4— Le Soleil de Colombie, vendredi 22 novembre 1985 Un pédophile est une personne atteinte de la pédophilie, ce qui signifie, “attirance sexuelle de l'adul- te pour les enfants”. Le pédophile est un homme ou une femme qui recoit des faveurs sexuelles d'un petit garcon ou d'une petit fille. Les adultes pédophiles sont des victimes coopératives, qui ne se plaignent pas et qui recherchent beaucoup d’affection. En général les jeunes victimes en viennent a consi- dérer le pédophile comme étant leur meilleur ami car elles ne compren- nent pas ce qui se passe en réalité. Les brisés ou les foyers od les enfants sont délaiss¢s sont en grande partie la source des victimes de ces personnes qui les abusent sexuelle- ment. Ils sont habituellement des enfants dont personne ne veut et dont l’on ne s'occupe pas. Ces adultes qui recherchent leurs victimes, peuvent les reconnattre aussi facilement que l’on reconnait un enfant de cing ans qui raconte un mensonge. Ceci rend le jeune voya- geur solitaire particuliérement vul-- nérable. Surtout lorsqu’il n’a pas d’ami ot s'il n'a pas l’attention qu'il désire. Ce sont des facteurs qui augmentent la vulnérabilité de la victime. Effets 4 long terme Ceux qui ont été abusés sexuel- lement, par un pédophile, grandis- sent dépressifs, réservés avec un sentiment de culpabilité. L’abus sexuel hante les victimes pendant des années, affectant leur capacité d’a- daptation a4 une relation sentimen- tale. Il est trés difficile pour une victime d’un pédophile de ne pas se culpabiliser pour ce qui arrive car ce sont des personnes a sont portées a Les femmes abusées lorsqu’elles étaient enfant ont tendance a avoir peu d’estime pour elles-mémes; elles souffrent de problémes psychologi- ques intenses et manquant de relations avec les autres personnes. rN Hiei a haere 2 BR ee A la télévision de Radio-Canada Les hommes ont tendance 4 s’orien- ter vers un style de vie homosexuel ot deviennent éventuellement des pros- titués males. En conséquent, la personne qui ne se sent pas respon- sable de’ ce qui lui arrive a moins tendance 4 se sentir coupable que la personne qui se croft responsable. Méthodes utilisées Amour et affection: dans la plupart des cas d’abus sexuel, le pédophile est connu de la famille ou de la victime. La plupart des enfants sont éduqués de facon a ce qu’ils apprennent a se méfier d’un étran- ger. Lorsque la personne n’en est pas un, l'enfant ne se méfie pas du tout. Les parents devraient questionner les: motifs de personnes qui montrent un intérét accru vers l'enfant et qui cherchent a passer de longs moments seul avec ce dernier. En vérité, un pédophile va s’orienter vers son entourage et ne recherchera pas toujours les services d’un ou d’une jeune prostituée. Plusieurs vont aussi profiter d’un réseau de correspon- dance ow les jeunes victimes sont disponibles en nombre. Les suspects vont souvent utiliser le prétexte qu’ils ont besoin d’aide pour retrouver un animal égaré ou autre chose. Les suspects sont habituelle- ment trés ingénieux et trés convain- cant lorsqu’ils approchent leurs victimes. Ils n’hésiteront pas a se - servir de déguisements pour avoir la sympathie de l’enfant. L’autorité Les enfants ont un respect pour Vautorité; les pédophiles sont re- connus pour savoir en prendre mnenelis | cier, un docteur, un gardien ou une personne dans une position officielle. Certains d’entre eux se font passer pour des détectives de magasins et essaient d’attirer les victimes dans un FINALE DE L’'OUEST 1985 A VANCOUVER Venez assister aux enregistrements Vendredi 6 décembre Samedi 7 décembre Lundi 9 décembre Mardi 10 décembre Chronique GRC _ Pédophilie: danger Un des trucs, des plus anciens, est d'offrir 4 l'enfant une recompense. Les parents devraient toujours s’assu- rer de la provenance des nouveaux jouets qui ne sont pas du milieu familial. - Quelquefois on promet aux jeunes victimes, une