5 ? 4 gun CHEK i 14 - Le Soleil de Colombie, vendredi ler juin 1979 Aux Beaux Dimanches La télévision italienne dans nos foyers talie. Mot magique qui. sé- t- ine ta plupart d neais. th-est ompatriotes. qui vent datier°en Fi poimte ef eux, pesom €e voir Florence... Ces viiles préstigieu- ses, Gti chantent enc au- jourd hat pour te monde entier lhymne toujours vivace de fa ci- vilisation occidentale, «marquent a-jamais- ceux qui les ont: ai- meées. Reste surtout bien: gravé en leur coeur. le souvenir d'un peuple exXceptionneliement cha- leureux et qui pratique depuis toujours fa plus exquise civilité. Mais’ cette. Italie toute char- gée d'histoire; imprégnée- de culture et dart, ne vit pas que sur son passé. Les Italiens, qui savent mieux que personne ce qu’est l'art-de vivre, continuent toujours dinventer, de créer dans tous les domaines et leur télévision, par exemple, est sans doute aujourd’hui |’tine des plus passionnantes a suivre. Les habitués des Beaux Dimanches pourront le constater fe 3 juin, de 20 heures a 23 heures, alors que la Société Radio-Canada dif- - fusera sur son réseau francais une Soirée italienne. Cette émission spéciale d’une durée de trois heures, proposée a l'occasion de la féte nationale de I'Iltalie,.est composée d'une sélection d'extraits des meil- leures €missions de la RAI", du film d'animation a lopéra en passant par le documentaire et les variétés. Afin que cet évé- nement soit célébré avec le plus de dignité possible, la Société Radio-Canada a invité une délé- ta RAI a séjourner jours. Nous-aurons donc I’hon- neur de recevoir ces importan tes personnalités qui viendront renforcer encore, s'il se peut, les solides liens d'amitié qui lient nos deux pays comme nos deux télévisions. Une speakri- ne de la RAI, Mme Giovanna Bardolino, viendra en Studio, aux cotés de Henri Bergeron, commenter au fur et & mesure les émissions présentées. Mme Giovanna Bardolino Femme charmante, intelligen- te et pleine d'allure, Mme Bar- dolino enchante par la profon- deur et I’étendue de sa culture, son aisance et la maitrise par- faite dont elle fait preuve dans son travail. Née en Italie. Mme Giovanna Bardolino parle couramment le francais et l'anglais tout comme sa langue maternelle. Elle a fait de solides études d’abord au lycée Léonard de Vinci de Florence, puis plus tard, en Sorbonne et aux univer- sités de Londres et de Padoue. Active et talentueuse, dés |a fin de ses études, en 1969, elle est choisie comme assistante des directeurs du Festival de Véro- ne et participe ainsi a |'organi- sation de l'opéra, du théatre et du festival du film. En 1974, as. sistante du président de la Mai- son d'ltalie de |'Université Co. lumbia, elle travaille & répandre la culture italienne en Amérique en organisant des concerts, des lectures, des symposiums, des expositions, etc. Mais 4 compter de 1976 commence vraiment sa carriére quand elle devient pro- ducteur associé de la RAI a New York et responsable, en cette qualité, de |l'organisation de la production courante. Ma- dame Bardolino veille égale- ment a la recherche et a I'ac. quisition de films pour des sé. ries comme /'/talie vue par les Ameéricains. *Radiotélévision jtalienne. Varco Palo oa Faas Pe BO Contenu de |’émission Avec Henri Bergeron, Mme Giovanna Bardolino présente- ra chaque extrait d'émission et proposera un court résumé des parties non diffusées. 20h 00: Henri Bergeron présen- te la speakrine et l'ensemble de la soirée. 20 h 05: «Marco Polo» Un film d’animation en trois parties de 15 minutes chacune qui retrace les voyages du ceé- lebre Vénitien Marco Polo qui, en 1275, se rendit jusqu’en Chi- ne et vécut plusieurs années a la cour du grand khan Kabilay. Ce film, digne du Livre des mer- veilles du monde de Marco Po- lo, est splendide et rappelle la richesse des enluminures du Moyen Age. Texte: Donatella Zil- liotto. Réalisation: _Emmanuele ~-Luezati et Giulio Giovanni. — 20 hi23: Ribaltone (La Culbute). Cette émission de. variétés- d'une exceptionnelle qualité vient de remporter la Rose d’ar- gent du Festival de Montreux. Inutile de dire combien les Ita- liens, avec leur vivacité naturel- le et leur sens du