La flamme Olympique De notre envoyé spécial aux Jeux Olympiques Jean-Pierre DESMARAIS MONTREAL - La tradition de la Flamme Olympique remonte 4l’antiquité grec- qug alors que, dans chaque foyer de la Gréce, brflait en permanence une flamme sacrée dédiée 4 Hestia, di- vinité protectrice des foy- ers et gardienne de la paix. A. Olympe, centre religieux du Péloponése, péninsule de la Gréce mé- ridionale, unsanctuaire é- tait consacré 4 la déesse et un feu de braise brdlait toujours devant son autel. A l’époque des Jeux Olym- piques, officiellement fon- dés en l’an 776 avant J.C., on accordait aux athlétes vainqueurs le privilége de raviver lFlammesacrée, geste symbolique qui éta- blissait la continuite entre les temps anciens et les générations nouvelles. A cause des guerres quise succédérent durant des -siécles et bouleversérent le pays, la tradition des Jeux Olympiques se perdit. Ce n’est que beaucoup plus tard, en 1896, que furent inaugurés, 4 Athénes, les Jeux Olympiques. Toute- ,fois, la Flamme sacrée, l?un des symboles des Jeux Olympiques, ne_ fut rani- mée qu’en 1928, lors des Jeux d’Amsterdam etl’on respecta, 4 cette fin, le ri- tuel grec antique qui con- sistait 4 présenter une | pire DEANCHE,,,..2 olivier. séchée, . Dryden, deux fois per jour Ken Dryden profite des Jeux pour prendre un bain d’amateurisme. Le grand styliste du Canadien a dé- clare qu’il assistera aux differentes é@preuves au moins deux fois par jour. C’est certain qu’il épiera presque toutes les disci- plines et qu’il visitera tous les sites. Parions qu’il s’attardera au Stade Mc Gill of se déroulent-. les matches de hockey sur pe- louse. - Trop haute! Semenova luliyaka, la gé- ante de 7’2’’ de l’équipe so- viétique de ballon-panier - quand on pense que le géant Ferré mesure 7’4’’ - a été huée copieusement quand a eu lieu la rencontre con- tre l’équipe canadienne, qui a encaissé une défaite _ de 115 4 51. C’est Sheila Strike qui avait été assi- gnée pour la surveiller. En vain, puisque lacamarade amazone n’avait qu’A é- tendre la main pour enfiler le ballon dans le panier, ce qui a provoqué 1’indi- gnation des spectateurs, qui ont vite réagi devant cette inégalité pour le moins évidente. 9966000060 au foyer d’un miroir para- bolique exposé aux rayons du soleil. Quant 4 latradition du re- lais de la Flamme par des porteurs, elle est d’ins- piration allemande et fut inaugurée 41l’occasion des Jeux de Berlin, en 1936. Se- lon les membresdu Comité International Olympique, Olympie_ s’imposait com- me seul lieu 4 partir du- quel pouvait logiquement commencer le parcours de la Flamme. Le relais Olympie - Ber- lin fut effectué du 20 Juil- let au ler Aoft. Le 13 Juillet dernier, 4 Olympie, sur les mar- ches du temple d’Héra, déesse quisymbolise le mariage, la Flamme Olym- pique a été allumée par les rayons du soleil. Aus- sitd: aprés, pas moins de 550 porteurs grecs se sont relayés pour la transpor- ter en courant d’Olympe 4 Athénes. - Les hauts et les bas de l’olympisme cu Ja grenouille et... Vite un cliche du fleuret! C’est A la demande pres- sante du président Sven Thoffelt de la Fédération internationale de Pentha- thlon moderne qu’un photo- graphe de l’Office Natio- nal du Film a photogra- phié le fleuret truqué du Soviétique Onischenko, dont la disqualification laisse 17URSS avec seule- ment 2 représentants dans cette discipline. - . Emplettes arabes Un chef de délégation a- rabe a déclaré recemment devant plusieurs journa- listes - aprés avoir