= 4— Le Soleil de Colombie, vendredi 17 mai 1985 Tp eeleowoe| | g Lettres, arts et spectacles An Cee. Questions sans réponses Suite de la page 1 seule question: Marguerite Duras, l’auteur de L’amante anglaise a-t-elle vraiment vou- lu résoudre tous ces mystéres? La réponse est non et elle peut dérouter car a la base, la piéce est une intrigue policiére. Et Claire et son mari sont inter- rogés séparément par une femme anonyme -qui affirme vouloir €crire un livre sur l'affaire mais dont on devine mal les intentions. Marguerite Duras n’est donc pas la nouvelle Agatha Christie (l'idée la ferait sans doute bien rire). “En créant, dans le cadre d’un drame policier, des personnages con- taminés par la solitude, ex- plique John Juliani le metteur en scéne, elle fait des obser- vations générales sur ce qui peut se passer entre deux étres humains traqués par les con- ventions d’un mariage qui depuis longtemps aurait du étre dissolu”’. Pierre et Claire Lannes étaient en effet mariés depuis plus de vingt ans, et vivaient l'un a cété de l'autre sans étre ensemble. “Quand on _ est marié, dit Pierre, on ne se parle plus beaucoup, mais nous encore moins que les Festival de la jeunesse Huguette Lacourse autres”. Entre les deux s’est développée une relation silen- cieuse mais haineuse. Pierre tente d’y échapper en voyant d'autres femmes, Claire en révant de son passé. “C’était une espéce de folle qu'on avait dans la maison, mais une folle tranquille” dit-il. “Je n'ai jamais aimé cet homme, Pierre Lannes” répond-elle. Le couple vit dans une maison tenue par la cousine sourde muette de Claire, Marie Thérése, dont la pré- sence silencieuse et perma- nente devient une obsession pour chacun. Marie-Thérése qui sera finalement victime de cette haine qui a grandi au cours des années. Pourquoi elle? Encore une question que lon se pose a la vue de L'amante anglaise. La mise en scéne de John Juliani s'est voulue d’une gran- de simplicité. Le décor sobre sert bien l’esprit de la piéce qui se présente en deux actes: V'interrogatoire de Pierre Lannes puis celui de Claire Lannes. Ruth Pilote s’est vue confier le réle discret de l'interrogatrice, discrétion renforcée volontairement par John Juliani (ceux qui verront la piéce comprendront). Sur la scéne et face aux projec- teurs, Gabriel Gauthier est Pierre Lannes, personnage que l’on sent tendu et inquiet, scrutant sans cesse la salle derriére les verres de ses lunettes. Quant a Huguette Lacourse, elle est une Claire Lannes remarquable. Nerveuse, tortu- rée, elle évolue d’un bout a l'autre sur un mince fil entre folie et raison, L’amante anglaise n'est pas une piéce aisée et- d’ailleurs Marguerite Duras n’a jamais Banana Split Le festival international dela jeunesse aura lieu du 22 au 25 mai prochains au Parc Jericho Beach. Trois domaines se partageront la vedette durant ce festival: spectacles, confé- rences et ateliers. Dans le domaine des spec- tacles, on peut noter la présen- ce de la Troupe des Z’aile-e-s de Montréal qui proposera Banana split. Cette piéce est un regard loufoque sur les relations Nord-Sud vues a travers un groupe de travail- leurs des Canada World Youth qui a passé deux ans dans les LES MEILLEURS FILMS POUR ADULTES Golden Kitten Nouveau programme chaque mardi aranville & Nelson 687-8129 OUVERT CHAQUE JOUR A 10h00 LE DIMANCHE A 13h00 2$ de réduction avec cette annonce pays du Tiers-Monde (L’Indo- nésie et les Phillipines en particulier). Alain s’endort aprés avoir écrit 4 un ami phillipin qui vient d’étre arré-' té en tant que prisonnier politique. Alain réve de la difficulté de la vie des fermiers dans les “économies bana- niéres” et les atteintes aux droits de l"homme dans cer- tains pays en voie de dévelop- pement. Le lendemain, il essaye d’ex- pliquer ses idées 4 sa famille, utilisant la banane comme métaphore. Sa lecon d’écono- mie de base lui-revient en. mémoire lorsque, dans un super marché, il est assailli de publicités rusées qui le font courir aprés toutes les “offres spéciales”. Pourra-t-il