wre ranyryer mensoyeonee tet jie Informations internationales PARIS | — Moins de 2 ans apres sa dévaluation de 12.5% le 8 aotit 1969, le franc francais redevint une ‘‘mon- naie forte’, cotée a son ‘‘pla- fond” par rapport au dollar: Et dans les milieux financiers internationaux, aux Etats-Unis et en Suisse notamment, les rumeurs concernant une éven- tuelle réévaluation de cette monnaie n’ont pas cessé, bien au contraire depuis le démenti du Ministre res ble M. Valery Giscard D’Estaing. On fait grand cas dans ces mémes milieux d’informations selon lesquelles la Banque de France aurait acheté au cours de la semaine qui s’acheve quelque 200 millions de dol- lars pour soutenir le cours de la monnaie américaine. Ce qui n’est ni dementi ni confirmé par les autorités monétaires rancaises, pour la bonne rai- son que contrairement a celles dautres pays, comme I Alle- magne et la Grande-Bretagne, elles sont toujours tres dis- creétes sur leurs intentions au jour le jour sur les marchés des changes. Les observateurs en sont donc réduits aux hypotheses sinon 4 la “‘finance-fiction’’, poe faire le point de la situa- on. oe) : L’hypothese la plus sédui- sante est celle qu’a émise mercredi dernier le journal américain ‘Herald Tribune’, dans un aarticle daté de Bruxelles, selon lequel un “accord secret’ aurait été coriclu entre MM: Pompidou et Brandt au cours de leurs ré- cents entretiens. - Un accord de ce genre est d’autant plus plausible que le porte-parole allemand, a I’is- sue des entretiens de Bonn, avait laissé prévoir un accord des Six avant l’assemblée de - fin septembre, mais que son collégue francais Yavait aus- sit6t démenti, et ces con- tradictions ne pouvaient qu’a- limenter les imaginations. D’autre part, l’hypothése du journal. américain rejoignait la . Position defendue par un cer- tain nombre d’economistes francais en rticulier M. Jean-Marcel Jeanneney, an- cien ministre du Géneral de Gaulle, selon laquelle un sys- teme de fluctuation par rapport au dollar des monnaies euro- peenaes ressoudées entre el- les serait un moyen efficace de relancer l’union économi- que et monétaire, tout en au: primant les “privileges” le “Tétalon-dollar’. Ceux-ci sont en effet perpétués par le sys- teme des parités fixes qui oblige les banques centrales 4 acheter de la monnaie améri- caine en quantités illimitées, lorsque pour une raison quel- conque ses détenteurs désirent la convertir dans une autre de- vise. Cest ce qui semble se pro- duire surtout depuis mercredi dernier: pour les spéculateurs, a tort ou a raison, une rééva- luation du franc francais, sous une forme ou sous une autre est devenue crédible comme celle du yen japonais, alors quil n’y a plus rien a gagner sur le mark allemand dont le “plafond’’ est a peu pres at- teint, tout au moins pour quel- ques mois. On mise donc sur le franc. 2 Cet afflux de devises, bien quil soit encore modéré jus- qu’ici, aura sans doute accé- léré la décision annoncée ven- dredi soir ‘par le gouverneur de la Banque de France de re- lever de 1% & partir du 21 juillet les taux des ‘‘réserves obligatoires’’ que les banques doivent geler sans intérét. Une telle mesure qui va ralentir la progression de la masse mo- nétaire et du crédit était mo- tivée en tout état de cause par le développement de l’inflation interne. Mais elle limitera également les effets de l’infla- tion importée par la contreva- leur en francs du surplus de devises. Celui-ci _ pourrait également étre réduit prévoit- on généralement, par un nou- veau_ remboursement anticipé au Fonds Monétaire Interna- tional, auquel la France ne doit pie que 234 millions de dol- ts. Enfin, les autorités fran- ¢aises disposent d'autres ar- mes, comme -la stérilisation jusqu’a cent pour cent des dé- ots des non-résidents en rance, et la diminution, voi- re la suppression, des intéréts payés sur ces dépots. Soudan PARIS | — Moins de 24 heures aprés |’échec de leur coup d’Etat, quatre des principaux responsables ont eté passés par les arnies, a annoncé la radio de Khartoum. Le commandant Hachem El Atta, dirigeant principal du soulévement, le