6 Le Soleil de Colombie-Britannique, mercedi 11 décembre 1996 La multiplication des chemins de retour PAR CHAKER AYADI Sahmatah, piéce de théatre de Hanna Eady et Edward Mast, ra- conte l’histoire d’un petit village pa- lestinien détruit par Israél il y a SO ans. SAHMATAH Ses habitants, comme ceux de quel- ques centaines d’autres villages, ont été dispersés. Autour de cette tragédie écri- tepar Hanna Eady et Edward Mastde Seattle, les spectateurs ont été invi- QUE PASA MEXICAN FOODS 1637 West Fifth Avenue Vancouver, B.C. V6J 1N5 Tél.: (604) 737-7659 Fax: (604) 737-7673 Joyeux Noél et Feliz Navidad LA PIAZZA DARIO RISTORANTE ITALIANO INZ ISZ ISAS 375 Slocan Vancouver, V5M 3E4 430-2195 \ ~) disponible sur la cote ouest. DISPONIBLE A LONGUEUR D'ANNEE AU MARCHE DE LiULE GRANVILLE Luc Bergeron Qf) Biches de Noél, Croquembouches, St-Honoré, Forét Noire et Patisserie frangaises Qf) Tourtiéres, pains, croissants, etc. (coin Alma} Tél.: 731-6551 795, rue Jervis TEL: 608-1266 LA SEULE, L’UNIQUE, L’AUTHENTIQUE on peut l’imiter - jamais I’égaler ‘GRATINEES - FLAMBEES - AUX FRUITS SUCREES OU SALEES LES DENTELLES BRETONNES SONT TOUJOURS DELICIEUSES Nous offrons également des galettes et autres spécialités ainsi qu’un expresso bar Vins - Biére - Cidre tés 4 participer 4 toute une gamme d’événements culturels: témoignage de Mordecai Briemberg qui vient de rentrer d’Israél; ventes aux enchéres avec divers prix; et de la nourriture du Moyen-Orient. Le but de cette rencon- tre organisée par Hanna Kawas 4 la’ Russian House estune levée de fonds pourles h6pitauxen territoire palesti- nien. Dans Sahmatahil y adeuxper- sonnages: le petit-fils (Christopher Petit) et le grand-pére (Vincent Balastri). Le village de Sahmatah n’existe plus. Seule la facade d’une église demeure debout aujourd’hui. Le grand-pére retrace |”histoire du village, et celle de ses habitants, a travers des anecdotes et des événe- ments historiques. Et le petit-fils, au début indifférent, devient de plus en plus emballé, carces histoires l’amé- nent jusqu’au présent: (un tel désirde retour au point de départ!) Maisil reste impossible car jamais on ne repasse parlemémechemin.Sahmatahestala fois documentaire (le village existait physiquement) et aussi histoire ficti- ve petites histoires pleines de par- cours d’individus, modifiées, multi- pliées et reliées 4 divers contextes de la vie en exil. Sahmatah nourrit la mémoire et enrichit le présent, mais ne permet aucun “envol” 4 ces Pales- tiniens qui se trouvent parmi les spec- tateurs et qui se reconnaissent dans cette piéce. Ala fin dela piéce les auteurs dramaturges se sont présentés pour répondre a quel- ques questions. Hanna Eady, également producteur de documentaires, a permis que la piéce soit recons- tituée a partir d’un vidéo réalisé sur la vie de Pales- tiniens ayant été expulsés de leurs villages voila bien un demi-siécle. Il a encouragé tous les Palestiniens présents a se raconter mutuellement leur histoire et a ne pas avoir honte de le faire. Sahmatah ne cherche pas 4 réconcilier le désird’un possible retour avecla blessure toujours béante qu’a causé1’expulsion. Cette piécene propo- se pas non plus, aux intéressés, une autre maniére d’imaginerce qui pourrait étre un autre chez-soi. Elle renforce plutét le sentiment d’exil mais au moins, elle encourage ces Palestiniens qui continuent (d’aprés leurs interventions avec M. Eady) a nourrir le réve de retourner chez eux, a se souvenir, et 4 se reconstituer leurs Histoires (aussi nombreuses que leurs itinéraires).O) A la Cinémathéque du Pacifique Réalisé par Gillo Pontecorvo Production: Italie, Algérie, 1966 La Bataille d’ Alger PAR CHAKER AYADI WN N NS yy “Y? Yi) Trente ans aprés sa production, La Bataille d’Alger n’a rien perdu de sa %, 4) Y 4 _ pertinence ni de sa force, exemple classique de film sur la révolution Wp, nner! anticoloniale par excellence. Le cinéaste italien Gillo Pontecorvo démontre tm. till” limpossibilité morale de la coexistence des colonisateurs frangais et des Algériens. Nécessité historique: ou bien les uns ou bien les autres. Aucune issue pour les Algériens sauf espérer une communauté débarrassée de toute présence étrangére. Les colonisateurs francais sous-estiment!'ampleur de leur propre présence, et rien nelemontre plus clairement que le recours ala violence des Algériens. Chassé etmis alécart, I’Algérien n’aaucun espace ni pour s’exprimer, nipour manifester son désaccord des méthodes oppressives du colonisateur (ne pouvant estimer l’impact et I’étendue de sa coercition). Seul l'’opprimé (sa cause toujours discréditée) le sait, parce qu’il le subit quotidiennement. Une situation explosive comme une bombe (labombe comme métaphore exprime bien sa frustration explosive), etdans ce film ily ena beaucoup. En plus de ladensité thématique, ilya aussilecaractére documentaire dustyle. Le filmesttourné comme un reportage pour latélévision. Pour luidonner cette authenticité et cette urgence du téléjournal, Pontecorvo emploie des techniques variées: film rapide en noir et blanc; caméra mobile; gros-plans avec téléobjectifs (comme dans les reportages télévisés); des commentaires et destitres d'information imprimés sur les images, etc. Et mis a part !’'acteur quitient le r6le du colonel frangais Mathieu, les autres acteurs sonttous des non-professionnels, choisis surtout pour leur apparence physique. La Casbah (centre-ville arabe) dans le film est un endroit mystérieux, effrayant et insaisissable (les militaires frangais ont toujours recours 4 la destruction des immeubles quand ils cherchent des révolutionnaires). La Casbah esten mémetemps extérieur et intérieur. La vie quotidienne des Algériens etdesFrangais, les sonsde la Casbah, l’'appelalapriére, les cafés, etc. sontachaque fois soudainement coupés par des explosions de bombes, des manifestations, des intrusions des militaires, etc. Le film analyse le théme de la violence entre les opposants; il offre un double point de vue. Violence systématique et rationnelle du cdté des Frangais contre violence envahissante et aléatoire venant du c6té des Algériens. Les Frangais sont facilement identifiables. Les révolutionnaires sont anonymes (alors partout). Mais les militaires francais (et c’est la que le film montre sa sobriété) ne sont ni des sadiques nides monstres. Parmieuxily aceuxquise sont révoltés contre la colonisation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Lefilm oppose le colonel francais Mathieu et le révolutionnaire algérien Alila Pointe. Mathieu est un militaire de carriére, beau, courtois, intelligent et instruit. Il 6tait dans la Résistance pendantla Seconde Guerre mondiale et il comprend trés bien l'insurrection algérienne, qu’il doit arréter par n’importe quel moyen. Alila Pointe, de l'autre coté, est analphabéte, ch6meur, quia acquis la conscience révolutionnaire lorsqu’il fut témoin de |’exécution d’un révolutionnaire algérien en prison. Alors deuxlogiques et deuxtypes de violence. Ducété frangais elle est systématique, calculée (méme mathématique), oppressive, réactionnaire (tournée vers le passé). Du cété algérien elle est spontanée, “épanouissante”, progressive (tournée vers l'avenir). Le film ne cache pas avec quel cété ilsympathise, mais l'approche analytique va au-dela de la simplification ou de la réduction. Rien ne justifie le comportement des militaires frangais envers les