Les revendications autochtones 5. L’Association des Métis des Territoires du Nord- Ouest (A.M.T.N.-O.) a déci- déde ne pas utiliser la “Déclaration dénée” de la F.I.T.N.-O.comme fonde- ment d’une proposition de revendication et a convenu, a l’automne 1976, de présen- ter des revendications fon- ciéres distinctes. Un comité de coordination des revendi- cations fonciéres a été créé et un projet de revendica- tion a été présenté au gou- vernement fédéral le 4 avril 1977 sous la forme d’un docu- ment de travail. L’A.M.T. N.-O. a présenté sa revendi- ation officielle le 28 septem- bre 1977 et a annoncé qu'elle était préte 4 engager les négociations. Toutefois, le gouvernement a_ déclaré que, méme s'il était prét 4 accepter deux revendica- tions distinctes, il ne pour- rait y avoir qu'un seul régle- ment qui touche tous les autochtones de la vallée du Mackenzie. 6. L’Association des Inuit du Labrador (A.I.L.) a com- mencé a élaborer son projet de revendications fonciéres en juillet 1975. Le 4 mars 1977, elle faisait parvenir ses revendications aux autorités fédérales. En raison des droits traditionnels d’utilisa- tion et d’occupation du ter- titoire et compte tenu des “droits juridiques coutu- miers”, l’A.I.L. revendique, en substance, les terres et la banquise du nord du La- brador au nom des Inuit et des colons autochtones de cette région. Le gouverne- 8. En janvier 1976, le Conseil tribal nishga a enga- gé des négociations officiel- les au sujet de ses revendi- cations avec les gouverne- ment a recu le texte de étude sur l'utilisation et occupation des terres par les Inuit en décembre 1977. Cette étude l’aidera a ana- lyser et a évaluer les reven- dications avant de donner une réponse officielle. 7. Le 4 mars Association des Innu Nas- kapis et Montagnais, qui représente les Indiens du Labrador, a présenté au gouvernement fédéral un mémoire dans lequel elle soulignait ses inquiétudes au sujet des revendications fon- ciéres et d’autres questions. Le 22 novembre 1977, elle présentait une revendication officielle que le gouverne- ment s’affaire présentement a analyser et a évaluer. 1977, ments fédéral et provincial et leur a présenté une décla- ration initiale de ses reven- dications le 27 avril de la méme année. Aprés un délai de 15 mois qu’a nécessité la formulation par la province de la Colombie-Britannique d'une politique de base rela- tivement a de telles revendi- cations, les deux paliers de gouvernement ont présenté leur réponse respective au document des Nishgas le 10 janvier 1978 4 Ottawa. Vers la fin de 1977, le gouverne- ment fédéral a accepté deux nouvelles revendications - du conseil tribal des Gitk- sans Carriers et de la bande des Kitwancools - sous réser- ve que la province participe aux négociations. La Colom. bie-Britannique ne s’est pas encore engagée officielle ment a poursuivre les négo ciations au-dela de la reven dication des Nishgas. NOUVEAU-QUEBEC: Revendication réglée 9 & 10. Le Grand Con- seil des Cris du Québec, lAssociation des Inuit de Nouveau-Québec, le gouver- nement fédéral et le gouver- nement du Québec ont signé, le 11 novembre 1975, la Convention de la Baie James et du Nord québécois. II s'agit du premier réglement de revendications globales dans I’histoire du Canada. En plus d’accorder des indemnités fonciéres et fi- nanciéres, la Convention prévoit que les 10 700 Cris et Inuit en cause bénéficieront d’avantages sociaux et éco- nomiques tangibles et joui- ront de droits de chasse, de péche et de piégeage. Outre le contréle de |’éducation et la protection de l’environ- nement, la Convention attri- bue aux autochtones une participation importante a l’administration locale et ré- gionale. Le 6 juillet 1977, le projet de loi C-9 a franchi l'étape de la troisiéme lectu- re au Sénat et cette loi a été mise en vigueur lors de sa promulgation le 31 octobre 1977, en méme temps que la La Caisse Populaire et la Communauté par Roméo PAQUETTE 24 iéme article d’une série Le pouvoir des institutions La semaine derniére, nous tirions quelques réflexions du dernier congrés de la Fédération des Franco-Co- lombiens. Ce que nous di- sions, en somme, c’est que les Franco-Colombiens en viennent rapidement a la conclusion que sans le con- trdle de secteurs-clefs de leur vie collective il est inutile de penser a un avenir communautaire dans une province totalement domi- née par des institutions an- glo-américaines ou anglo- canadiennes. (La raison pour laquelle nous ne pouvons éviter de nous référer a l'expression “anglo-américai- nes”, en parlant des institu- — tions qui dominent notre vie, c’est que nos institutions pseudo - canadiennes d’ex- pression anglaise se distin- -guent trés peu de leurs homonymes d’outre-frontié- re, quand elles n’en sont pas, tout simplement, des filia- les). Puisque je reviens a peine du congrés du Mouvement. des Caisses Populaires Des- jardins, & Québec, j'utiliserai * Vexemple de ce mouvement pour justifier le sens de cette vérité. Lorsque sont nées les Caisses Populaires Desjardins, en 1901, les Qué- bécois francophones _ assu- raient encore leur existence communautaire grace