_a fait un discours et l’on a bien senti 2— Le Soleil de Colombie, vendredi 6 décembre 1985 Suite de la page 1. pas montré, en vertu d'une régle politique non écrite qui interdit au leader d'un parti de faire campagne dans la circonscription de son adversaire. Il n’en reste pas moins que ce résultat montre que M. Bourassa a encore du chemin 4a faire pour reconquérir les coeurs. Et son échec a mis du baume 4 celui des membres du Parti Québécois qui n’avaient pas beaucoup d’occasions de se réjouir. En dépit de l’élection de M. Johnson - avec 321 voix d’avance seulement - et de quelques ténors(aveca leur téte le populaire ministre de 1’Agricul- ture Jean Garon sur lequel il faudra compter de plus en plus), le P.Q. a subi une véritable hécatombe. Les ministres Bernard Landry, Pauline Marois, Jean-Francois Bertrand, Francois Gendron, entre autres, ont tous disparu. En face, chez les libéraux, toutes les vedettes ont été élues, de Claude Ryan, l'ancien leader, a Daniel Johnson, frére de l’autre. Des ve- dettes qui se retrouveront a coup sir au gouvernement. Derriére les deux grands partis, les petits n’ont que des miettes a se partager et aucun siége a occuper a l’assemblée. Le N.D.P. - Québec€t le Parti Conservateur du Québec ont tous deux affirmé qu’ils voyaient leur avenir avec optimisme. Le NDP a rassemblé 2.5 pc des votes dans toute la province et son leader, qui ne manque pas d’ambition, a commen- té: “Nous sommes trés heureux, bien que nous ne soyons pas trés satisfaits. Une demi -victoire 1 ‘P.M.J. rejoindra-t-il la L.N.1.? Notre but est de remplacer le P.Q. comme parti de l’opposition offi- cielle”. Quant a André Asselin, le chef conservateur, il a affirmé que le NDP avait dépassé son propre parti parce qu'il avait présenté 90 candidats contre 48. “J'aurais fait beaucoup mieux que M. Harney avec le méme nombre de candidats”, a déclaré M. Asselin. L'élection des libéraux et surtout le retour, neuf ans aprés, de Robert Bourassa au poste de Premier ministre, marquent une date et un tournant dans la vie politique du Québec. Rien ne sera plus comme avant, surtout pour le P.Q. qui va sans doute poursuivre et achever sa mutation “johnsonienne”. La féte francophone Suite de la page 1 apprend le francais et on a aussi instauré un programme pour adultes afin de faciliter la vie des anglo- phones face au bilinguisme. M. Bert Law, administrateur du Yukon, nous Mais le clou du spectacle a, quand méme été l’allocution de M. Nielsen, vice-Premier ministre, tout droit venu d’Ottawa a l'occasion de la convention du Parti-conservateur et qui a fait un grand honneur aux Franco-Yukonnais en venant se join- dre 4 eux. Il a notamment déclaré: “Nous sommes un pays avec deux langues officielles, le Francais et l’Anglais, mais le Canada est notre patrie”. Belle profession de foi en effet, qui a été a juste titre applaudie par l'ensemble de l’assistance. Le dimanche matin, nous avons participé al’émission francophone de CBC “Rencontres”, organisée par Jacques Breton et Chantal Rivest, présidente de l'association qui semble s'occuper de tout 4 Whitehorse: la radio, la presse (l’Aurore Boréale) ,_ apprendre le francais aux anglo- phones, sans parler de son travail de romain a l'association. Et c’est toujours émouvant de se dire que, presque au cercle polaire, il y a des gens qui s’occupent de promouvoir la culture francaise. Le lundi a eu lieu l'inauguration officielle de la premiére école de langue francaise au Yukon - |’école Emilie Tremblay, ancienne pion- niére du Yukon dont le Pére Bobillier a amplement décrit la vie aven- tureuse il y a quelque temps. Etaient présents 4 cette inauguration, M. Piers McDonald, ministre de 1’Edu- cation, M. Hougen, Consul hono- raire de France 4 Whitehorse, et