Algériens (tortures, (VOIR “BATAILLE” EN PAGE 9) Leobom Dieu las rpris cu ciel favs le batsunsondes, Loaresse le mused Kobe en luc désant de douces choses. La fille choisitlasfoujou! COUR GU W ‘onl rat de cheminee. Othe polit va devant, vadieundanssonmanteau blanc! of. sefromine & Cravens le ciel, portantl bloilede Noel, Cela fait troispelilt enfants quiont toujours be coeur content! Simone Cuendet tirée de «Quand Noél revient» Du souvemieaaleve , of usouvenis d um Weel migouneun ott bloltis au coin du fete grand-maman chantilt pour nous des hymmes tb ‘amour, des wofrains tout doun. oe a souvence d un Noel plurvieuce ot seumes ef vreun marchant en silence + abreuvacent de Sa prtsence. oe ad souvencs d un Noel blane ot pavents et enfants se negardent. tendrement frrenant lout simplement le Comps. of néve encore d un Neel de fete loin des bombes gue grondent ott des ferandoles ds enfants en léle nous xedisent combien at beau notre monde. of xtve d un QNoél detendxesse ow chacun frourrat downer et xecevotr ow chacun aunait droitie l espodx s unissantl un ol aulte avec allégnesse. of reve encore d un Noel apaisant ow ye relrouverats te, dun moment t élan de mon coeur d enfant m tnvctant & porter quctidiennement te MEBAGE d “amour del ‘enfant. Souventx et rove Unis en une nut Celle de la nuct et de la tréve Celle yur me chante comme est douce la vie ucvne pleinement itt, aujourd hui! Luce Dion (Québec) Le Soleil de Colombie-Britannique, meraedi 11 décembre 1996 7 Sunset Boulevard... mort & Hollywood PAR JEANNE BAILLAUT Il faut voir Sunset Boulevard, ne serait-ce que pour juger par soi-méme de la qualité de ce spectacle. Surtout, surtout comme c’est un peu trop souvent lecas, il ne faut ne pas étre mouton de Panurge en acceptant d’emblée les critiques de Ja presse. Ot est donc passé notre fierté, notre sens del’appréciation qu’il nous faille toujours s’en remettre complétement aux critiques pour se faire une opinion? Bien des choses ont été dites sur ce spectacle. Certaines sont justes! Mais ne soyons pas négatifs. Soulignons plutétla trés bonne interprétation de Diahann Carroll. Elle est 4 la hauteur du caractére trés narcissiste de la grande dame du cinéma que fut Norma Desmond. Et puis comment pourrait-on passer sous silence le jeux subtil et la belle voix de Walter Charles dans le rdle du touchant personnage de Max von Mayerling. Anita Louise Combe campe une Betty Shaefer, amoureuse, pleine de vivacité dont la jolie voix a su faire éclater les bravos durant la représentation donnée en matinée du 7 décembre. S’il est vrai que la premiére partie du spectacle connait certaines longueurs et quelques passages un peu monotones ot il est difficile de dire si le texte est chanté ou plutét énoncé, la deuxiéme, par contre est incroyablement enlevée. Soulignons encore les cinquante voix d’ acteurs quia plusieurs reprises font éclater, sur les accompagnements de]’orchestre, leur puissance donnantainsi au spectacle, envergure et lyrisme. Enfin on ne saurait oublier |’excellente mise en scéne ow bien sir les techniques modemes jouentun grand réle, pas plus que les nombreux costumes bien d’époque d’ailleurs. Si Hollywood sait fabriquer les étoiles de cinéma, il sait aussi les oublier. Norma Desmond quela venue ducinéma parlant envoya aux oubliettes en savait quelque chose. Sunset Boulevard c’est toutcelaQh PHOTO: CATHERINE ASHMORE Diahann Carroll campe une magnifique «Norma Desmond» dans la production "Sunset Boulevard" d'Andrew Lloyd Webber La poésie et la musique... mariage heureux? PAR NIGEL BARBOUR Nous devons des félicitations chaleureuses au VSO pourson initiative, lors du demier concert de la série “Pops Concerts”, d’avoir