par Roméo PAQUETTE, Conseil de la Coopération de la Colombie britannique ARTICLE NO.6 L’OBJET: L’HOMME OU LA SOCIETE? L’auteur de ces lignes rap- pelle au lecteur que les opi- nions exprimées dans ces articles sont celles d’un pro- fane. Je ne suis pas un éco- nomiste pas plus qu’un socio- logue. Cela, j'aime a le ré- péter parce que je veux me situer clairement dans le camp de ceux qui, sans plus de prétention, se placent dans une position aussi libre de préjugés que possible pour pouvoir. apprécier de facon objective l'ensemble des actes sociaux et des mouvements historiques qui déterminent ou modifient les -comportements humains. Ainsi, comme bien d’au- tres, je réalise que l'histoire des sociétés est remplie _d’exemples du conditionne- ment de l'homme par des lois ». qui ont perdu leur sens mais qui survivent a leur fin premiere. Il n’est pas nécessaire d’étre un professionnel pour constater le phénoméne sui- vant. Lorsque l’expérience collective démontre la néces- sité d’appliquer certaines ré- gles générales de conduite pour éviter des conséquen- ces dommageables a la com- munauté, ces régles se codi- - fient peu a peu et, lors- qu’elles subisssent l’épreuve du temps, elles s’entourent de certaines motivations qui Une carriere les assimilent graduellement a la culture. Plus l’épreuve du temps est longue, plus il y a de chance que la raison fonda- mentale de l’existence de ces lois soit oubliée et que celles-ci soient justifiées par un ordre de motivations complétement étranger au premier. Il en est ainsi des institu- tions dont certains disent que lorsqu’elles réussissent © il est temps de les mettre en question puisque, si elles ont réussi, c’est qu’elles ont atteint leurs fins; elles sont donc devenues inutiles. Je n'ai pas l’intention d’al- ler jusque 1a dans les réfle- xions que je livre dans ces colonnes, si ce n’est pour dire qu’aucune institution n'est a l’abri de la désué- tude, si elle ne se renouvelle pas en fonction du bien de l'homme. J’ajouterais, toutefois, que certaines institutions . survivent et progressent, non pas a cause du cdté humain de leurs objectifs, mais en raison de l’appui qu’elles donnent aux socié- tés elles-mémes. J'ai 'impression qu'une grande partie de la confusion qui existe, quant 4 savoir si certaines lois ou institutions progressent parce qu’elles sont utiles a l|’homme, jus- tement parce qu'il est par- fois difficile de distinguer le contenu du contenant: le contenu étant l’homme et la société ce qui l’encadre. Afin d’élucider un peu mon raisonnement, j'aime- rais me pencher un peu sur certains problémes qui se posent de fagon sérieuse a notre civilisation. Pour rester sur le terrain économique, pensons un peu a l'état de dépendance dans lequel s’est placé le monde occidental par rapport aux -sources d’énergie motrice. Les plus grands consom- mateurs de pétrole, d’ura- nium pour fins de transfor- mation en électricité, de dans un HEBDO L'Association LES HEBDOS REGIONAUX est constamment a la recherche. pour ses hebdos-membres, de: * JOURNALISTES * MAQUETTISTES * PUBLICITAIRES * EMPLOYES D'IMPRIMERIE Si vous étes intéressé a faire carriere dans une entreprise de presse locale ou régionale et si vous étes disposé a tra- vailler n‘importe ou en province et; par- fois, en dehors du Québec, communi- ~ quez avec nous. Adressez votre demande et votre curri- culum vitae (de préférence avec votre photographie) a: Be ie es LES HEBDOS REGIONAUX 81, rue St-Pierre, Québec G1K 4A3 Seules les demandes écrites seront con- sidérées. I] est inutile de se présenter en personne. charbon ou d’autres combus- tibles, sont, a peu d’excep- tions prés, les pays qui comptent le plus sur l’impor- tation. Nous savons, par