sme Le § cae enter apt anne 6 tt RA A TE RR LET tO RT TTR I LE A I ap IRON NTI olel de Colombie Hebdomadaire fondéen 1968 60 cs par André Piolat TPS incluse Courrier 2éme classe/ Second Class Mail n° 0046 vol25n°25 980rue Main Vancouver Té1:683-7092 Fax:683-9686 Vendredi 16 octobre 1992 Reférendum 92 Trois scénarios pour un non Au moment de Ia signature de I’entente de Charlottetown la victoire du oui ne sembiait guére faire de doutes dansles provinces anglophones et restait dans le domaine du possible au Québec. Désormais, |’éventualité d’un vote négatif au référendum sur - Philip Resnick, professeur de Sciences politiques a l'Université de la Colombie-Britannique : Sila raisond’étre de tout ce tapage est de réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel, ce serait raté. Ce serait fini..Ce serait donc un échec complet pour le projet de Charlottetown. La balle se trouverait alors dans le camp du Québec et ce serait 4 l’opinion québécoise de se mettre d’accord., avec éveniuellement une “élection ou un autre référendum. Dans les trois scénarios proposés, on assistera sans doute dans un premier temps 4 un repli, qui pourrait durer entre 6 et. 9 mois. - On va .attendre les élections fédérales, ou les élections provinciales au Québec. Ce sera la volonté profonde de tout le monde, le temps dese tranquilliser. A plus long terme, le non signifiera- t-il le statu-quo (comme le soutiennent Manning et Trudeau) ou la continuation de la réflexion canadienne anglaise surd’autres arrangements avec le Québec? - David Varty, avocat, co-président du département de droit constitutionnel de I association du barreau canadien en Colombie- Britannique, candidat 4 l'investiture du parti libéral fédéral dans la circonscription de Vancouver-Centre, partisan du non : On sera dans la méme situation qu’aprés le lac Meech, sauf qu’il y a aujourd’hui autant de Québécois attachés au Québec qu’attachés au Canada. Avec un vote négatif, on continuera avec la constitution que l’on a eu pendant 125 ans. Il y aura une période de tranquillité au moins jusqu’aux prochaines élections provinciales au Québec. Si on continue de discuter, ce sirement avec une Assemblée constituante, dans un délai de cing ans. Mais je pense que dans le reste du Canada, il n’y a pas de réel désir de changer la constitution et qu’on accepterait plutot le statu-quo. - Maureen Covell, professeur de Sciences politiques 4 l'Université Simon Fraser : Dans tous les cas, il serait possible de ratifier la plupart des points de accord parla formule 7/50. Mais si l’on veut ramener le Québec au sein dela famille canadienne, ceserait une erreur de continuersans lui, puisque le but c’est de ne pas faire ce que Trudeau a fait. Si le Québec dit non, il y aura grand besoin de savoir clairement ce qu’il veut. On pourrait parler de crise politique au Québec, avec peut-étre un autre référendum pour savoirsi le Québec doit continuer a négocier ou demander la souveraineté- association, ou alors des élections bien qu’a mon avis, déclencher une élection ne serait pas dans le caractére de M. Bourassa. Mais il est aussi possible que les choses trainent et que l’on attende les élections fédérales _ ou provinciales. Le gouvernement fédéral entreprendra sirement des démarches pour relancer Jes négociations mais du cét€ populaire, il y aura de fortes pressions pour que le Québecdise clairement ce qu’ilsouhaite. Siles autres provinces refusent de reprendre les négociations, ce serait 4 mon avis comparable a la réaction d’un enfant qui boude parce qu’on luia dit non. Ventente constitutionnelle apparait de plus en plus probable. Pour tenter de faire un pronostic sur le climat dans le pays au lendemain du 26 octobre en cas de victoire du non, Ie Soleil de Colombie a soumis trois scénarios pour un vote négatif a trois experts constitutionnels. - Philip Resnick : Dans cette hypothése, il n’y aura pas de blame ~ envers le Québec s’il ya une bonne gang de 3 ou 4 provinces qui votent non. Il serait hautement préférable que le référendum échoue dans plusieurs provinces. La balle se trouvera dans le camp de chacun. Cela - David Varty : Il serait difficile de continuer car cela prouverait que la méthode n’a pas marché. Un tel résultat serait encore plus sévére. Le Québec et la Colombie-Britannique (par exemple) qui voteraientnon seraient isolées dans leurs extrémes. Le qu’il n’aurait pas obtenu assez de pouvoirs, la Colombie-Britannique voterait non parce que le Québec pourrait redonner certaines idées au Canada anglais car, si beaucoup de gens croient au statu-quo, certains pensent que ¢a ne suffira pas. On pourrait alors voir ressurgir l’idée de fédéralisme asymétrique que je définirais comme un accroissement des compétences du gouvernement du Québec qui, en contrepartie, perdrait des pouvoirs équivalents au sein des institutions fédérales. Un non dans plusieurs provinces ouvrirait plus grande la porte a de larges pourparlers qui ne rassembleraient pas seulement des hommes politiques (par exemple une Assemblée constituante), car un tel vote serait un désaveu trés grave de tous les politiciens. Au comité Beaudoin-Dobbie et ailleurs, on a mis de c6té ce qui avait été évoqué aux conférences d’Halifax et de Toronto carce qu’onn’y avait dit n’était pas ce quel’on voulait entendre. vote négatif. " aurait eu trop de pouvoirs... Cela rendrait difficile tout compromis et rendrait encore plus ardue la reprise des négociations : si ]’on donne plus au Québec pour le satisfaire, cela mécontentera la Colombie-Britannique. - Maureen Covell : Ce deuxiéme scénario serait peut-étre le moins dangereux. Si plusieurs provinces votent non, on va dire que c’est seulement l’accord qui est mis en cause, que c’est un désaveu du gouvernement fédéral. Mais dans ce cas, quel serait l’effet psychologique et est-ce que les législatures des provinces qui auraient voté oui ratifieraient quand méme |’accord? Il serait peut-étre plus facile de recommencer avec ce scénario, mais c’est aux politiciens de ne pas exagérer dans leurs déclarations et leurs interprétations sur un Suite page 2 Un adieu au soccer canadien Les 86ers de Vancouver voyageront dorénavant du nord au sud plutot que d’ouest en est. En effet, l’équipe _vancouvéroise va jouer, l’an prochain, dans la ligue américaine APSL (American Professional Soccer League). L’entraineur Bob Lenarduzzi, réfutant les.allégations d’une désertion de la ligue canadienne, a plutot parlé de la seule possibilité de garder le soccer professionnel en vie en Colombie- Britannique en adhérant a l’ APSL. Vancouver a dominé la ligue canadienne au cours des cing derniéres années, remportant quatre _ championnats de suite, avant de ~ s’incliner cette année, en finale devant le Fury de Winnipeg. |. Québec rejetterait accord. pape een e 2 4