carriére dans la mode comme mannequin. Pour participer dans un concours de beauté ou dans des annonces publicitaires. Situation d’urgence Cela arrive lorsque le pédophile approchera: l'enfant dans un état d’énervement en lui ordonnant de venir avec lui ou elle, car quelqu’un de sa famille est blessé, ou a l’hépital. Dans cette situation l'enfant devient confus , nerveux et inquiet. Il est trés important pour les parents d’ap- prendre a leurs enfants a ne jamais suivre un étranger. Dans une telle situations, dans une situation ow la personne utilise des menaces ou produit une arme quelconque, l’enfant devrait fuir en criant et ne jamais monter dans un véhicule. L’éducation des enfants joue un réle primordial dans la prévention de l’abus sexuel des jeunes victimes. L’enfant devrait apprendre a ne jamais parler aux étrangers et devrait’ se méfier d’un adulte qui cherche a les éloigner de leur foyer. Gend. Jacques Lavoie, Prévention du crime, G.R.C. Burnaby CLIO LANGUAGES ouvre ses portes et offre des cours de langues (espagnol, anglais, japo- nais...) pour tous les niveaux et des services de traduction. Débu- tants ou plus chevronnés, bienve- & ey tarifs sont trés raisonna-__ oe mae “vous apprenice indivi-- duellement ou en groupe et rappelez-vous: nous essayer, c’est nous adopter! A bientét! tél: 524-4313. ments d 1/4 de finale 1OHOCG 1/2finale — et finale de C.-B. 1OHOC MERCREDI 11 DECEMBRE 10HOO © FINALE DE L'OUEST (Régina, Edmonton, Vancouver) Parents, éléves, éducateurs _ Pour les réservations de groupe appeler le 662-6165 19HOO 11H30 Par Annie Granger D’aprés le dernier rapport du Commissaire aux langues officielles, la Gendarmerie Royale est l'un des seuls organismes fédéraux, avec Emploi et Immigration, 4 procurer au public un service dans les deux langues officielles, et cela un peu partout au Canada. Pour vérifier si c'est encore vrai, la direction des langues officielles de la G.R.C. a dépéché dans tout l’ouest six per- sonnes qui ont interrogé les différents organismes francophones, les déta- chements de gendarmes, les hebdos francophones... Nous avons donc eu la visite de deux de ces six gendarmes qui s’étaient divisés la Colombie-Britan- nique, Jean-Paul _ Tremblay et Pierre Rousseau. Ils ont également interrogé les €pouses des gendarmes qui trés souvent ne s’adaptent pas, ne parlent pas anglais et qui n'ont qu'une envie revoir l’est canadien. Il y a quelques mois, la police urbaine de Montréal recrutait de nombreux francophones a travers le pays, et quelques-uns en Colombie- Britannique quittaient donc la Gendarmerie royale. D’autres par- taient vers la capitale nationale pour prendre fonction devant les ambas- sades, puisque aprés le probléme de Enquéte sécurité a l’ambassade de Turquie, c'est la G.R.C. qui est employée. En Colombie-Britannique, il existe quarante-deux détachements qui sont appelés bilingues, ils ont chacun au moins une personne qui parle francais. Dans toute la province, on compte 196 gendarmes bilingues dont 150francophones avec le fran- cais comme langue maternelle. Une centaine se trouve dans Vancouver la région du Bas Fraser (Vancouver et sa grande banlieue) . Jean-Paul Tremblay, qui était avant de rejoindre Ottawa le coordonateur aux langues officielles _ pour la G.R.C. dela C.-B., et Pierre Rousseau n’ont récolté que peu de plaintes; en général, le public se trouve satisfait des services bilingues. Le seul endroit qui ne présente pas de services en francais serait dans la banlieue de Victoria, lacune qui devrait se régler trés bientét. Car les cours de francais, parmi les gendar- mes, sont devenus trés populaires. Les cours donnés par la fonction publique devraient permettre a plusieurs gendarmes de passer dans le camp des bilingues. Il y a actuellement 125 a 150 qui suivent des cours dans toute la province, et une trentaine en suit dans les colléges ou institutions privées. La justice