18 - Le Soleil de Colombie, vendredi 30 mars 1990 Un jour, une petite fleur naquit, rose, jolie, énergique, presque sans impureté. Douce- ment ses pétales é6pousaient des formes radieuses, douce- ment sa tige grandissait. Mais chez la petite rose, un espoir autre que celui reconnu normal pour une fleur, commenga a se développer. - Comme le ciel est haut! pensait-elle de temps en temps. Si je pouvais avoir des ailes, je toucherais /a pluie avant quelle touche le sol. Je frdlerais le sommet des collines, le toit du monde des hommes. Et un petit temps passa, tout petit comme un grain de sable. Et le temps devint plus grand. Et la rose, toujours belle, pous- sait, l'espoir au fond de son coeur restant toujours présent. Elle était bien en elle-méme. Elle croissait dans la sérénité. Mais sacuriosité pour ce qui est autre que son moi s €veillait tranquillement. C’était un élan vers |'extérieur pour compren- dre /'univers, en mots plus simples, son environnement. Certains diraient qu'elle possé- conte poétique ~ Les ailes de I ‘espoir LOUISE BRISSETTE dait un esprit scientifique. Oui, cétait sans doute cela: un esprit scientifique. Souvent, elle se questionnait sur le pourquoi des choses. Bien quelle tentait diinterroger le bleu de I’azur, le bleu de |’azur ne lui répondait pas. II était si haut, si préoccupé qu'une simple fleur narrivait, par une petite dépense d énergie, a retenir son attention. L’azur ne rompait jamais ses liens avec le ciel. Cela en était méme fachant. La rose s’en fit une raison et elle essaya de découvrir ce que l'on qualifie «d'inconnu». Cela ne lui demanda pas beaucoup d efforts. L'intérét déja motivait son travail. Un jour son amie !a jacinthe, un peu plus jeune qu'elle, lui affirma: - Reine (car elle considérait la fleur aussi belle qu'une déesse), viendras-tu. consulter une voyante avec moi? - Une voyante! - Mais oui! Tu sais: celles qui lisent le cristal. - Qui lisent le cristal! Chapitre premier - Elles lisent aussi le thé, les pétales et le sable. Elles prédisent aux gens leur lende- main. - Vraiment! - Elle pourrait nous révéler si nous accéderons au jardin: botanique. - Elle pourrait nous certifier nos espoirs, signer notre bonheur. Elle nous dévoilerait peut-étre aussi le moment ow tu aurais des ailes et volerais jusqu’aux étoiles. - Ah oui, ¢a c'est mon réve! - Accompagne-moi! - En effet, c’est invitant la pensée de connaitre son destin... Allégrement, elles se rendi- rent chez la «diseuse de bonne aventure». La jacinthe passa d’abord. Tout ce que /a diseuse affirmait, elle |’6coutait presque sans bouger. Pour une fleur, cela exige de /a concentration! Et ce fut le tour de /a rose, maintenant hésitante. Menue et fiére dans sa coloration, elle entra dans la piéce. La diseuse de bonne aventure LES ORGANISMES CULTURELS PROVINCIAUX DE LOUEST ET LA RADIO DE RADIO-CANADA DANS LOUEST RECHERCHENT DES ARTISTES POUR PARTICIPER AU lass NTERPROVINCIAL Je LA» CHANSON Led Le concours est ouvert aux interprétes et aux auteurs-compositeurs- interprétes, agés de 15 ans ou plus et résidants depuis au moins 6 mois dans une des provinces suivantes: l’Alberta, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique ou le Manitoba. Chaque province déléguera un candidat pour chacune des deux catégories a la finale qui aura lieu 4 Edmonton le 9 juin 1990. Les grands finalistes de chaque catégorie gagneront une somme de 1,500 $ et une bourse Musicaction d'une valeur de 2,500 $. Date limite pour l’inscription: le 16 avril 1990. Pour plus de renseignements: GALA INTERPROVINCIAL DE LA CHANSON AIS Fédération des Franco-Colombiens 853, rue Richards suite 104 Vancouver (Colombie-Britannique) V6B 3B4 Les candidats choisis pour la finale recevront des frais de déplacement et de séjour. Bs société Radio-Canada *3yz* Canadian Broadcasting Corporation lui souhaita la bienvenue et la pria de s’asseoir prés de la fenétre. Dela, la fleur apercevait les rayons du soleil. Ceux-ci créaient gaiement le jour en illuminant la terre. - Commencons, dit la voyan- te, Ses rides se plissérent, car elle n’était plus dans la trentaine, cette digne dame. Son cristal scintilla sur la table, et: - Petite Rose, je vois pour vous un chemin montagneux. Ce ne sont pas de vraies montagnes. Non. Les monta- gnes symbolisent votre destin futur. - Vous fleur? comprenez, petite - Poursuivez, dame, je vous: écoute. Mes pétales s‘épa- nouissent au son de votre voix. - Votre destin sera parsemé d interrogations dont les répon- ses méneront a des découver- tes. Celles-ci dépasseront, et de beaucoup, vos connaissances actuelles. - Vous voyez vraiment cela? - Aujourd ‘hui, vos comporte- ments, encore naifs, s‘assimi- lent aux instincts de joie d'un oiseau. Le temps vous faconne- ra. En traversant |'expérience, peu apeu vous vous introduirez dans lamaturité. Dela fin de vos soucis jaillira la lumiére. -Ah!... Jai un peu de difficulté a vous suivre, consta- ta la rose. - Attendez. Je vois encore... des ailes! - Des ailes? - Oui, des ailes diaphanes, douces, splendides. - Selon vous, j’aurai des ailes? -Jen vois quelques-unes, aussi souples que celles de l’hirondelle... Cela dit, un voile recouvrit le cristal et Dame voyante se tut. La séance se termina aussit6ét. Cependant /a_ fleur quitta l’enceinte, encouragée. - Elle a vu des ailes! J’en suis heureuse. J’espére quelle a raison. Quelle ne se trompe pas!... Au revoir, Dame voyan- r. Suite la semaine prochaine EN ABUSER! Emploi et ivi LES MEDICAMENTS, FAUT PAS Immigration Canada Employment and _ Immigration Canada Immigration Service telemessage Des messages enregistrés d’lmmigration Canada sur divers sujets -- en anglais, en frangais, en chinois (cantonais), en espagnol et en panjabi. 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