2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 3 novembre 1989 INFO... EDITORIAL A Iheure ot le Canada s’enlise dans |’épaisseur des ténébres constitutionnelles et ou le Crédit Social affiche ouvertement sa bile anti-francophone, la Fédération des Franco-Colombiens en serait-elle encore a régler ses histoires de famille? Dés | ouverture du Conseil des présidents, Marie Bourgeois tint a peu prés ce langage: «[...]/a chicane est un luxe que nous n’avons plus les moyens de nous offrir [...}», «[...] nous devons placer nos énergies ailleurs [...)» «[...] pour faire face [...p. «Le réle de !organisme porte-parole (la F.F.C.) aurait avantage a étre accepté de tous [...], et que /‘on présente un «Front commun» de |a Francophonie en Colombie-Britannique». Et encore: «i! est essentiel que nous puissions rejoindre le plus de francophones partout dans /a province et qu’ils puissent S'approprier de la F.F.C.. ll faut que le «nous» et «vous» disparaissent quand on parle delaF.F.C.. C'est notre organisme provincial». «{...]I/ faut briser le si: de méfiance que certains [...] maintiennent a son égard», etc. En d'autres termes, c’était un appel a l’unité, exercice que |’on pratique généralement lorsqu’il y a justement absence d’unité. | S'agissait de refaire l'image de marque de la F.F.C. en misant de préférence Sur ce qui unit les différentes associations-membres plut6t que sur ce qui les divise. C’était aussi le prélude a un autre «exercice» ou, pour reprendre les paroles de Marie Bourgeois, la F.F.C. devait «... identifier ses problémes, ses faiblesses et ses forces» et, conséquemment, se doter d’un plan d’action pour les 5 prochaines années. C’était la, grosso modo, I’essentiel inscrit au eee de cette fin de semaine, et cet exercice avait lieu a huis clos. Marie Bourgeois a-t-elle été écoutée, entendue, comprise? Les salons feutrés du Holiday Inn ont-ils été les témoins privilégiés de discussions exemptes de ces querelles byzantines, ces vieux démons qui, trop souvent, ont hanté les assises de la Fédération et, dans une large mesure, sapé son image dans la Communauté? L’Assemblée s’est-elle entendue pour répondre dans un effort unanime et collectif aux problémes particuliers de chaque association et a ceux, moins locaux ou moins régionaux, mais assurément plus généreux, de |’ensemble de la Communauté Francophone de cette province? Formulées ainsi, nous osons. croire que ces questions’ contiennent et traduisent assez fidélement |’essentiel du message qu’a lancé Marie Bourgeois. Alors pourquoi sommes-nous resté sous | ‘impression qu'une fois - deplus les intéréts particuliers.l‘ont emportésur I’intérét général? ; qu'une fois de plus les préoccupations locales ont pris le pas sur celles communes a l'ensemble du groupe? ; qu'une fois de plus le détail, le secondaire et |’'accessoire ont eu raison de l’essentiel et du fondamental? ; bref, qu’une fois de plus la Fédération semblait 6tre a cent lieues de la solution ou d’un début de solution a ses problémes internes. Ce constat ne s'explique pas par le seul concours des mauvaises volontés, des particularités régionales ou des problémes et des intéréts particuliers 4 chaque association. II revient avec une telle régularité qu'il ne peut 6tre commandé que par des causes beaucoup plus profondes. Divisées, les associations ne seront jamais en mesure d’identifier toutes ces causes. Elles ne pourront qu’en subir les effets, constater les dégats, colmater les bréches et continuer d’entretenir de stériles querelles dont elles ne voient plus la fin. Dans de telles conditions, on comprend pourquoi si peu de francophones tiennent vraiment «a s’approprier de la F.F.C.». On souhaiterait que la F.F.C. le comprenne aussi. Patrice Audifax od] = Qo SS SS ti “EH Societe Radio-canadas oe = Pour tous vos besoins: epresentan mmercia : a la radio * Sales R pubicitaires a fa a een (604) 682-2031 Res. te Radio-Canada. Localités isolées et nordiques La fin du statut spécial OTTAWA (APF): Des milliers de citoyens vivant dans des localités considérées a ce jour par le t fédéral comme isolées et nordiques, risquent de se voir retirer les avantages fiscaux prévus dans le programme d’indemnisation fiscale des localités isolées et du nord. Le Groupe de travail mis sur pied en avril 1988 par le ministre des Finances, Michael Wilson, dans le but d’étudier les critéres actuels du programme, propose au gouvernement