résister? Banana split sera présenté le jeudi 23 a 9h80 et le vendredi 24 4 12h30 en francais, et le mercredi 22 4 11h00 et 12h30 et le samedi 25 4 19h30 en anglais, le tout dans la tente n° 4. Billets 3$. Par ailleurs, on peut noter la conférence que donnera le sénateur Jacques Hébert, res- ponsable de la création de Canada World Youth et de Katimavik. Théme de cette conférence: Jeunesse et déve- loppement: Les attentes des jeunes Canadiens. Common Ground présente ne pas manquer. et piscine, 21, 22 et 23 juin Trois jours complets de séminaires, ateliers, démonstrations et attractions “ pour stimuler vos corps, esprit et me. Plus de 150 exposants, présenteront leurs produits, services et idées. Des plats délicieux de tous les pays du monde seront sur place. Un week-end & Aucentre communautaire Riley Park, prés du parc. Queen Elizabeth et , Stade Bajley. ly agalerie, sauna + stationnement, des sailes pour séminaires, Vancouver, ~ Exposants attention | Des kiosques sont a louer, mais dépéchez-vous, ils partent trés vite. Appelez pour information: 33-44 ou écrivez: Pina es Sposa vont Box 34090, Stat. D, V6J 4M1 revendiqué la facilité, elle qui ne fait “aucune concession aux exigences d’un théatre stric- tement commercial”. (John Juliani). Mais cette création au Centre culturel est la preuve que le théatre “non-° commercial” n’est pas forcé- ment synonyme d’ennui. Au Centre culturel colombien, 795 - 16e avenue ouest, les 16-17-18 et 23-24-25 mai a 20h30. Informations et réservations au 874-9105. Places: 5$ [membres] et 7$ [non-membres]. L’exposition des travaux de David Ip et Pernelle Sévy se poursuit jusqu’au 6 juin au Centre culturel colombien. Né a Hong-Kong, Davip Ip vit maintenant a Vancouver et . rend un hommage délicat a la diversité et la beauté des paysages de la Colombie Britannique. Pour sa part, Pernelle Sévy est connue, en France, tant par ses tapisseries et ses peintures que par ses écrits sur l’art. La folie sera au rendez-vous du Centre culturel a la fin de ce mois avec Chantal Morin et ses musiciens qui offriront leur nouveau spectacle composé de chansons d’auteurs connu (Michel Rivard, Catherine Lara, Daniel Lavoie, etc...) ainsi que les propres compo- sitions de Chantal. AuC.C.C., les 30 et 31 mat et le ler jutn a20h30. Billets: 4 [membres] et 6$ [non- membres]. Réservations au 874-9105. L’agenda Ginette Laurin, l’une des- danseuses les plus populaires, et sa compagnie présenteront au Firehall Théatre un pro- gramme composé de quatre créations, dont leur plus ré- cente, “Up the wall”. Celle-ci €voque la magie et J'illusion. Le décor: un mur de plexi- glass contre lequel les danseurs évoluent et créent une sensa- tion de délire physique collec- tive. . Au Firehall Theatre, 280 Est Cordova, les 15, 16, 17 et 18 mat @ 20h30. Billets: 8f, [Etudiants et personnes dgées: 7$]. Réservation au 689-0926. Amoureux de la guitare, préparez-vous. Dan Ar Bras arrive de la Bretagne avec sa fusion de musique tradition- nelle francaise et celtique et de sonorités rock actuelles. L’en- semble est un étonnant cock- tail de folk-rock unique en son genre. Un artiste puissant que l’on voit rarement a Vancouver. Au Vancouver East Cultural Centre, le 25 mat a 20h00. ‘Réservations au 254-9578. Bil- lets: 8$. Michel Rivard, _l’ancien chanteur-guitariste-auteur- compositeur du groupe Beau- dommage, sera bientét a Vancouver. Il s’y présentera dans le cadre de la tournée en solo qu’il accomplit actuelle- ment, et interprétera ses chan- sons anciennes ou récentes en s’accompagnant a la guitare et au piano. Au Vancouver East Cultural Centre, le 8 juin a 20h30. Réservations au 254-9578. Au Varsity Les ripoux “Ripoux” est un mot de verlan, méthode qui consiste a prononcer certains mots a l’envers. Ripoux veut donc dire pourri. Et pourri, René (Philippe Noiret) l’est. Vété- ran de la police, et inspecteur régne depuis des années sur un arrondissement populaire de Paris. Aucune des combines, aucun des trafics qui s’y déroulent n’échappent