spectacle, sa- vent apporter d'inspiration dans ces danses et ces chants de va- riétés. Les téléspectateurs ca- Le samedi, 2juin, 20h30 Le retour de «Moi et l'autre» Le samedi 2 juin a 20-h 30, fa célébre comédie satirique de Gilles Richer Moi et I’autre re- Prend l'affiche de la chaine francaise de télévision de Ra- dio-Canada pour tout |'été. Tout le monde se souvient du succés - fulgurant de la_ série. .D&s la premiére année, en 1966, Moj et l'autre remportait le tro- pPhée Méritas au Gala des artis- tes. Les cotes d'écoute avaient pulvérisé tous les records et, durant plusieurs années, le mar- di soir était sacré pour les télé- SPectateurs comme a |'époque de ja Famille Plouffe et, long- temps avant, de Séraphin a la radio. L'engouement pour Moi et |'autre était amplement justi- fié. L'originalité des situations, le sens du comique de Gilles Richer, le talent indéniable des deux vedettes: Denise Filia- trault et Dominique Michel, et ~ la mise en scéne fignolée du réalisateur Jean Bissonnette ont donné Jes résultats attendus. Le Public a marché a fond, Déja 4 l'€poque, on se plaignait du trop grand sérieux de la télévision. Moj et l'autre a fait souffler sur les ondes un bon vent d'hilarité. ~ En 1969, trois ans aprés la Premiére (le 4 octobre 1966), Moj et l'autre attirait des mil- liers de spectateurs a la Comé- die-Canadienne. Le’ public vou- lait voir en chair et en os les nadiens seront enchantés par les performances des trois prin- cipales. vedettes: Loretta Goggi, Daniela Goggi et Pippo Franco. 20h 50: Sienna (Sienne) «Une course dans le temps» Un documentaire sur la ville de Sienne qui s'inscrit dans une série intitulée: Héritage d'Euro- pe. A Vheure ot le continent eu- ropéen se raffermit, se rassem- ble, et revalorise son patrimoine, voici des films portant sur les vieilles villes européennes qui ont conservé un cachet particu- lier. Ce film-ci, vif et prenant, décrit la fameuse course de che- vaux appelée «Palio di Sienna», laquelle a lieu deux fois par an- née sur la grand-place de la vil- le. Cette tradition qui remonte a lan 1200 est prétexte a des fétes populaires uniques en Ita- lie. ; ‘ - er at j «= Le réalisateur Leandra» Gas. — ‘tellani a su faire sentir la sorte de; symbidse qui existe entre la. vie moderne et le folklore inté- gré dans les moeurs actuelles qui caractérise les Siennois. 21 h 40: Famille italienne L'un des moments les plus é- mouvants de cette Soirée ita- lienne. En effet, les télespecta- teurs auront le plaisir de vivre pendant dix minutes en compa- personnages les plus farfelus de la télévision francophone. Pendant des années, le fou rire a secoué tout le réseau francais. Et pour cause! Les dons exceptionnels de comi- ques comme‘Dominique Michel, Denise Filiatrault, Réal Béland alias Ti-Gus, Roger Joubert et, a compter de 1969, Jean-Paul Dugas, ont fait de Moi et l'autre la série la plus populaire de la télévision. ll suffit de fermer les yeux un moment et d’évoquer des scé- nes des quelques-unes des é- missions les plus caricaturales pour éclater de rire. Vous sou- vient-il de cet épisode ot) Dodo devait prendre l'avion — alors qu'elle était tenaillée par une peur viscérale de ce moyen de transport? Qui plus est, le com- mandant avait mis l'appareil sur pilote automatique et se bala- dait parmi les passagers, au profond désespoir de Dodo qui le suppliait de regagner son poste. Cette émission avait été . un succés de fou rire du début a la fin, Qui ne se rappelle, non plus, cet autre moment épique si -caractéristique de |'Exposi- tion universelle de 67? Dodo, toujours Ja pauvre p'tite Dodo, attendait dans une file intermi- nable & la porte d'un restaurant de Terre des hommes pour di- ner. Elle était toute seule et Ihétesse venait chercher les clients qu'elle faisait passer par groupes de six, de quatre, de gnie des membres d'une famil- le italienne établie ici, qui con- versera par l'entremise d'un sa- tellite de télécommunication a- vec ceux de leurs parents qui habitent en Italie. Nous pour- rons constater combien les Ita- liens -demeurent attachés a leurs deux pays. 21h 52: De Chirico Documentaire sur Giorgio De Chirico, peintre et