Louis Riel, le Bison de cristal, Isméne Toussaint, Editions internationales Stan- ké, Montréal 2000. D’origine bretonne, Isméne Toussaint qui a passé plusieurs années au Manitoba a déja publié un ouvrage, intitulé Les chemins secrets de Gabrielle Roy, Témoins d’occa- sion, qui rassemble les témoignages inédits de diverses personnes ayant connu la roman- ciere. C’est de nouveau au Manitoba qu’Isméne Toussaint se rattache avec cet essai consacré a Louis Riel dans lequel elle trace les différentes étapes de sa vie. Né en 1844 a Saint-Boniface, c’est de sa grand-mére paternelle, Marguerite Bou- cher, Métisse franco-chippeyan, que Riel tient du sang indien. Apres avoir vécu son en- fance a Saint-Boniface qui n’était alors qu’un gros village, a treize ans il est envoyé, sous influence de Mgr Taché, au College des Sulpiciens 4 Montréal afin de faire des études pour devenir prétre. En 1868, il est de retour au pays natal ou il endosse pleine- ment la cause des Métis, alors que ceux-ci se voient menacés d’étre expropriés de leurs terres, le long de la riviére Rouge, par l’arrivée de nombreux nouveaux immigrants an- glophones. Louis Riel devient chef du gouvernement provisoire du Peuple de la Terre de Rupert et du Nord-Ouest; ce gouvernement est formé pour protéger les Métis contre les manigances de la Compagnie de la Baie d’Hudson avec le parlement britannique et le gouvernement canadien. Isméne Toussaint démontre clairement comment Riel est vrai- ment innocent de la condamnation a mort de Thomas Scott, orangiste fanatique, hostile au gouvernement provisoire des Métis. Mais Riel est considéré 2 o' f comme assassin par le gouvernement canadien et doit se réfugier aux Etats-Unis. En 1884, Gabriel Dumont vient le chercher, lui demandant de l’aider a défendre de nouveau les droits et les terres des Métis qui se sont réfugiés et installés a présent, sur les rives de la riviére Saskatchewan. Riel répond a cet appel