Lettres, arts et specta L’auberge espagnole Suite de la premiére page Elles sont universitaires (sauf une?) et n’ont qu'un sujet de conversation: Le Sexe. Quant a lidée-de “Déclin de l’empire...”, elle est explicitement évoquée par Dominique (incidemment l’une des quatre femmes a s’entrainer) , une directrice de département dhistoire universitaire qui a pondu un bouquin dont c’est le titre. Et dont la thése est que “Ja recherche de bonheur individuel que nous observons dans nos sociétés est historiquement liée au déclin de ’empire américain, que nous sommes en train de vivre” (dixit Dominique)... C’est un film axé sur les dialogues: peu d'action, on assiste en observateur-trice a ces longs échanges et nombreuses plaisanteries sur le sexe de l'autre groupe (hommes, femmes). Evidemment, on rit beaucoup. Le sexe est encore. en 1986, décidément, une source appa- remment intarissable: le sujet fait rire. On s’en doute, le film a ouvert (et ouvre encore) la porte a de nombreux débats :. Est-ce 1a ot en sont rendus les rapports Hom- mes - Femmes dans notre société? Dans quelles sortes de “confort et d’'indifférence” s’installent nos élites intellectuelles? Quelles sortes de valeurs véhiculent la sous-culture “yuppie” (Young Urban Professional) ? Etc... Personnellement, je pense que “Le Déclin”, cest “lUauberge espagnole”: i.-e. qu’ony retrouve ce qu’on y a apporté, nous, spectateurs-trices. Le portrait de notre société y est criant, il le fallait: on ne fait pas d’oeuvre marquante en étant complaisant. A sa sortie, le film a été fortement contest€é entre autres par un certain milieu féministe montréalais, dont Louky. Ber- sianik s'est faite la porte-parole. Pour elle, le film a reproduit les clichés et le sexisme de notre société. Elle a raison. Le portrait est bien fait, et contient cela. Arcand, dans une entrevue qu'il accordait, soulignait qu’en tant qu’auteur du scénario, il se situait partout et que selon lui, “tous les personnages ont raison, méme dans les affirmations contradic- totres”’. Le film est un succés de box-office, le plus gros au Québec, battant l’ancien record | tenu par “Deux femmes en or” (belles références, tiens!) . C'est un film qui fait réfléchir. Et outre un parti-pris pour le “sombre” par moment (on parle de “Déclin”, on aurait pu opter pour “l’émergence d'une nouvelle soctété”...) et le “charriage” sur le dos des femmes (ex.: “Vaccession des femmes au pouvorr est un des signes d’un déclin imminent des soctétés” dixit dans des mots semblables Dominique I’intellectuelle), ou- tre ces abus, donc, l’oeuvre de Arcand sjinscrit dans une tentative de renouveau du cinéma québécois: parler du Québec tout en étant universel. Allez-y voir, mais n’attendez pas d’en sortir noir ou blanc: vous resterez avec du noir e¢ du blanc. Can you live with that? Dorothée Berryman: «Le fil “Je suis fiére d’elle, c’est le seul personnage qui crott a la fidélité et c'est celui qui va en étre blessé”. Louise, le réle de Dorothée Berryman a permis a celle-ci de renouer avec la caméra qu'elle avait quittée il y a quatre ans. “C'est certain que deputs la sortie du Déclin de l’empire américain je lis un peu plus de scénartos, mats je n'ai encore rien de concret”; les souvenirs de ces deux mois de tournage ressor- tent: “Ces deux mots ont été un repos, j étais complétement prise en charge, UVemplot du temps était simple, on venatt me chercher a_ telle heure, le maquillage, le tournage puts on «L’égrégore de la Colombe ou le raégne de la Paix» Par Omraam Mikhael Aivanhov: Nous apporte une nouvelle facon de comprendre la paix et nous montre comment chacun de nous peut contri- buer a la paix dans le monde. Livre de poche, collection | IZVOR, 5,95$, publié par Prosveta. En vente chez ~ Librairies francaises de Vancouver, Victoria et Prince-George. For the English title, please call the Vancouver representa- tive, 786-5145. me ramenatt a la mazson, je dormais 2 telle heure” rien a voir avec la vie que les comédiens ménent, course a travers la ville vers la publicité, voix hors champs, radio, télévision, une vie dingue. Dans sa chambre du Bayshore avec vue sur la mer, Dorothée Berryman s’anime, ce film, elle l’aime, “J'ai enfin fait le film que jattendats, Le déclin de empire américain, c’est un film d'auteur, on y rit, on y pleure et on y pense”. Artiste compléte, Dorothée, originaire de la ville de Québec, est un visage que vous avez certainement vu, ayant figuré Musique cajune La musique cajune prend possession