ailleurs, qu'une grande partie de ces énergies sont mises au servi- ce de ce qui pourrait s'ap- peler un gaspillage honteux. Toutefois, vu des yeux des pays consommateurs, ou, tout au moins, d’yeux condi- tionnés par les mythes de la société de consommation, cette forme de dépendance est vue comme un droit acquis et inaliénable. Pour fin de statistique, _ lon révélait, il y a a peine cing ou six ans, que les Etats-Unis, dont la popula- tion équivaut a 6% de la. population mondiale, consomment 40% des éner- gies exploitées du globe. Or, nos voisins du sud ne sont pas les seuls coupables de cette forme de glouton- nerie collective. Nous, Canadiens, sommes a peu prés au méme niveau de conditionnement puisque nous sommes dominés par les mémes techniques de marketing. L’influence de la psycholo- gie du bonheur instantané par l’acquisition libre de biens matériels, fortement centrée aux Etats-Unis,mais dont les racines sont euro- péennes, s’est propagée, de fagon accélérée ces dernié- res années, a travers le monde. Voila que, mainte- nant, les pays fournisseurs de matiéres premiéres sont aussi éblouis par la perspec- tive du matérialisme occi- dental. Or, notre société vit d'une certaine certitude que le réve du bonheur matériel pour tous peut se réaliser. Plusieurs d’entre nous se rappelleront de la doctrine américaine de _ l’aprés deuxiéme - grande - guerre - mondiale qui voulait que le monde soit sauvé du commu- nisme par l’industrialisation du tiers-monde. Méme a cette époque d’eu- phorie, plusieurs observa- teurs avaient déja exprimé ‘leur scepticisme a propos de la naiveté d’un tel rai- sonnement. Toutefois, peu nombreux furent ceux qui le contestérent. Les pouvoirs européens, particuliérement l’Angleter- re et la France, qui-avaient été les principales puissan- ces impériales des deux der- niers siécles, comptaient sur les Etats-Unis pour la re- construction d’une Europe détruite matériellement et moralement par I’hécatombe qui fumait.encore. Le pays de l’oncle Sam’ était, pour l’instant, le seul vainqueur. I] venait de sup- planter tous les empires pour créer le sien d’un seul * coup. Et il appela ce nouvel empire “la fin du colonia- lisme”. Dorénavant, les an- ciennes colonies britanni- ques et frangaises de 1'Afri- que, de l’Asie et du Moyen- La saison prochaine, une nouvelle émission s’ajoutera a l’horaire des émissions de Variétés. Celle-ci se fera en collabo- ration avec la Communauté des pays francophones, dont la Radio Télévision Belge, la Société Suisse Romande et la Télévision Frangaise I. * Les buts de cette émission sont la recherche, la mise en valeur et l’échange des jeu- nes talents de la chanson de ces pays. Elle s’adressera aux trois catégories suivan- tes: — Auteur-compositeur- interpréte — Interpréte — Duo ou groupe. Il faut préciser que les di- _seurs, imitateurs et instru- mentistes sont écartés de la compétition. L’émission sera en ondes dés le mois d’octobre 1979, tous les jeudis 4 19h00. Une demi-finale aura lieu en mars 1980 a Paris ot participeront deux candidats de chaque catégorie et de chaque pays. La finale est prévue a Montréal pour le début avril. Le titre de l’émission ainsi que l’animateur sont encore a déterminer. REGLEMENTS DU CONCOURS Pour les sélections, cha- que organisme établira un réglement de concours pro- pre a son organisation. Néanmoins le paragraphe - suivant devrait étre~ com- mun: — Les candidats étre agés de plus de 18 ans et de moins de 35 ans. L’Hydro-Québec a quitté la Sun Life > Depuis le ler juillet, les 23,000 employés de |’Hydro- Québec sont assurés par “La Sauvegarde” et non plus par la “Sun Life”, compagnie d’assurance qui a installé son siége social 4 Toronto en janvier 1978. ’ Ce transfert avait donné lieu a des remous et cofite aujourd’hui 6 millions de primes et environ un mil- liard de volume d’assurance “a la “Sun Life”. Les pressions pour un changement d’assureur s’étaient fait sentir dés le début des années 70 et il semble bien que le déména- gement de la “Sun Life” a Toronto ait précipité le pas- sage des assurés a “La Sauvegarde”. Radio concours devront. Le Orient seraient libérées comme l’avaient été les colo- nies espagnoles du continent américain;. et cette liberté, elles en jouiraient, tout com- me Cuba, le Mexique, Pana- ma, et la plupart des autres républiques latines, sous: la tutelle bienveillante de ‘’Oncle Sam, par l’entremise de la C.I.A. (Central Intelli- gence Agency). Connaissant le caractére . sacré de l’entreprise et la ‘politique de non-ingérence des gouvernements, aux Etats-Unis, dans le domaine des affaires, l'on congoit faci- lement que l’hégémonie américaine se soit exercée par l’entremise des grandes sociétés commerciales. Le réle des politiciens et de l’armée devait consister a protéger les intéréts amé- ricains a |’étranger; ces inté- réts n’étaient autres que ceux des grandes sociétés capitalistes qui avaient pour mission de réaliser le néo- colonialisme. La C.LA., elle, avait pour mission de convaincre les pouvoirs ‘libérés’ de l’oppor- tunité de politiques d’ac- cueil et de collaboration envers les multi-nationales a base américaine. Lorsque ces pouvoirs ne se sont pas sentis “libres” d'adapter les priorités des pays en cause 4 celles des entreprises, la C.I.A. avait aussi la liberté de les ‘sup- planter démocratiquement’ par l’entremise d’élections * i@ie qo ateke “7 Soleil de Colombie, vendredi 27 juillet 1979 ll Economie axée sur l'homme: le coopératisme “libres” d’oppositions génan- tes. La méthode était simple. Elle avait été apprise des anciens pouvoirs impériaux. I] s’agissait de semer la crainte de la disette, du ché- mage, de la fermeture des marchés d’exportation (pour ne pas dire d’exploitation), pour forcer le renversement des “rois-négres” en place. Quant aux élections, elles étaient surtout libres de la participation populaire. La ou le peuple a eu accés au scrutin, il a fallu saborder les résultats; est-ce que l’on aurait déja oublié le sort d’Allende, au Chili, et l’ac- cession au tréne de “cuivre” de Pinochet?... Or, deux événements qui se sont déroulés derniére- ment reflétent une prise de conscience nouvelle de ce qui précéde. Il s‘agit, d'une part, du congrés du Conseil Canadien de la Coopération, tenu a Vancouver, du 28 juin der- nier au ler juillet, et, d’au- tre part, de la Rencontre des Peuples Francophones, tenue a Québec, du 2 au 5 juillet. Votre serviteur a eu I'oc- casion de participer active- ment 4 ces deux colloques dont le ton des discours se rejoignait d'une facon signi- ficative. Les prochains articles de cette série porteront surtout sur les impressions que j’en ai retenues. — Ils devront étre de natio- nalité belge, canadienne, suisse ou francaise (sui- vant les cas), établis dans le pays depuis plus de cing ans et ne pas étre originaires d'un des trois . autres pays francopho- nes. — Pour les catégories Inter- prétes, Duos ou Groupes, les candidats devront obligatoirement._ choisir une oeuvre n’ayant pas été enregistrée par un autre interpréte. Bae perry wr LY yy 751 rue Denman Vancouver, C.B. Tél. 687-1418 — Pour l'ensemble des trois catégories, les postulants ne devront pas avoir en- registré. de disque du commerce, sauf 4 compte d'auteur. Dates d’inscription: du ler aofit au 14 septembre 1979. Vous étes priés d’adres- ser vos candidatures aux Services Francais, Radio- Canada, 700 rue Hamilton, Vancouver, ou de téléphoner au 665-8039. ©