tous les officiels de l’€cole qui-se sont une fois de plus félicités des progrés spectaculaires du programme d’im- mersion. francais au Yukon, ont chanté une _chanson tout en louchant sur la table gorgée de patisseries et de bonbons “homemade” qui _n’attendaient qu’eux! Nous avons pu visiter aussi le “Salon des P’tits Chef-d’Oeuvres Yukon- nais”, dessins, collages, trouvailles artistiques des “p’tits immergés” et il faut avouer que c’est toujours amu- sant de retourner a l’école aprés quinze ans d’absence... On a eu beau grandir, on ne peut quand méme pas s'empécher de verser une larme d’émotion en passant dans les cou- loirs et en voyant les petites bottes alignées bien sagement contre le mur. Tourisme Méme si la semaine culturelle ne s'achevait pas 14, de nombreuses _réceptions et réjouissances étant encore prévues, on en a quand méme profité pour faire du tourisme; évidement, en hiver, de nombreuses routes sont coupées et la température nous empéche de rester plus de cing minutes dehors. Mais le grand nord, c'est quand méme quelque chose; le village indien de Carcross (Cariboo Crossing) 4 une heure de Whitehorse avec son General Store tout rose et son Cariboo Hotel tout droit sortis d'un roman de Jack London nous fait regretter les temps héroiques de la Ruée vers l’or ou le seul fait de se pencher au-dessus de la riviére Yukon signifiait “trespassing”. ‘On a beau dire que toutes les chambres d’hételmodernesse ressem- rn centimétre du sol, la fumée toute blanche qui s’échappe des voitures et les gens qui ressemblent tous a des Péres Nod] - un paysage comme ¢a, déployé a l’infini, il n’y a vraiment que dans le grand nord qu’on peut le trouver. Chémage chronique . Le Québec en téte Au cours des quatre derniéres années, le Québec est devenue la région ov la proportion de chémeurs chroniques est la plus élevée. Par chémeurs chroniques, on entend ceux qui sont sans emploi depuis 6 mois et plus. En 1984, 30.7% des chémeurs du Québec n’avaient pas d’emploi de- puis plus de six mois; la proportion | était de 29.7% en Colombie-Britan- nique, de 26.6% dans les provinces atlantiques et de 23.1% dans les Prairies. Les chiffres fournis par Statistiques Canada montrent aussi que le nombre des personnes sans emploi depuis plus d’un an a pratiquement doublé. L’an dernier, il y avait au Canada en moyenne 138,000 personnes sans emploi depuis plus d’un an, c’est a dire des personnes qui ne pouvaient plus compter sur _I’assurance- chémage. I Remplissez ce coupon d’abonnement et renv. | 3283, rue Main, Vancouver, Abonnements: Canada Etranger J'inclus ..........§ pour __ le renouvellement de mon abo: ou __ mon nouvel abonnement. Don au Soleil: ...........$ Eo ae re eae eS (ADRESS 2 ee ee 2 Se eS ROY Ee ee et Me ee | VILLE | pS SS Ee ee - 1 an 15.00$ - 1 an 20.00$ oyez-le au § Soleil de Colombie, C.B. V5V 3M6 2 ans 25.00$ 2 ans 35.00$ mnement CODE ee Les indiscrétions d’Ani Du 7 au 15 décembre, se célébre dans la communauté juive, la féte de Hanouka, féte des lumiéres. Cette célébration commémore la dédicace du Temple par Judas Macchabée. Le Soleil de Colombie souhaite a tous ses abonnés de confession israélite une trés bonne Hanouka. Toutes les années, le Soleil est obligé de fermer pendant les fétes de fin d’année car,avec les congés de Noél et du jour de l’an, le courrier s‘achemine trés lentement ou pas du tout. Nous fermons donc du 19 décembre au 6 janvier. Ce qui veut dire que le dernier numéro de l'année 85 sera celui de Noél, le 20 décembre. Si vous devez communiquer quelque chose a travers les pages de votre hebdo francophone, pour Noél ou jour de l’an, vous devez nous le faire parvenir avant le 13 décembre. Ensuite, le premier journal de l'année 1986 sera daté du lljanvier. (La Librairie