4, Le Soleil de Colombie, 6 Septembre 1974 Etant donné que le projet Eté-Education, qui se situe dans le cadre du Projet E- te Eveil Franco-Colom- bien, prend fin & compter du 31 aodt 1974, suivant le contrat préalablement signé entre la F.F.C., Carmelle Varin et Régis Rodrique, nous avons cru bon d’avoir un interview avec M. Doug Brown, directeur général de la FFC et demissionnaire de son poste. Voici unrésuméenvrac des opinions et impressions de M. Brown sur cette si diffi- cile question du fait fran- gais en C.B. M. Brown résume le pro- bléme en 4 points saillants: 1) Le manque d’information 2) L’aspect pédagogique 3) Le probléme du corps pro- fessoral - 4) La dimension politique - En ce qui concerne le pre- mier probléme, 4 savoir le manque d’information, Brown tient d’abord 4 sou- ligner l’heureux départ qui s’est fait cet été 4 ce niveau au moyen du ‘‘Dossier Edu- cation’’ paru dans le Soleil de Colombie. Selon lui, il faut que la FFC fasse, une publicité efficace et compré- hensive de ses politiques en éducation auprés des franco- phones et du grand public, vege par le Dossier Educa- tion. Il faudrait également que ce dossier soit traduit en anglais si possible, et serve Ades publications tel- les que l’Elan du BC Asso- ciation of Teachers of Mo- dern Languages’? ou 4 des journaux anglophones. . .’’ : ete faudrait que le gou- programmes déja engagés’’ de dire M. Brown. Il fau- drait, de renchérir le DG, de l’information démocrati- que pour que la minorité francophone de la GB. pren- ne conscience qu’elle est loin d’étre la plus petite en pour- centage par rapport 4 bien d’autres provinces, et que son taux d’expansion est le plus élevé de toutes les pro- vinces canadiennes. I] fau- drait aussi de l’information administrative et financiére pour savoir 4 quions’adres- se, quels sont les adminis- trateurs, etc. . -Il faudrait savoir quoi répondre 4 no- tre cher gouvernement quand il nous chante, 4 maintes et maintes reprises, ‘‘qu’il n’a pas d’argent et que les sub- sides pour le fait frangais viennent du Fédéral’’. A ce sujet, M. Brown en- chafhe en disant: ‘‘ Barrett s’est fait élire avec le slo- gan ‘‘Open Government?’’. Tu parles d’un ‘‘crisse’’ de gouvernement ‘‘open-et dé- mocratique’’. Les chiffres ne sont jamais publiés, sice n’est 3 ans en retard. . .On nous sort gratuitement des chiffres, mais on ne sait ja- mais d’od ¢a vient. On n’a jamais réussi A savoir de quelle somme ils disposent. Ce n’est pourtant pas un se- cret d’état’’. En ce qui concerne les **Curriculum Circulars’? é- manant de Victoria et en- voyés aux surintendants, on aimerait bien les avoir, mais on ne peut pas, les fonction- naires nous répondant qu’il s’agit de politiques inter- nes. . .’” Quant au deuxiéme problé- me, i.e. l’aspect pédagogi- que, on n’a pas, ou 4 peu prés, de services techniques M. ; ‘des programmes de au Ministére de l’Education de la CB pour alimenter le développement de program- mes de fran¢ais ou d’immer- sion en francais. Au niveau du curriculum, il s’agit d’un contenu européen non ap- proprié pour nous, alors qu’ on sait qu’il ya des éduca- teurs trés compétents au Québec et dans d’autres mi- norités canadiennes-fran- gaises qui produisent d’ex - cellents contenus canadiens. *‘Les bibliothéques — sont remplies de livres francais européens. - .comme si ces gars-l4 ignoraient totale- ment le produit culturel ca- nadien-frangais’’ de con- clure M. Brown. Pour ce quiest du 3éme probléme, i.e. celuidu corps professoral, selon M. Brown le systéme