dons et levées de fond diverses. Méme en étant optimistes il nous faut des chiffres approximatifs! Peut-étre certains membres de notre société connaissent-ils les détails de ce qui s’est fait ailleurs et pourraient-ils nous aider a trouver ces chiffres. Javais moi-méme révé, il y a quelques mois, en voyant le batiment et le grand terrain du restaurant Chanteclerc a vendre par la municipalité de Saanich. Est-ce que la communauté francophone aurait pu se payer ce site magnifique? Je n’ai pas osé en parler, ne sachant ou nous aurions pris l’argent. Depuis j’ai entendu dire que McDonalds allait I’ utiliser. Le Dr Moreau a raison de pousser a la réflexion et a ’action. Il ne faudrait pas toutefois que, parce que nous avons la vision d’un centre au-dessus de nos moyens, nous soyions paralysés et ne faisions rien. Ma vision de batiments souhaitables pour notre communauté différe un peu de celle de M. Moreau et il est sain de débattre en public nos idées. Il vaut mieux, me semble-t-il, un batiment petit mais bien a nous, sans problémes financiers, ot on aime venir et se sentir “au chaud” entre francophones et francophiles, qu’un grand batiment au-dessus de nos moyens que l’on serait obligé de partager avec d’autres organisations pour le rentabiliser et o0 les francophones ne se sentiraient pas chez eux. De plus je préche qu’il faudrait distinguer le batiment que 1’on utilise par nécessité (ou_devoir) (école, bibliothéque, bureaux, gymnase, chapelle...) de celui que !’on utilise (ou utiliserait si on l’avait) par plaisir (musique, boisson, danse, etc.) Le batiment utilisé “par nécessité” pourrait étre décentralisé, sur un grand terrain avec ample stationnement. S’il était neuf, et prévu pour 100 ans, ce serait magnifique. A cause de l’école il serait financé en majorité par des _ subventions gouvernementales. Cependant ce batiment ne serait pas suffisant pour donner une ame a la communauté francophone. Lorsqu’on a des amis en visite on ne peut pas leur dire : «Ce soir je t’invite a aller écouter de la musique et prendre un verre a l’école». Rien que le mot école refroidit car il évoque austérité et discipline (ce qui est normal, c’est fait pour éduquer). Et puis l’école ne peut pas étre dans le quartier ou tout le monde sort et s’amuse. La vente de boissons y est trés contrdlée. Le batiment ou on irait pour se divertir devrait étre situé prés du centre-ville, 14 ot tout le monde a envie de flaner et de s’amuser. II devrait s’autofinancer presque entiérement. Mon réve serait une sorte de “club francophone” de style jeune, mais élégant et confortable, ouvert en permanence, offrant casse-crotite, boissons, piano bar en francais, possibilité de danse et spectacles. Ce ne serait pas un endroit ou on irait pour “encourager la francophonie” mais ou on irait “parce qu’on s’y sent tellement bien”. Un endroit ot on serait fier d’inviter nos visiteurs des autres provinces, un endroit ou on serait sir de rencontrer des francophones et ot on aurait autant de plaisir 4 y prendre un café-croissant le matin, qu’une biére-frites 4 10h du soir. Les employés nous parleraient en frangais et seuls les membres ou invités pourraient y entrer. Cependant les francophiles pourraient facilement devenir membres a condition qu’ils apprécient et encouragent le caractére francophone du lieu. Les jeunes de notre école ainsi que les écoles d’immersion seraient encouragés a y venir et a l’utiliser pour des parties a eux ou des spectacles. II ne faudrait © absolument pas que ¢a soit classé comme “club de vieux” ou “club d’intellectuels” mais comme un café chic, dans le vent ot on va faire un tour avec plaisir avant ou apres le cinéma. Ce genre d’établissement bien en vue servirait aussi a faire connaitre notre communauté aux francophones nouveaux 4 Victoria et a essayer de recruter des familles pour notre école ou paroisse. En ce qui me conceme j’ai découvert notre communauté il y a 12 ans en passant devant le local vieillot de la Société francophone sur la rue Herald (qui s’en souvient?) et sinon j’aurais tout bétement inscrit nos enfants a 1’école la plus prés de notre maison. Quant a louer, prés de ce centre de rendez-vous, des locaux 4 des commergants, docteurs, avocats, etc., offrant des services en frangais, ce serait une excellente idée. . J arréte de réver et encourage d’autres membres a nous faire part a leur tour de leurs suggestions. Jean-Louis Denux ee