sculpteur ita- lien de renommée internationa- le, tourné peu avant sa mort survenue en novembre 1978. Ce film en cinq parties réalisées chacune par un cinéaste diffe- rent met en valeur les meilleu- res oeuvres de ce peintre- voyant qui sut faire sentir jus- qu'a l’aigu les affinités ou les conflits entre les choses et fai- re sourdre dans ses toiles le -mystére inhérent au monde. Nous voyons l’artiste dans son atelier alors que lwi-méme. et sa*femme nous parlent des au- toportraits et des principaux ta- bleaux du maitre. A la fin, sur fond d'images de Venise (Grand Canal, place Saint-Marc, Palais des Doges), Ne Chirico nous parle de l'influence de Tintoret. Signalons qu'une importante ré- trospective de De Chirico sera présentée 4 Rome en juin pro- chain. Moi et l'autre trois ou de deux personnes. Mais jamais une personne seu- le. Exténuée, & demi morte de faim et d'inanition, Dodo s’éva- nouit pour entrer sur une civié- ré au restaurant. Combien d'autres émissions comme celles-la seraient 4 évo- quer. Quels moments délicieux la grande Denise et la p'tite Do- do nous ont fait vivre dans leur chic appartement de |'Quest qu'elles avaient souvent bien du mal a payer? Quels démélés a- vec M. Lavigueur, le gérant de Vimmeuble, outré des excentri- cités de ses deux locataires? Et que dire du concierge naif rem- pli de bonne volonté, toujours. prét & rendre service mais la plupart du temps les pieds dans le plat? © En 1969, on s’en souvient, Do- do rencontrait l'homme de sa vie. Elle épousait, faisant incon- sciemment la nique a son amie Denise, le beau Francois (Jean- Paul Dugas). Le couple partait en voyage de noces et, au re- tour, les ennuis commencaient. Vous souvient-il de ces visites impromptu de la grande Denise qui habitait l’appartement au- dessous? Vous souvient-i| des complications inextricables par- _mi lesquelles devait se débat- tre le malheureux mari pour ne pas déplaire & sa femme tout en essayant de réduire au mi- nimum les séquelles de l'amitié encombrante, envahissante de Denise? 22h 13:. Un Ballo in Maschera (Le Bal masqué) Un remarquable’ enregistre- ment effectué a la Scala de Mi- lan de ce célébre opéra de Giu- seppe Verdi. Il s‘agit’ l&.d'une émission prestigieuse. Compor- tant toutes les qualités italien- nes poussées a leur comble et mettant en vedette des artistes de réputation internationale com- me le ténor Luciano Pavarotti et le metteur en scéne Franco Zef- firelli dont les téléspectateurs canadiens ont pu récemment. apprécier le génie lors de la diffusion de Jésus de Nazareth. Distribution: Luciano Pavarotti, Piero Cappuccilli, Mara Zampie- - ri, Elena Obraztsova et Daniela Mazzucato. Mise en scéne: Franco Zeffirelli. Décors: Renzo Mongiardino. Costumes: Enrico Job. Au pupitre: Claudio Abba- do. % ; ; s Soirée italienne, aux Beaux Dimanches, le 3 juin a 20 heu- res: une occasion sans pareille de se revigorer au contact de ce qu'une grande nation euro- péenne d'auijourd’hui produit d'excellent dans le domaine de la télévision. René Houle Le couple Dominique-Frangois nous a donné des mini-comé- dies inoubliables et, parmi les meilleures, celles ot Francois héberge un ami de Paris; quand il est invité 4 Format 60; quand sa femme a des nausées et qu'il la croit enceinte; quand il scan- dalise Denise et Dodo parce qu'il poursuit en justice un pau- vre here dans le temps des Fé- tes; quand il invite & la maison un matador mexicain que De- nise voudrait bien connaitre. On pourrait prendre au hasard cha- cune des émissions de la série et, presque a tout coup, on se- rait certain de rire a gorge déployée. Le seul moment ot Denise et Dodo ont tiré des larmes des téléspectateurs, ce fut le soir de la derniére émission de la série. Quand Denise et Dodo, accompagnées des autres comé- diens de |'équipe, ont fait leurs adieux aux téléspectateurs, el- les avaient les larmes aux yeux et, devant des milliers d'écrans, un peu partout a travers le | pays, les. téléspectateurs 6&- taient étreints par I’émotion. Fernand Coté. : Société es Radio- or Canada eR ale — ee ree ee. < ” “ + Pa 8 30 eB hf din asain Deteeint SPE Fee MEP. Be Pou ste RUT Se ete! PST Ne Te ae IE a OT ee