a leur nombre et 4 leur attache- ment a la terre et aux institutions _ traditionnelles largement soumises a l’auto- rité cléricale. La haute fi- nance et la grande indus- trie étaient entre les mains d'entrepreneurs anglopho- nes, la plupart du temps étrangers ou d’immigration récente. Les chefs de file du temps, dont Alphonse Des- jardins, vinrent a la con- clusion qu'une économie po- pulaire devait naitre, sinon, le peuple qui était déja en voie d’urbanisation, n’aurait d’autre avenir que’celle du porteur d’eat et du scieur de bois. Les caisses populaires, grace a l’appui des parois- ses, s'étendirent 4 la gran- deur de la province et, petit a petit, servirent de base a une économie paralléle, lar- gement encadrée par la for- mule coopérative, qui est devenue, depuis quelques années, d’importance compa- rable a celle des grandes sociétés anonymes et multi- nationales. _AVheure actuelle le systé- me coopératif a atteint le stade de l'intercoopération, au Québec, et l'on peut dire que le cycle coopératif com- plet est maintenant assuré. Il s'agit, bien entendu, du eyele © production-épargne- consommation. Grice a |'in- tercoopération entre les ‘caisses d’épargne et de cré- dit et les agences coopéra- tives d’assurances-vie-épar- gne-préts, l’on a pu’ passer aux sociétés de fiducie, aux sociétés de développement et d’investissement, puis au contréle de certaines indus- tries-clefs. Par ailleurs, les coopératives agricoles se sont graduellement inté- grées et ont créé des offi- ces de commercialisation, des industries de transfor- mation; et, depuis quelques années grace au dévelop- pement des magasins coopé- ratifs, un secteur de super- marchés coopératifs, -les Cooprix-, il existe un débou- ché naturel pour l'industrie agro-alimentaire. Le systéme coopératif, au Québec, ne vise pas a sup- planter le systéme qu’on est convenu d’appeler “capitalis- te”. Son objectif consiste 4 créer un choix et a offrir une alternative. Mais, en ce qui nous concerne, le processus va plus loin puisque, du seul fait d’étre en mesure ‘de choisir, entre deux systé- me§, c’est la différence entre la liberté et la dépendance; entre l'autonomie et la sou- mission aux monopoles. C’est, en méme temps, la création du sens de la digni- té individuelle et collective. C'est aussi le moyen le plus sir de.civiliser les pouvoirs dont l’objectif est, d’abord, le profit. C’est, en somme, alternative au totalitarisme qui entraine celui de la culture et de la société en général. : Il est vrai que le systéme coopératif, au Québec, a pris plus d’un demi-siécle pour arriver 4 réaliser sa voca- tion sociale. Toutefois, les Franco-Colombiens n’ont pas a passer parla longue évolu- tion d’un systéme qui n’avait pas encore fait ses preuves. Nous savons, aujourd’hui, quelaformule coopérative est la, ayant atteint sa majorité, ayant méme fait ses preuves parmi-nous. Nos deux caisses populaires ont atteint le niveau qui fait d’elles des institutions de base. Nous en sommes 4a ce tournant de notre. —_ histoire ou nous devons aller plus loin et prendre des mesures de consolidation pour notre communauté elle-méme. Si- non ces.caisses populaires ne pourront pas, longtemps en- core, s'identifier 4 des com- munautés francophones, a moins que celles-ci passent a la création d’autres institu- tions qui contribueront a regrouper nos familles et a -vrelancer les agglomérations francophones qui sont en voie d’effritement, sans ou- blier celles qu'il faut créer de toute piéce. Le Comité de l’économi- que, qui doit étre créé par la Fédération des Franco-Co- -lombiens; aura beaucoup 4. faire pour clarifier son réle et démontrer que la santé d'une culture franco-colom- bienne n’est possible que par le développement d'une éco- nomie originale pour les Francophones. C'est 1a l'am- pleur du défi a rélever. (A SUIVRE( Le Soleil de Colombie, Vendredi 30 Juin 1978 11 loi provinciale. Les Naska- pis de Shefferville, une ban- de de 400 Indiens résidant a l'intérieur du territoire cou- vert par la Convention de la Baie James et du Nord québécois, se sont joints aux négociations avec les Cris et les Inuit en janvier 1975. Malgré l’effort consciencieux fourni par toutes les parties, la Convention de la. Baie James et du Nord québé- cois a été signée sans qu’on en soit venu a un accord de principe avec les Naskapis. Les négociations avec les Naskapis se sont toutefois poursuivies et ont abouti a la signature, le 31 janvier der- nier, de la Convention du Nord-Est québécois par les Naskapis de Shefferville et tous les signataires-de la Convention de la Baie James et,du Nord québécois. La Convention procure aux Naskapis des droits et des avantages semblables a ceux accordés aux Cris et aux Inuit en vertu de la Conven- tion de la Baie James et du Nord québécois. (FIN) Nous Ne Fermons Jamais! a, YS BLACK \y"' oo | ANGUS RESTAURANTS STEAK HOUSE 1098 Rue Davie & THURLOW, VANCOUVER Telephone 685-1724 BLACK 685-5939 ANEUS ROOM TRAVELLER RESTAURANT STEAK HOUSE 1101 RUE ROBSON « THURLOW VANCOUVER Telephone 681-0641 631-9716 OUVERT 365 JOURS PAR AN GROS STEAKS, PETITS PRIX Encouragez nos annonceurs! ~