Assemblée générale annuelle de la Fédération. des Francophones hors Québec & Vancouver Meech conjugué a tous les temps | Du 15 au 17 juin, la fédération Ige, ‘le dossier oe Difficile exercice de style ou les délégués de FFHQ ont da définir la position et la stratégie de la Fédération dans I’hypo- thése d’un accord comme celle d’un échec. Le dossier constitutionnel aura suscité une discussion de pres de deux heures. Deux heures ot les délégués auront conjugué Meech a tous les temps. Au passé avec |’entente constitutionnelle fraichement scellée, au présent bien sGr avec laquestion de la ratification des provinces de Terre-Neuve et du Manitoba et enfin au futur en ce qui concerne l’aprés 23 juin. Une derniére conjuguaison effectuée au mode conditionnel puisque dans ce domaine, l’incertitude demeure. Apres avoir rappelé les derniers événements, notam- ment l’entente constitutionnelle du 9 juin, survenus depuis Vappui dela FFHQ al’accord du lac Meech le 17 février a Winipeg, le président Guy Matte mettait en avant «lanécessité de mener des actions pertienetes avant la fin de semaine» en ol fut l'un des rs du débat. direction de Terre-Neuve et du Manitoba. Si les représentants de ces deux provinces révelaient avoir déja envoyé des courriers, “respéctivement, aux députés et chefs de _ | opposition, la déléguée de Terre-Neuve décla- rait: «Nous apprécierons un soutien de toute la francopho- nie», Dés lors la FFHQ décidait d’envoyer une lettre au premier ministre Clyde Wells et aux députés terre-neuviens «les enjoignant de ratifier l’accord du lac Meech» et encourageait ses groupes membres a faire de méme. La question du Manitoba et le blocage opéré par le député autochtone, Elijah Harper, devait étre |'‘objet d’une certaine discussion. Linitiative d’un message au chef autochtone du Manitoba, ou la FFHQ aprés avoir reconnu «la validité des revendications — autochtones» rappelait au député les consé- quences d’un échec de Meech, fut finaiement abandonnée. «Si on veut trouver des alliés pour la 2éme ronde, i/ est important de ne pas intervenir aujourd hui», expliquait Fernand Denault, délégué de la _ Fédération franco-ténoise (FFT). Dés lors, la FFHQ adoptait une résolution demandant au premier ministre Gary Filmon et aux chefs de opposition de trouver des solutions pour assumer leurs responsabilités de ratifier |’en- tente du lac Meech». La clause Canada Du present, les débats passaient alors au futur proche avec la fameuse «clause Canada». Issue del'entente du 9 juin, elle devrait faire l'objet d’une commission nationale mise en place dés le 16 juillet. «Elle se veut une définition plus large de ce qui forme le Canada, une définition qui va plus loin que /a dualité linguistique et la société distincte», rappelait Auréle Thériault, directeur général, avant de mettre en garde contre une dilution de ces deux derniers concepts. Esti- mant que la FFHQ n’était pas préte, aujourd’hui, pour définir une position, il invitait les délégués a mettre sur pied un groupe de travail. Le bureau de direction a ainsi, été mandaté pour le former. Ce comité de travail sur la clause Canada devra, par ailleurs, consulter les groupes intéressés a cette question tels les autochtones et les groupes multiculturels». Rappelant également «!’im- portance d’avoir l’appui du Québec» sur ce dossier, Guy Matte précisait: «L’étude de /a ' Suite page 6 0}0Ud “UODSED [OUI SOMMAIRE: - Congrés de la FFC: Un comité d’étude pour I’« aprés Meech » - Chambre de commmerce frangaise au Canada: Une interview de Patrick de Montmorency - Page 9 - Page 2 SO ets Hebdomadaire: Second Class Mail no. 0046 Courrier 2éme classe VOL. 23, NO8 VENDREDI, 22 JUIN 1990 A partir du 22 juin, les Vancouverois découvrir «La vie et pourront rien d’autre», un des plus beaux films de Bertrand Tavemier. Page 18. Notre photo: Philippe Noiret et Sabine Azéma. Inauguration de la Maison de la Francophonie . Au 1555 de la 7éme avenue Ouest, il régnait une certaine animation, vendredi soir. Un Secrétaire d’Etat, des députés nationaux et provinciaux, un maire, un Commisaire aux langues officielles, des prési- dents d’associations, des mé- dia et tout ce que la Franco-Colombie compte com- me personnalités étaient la. Un parterre d'invités ala hauteur de |’événement qualifié «d’histori- que dans l'histoire de la communauté franco-colmbien- ne» par le Secrétaire d’Etat, Gerry Weiner. C’est a ce dernier quest revenu I’honneur de couper!> :uban inaugurant ainsi officiellement la Maison de la Paradis, député du Comté de d’Etat, Grace Mc Carthy, Campbell, maire de Vancouver Francophonie. Dans son dis- cours, il devait féliciter «tous ceux et celles qui ont fait de la Maison de la Francophonie © une réalité... responsables du projet, nombreux donateurs et bénévoles et !’ensemble de la communauté franco-colom- bienne, qui a fait preuve de dynamisme et de détermination pour mener a bien ce grand projet». Et de citer la phrase de Marie Bourgeois, présidente de la FFC: «Ce soir, la Francopho- nie prend sa place dans la Colombie-Britannique». Concert de louanges, égale- ment de la part de tous les orateurs qui devaient se Suite page 2 De gauche a droite: Sven Robinson, député fédéral NPD, Henri Gerry Weiner, Secrétaire de Little Mountain, Gordon Jean Fourier.