a son oeil intéressé. Au contraire, en tant que “protecteur”, il tou- che une part non négligeable des bénéfices dégagés par cette économie paralléle. Le tout lui offre une vie confortable avec son amie, ancienne call-girl. Mais tout l’édifice est menacé quand René se voit confier un nouveau partenaire, (Thierry Lhermitte) tout frais émoulu de l’école de police et la téte truffée de principes et de codes. Des principes qu'il finira pourtant par abandon- ner aprés étre tombé dans le piége tendu par René: les bras d'une jolie fille qui le ruine et le séduit. Sans un sou et amoureux, 1’ex-incorruptible A l’Alliance francaise est bien obligé de se ranger a des méthodes peuorthodoxeset y prend vite goat. Au bout du compte, l’éléve aura progressé a pas de g€ant et finira presque par dépasser le maitre. Le film se terminera dans l’immoralité complete. Le scénario a été établi a partir de temoignages de vrais policiers. Et d’autres policiers qui ont vu le résultat ont reconnu l’exactitude de nom- breuses situations. Mais 1a n’est pas le véritable intérét du film. Celui-ci réside plutét dans la qualité de la mise en scéne et de l'interprétation. Claude Zidi, le réalisateur a ainsi obtenu les césar du meilleur film et de la meilleure mise en scéne. Bien servi par d’excellents dialogues, les acteurs jouent tous avec justesse, la palme revenant a Philippe Noiret. L’hypocrisie telle qu’il la prati- que dans Les ripoux a quelque chose de réjouissant. Au Varsity, 4375, 10e avenue ouest, tous les jours a 19h30 et 21h30. Matinées le dimanche. La meilleure facon de marcher Les humiliations que font subir a leur collégue qu’ils soupconnent d’homosexualité les moniteurs d’une colonie de vacances. Sujet trouble, am- biance malsaine, le tout assez bien maitrisé par Claude Miller, l'un des meilleurs réali- sateurs francais a l’heure ac- tuelle (on lui doit notamment Garde a vue et Mortelle randonnée.) Ancien assistant de tous les metteurs en scéne de la Nouvelle Vague, Miller s’est forgé un bagage technique cons€quent. En s’appuyant sur des scénarios bien construits, il réalise des films a ne pas négliger. La meilleure fagon de mar- cher est l’un de ses premiers est souvent difficile, long métrages. L'ambiance y arfois insupportable. atrick Dewaere, que l'on revoit deux mois aprés Série notre a l’alliance, dans le réle “tor- tionnaire”, en fait des tonnes comme d’habitude mais la révélation de ce film est . Patrick Bouchitey, la “victi- me”, qui joue juste 4 chaque instant et fait passer une grande émotion. L’ensemble se déroule sous le regard de Claude Piéplu, qui a comme toujours le don de rendre intéressant un personnage dé- testable. A VAlliance frangatse, le mercredi 22 mata 19h30, 6161 rue Cambie. Marie-Louise Duboin Charles Exbrayat Charles Exbrayat Charles Exbrayat Charles Exbrayat Serge et Anne Golon Serge et Anne Golon Emile Ollivier Marie-France Pisier Jacques Tournier Michel Pellerin Louis Plamondon Martine Bourrillon Serge Mongeau Henri Bernard Vicki Hudon André Roy Nicole Brossard Guy Moineau Garielle Roy Voici les nouveaux livres francais dispo- nibles & la bibliothéque publique de Vancouver. Henri Cayla Le Pan-cul Jean Champion * Suzanne Valadon Jacques Doyon La recluse Les Affranchis de l’'an 2000 Encore vous, Imogen? Les Fiangailles d'Imogen Imogen est de retour Imogen et la veuve blanche Angelique a Québec La tentation d’Angelique Meére-solitude Le Bal du gouverneu Ron Powers Boycott ; Jean-Francois Revel Anthologie de la poésie francaise Boris Schreiber L’Organeau Denis Tillinac L'Eté anglazs Jeanne de Luynes, comtessede Verue Jean-Paul II au Canada Les Enjeux aprés 50 ans Cété coeur, c'est pas de pied Survivre aux soins médicaux Bon appetit! 150 Délicteux desserts Ce quitl faut savoir pour Tenover une matson Les lits d’Amérique Double impression Aucune intention de bonheur Marie-Claire Bancquart Anatole France, un Sceptique passtonné Jean Lacouture De Gaulle. Tome I: le rebelle Claude Delarue Edgar Poe La Détresse et l’enchantement