18 Le Soleil de Colombie, vendredi 21 aoat 1981 ‘te : Conseil de la Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes AVIS PUBLIC Ottawa, 19 aodt 1981 Emission d’actions ordinaires par la compagnie de téléphone de Colombie- Britannique Le Conseil de la Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes a recu une demande de la Compagnie de Téléphone de Colombie-Britannique (B.C. Tel la Compagnie] pour l’'acceptation des termes et conditions d’une émission d’actions ordinaires n’excédant pas un .. montant total de cinquante-cing millions de dollars [$55,000,000] sans valeur au pair. La preuve étayant V’émission d’actions est incluse dans sa demande. £n résumé, la Compagnie a fait les déclarations suivantes: “Une émission réussie d’actions ordinaires cette année est un élément-clé dans le projet de financement dela Compagnie et permettrait l’obtention des fonds pour une portion des engagements financiers du prochain terme qui doivent étre faits par rapport au programme de construction 1982. La Compagnie fait tout son possible pour répondre aux demandes accrues de service qui lui sont imposées et cet égard a un budget de construction de $452 millions en 1982 ~ pour pourvoir a l’accroissement nécessaire a la modernisation et auremplacement des aménagements existants. Toute partie différée de ce programme mettrait la Compagnie dans l'impossibilité de procurer et maintenir les services a ses clients. * La Compagnie doit progressivement réduire la partie dette de sa structure capital tout en augmentant la part résiduaire ordinaire. La derni¢re émission publique par la Compagnie pour fin résiduaire date de trois ans et aprés deux ajournements récents tout autre délai doit étre évité. La Compagnie prévoit que l’émission proposée d’actions sera distribuée sur une base souscrite par un syndicat de courtiers en valeur canadiens plutét que par la voie des droits des actionnaires actuels. La Compagnie, par cette méthode, réalisera un plus grand montani et obtiendra une distribution plus répandue de ses actions. La réduction graduelle du Vote Fiduciaire est un autre -objectif qui pourrait étre atteint par une émission souscrite. Ce vote fiduciaire a été eréé par l'achat en 1979, par B.C. Tel, des filiales industrielles de G.T.E.” La demande et les documents adjoints sont disponibles pour inspection par le public pendant les heures normales de bureau aux bureaux de B.C. Tel., 3777 Kingsway, Burnaby, Colombie-Britannique; 826 rue Yates, Victoria, Colombie Britannique et Suite 1500, 275 rue Slater, Ottawa, Ontario; et aux bureaux du CRTC, suite 1130, 701 rue Georgia Ouest, Vancouver, Colombie Britannique ou 5éme étage, Batiment i Les Terrasses de la Chaudiére, 1 Promenade du Portage, Hull, Québec. INTERVENTIONS : Toute personne ou association intéressée qui désire faire des commentaires sur cette demande peut le faire par lettre d’intervention soit par la Poste soit par livraison en personne au Conseil avec une copie conforme 4 B.C. Tel. Les adresses d’envoi sont: M. J.G. Patenaude, Secrétaire Général, CRTC, Ottawa, Ontario, K1A 0N2; et M. K.D.A. Morrison, Secrétaire, Compagnie de téléphone de Colombie-Britannique, 21éme - 3777 Kingsway, Burnaby, Colombie Britannique, V5H 327. Dansle casde. livraison en personne, se rendre aux adresses données ci-dessus pour l'inspection des documents. Une lettre d'intervention devrait énoncer clairement les vues de lintervenant au sujet de la demande, incluant toute information pertinente pouvant servir ou étayer la prise de position de l'intervenant. Elle peut également inclure une déclaration d’intention de paraitre a une audience publique si une est tenue. Pour étre prise en considération, toute intervention doit étre regue par B.C. Tel. ou par le Conseil le ou avant le 8 septembre 1981. Pareillement les copies des réponses de B.C. Tel. aux interventions doivent étreregues par les intervenants concernés et par le Conseil le ou avant le 11 septembre 1981. : Selon la nature des interventions et des réponses recues en dedans des délais mentionnés ci-dessus, le Conseil déterminera si oui ou non, une audience publique aura lieu. Si, d’aprés le Conseil, une audience publique n’est pas nécessaire, Gee iets ie ieee: Renee error Sile Conseil décide qu’une audience ique est nécessaire, elle sera tenue le 28 septembre 1981, a un endroit et a une heure a étre choisis par le Conseil. Toutes personnes ou associations qui auront exprimé un intérét dans la demande en seront avisées par le Conseil. | ; . Une telle audience serait tenue pour examiner les _ détails de l’émission d’actions, proposée, a l'exception du prix, exact, format et autres termes et conditions del’émission _ euxseront déterminés par le Conseil d’administration du _ -.. pequérant eee een une décision de sur le champ, ala fin de Sile Conseil approuve la demande en le donnera au Conseil, le ou aprés le 29 septembre les détails du prix exact, format et autres termes et ‘conditions de I’émission. Pourvu que ces détails ne différent \ passensiblement de ceux émis dans la demande, une. approbation finale sera accordée. 