la création d’une seule zone nordique, qui engloberait les régions vraiment nordiques et isolées du pays, et qui excluerait du programme toutes les localités situées en dehors de cette zone. Concrétement, cela voudrait dire quedes régions comme lie de Miscou dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, des cen- taines de localités de Terre- Neuve et des dizaines de la Nouvelle-Ecosse comme |lile Pictou, perdraient leur statut actuel. En fait, aucune localité, aucune région de |’Atlantique, ne serait éligible au programme d’indemnisation fiscale des régions éloignées et nordiques si le ministre Wilson retient les conclusions du Groupe de travail. Les Acadiens de la péninsule acadienne, qui jalousaient les Gaspésiens et réclamaient les mémes avantages__ fiscaux, devront en faire leur deuil. Les résidents de petites localités du nord. de_ |’Ontario _et...des... provinces de |l’Ouest, qui ne connaissaient peut-étre méme pas |’existence de ce program- me d’indemnisation, en seraient maintenant privés. Evidem- ment, les citoyens du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest ne seraient pas touchés par ces changements. Congu initialement pour atti- rer des travailleurs dans les régions nordiques et isolées, le | programme accorde des exoné- rations d’imp6ts pour favoriser une relative stabilité de la main-d’oeuvre. Avec le temps, les critéres d’admissibilité ont gagné en souplesse, de sorte que des municipalités aussi peu nordique que Gaspé au Québec et Miscou dans le nord-est du Nouveau-Brunswick ont profité a leur tour de ce régime. Suite page|4 | La terre peut § nourrir le monde DEVELOPPEMENT ET PAIX Info-Maison La Maison de la Francophonie communique... La réalisation du projet communautaire Maison de la Francophonie mobilise déja un grand nombre de bénévoles travaillant de prés ou de loin au rassemblement des associations francophones sous un méme toit. Depuis |’achat de I’immeuble au 1555, 7e avenue Ouest qui deviendra petit a petit le Centre communautaire de la francophonie de Vancouver, s‘ajoute a ce nombre une gamme de professionnels dont les expertises sont nécessaires a la réalisation du projet. Le conseil d’administration s’est notamment entouré des personnes suivantes. Pour assurer |'intégration et la participation des associations propriétaires au modéle de gestion de la Maison, le conseil d’administration a eu recours aux services de |’expert-conseil Jean-Guy Vienneau. La programmation de l’édifice a été préparée par la consultante Brenda Berck spécialiste des organismes a but non lucratif. Monsieur Francois LeDu de la firme McElhanney fit responsable de |’arpentage de |’édifice. La conception des plans d’aménagements de |’édifice a été confiée a la firme BOT! (Bureau of the interior) présidée par madame Céline Pitre. Ces plans préliminaires seront présentés aux associations sous peu pour approbation. Récemment, la Société engageait la compagnie J.D. Property Management qui regroupe monsieur Jean Denis et son équipe pour voir ala gestion, la sécurité et |’entretien de l’édifice. Les comptables agréés de la firme Eng, Rozon & Floor vérifient la comptabilité mensuelle et annuelle. Les services de maitre Robert Lespérance de la firme Clark, Wilson sont retenus pour les aspects juridiques du projet. Coordonnatrice du projet depuis avril dernier, Guylaine Daoust assure une permanence a la Maison de la Francophonie. Elle agit comme personne ressource et voit au support logistique du conseil d’administration, © aux communications avec les propriétaires et locataires, aux relations publiques et a la coordination d’événements spéciaux. Tous les francophones et francophiles intéressés au projet et voulant se joindre a cette liste grandissante de travailleurs bénévoles et rémunérés sont priés de nous contacter au TOO CO Oe oe wrG L(3 SOIL Leseutl journal en frarigais de Esbombie dela Colombie-Britannique *Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de ‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant: Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Nelly Altherr -Publié par le Soleil de Colombie Ltée 960 Main, Vancouver, V6A 2W3 © amernaninkeas | 683-7092 APF ie = oe Abonnement 1 an: Courrier de 2ame classe Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046: Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. 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