la semaine prochaine au cabaret Town Pump 4a Gastown. Le groupe “Rockin’ Dopsie et ses Zudeco Twisters” est formé de cajuns dont plusieurs ont accompagné Clifton Chenier, le roi de la musique Zydeco louisianaise. “Rockin’ Dopsie” et son groupe viennent d’ailleurs d’enregistrer a Crowley en Louisiane avec Paul Simon un A la galerie d'art de Vancouver (682-5621), 750 rue Hornby, jusqu’au 18 octobre. Ouvert tous les jours sauf lundi de 10h00 A 18h00 et le dimanche de 13h00 4 18h00. Paralléle, |’émission francophone du cfible \.4 est diffusée sur Vancouver, Burnaby et Richmond a partir du 3éme me: du _mois. Le mercredi & 19h00, le jeudi a 10h00, le vendredi 4 12h00.et le dimanche & 18h00. La Girafe [était] ambleuse est une émission de Co-op Radio (102.7 FM) animée par Jean Doré et diffusée un mercredi sur deux a 16h30, en alternance avec L’Apéro. m que j’attendais» pendant six ans dans “Terre humaine” a Radio-Canada; également chanteuse dans des spectacles solo, dans des comé- dies musicales, elle a aussi interprété Moliére en anglais et Shakespeare en francais: une vraie Canadienne! car le bilin- guisme, elle l’a pratiqué toute petite, “mon pére trlandats de souche comprenait le frangats mais ne voulatt pas le parler, ma mére francophone comprenait Vanglats mais ne voulatt pas le parler, alors nous, les enfants, nous fatsions la traduction”. Propos recueillis par Annie Granger Agenda nouveau disque “Graceland”, un long jeuqui,d’aprés de nombreux experts sera le disque de l'année. Il n’y aura donc pas au Town Pum de gambo, de jambalaya ni de cuisses.de grenouilles mais une ambiance a tout casser. Vous avez aimé Queen Ida? vous adorerez Rockin’ Dopsie et son orchestre. Le 29 septembre au Town Pum, une date 4 retenir. Les billets s’achétent en avance (c’est un conseil) au Black Swan Records, au Town Pump ou au High Life Records. Le 28 septembre le groupe passera a Victoria au Dep. Hall. Escalier C Paris, 14@me arrondissement. Un escalier parmi d’autres. A chaque étage, des locataires, jeunes et artistes pour la plupart. Avec Jl’adaptation de cette nouvelle d’Elvire Murail, Jean- —Charles Tacchella (réalisateur de “Cousin, coustne”) a renoué avec la tradition du cinéma francais d’avant-guerre et re- trouvé avec tendresse 1’éternel petit peuple des immeubles parisiens. : Escalier C [ Staircase C] sera au Ridge [Arbutus et 16éme Ave., 738-6311], du 3 au 9 octobre a 19h30 et 21h30, en version francaise sous-titrée. Le Soleil de Colombie, vendredi 26 septembre 1986 - 5 cles Se SS Un numéro spécial de «l’Actualité» Un pied de nez aux pessimistes Signé Eideuard Igck:.$2-anaseherégranice: La chute de reins de Joe Bocan, le prochain film de Lea Pool, litinéraire d'un gentleman syn- dicaliste, l’amour d’une indienne pour le lac St Jean... Cet’ inventaire a la Prévert, c’est un fragment du sommaire du numéro-cadeau de l’Actualité. Le mensuel féte ses dix ans dans Vallégresse: il offre soixante- quinze portraits de “Québécois qui montent”, oubliant l’espace d’un numéro ce vocable qui fait ‘son titre. Ils ont de douze a quarante ans, mais leur jeunesse et leur ardeur sont a peu prés leurs seuls points communs. Ils sont acteurs, hommes ou femmes d'affaires, couturiers, ergonomes, cher- cheurs, enfants prodiges, cinéas- tes, €écrivains, restaurateurs... Bref, une galerie de portraits vivants, incisifs. Les journalistes ont une plume alerte et dréle. Les photos sont pour la plupart — . _ “ - 3 excellentes, particulié¢rement cel- les du talentueux Bernard Bohn. Il fait d’ailleurs partie des soixante-quinze Québécois en vedette dans ce numéro anniver- saire. Bref, un hors-série trés dans le coup: un grand pied de nez aux pessimistes, rabats-joie; spécialis- tes du “Y’a plus de talent”. Un instrument bien utile pour comprendre cette nouvelle vague qui monte au Québec et finira bien un jour par déferler a Vancouver. Oubli C’est Elise Fontenaille qui.a réalisé la page “Papoose” sur la_rentrée des classes, la semaine derniére - sa signature avait malheureusement été oubliée. Si vous avez des informations, des idées origi- nales sur tout ce qui concerne les enfants 4 Vancouver, en Colombie-Britannique ou ail- leurs, appellez-la au Soleil, 879-6924. La troupe de la Seiziéme la communauté francophone et les amis francophiles | au lancement de sa saison 1986-87 . et ala premiére du vidéo-rock IMMERSE-TOI le lundi 29 septembre a 20h au Centre culturel colombien 795 - a Vancouver Un léger gotter sera servi. invite ° 16e av. ouest