1G Patenaude, Secrétaire Général. Daniel, photographe suite de la page 1' Or Daniel quitte l’école dés lage de 14 ans. Il touche a tous les métiers manuels: quand il ne délivre pas des piéces détachées d’automobi- les dans les garages de Vancouver, il conduit un énorme camion dans les mines de Port hardy, au nord de I’lle. Mais Daniel réalise trés vite que les travaux de force ne sont pas pour lui: parce quil souffre d’une grave scoliose, et parce qu'il ne manque pas de capacités intellectuelles. Daniel conti- nuera done de travailler. Mais pour financer de nou- velles études. A 17 ans, Daniel. réétudie l'anglais, Vhistoire, les ma- thématiques et la physique. Il devient mémie pour un temps assistant de profes- seur 4 UBC, dans le dépar- tement d’océanographie. Il entretient les instruments d’optique, il photographie a échelle microscopique. Bref, il réalise déja sa voca- tion: la photographie. Daniel acquiert les bases de la technique photographique a l’Age de 16 ans, en travail- ‘ant dans le laboratoire de son frére afné Roland, déja photographe établi. En dé- veloppant épreuve sur. é- preuve, il apprend cet art subtil qui marie la chimie, la lumiére et le temps. I devient spécialiste du déve- loppement et spécialiste du portrait. Depuis cette épo- qué, et presque pour son plaisir, Daniel photographie des mariages, les samedis. Et il y met tout son art. A 21 ans, de retour des mines de Port Hardy, Daniel devient photographe profes- sionnel, Il est engagé par Colorific Photo Labs, un des plus importants laboratoires de Vancouver, au poste de superviseur de production. Et en la matiére, qualité signifie souvent satisfaction du client. “Parfois, se sou- vient Daniel, il fallait réaliser des photos de 10 pieds de haut et 50 pieds de long, pour. un budget de 4 000 dollars. ‘4 000 dollars pour une photo!” Daniel travaillera a Colori- fic Photo Labs neuf mois. Mais dés le septiéme mois, il décide de voler de ses propres ailes. Seul, avec ses économies, il fonde Commercial Industrial Photography (CIP). Pendant. deux mois, Daniel ne connai- tra guére de répit: “Je cherchais des clients pour CIP le matin, je passais la journée a Colorific Photo Labs, et je peignais le studio de CIP le soir. “Cela ne faisait pas beaucoup de som- meil”. Mais dés avril 80, il se consacre exclusivement a CIP. Grace a une recherche systématique de clients, la petite entreprise va croftre lentement mais sfirement. Daniel fait du démarchage auprés des grandes agences | de publicité. pendant la gréve des postes, il leur apportait lui-méme les 8000 brochures promotionnelles de CIP. “Chaque jour, je revenais chez moi avec trois ou quatre commandes’,, affir- me Daniel. es contrats qui peuvent aller de 150 a 8000 dollars: photographies d’un hétel tout confort a Rich- mond, d’une nouvelle moto japonaise, ou de meubles a lancienne. Conscient de l'immensité du marché dans un Vancouver en pleine crois- sance, Daniel n’hésite a s’ad- joindre deux collaborateurs. - Yan V. Habai et Tom P. Eland sont tous deux photo- graphes spécialisés: |’un dans l’architecture, l’autre dans la mode. Daniel, lui, est le metteur en scéne. “Le plus important, explique-t-il, c’est ce que l’on fait avant de prendre la photo”. Exemple: pour photographier un nou- veau modéle automobile, Da-. niel et son équipe ont prépa- -ré le studio pendant trois jours. Le temps de trouver les bonnes couleurs, les bon- nes lumiéres, le bon manne- quin. La prise de vues, elle, a duré a peine une heure. Ce réle de metteur en scéne rapproche sans cesse Daniel du métier de cinéaste. I avoue d’ailleurs que réaliser un long métrage fait partie de ses ambitions. Pour lui en donner un avant gofit, une maison de production améri- caine vient de lui proposer un contrat alléchant: photogra- phe de plateau d’un western tourné en Colombie Britanni- que. A 23 ans, Daniel P. Milaire est déja chef d’entreprise et photographe professionnel. Mais ce jeune francophone ne se reposera pas sur ces premiers succés 5 Ecole du Carrousel Immersion par le thédtre Rosie 4 moitié ivre titube - sur le trottoir, Shannon s’en- dort contre.un réverbére en attendant le bus, et Matreya téléphone 4 son bureau pour régler quelques affaires. Mais le trottoir, le bus et le bureau n’existent pas. Et Shannon, Rosie et Matreya, agées de 10 ou 12 ans ne font que mimer des comporte- ments d’adultes qu’elles ont observés la veille, en atten- dant le bus. Durant le mois de juillet, YEcole du Théatre Carrousel roposait des cours de