La Caisse Populaire et la Communauté par Roméo PAQUETTE Caisse Populaire de Maillardville 12iéme article d'une série LE POUVOIR DU CONSOMMATEUR Une proposition démocra- tique, pour l'économie, ne peut pas se faire sans le consommateur. En somme, il est dit de l'économie de marché, par exemple, qu’elle ne peut fonctionner et pro- gresser sans |’approbation du consommateur. L’on dit aussi de |’économie qu’elle est fondée sur la loi de I’offre et de la demande. Sans la demande d'un certain pro- duit il ne sert a rien de la fabriquer..En pratique il faut done dire que le consom- mateur est celui qui, en définitive, va décider du succés ou de l’insuccés de telle ou telle industrie. oe Toutefois, il y a une réalité dont il faut tenir compte. Pour avoir accés aux biens de consommation, le consom- mateur doit avoir un pouvoir d'achat: c’est-a-dire de |’ar- gent. Pour avoir de l’argent, a moins d’étre un rentier, un pensionné, l’héritier d’une fortune ou un assisté social, le consommateur doit aussi étre un producteur. Sur le plan individuel, le mot pro- ducteur peut porter 4 ambi- guité puisque les salariés ne sont pas tous affectés direc- tement a la production. Le cycle de la production est composé de trois fonctions générales: les métiers, les services et l’encadrement. En principe, ce sont ces trois fonctions qui détermi- nent le cofit de revient de tous les produits de consom- mation. C’est ce prix que paye le consommateur, plus une marge qui s’appelle le profit net, la plus-value, ou cette portion du prix payé qui va, théoriquement du moins, 4 l’épargne. Pour plus de clarté, disons que, dans notre esprit, les *métiers englobent toutes les interventions directes qui ont pour effet de trans- former les matériaux et de les emmener a des étapes ultérieures de transforma- tion ou de surtransforma- tion. Les services, eux, sont les étapes intermédiaires, c’est-a-dire le transport, la manutention, l’entreposage, le commerce, la réparation et l’entretien, le travail des “collets blanes”, des institu- tions de toutes sortes, pro- John Cripton détaché a Festival Canada John Cripton, administra- teur général de |’Office des tournées du Conseil des Arts du Canada, vient d’étre déta- _ché temporairement auprés du secrétaire d’Etat pour occuper le poste de directeur des programmes de Festival Canada 1978. M. Cripton est déchargé de ses fonctions actuelles pour les cing pro- chains mois. Michael Tabbitt, adminis- trateur de tournées 4 IOffi- ce, et Mary C. Sullivan, administratrice, ont été nommés respectivement ad- ministrateur général et di- rectrice générale par inté- rim pour cette méme pério- de. Premier administrateur général de |’Office des tour- nées, John Cripton occupe son poste depuis 1973 et, sous Sa direction, les tour- nées des compagnies de spectacles se sont multi- pliées. Doté d’un modeste budget de 500,000 dollars la premiére année, !’Office, qui dirige un programme d’im- portance nationale et inter- nationale, dispose aujour- d’hui d’environ trois millions de dollars pour ses activités. Michael Tabbitt est entré a l’Office des tournées en 1973; il est chargé, depuis cette date, de l’administra- tion de toutes les tournées organisées par !’Office. Il y a deux ans que Mary C. Sulli- van travaille a l’Office, aprés avoir fait durant de nom- breuses années, au Conseil des Arts, de l’administration 2t de la recherche sur les arts de la scéne. ; Le programme de Festival Sanada 1978, concu pour :élébrer la féte du Canada, se poursuuivra d'un océan a ‘autre durant une semaine, ju 25 juin au ler juillet drochains. : ge LA FRANCOFETE: ) Pensez-y aintenant... fessionnelles, intellectuelles, ou autres, qui affectent, de fagon directe ou indirecte le prix final d’un produit. L’en- cadrement, lui, comprend tout le secteur de |’adminis- tration, de la gestion et des structures politiques gou- vernementales que l'on pourrait, a la rigueur, inclu- re dans les ‘services’, mais que l’évolution du syndica- lisme.a placé en dehors de la catégorie des ‘travailleurs’. Or, tout ce monde 1a, — ceux qui font partie du cycle de production aussi bien que les autres que je me suis permis de placer en dehors des trois fonctions principa- les que je viens de décrire a ma facon, forme le pouvoir de consommation. Nous som- mes tous des consomma- teurs. Mais, si nous sommes aussi des producteurs, pour- quoi en avons-nous contre les prix 4 payer pour les biens et services? TOUT DEPEND DU CHAPEAU QUE L'ON PORTE! En effet, ‘homme est un éternel mécontent. Ilena