appris le coft de $95 millions du Village Olympique - qu’il allait l’acheter - aprés la tenue des Jeux. Un com- patriote se promenait de son cdté avec une mallette contenant $25.000 en peti- tes coupures. ‘*C’estl’ar- gent de poche de mes ath- létes’’ avouait-il candide- ment. - a Le Soleil de Colombie, 30 Juillet 1976, 5 Supercherie en escrime Onischenko disqualitié Commotion, la semaine derniére, au Stade d’hiver de l’Université de Montré- al, scéne dupremier ser- ment olympique viole, moins de 2 jours aprés 1’i- nauguration des Jeux. Le coupable, Boris Onischen- ko, champion escrimeur soviétique A Munich, a été disqualifié de toutes les disciplines du Pentathlon. La supercherie fut décou- verte par les juges au mo- ment ot l’aspirant était parvenu 4 triompher de son adversaire britanni- que, Jeremy Fox sans ja- mais l’avoir touché, aprés du reste avoir accumulé un nombre surprenant de vic- toires successives dans les préliminaires. Consternation Inspectant l’épée du pen- tathlomien russe, 4 la re- quéte de Fox, convaincu que son adversaire n’avait pas réussi un toucher, les ju- ges, consternés, ont décou- vert que la fusée de l’arme avait été évidée par usinage et doté d’un commutateur, que. le manieur actionnait 4 volonté pour illuminer les voyants électriques. En effet, l’escrimeest un sport si rapide qu’il est impossible 4 l’oeilnu de ‘ _déterminer un toucher. E- pées, fleurets et sabres sont donc reliés 4 unfilé- lectrique branche 4 la ta- ble des juges. Le jury aussit6t convoqué, le capitaine de 1l’équipe russe, l’entrafneur et l’es- crimeur coupable furent entendus . Onischenko pré tendit que l’arme n’était pas la sienne, mais ne put nier qu’il s’en était servi. C’est d’ailleurs en exécu- tant une parade subite, pour éviter coupdu Rus- se, que le voyant s’illumi- na. Expulsion L’expulsion d’Onischen- ko, confirmée la semaine derniére par le Président de la Fédération Interna- tionale du Pentathlon mo- derne, le Général de bri- gade Sven Thofelt, a lais- sé les Soviétiques avec 2 concurrents, Pavel Lednev et Boris Mosolov. Le Président de la Fedé- ration, de mémoire, ne se souvient pas d’un inci- dent pareil en escrime. Il a voulu, cependant, ras- surer les équipes parti- cipantes, en promettant qu’une surveillance stric- te des armes serait ef- fectuée 4 l’avenir. - Rayon “Laser” MONTREAL - Dans le but de marquer dusceau_ de notre époque la flamme des Jeux Olympiques, cel- le-ci a été acheminée de la Gréce au Canada, par l’entremise d’agents é- lectroniques, ce qui constitue une premiére dans l’histoire des Olym- piades. Lorsque la flamme a été relayée par les por- teurs grecs d’Olympie 4 Athénes, un porteur a introduit la flamme dans un senseur. Grace 4 un capteur qui relaie les particules ionisées de la flamme,_ celle-ci s’est transformée en une sé- quence d’impulsions co- dées qui ont été trans- ‘mises par satellite 4 Ot- tawa; ces particules de la flamme _ originelle ont actionné. un rayon laser, lequel, grace a4 un mi- roir parabolique placé au- dessus de la vasque, a enflammé le combustible de cette vasque en place sur la Colline Parlemen- taire. Le tout s’est pro- duit en une fraction de seconde le 15 Juillet. Le m4canisme et le sys- téme de senseur utili- sés 4 Athénes. ont été développés par Recher- ches Bell-Northern. Le sa- tellite qui a retransmis les impulsions codées, d’Athénes A Ottawa, fait partie du réseau Intelsat. Quant au rayon laser, il est la propriété de la So- ciété Québécoise Gen Tec.