théi- re d’immersion en frangais. La scéne de “l’arrét de bus” était l’un des exercices d’im- provisation. Ainsi, deux ou trois fois par semaine, Violette Paré,. du Conserva- toire d’Art Dramatique de- Québec, enseignait a un _ groupe d’enfants de 7 4 9 ans et aun groupe de 10 4 12 ans Yart de se ecomporter en francais dans une situation scénique. ae Mais ce double défi était de taille. “Avec les plus jeunes, I cee ais, pas de pro- blémes.” explique Violette } Paré, dans la salle de répéti- tion du Arts Club Theatre de | Fascination du théatre I'Tle Granville. “Mais avec les — lus fgés, pour lesquels le angais est une langue seconde, c’était. pratique- ment. impossible.” “Je res. sentais instinctivement une ~ situation en anglais, mais il. fallait' ensuite que je la traduise en francais’, se souvient Shannon, 11*ans. Parmi les quelque vin enfants inscrits 4 ce stage théatre, aucun n’avait pour langue maternelle le fran- M. MONNET : autres”. les divisions internes. “CONTES FRANCO-FAUNES Histoire des sept Il-était une fois au pays d’Entre-céte prés de la capitale Hote-a-Bois un tout petit village appelé Monte-en-Vélo. Les bonnes gens y vivaient tranquilles, quand un jour il se fit un grand branlebas dans une cabanne en rondine qui jouxtait la forét. Des guépes géantes et vrombissantes déposérent sept chevaliers des pays d’industrie, sept comme les sept péchés capitaux. Une nuée d’esclaves, courtisans, porteurs de chaises: percées et autres, les suivaient, précédaient, entouraient, tandis qu'une armée de fantassins, aviateurs, marins et artilleurs les proté- geaient, gardaient et sauvegardaient. Les sept grands défilaient devant les boftes a images et A bruit, chacun faisant son petit numéro comme une otarie savante et tous répétaient a peu prés les mémes mots: “Dans mon état en mauvais état il y a trois milliards de dettes et trois millions de chémeurs, c'est pourquoi fort de cette réussite nous voulons aider les Alors pour les remettre en état notre état leur fit servir des crevettes au pernod, des fesses d’agneau réti, des petits fours et champagne Veuve Cliquot. Ils s’embrassérent, se congratulérent, félicitérent et prirent rendez-vous pour l’an prochain en vue de nouvelles agapes amicales chez !’un d’entre-eux. Puis ils s’en allérent, chacun chez soi, chacun pour soi. Tous étaient revigorés, requinqués et pour clore la féte le petit peuple fut invité a payer l’addition, soustraite de sa poche, multipliée par l’inflation et seuls restérent | | | OE :§ Nouveau restaurant "Le Bistro Rémy” S'il y a un domaine ot la ville de Vancouver a enregis- tré un progrés phénoménal, e’est bien dans le domaine de la restauration. Il était un temps o, a part deux ou trois hotels de luxe, le dineur -n’avait le choix qu’entre la cuisine chinoise et la cuisine fade et insipide anglaise, avec ses légumes bouillis et ses viandes dessé- chées. Aujourd’hui Vancouver est devenu une Mecque de la gastronomie, les restaurants se spécialisant dans la cuisine occidentale ou orientale foisonnent. Au début de juillet un autre restaurant, “Le Bistro Rémy’ est venu s’ajouter aux nom- breux restaurants qui font Vhonneur a la cuisine frangai- se. Situé sur la rue Thurlow, entre Robson et Haro, le Bistro Rémy, sous la direc- tion de la famille Kardos, Hervé et Rose avec l'aide de leur fils Jean, recrée l’atmos- phére du traditionnel bistro- restaurant de France. La soupe a loignon de maman Rose, comme _ ses patés au cognac, ses fruits de’ mer, ses vols-au-vent, com- me ses gateaux au Grand Marnier ou au Cointreau, sont dans la meilleure tradi- tion de la haute cuisine. francaise. Le Bistro Rémy promet de devenir un des rendez-vous des. gastronomes et bons vivants. ee cais. Une fois de plus, les parents francophones ont montré qu’ils étaient moins intéressés par les activités en francais que les parents anglophones _ eux-mémes. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire: l’expérience sera renouvelée a la rentrée, en automne, si la participa: tion est suffisante.' _ Il- faudra trouver remplacante a Violette Paré. Car Violette va revenir a son véritable métier, la scéno- graphie. C’est elle qui a créé les décors de la piéce “La course du loup garou”, pré- sentée au Queen Elizabeth Theatre. Comme quoi a Vancouver, le théatre offre des débouchés. une Le petit Jean-Pierre, neuf ans, vient de passer des vacances chez sa grand- mére. Au moment du départ, celle-ci lui demande quel a été le meilleur moment de son séjour. Il réfléchit un moment et déclare: “Eh bien, grand-maman, si tu m’avais emmené voir une partir de hockey, ¢a aurait été ¢a le. meilleur moment.” La Troupe de la Seizie- 4 me offre cet automne une Troupe de la 16@me ~ sance du francais puisqu’ils se donneront francaise. ateliers sont des ateliers dinitiation. 1 n’est pas |