ag Arts et Spectacles 11 La gloire de mon pere Une enfance sans douleur «Dans ces souvenirs, je ne dirai de moi ni mal ni bien: ce nest pas de moi que je parle, mais de I’ enfant que je ne suis plus. C’ est un petit personnage que j'ai connu qui s’est fondu dans I’ air du temps, a la maniére des moineaux qui disparaissent Sans laisser de squelette.Cen’ est qu'un témoignage sur une épo- que disparue et une petite chan- son de piété filiale, qui passera peut-étre aujourd’ hui pour une grande nouveauté.» Comme le dit si bien Mar- cel Pagnol, le film La gloire de LES DE mon pére, tiré de son oeuvre du méme titre, raconte la tendre et touchante histoire d’amour entre lui et son pére. Une passion qui culmine lors d’une histoire de chasse a la Treille, en Provence, au début du siécle. C'est aussi le film qui représente l'enfance idéale. Le jeune Marcel s’éprend d’admiration pour son pére qui est instituteur. Avant méme d’en- trer en premiére année, il sait déja lire et écrire. Sa mére cache tous les livres de la maison pour |’em- pécher de lire. Mais finalement FRANCOF VANCOU Karen Young La voix de I'intérieur Karen Young sera en spec- tacle 4 Vancouver, au café-théa- tre Rimbaud de la Maison de la Francophonie, le jeudi 26 sep- tembre 1991, a 20h30, dans le cadre des Francofolies de Van- couver. Entourée de deux: musi- ‘ciens, Francine Martel aux per- cussions et Normand Lachapelle ala basse électrique et ala guitare acoustique, Karen Young nous offrira un spectacle au style musi- cal varié: world beat, afro-brési- lien, rythmes latins, folk, pop, élodies du Moyen-Orient, so- norités de la Renaissance et quoi encore! Pourtant considéré comme Pune des meilleures chanteuses de jazz de sa génération, la Mon- tréalaise Karen Young a choisi l’automne dernier de claquer la porte. Elle formait, depuis 8 ans déja, un duo fort respecté avec le contrebassiste Michel Donato, mais cette formule était devenue pour elle trop restrictive. Elle n’a plus qu’un mot en bouche: liber- té, plus qu’un leitmotiv: fuir toute contrainte, toute étiquette. Qu’on se le dise, elle ne jazze plus sa Vie... Son spectacle est presque enti¢rement composé de ses chan- sons, paroles et musique. A ses propres états d’ame, Karen Young nous livre une magistrale inter- prétation de Richard Desjardins, Boris Vian et Offenbach. Montréalaise pure laine, Karen Young est anglophone, mais curieusement, s’est toujours fait connaitre et davantage aimée des francophones. Plus a l’aise en anglais, c’est donc cette langue qu’elle a choisie pour. véhiculer une bonne partie de ses chants in- térieurs. Régis Painchaud De gauche a droite: Francine Martel et Karen Young. elle ne peut résister 4 son charme et il se remet a lire. Peu a peu, le fils découvre et idolatre son pére. Il développe aussi une attendris- sante complicité avec sa mére En plus de sa passion pour instruction et l’amour de ses parents, l’enfance de Marcel est marquée par deux autres person- nages importants, son frére Paul et surtout sa tante Rose. Celle-ci l’améne réguliérement au parc Borély, lieu de ses rencontres amoureuses avec le futur oncle Jules. Enfant curieux, Marcel se pose des questions sur la prove- nance des bébés. Vous serez déboutonnés par sa découverte. Puis un beau jour, la grande nouvelle survient. Les vacances d’été se dérouleront dans la ré- gion de la Provence, prés d’Au- bagne, ville ot est née Marcel Pagnol. Des vacances oi il vit la grande liberté mais aussi |’ap- prentissage de la chasse, la dé- couverte de la campagne avec son ami Lili des Bellons et une: certaine circonspection envers son . pére. Une méfiance qui prend fin lorsque son pére ome son tableau de chasse de deux barta- velles, les insaisissables volatiles du guarrigue. En exhibant trés fiérement ses trophées au village, le pére de Marcel, Joseph, recon- quiert la confiance de son fils. Juxtaposée a de belles images, la narration du film est si bien faite et les mots si enivrants qu’on les oublie ou mieux encore les savoure. Ces commentaires donnent un cachet particulier 4 cette histoire d’amour filial. Un film a voir absolument parce que simple et émouvant. Daniel Bélanger E FILM DE L'ETE Du méme producteur queJean de Florette ef MARCEL PAGRGE Manon des Sources ee GLOIRE _ DE MON PERE UN FILM DE YVES ROBERT Based on the work of MARCEL PAGNOL of the Academie Francaise with PHILLIPPE CAUBERE NATHALIE ROUSSEL THERESE LIOTARD DIDIER PAIN Music by VLADIMIR COSMA Executive Producer ALAIN POIRE Produced by GAUMONT in collaboraton with GAUMONT PRODUCTION PRODUCTIONS DE LA GUEVILLE -TF1 PRODUCTION with the participation of le Centre N Nudité occasionnelle et langage grossier + | Original Soundtrack available on DRG Compact Discs and Cassettes. 3440 CAMBIE (At 18th Ave.) 876-2747 Le Soleil de Colombie 19h15 & 21h30 LOWER MALL ROYAL ROYAL CTR. 1055 W. GEORGIA ST. 669-9791 ~ | de la Cin ROYALCTR. & 14h00 16h30 19h15 & 21h40 Vendredi 16 aoat 1991 ih ai,