su inclure une suite de musique pour célébrer la Féte de Hanoukka, ainsi que de la poésie lors de sa soirée de Noél. L’ Orchestre symphonique de Vancouver avait invité, ce soir-la, le populaire Bill Richardson, animateur d’émissions de musique classique 4 la radio anglophone de la Société Radio-Canada a Vancouver. Ce dernier asuperbement lu les poémes «Nutcracker» du poéte américain Nash Le maestro Newton Wayland avait promis que cette fois-ci, nous entendrions la suite orchestrale du ballet “Casse-Noisette” de Tchaikovski, sans la danse, donc sans distraction... si nous pouvons appeler le ballet une distraction! L’intention de M. Wayland était surtout d’inciter l’auditoire a bien se concentrersurla beauté de cette musique... mais, ce qui devait arriver est arrivé! Entre chaque morceau composantce chef-d’ oeuvre de musique russe, nous avons été soumis 4 une lecture de poésie américaine... ce qui devint une vraie distraction... Oui, c’est de la grande, belle musique que cette suite de “Casse-Noisette” et comme toujours, notre VSO était la hauteur. C’était féerique, surtout avec les violons qui menaient la danse. Mmes Linda-Lee Thomas au célesta, Elizabeth Volpea la harpe lyrique, Camille Churchfield 4 la flite et Beth Orson au cor anglais ont charmé |’auditoire tant par leur virtuosité technique que par leur grand talent. Mais, il y avait toujours les interruptions de ce fameux poéme américain... (SUITE AU HAUT DE LA PAGE) classique se pose toujours; cepen- poésie... (suite) Par contre, une autre expé- rience était fort bien réussie. I s’agis- sait encore d’un poéme du folklore américain, le célébre“T’was the Night Before Christmas” de Clement Moore, mis en musique parle compo- siteur pour films M. Neff. Savante orchestration qui a su mettre en évi- dence les versets du poéme et la mu- sique joyeuse du compositeur. Les percussions et lesynthétiseur ontren- du de fagon bien mémorable ces “pe- tits rennes” et le “Pére Noél”! Les violons, sous la direction du maitre Akira Nagai ont donné le ton4 cette dant, il semblerait que ce mélangene peut réussir que lorsque la poésie est intégrée, d’une maniére experte, a la partition. Il faut également mentionner l’interprétation exquise de la suite orchestrale de Gian Carlo Menotti, tirée d’un petit opéra télévisé “Amahl et les Visiteurs nocturnes”; le maestro Wayland avait choisi de pré- senter cette oeuvre comme des mor- ceaux divers, plut6t que d’en donner l’interprétation classique habituelle. — Expérience encore une fois trés bien réussie, grace au jeu des hautbois et des violoncelles. La joyeuse musique de Hanoukka, quanta elle, un «medley» du “Festival Songs of Hannukah” de Holcombe fut une addition heureusea ce magnifique programme tout em- preint de l’ambiance des Fétes de fin d’année.O] oeuvre d’ambiance du temps des fé- tes. La question épineuse, a savoir sion peut mélanger poésie et musique D' THOMAS KOHLGRUEBER Youyeuser Péter de la part de 2730 Commercial Dr., (aprés 5 janvier) 2933 Commercial Dr., Vancouver (C.-B.) V5N 5P4 Tél.: 872-7877/874-6734 Language Programs Continuing Studies ms 822-0800 Apprenez |e frangais, |’espagnol, le japonais, le chinois, Vitalien, l’allemand, le punjabi, l’arabe, le grec et le suédois a partir du 18 janvier. Les mardi-jeudi soirs ou le samedi matin. Dr. NICHOLAS KAHWAJI DENTISTE D.D.S’. DipLomeE ve L’U.L.B. BELGIquE Timbercrest Dental Clinic 84 Timbercrest Dr. Port Moody (urgence) —=— Tél.: 469-1861 Fax: 469-0812 Ouvert le soir et fin de semaine Le département de frangais de UBC souhaite Un Joyeux Noél et une Bonne Année a tous les francophones Le département de francace de l'Université Simon Fracer vous couhacte un Youyeur Noel