contre la société en général. S’il revét le chapeau du consommateur, il trouve généralement trop élevé le prix qu'il doit payer. S’il est le ‘producteur’ —— c’est-a- dire, si c’est lui qui offre le service, —— il trouvera, la plupart du temps, qu’il ne recoit pas assez pour sa peine. Pourquoi en est-il ainsi? Admettons que, par- fois, il a raison dans les deux cas. Ceci dit, j’en viens a croire que si l’individu pou- vait porter les deux cha- peaux a la fois, son mécon- — tentement aurait de moins de moins de raison de s’ex- primer. Le consommateur aurait plus conscience des besoins du producteur, et le producteur concentrerait mieux ses efforts sur la satisfaction du consomma- teur. La dichotomie qui existe chez "homme producteur- consommateur existe depuis la nuit des temps. C’est done dire qu'elle est difficilement résolvable, d’autant plus que, dans nos sociétés indus- trialisées, l'économie tend a s’éloigner rapidement’ de toute intervention démocra- tique. Ce qui se produit, d’une part, c’est que l'économie se situe de plus en plus dans un contexte planétaire, alors que les nations et les pays cherchent, d’autre part, a affirmer leurs autonomies politiques. Il y a donc des pays qui sont fournisseurs de matiéres premiéres pour des pays qui se spécialisent dans la transformation. Comme les pays fournis- seurs de matiéres premiéres ne vendent celles-ci que dans la mesure ou ils rachéteront de leurs clients des quanti- tés appréciables de produits finis, l'on peut présumer que la décision, quant a la nature des échanges de produits, entre pays, ne reléve pas autant qu’on le voudrait du pouvoir du consommateur, mais d’un jeu de circonstan- ces qui nous forcent 4 repen- ser les notions traditionnel- les de l'économie. La semaine prochaine, nous traiterons un peu plus en profondeur d’une nouvel- le formule, celle des offices de mise en marché. La critique La critique, 4 sa place, est éducative, Car personne est parfait, en tout ce qu'il fait. Les Canadiens se font critiquer, en effet, Dans leur parler et grammaire, c’est un fait. Il y a certainement place pour improvement, © Car dans l’ambiance anglaise, presque totalement, Depuis leur naissance, ils furent trempés. Mais avec souci, ils ont pu préserver Leur langue frangaise, pendant toutes ces années. C’est avec fierté qu’ils lont toujours aimée. Rares sont les personnes qui parlent sans faute, Si oui, elles ne devraient pas se faire “air-haute”. N’oublions pas, ceux qui se pensent parfaits, Peuvent souvent étre critiqués sur d’autres sujets. Si nous avons quelque chose a dire, Au lieu de critiquer a tous les passants Sans égard pour les sentiments d’autrui, Pourquoi pas 4 lui, amicalement? De cette maniére, trés gentiment, Nous construirions, au lieu de détruire. La critique est souvent faite sans raison, Seulement pour se donner du nom. La petite langue de notre bouche Comme une vipére, trop souvent bouge. A notre prochain, fait de la misére, Lui cause des angoisses et des chagrins. Si vous pensez de mieux faire, Pourquoi pas vous offrir comme volontaire. Vous verrez, a votre tour, - Qu’il y a des obstacles a tous les jours. ‘Le Soleil de Colombie, Vendredi 24 Mars 1978 ll _.L’Agence de voyage au service des Francophones. Ginette Pelletier 263-2488 S.Jordan & Sons Travel agents Ltd 8676,rue Granville, Vancouver Patés dans la tradition francaise ¢ pité de foie ° créme de foie de canard e paté de campagne ©° paté a l’Armagnac ¢ paté de Bretagne $2.49 la livre. * saucisse de campagne: $2.19 la livre. D’autres produits seront bientét disponibles Richard vous servira en francais le jeudi de 16:00 a 21:00 le vendredi de 16:00 a 21:00 et le samedi de 09:30 a 17:30 FREYBE’S dans le Pacific Centre 701, rue Georgia Ouest, Vancouver Tél. 669-3342 Totems... et s’effectue a partir de Vancouver, habituellement ; en juin ou juillet. 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C’est un plaisir, avec vous de converser. Ca nous surprend: c’est étonnant. Nous voulons aussi vous prouver Que vous étes trés bien appréciés. Nous vous offrons d’ailleurs, les mémes compliments, Que vous lirez ci-bas: le suivant. A nos CANADIENS, avec amour, Vous le méritez, sans retour D'avoir préservé jusqu’a nos jours Cet héritage des anciens jours. Mais n’osons pas arréter 1a, d’ailleurs, Car nous n’avons rien sans des pleurs. Avec fierté, veuillez continuer, Votre belle langue, 4 améliorer. UN BOUQUET DE FLEURS VOUS EST OFFERT, VEUILLEZ L’ACCEPTER A BRAS OUVERTS. Une des vétres. Cécile F. Kropninski