en frangais Suite de la page 1 un “premier déblocage important” dans le dossier des francophones. Avec la venue prochaine d’une loi-cadre sur les services en francais, le droit de s’exprimer en francais devant les tribunaux confirme, selon Québec M. Plouffe, quel’Ontario s’achemine “tranquillement vers le bilinguisme officiel”. Dans son allocution, Ian Scott avait tenu a calmer les esprits en précisant qu’accorder le droit d’étre jugé en francais ne signifiait pas la promul- gation du bilinguisme officiel. Connivences i a quel: j A AS Se un accord sur la participation du Québec au futur sommet _fran- cophone (Le Soleil du 15 novem- bre). Puis c’était l’annonce d'une subvention fédérale et provinciale de 11$ millions pour la nouvelle gare ferroviaire de la capitale de la belle province. Enfin, vendredi 15, aprés une conversation avec Brian Mulroney, Pierre-Marc Johnson an- non¢ait qu'une sine de la firme automobile sud coréenne Hyundai d'un coitt de 300$ millions serait construite 4 Bromont. Dés lors, beaucoup d’observateurs, en particulier chez les libéraux, se demandent si M. Mulroney ne soutient pas délibérément le Parti Québécois et souhaite le maintien de M. Johnson au poste de Premier ministre. Ces “soupcons”, qui paraissaient tellement inimaginables]’an dernier, ‘raduisent le rapprochement qui a tu lieu ces derniers mois entre les conservateurs fédéraux et le Parti Ontario Québécois, ou du moins le | ' one wee ne on ns On assiste méme au spectacle incro yable d’un conservateur, Léopold Fournier, candidat du P.Q. dans une circonscription de Québec. L’attitude n’est pas unanime. Aprés tout, il existe au Québec un parti conservateur provincial sou- tenu par quelques personnalités politiques. Il n’en reste pas moins que le soutien au P.Q. est de moins en moins caché dans les rangs conserva- teurs. En politique aussi, les ennemis de mes ennemis peuvent étre mes amis... Pendant ce temps, et alors que dans les sondages les libéraux sont tou- jours favoris, la campagne propre- ment dite se déroule de la facon la plus classique. Robert Bourassa critique la politique passée du gouvernement et fait des promesses libérales. Perre-Marc Johnson cri- tique ces critiques, défend le gouver- nement et fait des promesses péquis- tes. Et tout le monde attend le débat télévisé dont on ne sait toujours pas s'il aura lieu. Manifestation Prés de 2,000 éléves anglophones et francophones de trois écoles secon- daires de Hawkesbury, Vankleek et Plantagenet (Ontario), ont mani- festé contre la décision de la Commission scolaire locale d’établir une commission scolaire de langue francaise. Cette décision, qui doit étre ap- prouvée par le ministére de l’Educa- tion de I’Ontario avant son applica- tion, aurait pour effet de donner naissance a des écoles séparées de langue francaise. “Nous voulons conserver nos écoles bilingues comme elles sont actuelle- ment”, a déclaré Jean Larriviére, président du conseil des étudiants de l'école de Hawkesbury. Quant aux étudiants qui défilaient dans la rue, ils scandaient: “Nous ne voulons pas d’apartheid ici”. Selon les étudiants, rien n’assure qu'un conseil homogéne de langue francaise ne les divisera pas pour créer des écoles francaises et an- glaises plutét que bilingues. Une telle séparation. risquerait, a leur avis, de nuire a la qualité des programmes d’enseignement que peuvent offrir les écoles bilingues. . Le Conseil d’éducation de Prescott- Russell a donné son accord de principe a la création d’un conseil homogéne de langue francaise. Cette question fait toutefois l’objet d’un moratoire jusqu’a la tenue des élections de novembre. humour Une dame vient chez le papetier et demande a voir un trés, trés beau stylo qu’elle des- tine a son fils, pour ses dix-huit ans. — Cela va étre une grande surprise, pour lui, dit le vendeur. — Vous pouvez le dire! ll s’attend a recevoir une voiture’ décapota- ble.