iV oO} Soph (e Verrier,
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ecrivaine”

Sophie Verrier, avec son texte « Mon profondément lair pur du printemps. Il y a un champs de fleurs multicolores
pays imaginaire », a remporté le _ pas loin et leurs parfums divins chatouillent mes narines chaque fois que je
concours « A vos plumes, préts...  respire. Le ciel est recouvert d’un immense arc-en-ciel avec toutes les couleurs
écrivez ! », grande gagnante - toutes imaginables. Je commence a me détendre. Je marche vers un arbre splendide
catégories. Ce concours a été organisé _ et je m’assieds prés du tronc. Un petit papillon violet se pose sur le bout de
par l’Alliance frangaise de Vancouver mon nez. Je ne le remarque presque pas car c’est tellement beau. Tout est
et la Société Radio-Canada lors de la _absolument parfait... ! Mes paupiéres deviennent tres pesantes et paisiblement
quatriéme édition du Salon du livre de je m’endors, un gros sourire aux lévres.

Vancouver en octobre 1997. Toutes

nos félicitations a Sophie ! « Sophie, Sophie, réveille toi, tu mets de l’eau partout ! » crie ma mére mais
je l'entendis a peine. Je me sens transporté et Pouf ! aussi vite que mon pays
Mion pays imaginaire est arrivé, il est repartit. Je souris en pensant a ce merveilleux monde. Un

monde & moi! J’arréte de sourire quand je réalise que mes bas sont trempés
ga’ car l'eau de mon manteau mouillé a fait une grosse flaque d’eau sur le
« plancher. Je nettoie mon dégat et je monte dans ma chambre. Je fais mes
devoirs et c’est déja le temps de me coucher. Je ne peux pas dormir. Je
ne cesse de penser & mon pays imaginaire. Est-il vrai ? Ou est ce que

ce n’est que le fruit de mon imagination ? De nombreuses questions
se mélangent dans ma téte. Finalement je décide qu’au matin jiirai
. au laboratoire de science a I’école et je pourrais observer au micro-
scope ce qu’il y a vraiment dans une goutte d’eau. Avec cela, je
‘“m’endors anxieuse du matin qui vient.

Je suis une réveuse. J’adore réver ! °
Enfin, j’ai trouvé un _ endroit -
fantastique. Un pays... Un'pays  :
imaginaire | Je retrouve ce pays
dans une simple goutte d’eau.
Lorsque vous entrez dans une
goutte, vous aurez un monde. ,
devant vous. Ce monde est
influencé par vos sentiments.
Laissez moi vous expliquer...
Le lendemain, je me léve tét. J’enfile mon linge a toute vitesse,
. saisit un petit déjeuner, claque la porte derriére moi et cours al’école.
Heureusement, il n’y a personne sauf le concierge, qui me laisse
: entrer dans le laboratoire. Je sors un télescope et je dépose sur la
‘lentille une goutte d’eau du robinet.

Jai découvert ce monde
merveilleux cet apres midi
pluvieux lorsque je suis:
revenue de |’école. J’étais trés
contente parce que mes amis
et moi avions eu beaucoup de
plaisir en jouant dans la pluie.
J’enléve mon manteau et je
vois une petite goutte d’eau:
éclabousser et tomber sur la
paume de ma main. Mes yeux
sont immédiatement attirés
par cette goutte, que je fixe ; .
je la fixe si longtemps que mes ©
yeux se fatiguent et se fer- :
ment. Soudainement, je me «
sens transportée, transportée
directement dans la goutte
d’eau...

Impatiemment, j'ajuste le télescope et j’observe. Quoi ?! Je ne vois
que des molécules et quelques bactéries. Lentement, mes yeux se
ferment. Encore une fois j’ai la sensation de voler, de me faire trans-
porter. Je sais oll je suis : dans cette petite goutte d’eau que
‘j’observais au microscope. Mais cette fois c’est un monde
‘complétement différent - un monde sérieux. Les petites molécules
que je vois auparavant apparaissent en forme de centaines et de
centaines de petites ouvriéres. Elles sont comme des robots
miniatures qui ne se fatiguent jamais. A cause de toutes les petites
« autos » qui circulent sans cesse, lair est pollué. Impossible de
‘ : relaxer ! Trop de bruit ! Un petit peu comme la réalité...
r’ Sortie de ce monde turbulent, j’ouvre mes yeux et je réfléchis a ces
deux pays imaginaires - si différents mais semblables. J’ai compris !

Une fois que je reprends conscience, Le monde imaginaire vient d’un sentiment personnel ! Un sentiment de joie
jlouvre mes yeux et je regarde autour _ te transporte dans un pays de bonheur... Un sentiment d’anxiété vers un monde
de moi. Je réalise tout de suite ol je chaotique... En réalité, pour visiter un de mes pays imaginaires, il faut
suis : dans la méme goutte d’eau qui simplement ouvrir les yeux, apercevoir une goutte d’eau et laisser vos
était tombée sur ma main ! C’est sentiments couler... |!!!

incroyable ! Je suis dans un monde qui

semble étre assez petit pour des Sophie Verrier, 13 ans

nains ! Je frotte mes yeux pour étre Ecole Victor Brodeur / Victoria

certaine que je vois clairement. Non, *Pourcetterubrique, veuillez noter queles textes sont reproduits
rien n’a changé. Le merveilleux tels que soumis.

paysage est encore la. J’inspire