se transformérent duellement: Le nom Sabi- Par Louis-Paul Béguin La naissance et l’évolution du frangais 1) Des origines de notre langue Ce n’est qu’aA partir du XVIé. siécle que l’on vou- lut connaftre les véritables origines du francais. Aprés bien des erreurs, des théories plus ou moins farfelues, on en vint petit a petit a quelques vérités: le francais est issu du la- tin parlé dans la région de Paris, le francien. Ontrou- va d’autre part que c’était le latin populaire des 1é- gionnaires, des colons et des esclaves, qui s’était transformé en francais. A- prés de nombreuses évo- lutions, des influences é- trangéres, maintes cor- rections et des rectifica- tions artificielles plus ou moins heureuses entre pa- renthéses. : Remontons & la conquéte de la Gaule parles Ro- mains. On parlait alors dans ce pays de nombreux dialectes. Comment le la- tin remplaga-t-il ces par- lers régionaux et combién de temps cette substitu- tion du latin aux dialectes prit-elle. Il n’est pas faci- ‘le de répondre. Néanmoins, il est certain que cela ne se fit pas ra- Pidement. Les peuples ont toujours eu horreur de changer de langue; nous en Savons quelque chose. Mais le vainqueur romain était installé en Gaule et son prestige, sa puissance, im- Pressionnérent les habi- tants. On assista A une ro- _Manisation des noms par exemple; un certain sno- bisme avant la lettre in- cita les Gaulois A prendre des noms latins. Ceux-ci gra- nius donna celui bien fran- gais de Savigny. Le latin allait lui-méme etre corrompu, affecté par les dialectes gaulois ou au- tres qui vont résister A |’ -. assimilation. Car les par- lers régionaux continué- rent a €tre utilisés, mé- la langue officielle, et sur- me si le latin était’ devenu tout, écrite. _Bientot le latin dégénére. Il se particularise. I) faut dire que les circonstances historiques n’étaient pas faites pour consolider la prépondérance du langage _ des Romains. L’Empire s’ effondrait. Du coup, le parler impérial, dispersé un peu partout, . - cruelle mais naturelle, se- -allait accélérer ces se frag-—autres. mentait, en vertu de la loi Les immigrés romains s’étaient établis dans les provinces ‘‘barbares’”’ , hors d’Italie. Ils y amené- rent leur langue civilisée, bien structurée. Leurs peuples adoptent le latin, mais au contact de leur -parler qui demeure tout de méme en usage, un phé- noméne se produit A la longue.. Et si les esclaves qui étaient en grand nom- bre sur tous les territoi- res conquis, parlaient la langue de leurs maftres, le latin, ils. y introduisaient des mots de leurs propres dialectes. En outre, . les légionnaires romains n’é- taient point des académi- ciens. Ils étaient en con- tact continuel avec les po- pulations conquises et, de ce fait, c’était leur lan- gue parlée, le latin vul- gaire, diffusé dans toutes les couches de la popula- tion qui était lui-méme touche. Les habitants du) monde romain entendaient le la- tin, mais n’avaient pas ou- blié leur propre langue maternelle et comme preu- ve de cette survivance des dialectes locaux, nous a- vons le témoignage d’un passage d’un texte du IVé. siécle qui disait que les fidéicommis pouvaient é- tre faits en celtique. C’est surtout le latin parlé qui, en premier, fut i: ‘uencé par les dialectes. Dans les pays ot la langu ori- ginale était trés diff. en- te: du latin; - ce -de1.ner resta assez pur. Mais en Gaule, 00 le celtique avait avec lui des points communs, il se transfor- ma plus rapidement. En Italie d’ailleurs, le latin classique s’écartait du la- tin vulgaire. La destruc- tion de l’empire ee te 1- vergences. Bientdt nais- sait un véritable latin gaulois. L’ironie du sort est que le celtique ait in- fluencé la langue des con- quérants, le latin. notre vocabulaire moder- ne, On trouve des_ traces celtiques: le mot alauds donna alouette, par ex- emple. Aprés la chute de 1’Em- pire romain, les parlers latins continue rent A se différencier les uns des On les appelleles parlers romans: le romain le rétique, l’italien, le sar- GR APHOANALYSTE | Pour une analyse -compléte et précise de votre écri- ture, veuillez vous adresser A: Frangois Dubuc, Graphoanalyste diplOmé de la So- ciété Canadienne de Graphoanalyse. Dans - Téléphone : 731-7618 de, le provengal, le fran- gais, l’espagnol et le por- tugais. N’étant plus guidés par les maftres romains, les lettrés de Gaule écri- virent le latin de plus en plus mal. A l’époque mé- rovingienne, ce fut parfois en un jargon incompréhen- sible que les clercs 6- crivaient. Mais du latin dégénéré allaient sortir des langues nouvelles. C’est de 842 que date un texte précieux qui nous permet de nous rendre compte de 1l’état de notre langue 4 cette époque - Il s’agit du Serment de Stra;- bourg, échangé par deux des fils de Louis le Pieux, afin de faire al- liance. [1 fallait que les armées présentes com- prennent ce qui se passait. Louis le Germanique ju- ra donc dans la langue de son frére et des Francs: en roman francais. (4 suivre) Fuge Carel Oy. TE (suite de la premiére page) posséde des ressources suffisantes pour rencon- trer les prévisions pour cette période de 33 ans, Quelles soient produites par des générateurs hydro- électriques ( barrages)ou par des station thermiques transformant le charbonen électricité’’. Ces pré- visions commandent donc l’investissemt immédiat de millliards de dollars dans la planification, le ‘‘de sing”et la construction de projets majeures 4 longs termes . C’est pourquoi des prévisions les. plus exac- tes possibles sont essen - tielles. L’expérience passée nous a démontré que les pré- visions antérieures n’ont pas été assez exactes et il en résulte quella B.-C. Hydro est 4 présent 4 pla- nifier la construction de plexes qui fourniront beau- coup plus d’électricité que la C.-B. en utilisera du - rant les 25 prochaines an- nées , pour rattraper le temps perdu - ce qui ex- plique mieux pourquoi . la B.C. Hydro prévoit dépen- ser un montant de7.6mil- liards d’ici les prochaines années. PREVISIONS DIVERSES Le volumineux rapport prévoit encore plusieurs faits intéressants dont: *L’électricité demeureraa un prix plus élevé que les autres combustible dispo- nible 4 ce qui a trait A u- Fonction publique Canada ne utilisation. industrielle requerrant degrande quan- tite de chaleur. Par exemple les ta- rits industriels payés par les abonnés de l’Hydro, 4 compter du ler aott 76, seront équivalents au prix — d’un baril d’huile qui cotterait $17.75. On ° sait que le prix actuel d’un ba- ril d’huile est de $10.80. * Jusqu’A présent, il n’est | pas question qu’un pipeli- ne de gaz naturel construit pour desservir. l’Ile de Vancouver, mais on prévoit qu’une étude particuliére sera faite sur ce sujet, ce qui influence- ra le prix des autres com- ‘bustibles disponibles et les aménera 4 un plus compétitif Pour les diverses prévi- sions mentionnées dans ce rapport ce dernier pré- taux _voit une augmentation moy- enne de 50,000 personnes par année. * Un autre facteur pouvant affecter sévérement ces prévisions plutdt optimis- tes est le fait que l’on n’a pas tenu. compte que le prix du gaz naturel aug- menterait dans la méme proportion que celui de W’huile. (Une chose qui plairait énormément Anas M. Barrett.) On a plutdt indiqué que le prix du gaz naturel serait aussi bon marché que celui de l’huile. suite la semaine prochaine: “