eakeacashehnnien de Vancouver sur la bande 26 UKE eb oR LES CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3A VICTORIA, Programme de la télévision francaise de Radio-Canada Vendredi 15-Octotre 1976 VOLE, 1 NOs 3 A a el Les Jardins d’biver Que fait-on pour nos vieillards? Longtemps laissée pour comp- te, la situation pénible et sou- vent dramatique des personnes agées fait désormais l'objet d’u- ne foule de colloques, de films, d’émissions a la radio et a la télévision, d’articles dans les journaux et publications diver- ses, a un-tel point qu'on abuse de ce sujet; prétendent certains. Mais tant que le sort des vieil- lards en général ne sera pas a- mélioré sinon. réglé une fois pour toutes, il faudra sans rela- che sensibiliser les organismes gouvernementaux et |'opinion publique a la difficulté de vieil- lir, chez nous. Aux Beaux Dimanches, le 17 octobre a 20 h 30, les téléspec- tateurs pourront voir les Jardins “d'hiver, long métrage de Geor- _ges Dufaux, sur la situation des personnes agées dans les cen- tres d'accueil du Québec. Les Jardins d’hiver comple- tent la trilogie de |’équipe Du- faux-Tremblay dans un secteur particulier. du domaine social, commencée avec A votre santé (sur les hdpitaux du Québec, telévisée par Radio-Canada l’an dernier) et Au bout de mon age (sur le droit — bafoué — des personnes agées de mourir chez soi, télévisé recemment par Ra- dio-Canada). Dans les Jardins d'hiver, on examine un centre d'accueil. «idéal» et subvention- né comme.une expérience-pilote par le ministére québécois des Affaires sociales. Ici, tout est concu pour le confort et la dis- traction des pensionnaires. Le personnel est aux petits soins, on a le médecin a.la portée de la main, on est entouré d’amis, on n'a jamais a se préparer ses Jean-Pierre Ferland repas et on est en _ sécurité «puisqu'il se distribue 1476 pilu- les par jour pour 200 rési- dants...» Mais ce n'est pas le paradis pour autant! Car c’est tout de méme [é pensionnat, les horaires et les réglements a respecter, la promiscuité forcée, bref, une vie communautaire a laquelle on n'est. pas toujours préparé, au déclin de la vie! Des employés de l'institution dé- _clarent tout bonnement aux ci- ® néastes qu’'ils ne voudraient pas voir leurs propres parents ici! Et un médecin de conclure: «La plupart se résignent a venir ici faute d'aide a la maison. L'idéal serait qu'on puisse continuer a vivre comme on a vécu, et qu’on obtienne a la maison les ser- vices qui sont dispensés ici...» Les Jardins d'hiver ont été tournés en méme temps que Au bout de mon age, en 1974-75, avec la collaboration des. cen- tres de services sociaux, au foyer Saint-Laurent et a la ré- sidence Berthiaume-du-Tremblay. Le film pose la question du sort réservé aux personnes a- gées. Dans toutes les sociétés humaines, il y a eu des vieil- lards. Les solutions vis-a-vis des problémes que leur posaient ces derniers ont été diverses: on les tuait, on les laissait mourir, on leur accordait. un minimum vital, ou encore on leur assurait une fin confortable, ou méme on les honorait a titre de sages et on les comblait. Mais qu’en est-il de la vie a l'intérieur de ces résidences ou foyers pour personnes agées qui sont, dans notre société, la mesure de notre considération pour les vieux? C’est ce que le film les Jardins d’hiver se pro- pose de nous faire voir, alors que la caméra pénétre le long a Louise Forestier des corridors blancs.et jusque dans les chambres ou vivent ces hommes et ces femmes ar- rivés au crépuscule de la vie. L'apergu qu'il nous livre nous porte &@ réfléchir sur le sens du vieillissement, entretenu par la société a travers |'existence de foyers semblables. Car méme si |’on peut cons- tater l’existence d'une paix so- ciale et trés peu de révolte dans ces résidences, c'est la une certaine béatitude qui se confond avec l’ennui qui dévore les vieux. C’est aussi |’amer et humiliant sentiment d'inutilité et la -soli- tude dans une cage dorée a l'extérieur d'un monde qui n’a pour eux qu'indifférence. A la fin, on se rend bien compte que les vieux sont, pour la so- ciété, des 6tres embarrassants dont on ne sait trop que faire. Sont-ils condamnés a une si- nistre apathie de retraités pen- sionnés, nourris, logés, blan- chis? Sommes-nous_ finalement incapables de leur permettre de poursuivre un réle actif et utile? Ce sont la quelques-unes des questions. soulevées dans ce documentaire qui nous incite a réfléchir sur les problemes du vieillissement, probleémes qui nous concernent tous a un mo- ment de notre vie. Réalisation: Georges. Dufaux; recherche et assistante a la réa- lisation: Diane Létourneau-Trem- blay; montage: Suzanne Allard et Georges Dufaux; son: Jac- ques Blouin; montage sonore: Pierre Bernier; mixage: Jean- Pierre Joutel; assistant a la ca- : méra: Jacques Tougas; assis- tante a la régie: Jacqueline Mar- quis; administration: Francoise Berd; production: Jean-Marc Ga- rand, pour |'Office national du film. Yvoi Deschamps : Pe once nae me ap _ Les variétés aux Beaux Dimanches _! Nimes mee ee ee ee eee weenniemabige Un spectacle de variété lévera, comme toujours, le rideau des Beaux Dimanches cette année. Que penseriez-vous d'une toute nouvelle formule d’émissions qui prendrait Vaffiche trois dimanches par mois? Nouvelle formule, car il n'y aura pas d’animateur attitré particuliérement a cette emission. Chaque spectacle sera unique en son genre et centré sur une grande vedette de I'heure. Alors, attendez-vous a voir au fil des dimanches les Jean-Pierre Ferland, Gilles Vigneault, Diane Dufresne, Claude Léveillée, Louise Forestier, Jacques Michel, Julie - Arel, Emmanuelle, Yvon Deschamps, etc. Ce sera en quel- que sorte la creme de notre monde du spectacle que vous pourrez applaudir, et cela, pendant toute l'année. Quelques artistes @trangers apporteront aussi leur concours a ces super-spectacles des Beaux Dimanches. Ces grands noms seront accompagnés, chaque semaine, d'une pléiade d’artistes invités qui rendront hommage en danses et en chansons a Ja vedette du jour. Le tout sera présenté de facon tres divertissante. sous le signe de ‘humour et de la fantaisie. _ C'est Jean Bissonnette qui coordonnera ces émissions, réalisées par Raymonde Boucher, Pierre Desjardins et Gaston Laporte.