sera ouverte pendant la période des fétes) . - St vous avez regardé le téléthon sur l’une des chatnes locales de télévision, vous avez certainement remarqué le gendarme de la police montée en tenue d'apparat rouge; ila été rejoint par un autre gendarme. Il s‘agissait de Jacques Lavoie dont les articles apparatssent toutes les sematnes dans cet hebdo et Peter Kennedy, un autre Québécots de Montréal. Quand l’équipe de Soleil décide d’aller sur les pistes de ski elle ne va pas trés loin (a Grouse Mountain exactement) et elle n’est pas la seule a avoir cette idée puisque l’équipe de la Fédération des franco- colombiens était la elle aussi. D’ailleurs ce dimanche-la, de nombreux francophones avaient eu lamémepensée, surtout au bar oi les tables ou l’on parlait francais ne se comptaient plus. Nous avons donc battu un record avec un mots de novembre trés froid, le plus froid depuis une vingtaine d'années. La neige tombée sur Vancouver devrait fondre trés bientot, les températures se réchauffant rapidement. Mon projet de prendre en photo un bonhomme de neige lisant Le Soleil, s’estompe donc peu a peu. Et pourtant j'ai cherché autour de moi - j'ai méme téléphoné a des écoles - qui avast fait un bonhomme de neige? Il semble que ce ne soit plus le passe-temps des enfants, ceux-ct préférant le toboggan ou les boules de neige. Education blent, il n’en reste pas moins que la Prog U.B.C. offre plusieurs programmes en francais pour l’été prochain. Le programme A, organisé par le Centre et la Faculté de l’Education Perma- nente de l’université de Montréal, vise 4 donner aux administrateurs actuels et futurs des “écoles élé- mentaires bilingues” deux éléments: A) pratique de la langue francaise et _B) ateliers relatifs au curriculum et aux programmes. I] a lieu dans le cadre de l'Institut de francais - de U.B.C. a Montréal, qui féte son dixiéme anniversaire, et se tiendra du 7 juillet au ler aot. Le programme est organisé a l'Institut de francais de Vancouver a Fort-de-France et en collaboration avec le Centre International de Recherches, d’Echanges et de Coopé- ration dela Caraibe et de l’Amérique Latine (CIRECCA). II se tiendra du 2 au 25 juillet. Durant ces trois semaines et demie, un programme aTTmes a Vancouver (3 jours) et a Fort-de- France en Martinique (3 semaines) des professeurs de francais désirant améliorer leur connaissance de la langue et de la culture du monde francophone. Le programme C (du 7 juillet au ler aout) aura lieu lui aussi avec l'Institut de francais de U.B.C. a Montréal. Les participants passeront une semaine a Vancouver et 3 semaines 4 Montréal et regrouperont des professeurs et des administrateurs désirant améliorer leur connaissance de la langue francaise et de la culture québécoise. Les inscriptions commencent le 15 janvier. Pour tous renseignements, s‘adresser a Languages Programs and Services, Centre for continuing Education, the University of British Columbia, 5997 Iona Drive, Vancouver, B.C. V6T 2A4. Tél: [604] 222-5227. LE SOREL: ne concerns LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DELA COLOMBIE BRITANNIQUE Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Annie Granger Journaliste-coopérant: Francois Bourboulon Composition: Sylvie Arsenault Secrétaire: Héléne Adl PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Téléphone: 879-6924, 879-6656 esr! Courrier de deuxiéme classe APF xe numéro d’enregistrement how Québec Abonnement 1 an: Canada — 15.00$ Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent &tre accompagnées d’un numéro de téléphone et au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, 4la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas &tre publiés. d'une adresse, afin de pouvoir, Etranger 20.00$ enfrancais —