de la CB ne per- met pas aux professeurs de se recycler et de se perfec- tionner professionnelle- ment. Par exemple, les pro- grammes d’échange de pro- fesseurs entre la CB et le Québec sont sabotés par né- gligence. Ils vont faire des voyages touristiques en France durant 1’été? ‘‘Au Québec, il existe un surcroft de professeurs spécialisés lui-méme fasse _ tel oS 7 heii evi eS Ep Pa CF semble J’ignorer totale- ment’’ de conclure M. Brown. Le 4éme probléme saillant, selon le DG, concerne la di- mension politique. Il fau- drait, selon lui, que le gou- vernement puisse offrir des services techniques aux Commissions scolaires pour les aider 4 mettre sur pied fran- gais Ou-tout au moins d’im- mersion en frangais. Il fau- drait aussi que le gouverne- ment participe aux organis- mes nationaux tels que VACELF etl*ACELFC pour au moins prendre contact et constater que le fait frangais: existe au Canada, tant au ni- veau des éducateurs que des commissaires d’école de langue frangaise. ‘‘Malgréde multiples invitations, LA CHAISE DE LA C.-B.. EST TOUJOURS VIDE lors de ces délibérations, alors que tou- tes les autres provinces sont représentées officielle- ment”? de dire M. Brown. Pour ce qui est de l’argu- ment du gouvernement de la CB, 4 savoir qu’il ne faut pas accorder des écoles pu- bliques frangaises aux ca- nadiens-francais vivant en CB parce que ce serait in- juste vis-a-vis des autres communautés, v.g. Chinoise, allemande, ukrainienne,.. etc, A cela, nous devons ré- pondre, d’aprés M. Brown, que le gouvernement de la CB doit reconnaftre les deux langues officielles existant depuis le début dela Confé- dération et que ce dit gouver- nement fait encore partie de la Confedération canadienne, jusqu’&A preuve ducontraire et, qu’en conséquence, il ne s’agit pas d’une faveur qu’on leur demande. . .Que le Gou- vernement de la CB sache, une fois pour toutes, que la Colombie n’est pas une pro- vince plus multi-culturelle que bien d’autres provinces canadiennes’’. D’autre part, nous savons que le Gouvernement de la CB n’a jamais fait de re- cherches sur la démogra- phie francophone, sur les besoins et attitudes de cet- te minorité re: les écoles francgaises possibles’ ‘* Cet- te recherche aboutirait s0- rement a la création de plu- sieurs écoles-pilotes ou de démonstration’’, de conclure le DG. Quant 4 l’autre ar- gument, qui dit que cela co0- terait trop cher, il faudrait que le Gouvernement de la CB. comprenne que, pour tout investissement, cela peut cofitter cher au début, mais, si c’est bien plani- fié et coordonné, cela peut rapporter beaucoup. Pour mieux préciser la pensée de M. Brown, nous avons tenu 4 l’interroger sur certains sujets impor- tants en ce qui a trait au fait frangais en CB, tels les classes en francais dans le syst¢me public, le probléme des é- coles indépendantes, le ‘ 2s -NOMS « 000 0's pie oo e's ADRESSE. aS Oh whe ee secre eee eTelis ec eanseees DEtudiant ou plus.de 65 ans ‘(J Famille ou couple. COTISATIONS: (Membre de soutien: $50.00 () Membre individuel ou couple: $1000 CO Etudiant ou Age d’Or: $5.00 (J Mandat Dcomprant UJe désire étre membre de la F. F.C. a travers son eo | de Sécurité Familiale. organisme & membres: $30.00. : (] Organisme institutionnel:$50. LA.-FEDERATION DES FRANCO- COLOMBIENS ratuitem (la Co- 873-3581 TEL.463 6214 Caisse Populaire de Colombie _ AU SERVICE DE TOUS LES FRANCO-COLOMBIENS Tous les DEPOTS et EMPRUNTS sont ‘assurés avec 1’Assurance-Vie Des jardins 11978 - 224°". rue. HANEY ee ee ee Prince Geor- |