E © Pe Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat Le § de Colombie S55 cts TPS incluse Courrier 2éme classe/ Second Class Mail n °0046 vol 24 n°23 980 rue Main Vancouver Tél:683-7092 Fax:683-9686 Vendredi 4 octobre 1991 Francofolies Chapeau, M. Painchaud! Les Francofolies, ces dix jours d’émotions, de partage et de joie de vivre de la francophonie _ britanno-colombienne, sous I’ha- bile direction de ]’intrépide pro- ducteur Régis Painchaud, font maintenant partie de I’histoire. Tout événement méme heureux a une fin. Le conte de fée fait place a Vheure du bilan: une réussite culturelle qui a répondu aux ob- jectifs de départ mais une situa- tion financiére précaire. Régis Painchaud, qui a vécu intensément sa semaine, promet toutefois le retour de ce grand événement. «Oui, je vais faire l’an prochain les Francofolies II,» reconfirme-t-il sans aucune hési- |... tation A"peine sorti des premid- res, il replonge déja dans une - nouvelle aventure. Mais ]’aventure est risquée. Car le taux de participation a ces premiéres Francofolics a é1é d’en- viron 40%, c’est-a-dire un peu plus de 1500 entrées payantes sur un potentiel total de 4000 pour les différents spectacles. «Parmi ces gens qui ont participé, I espoir est la, quelque part mais cela laisse un bilan financier extrémement difficile,» reconnait le producteur. Un trou a combler de 30 000 dol- lars, soit le coat de l’investisse- ment dans la production de ces dix jours. «C’ est le montant a trou- ver pour réaliser les Francofolies H. La facture a payer est assez lourde mais j'ai bon espoir de trouver mes 100 producteurs. Il faut restructurer le financement de Vorganisme. J’espére aussi trouver une forme de «partners- hip» financier avec le privé pour y parvenir. L’ esprit de féte asso- clé ace type d’ événement émane généralement plus d’individus ayant une communauté d’ intérét que d’ organismes gouvernemen- taux,» affirme-t-il. Un peu de magie Mis a part ce probléme financier, les Francofolies ont rencontré les objectifs du vision- naire Painchaud. En plus d’avoir eu acces a une programmation culturelle frangaise, les franco- phones et francophiles ont fraternisé. «En créant un aspect de rencontre, les gens se sont attardés, se sont transformés. et sont devenus plus solidaires,» . | poursuit le Québécois d’origine. Le café Rimbaud et les possibili- tés de rencontre avec les artistes ont crée cette dynamique sociale. «L’un de mes buts était de rendre les artistes disponibles. Ils Des films inédits en francais Régis Painchaud ont passé, en moyenne, cing jours a Vancouver. J'ai voulu éviter qu ils arrivent le matin du specta- cle et disparaissent le lendemain,» précise-t-il. Si ce séjour a comblé les francophones et francophiles, les artistes en ont aussi retiré un cerlain bénéfice. Par exemple, Serge Lemoyne a visité les diffé- rentés galeries de Vancouver, une activité périphérique a son expo- Suite page 4 Tout sur les "Francofolies" en pages 16 et 17. Et aussi: Les autochtones exigent que les langues aborigénes soient reconnues comme langue of- ficielle, au méme titre que l'anglais et le francais. Une tentative de plus pour préserver une culture Le dixiéme Festival internationa! du film de Vancouver s’ouvre vendredi4 octobre pourun ‘enacée. Page 5. marathon cinématographique de deux semaines. Le Festival, c’est aussi l'occasion pour les francophones de découvrir une quinzaine de films en francais, pour la plupart jamais sortis a Vancouver. Et autant dire que la sélection francophone débute avec éclat avec La discréte (notre photo). Un film frangais qui raconte l’histoire d’Antoine (Fabrice Luchini), un jeune homme décidé, pour assouvir une vengeance personnelle, a séduire au hasard toutes les femmes qu'il rencontre, les unes aprés les autres. Mais c’était compter sans une jeune fille «discréte»... Anoter que La Discréte, qui remplace Jacquot de Nantes, annulé en derniére minute, sera projeté le 4 octobre a 21h30 au Vancouver Centre Cinema 1, le 6 octobre a 16h dans la méme salle . et le 7 octobre a 21h45 au Vancouver Centre Cinema 2. Naissance: L’Aquarium de Vancouver compte un nou- veau pensionnaire depuis lundi. Evénement ra- rissime, Bjossa, la femelle épaulard, vient de donner le jour a une petite baleine. Mais les chances de survie de la petite derniére sont plutét faibles. Page 6.