commandant Omman Hus- sein, ancien chef de la Garde Républicaine, le colonel Abdel Moneim Ahmed, ex- commandant du 3me régi- ment de blindés et le major Abdel Hayy, ont été exécutés hier aprés-midi, précise cette méme radio. Ces responsa-' circulaient en fin de soirée au Caire selon lesquelles 1’exé- cution n’aurait pas encore eu lieu. ‘ Si le général Nimeiry pa- gistrés durant la journée d’hier vendredi en plusieurs Taek Setsee ie pels We ment a dentiel. Le couvre-feu, dé chaqu Peg iB tier a5 ¢ de ures heures du matin. L’état d’ur- gence a été proclamé dans tout le pays. L’aérodrome de Khartoum est toujours fermé au trafic aérien et aucun vol n’était.prévu pour la journée dhier’ au départ du Caire. Tontefois le général Khaled Hassan Abbas, ministre sou- danais de la Guerre, qui se trouvait & Belgrade au mo- ment du Putsch, a pu rega- gner Khartoum. 4 _ bord trentaine de tués. Des obsé- ques officielles, en présence du général, ont eu lieu hier matin pour certaines de ces victimes Aprés la plupart des Etats Arables qui ont applaudi au retour du général Nemeiry, les pays voisins adressent de leur cété des messages de fé- licitations au chef du gouver- nement. Le plus significatif est celui de lempereur d’E- thiopie, qui félicite le général pour son succés “dans |’écra- sement de la révolte” et: ex- prime sa satisfaction pour cette “bonne nouvelle”, a Le sort du colonel Babikr El Nour, udésigné a la prési- dence du Soudan par le Putsch avorté de lundi der- mier, et “arraisonné” par les autorités Libyennes, semble s’éclaircir. Tripoli a annoncé qu’il est en route pour Khar- toum ainsi que le major Hamdallah. Reste a savoir Vaccueil qui lui sera réservé dans la: capitale du Soudan. Vaincre israel LE CAIRE. — “Je réaffirme que !l’année: 1971 ne passera pas sans que le con- flit avec Israél ait été réglé méme au prix d’un million de martyrs. Nous n’accepte- rons pas de rester dans une Situation qui n’est ni guerre ni paix, situation intolerable pour nous et notre armée’’, a déclaré hier le président Anouar El Sadate a l’ouver- ture du Congrés général de YUnion socialiste arabe (parti unique égyptien). Le président égyptien s’est ensuite chaudement félicité du rétablissement du régime du général Gaafar El Ni- meiri au Soudan, en souli- gnant le role de la Charte de Tripoli dans ce rétablisse- ment. Abordant les combats san- giants qui ont opposé les for- ces jordaniennes & la résis- tance palestinienne, le prési- dent égyptien a violemment pris a partie le roi. Hussein de Jordanie, le qualifiant de bourreau de la résistance pa- lestienne. Le président Sadate a en- suite salué l’initiative du pré- sident Nixon de se rendre en Chine populaire, tout en espé- rant: que cette initiative n’est pas uniquement dictée par la propagande électorale. ‘Nous voulons la paix et nous pen- sons que cette initiative va dans ce sens”, a-t-il dit. Enfin, le président Sadate a fait l’éloge de lamitié et de la coopération soviéto-é- gyptienne dans tous les do- maines. Il a nié que le traité d’amitié et de coopération signé en mai dernier contient des ‘annexes secrétes”, irlande du Nord & Vhomme est ouverte en Ir- lande du nord. Depuis l’aube dhier, plusieurs milliers de soldats britanniques-parachu- tistes, highlanders, police mi- litaire, ratissent les quartiers' catholiques de Belfast, de Londonderry et de sept au-! tres villes d’Ulster a la re- cherche des dirigeants et des militants de ’IRA (armée ré- a irlandaise clandes- tine), Au quartier général de l’ar- mée britannique, a Lisburn,, prés de Belfast, un porte-pa- role a affirmé hier, que des documents d’une “extréme importance” avaient été dé- couverts. Il a ajouté que le but des recherches n’était pas la découverte d’armes, ce qui explique peut-étre qu’aucun arsenal important. n’ait été trouvé par les sol- dats. : “TI est naturellement diffi- cile de faire la part de la propagande contenue dans ces affirmations, mais la plu- part des observateurs esti- ment qu’effectivement la re- cherche des armes ne consti- tue plus pour .les militaires une priorité absolue. L’accent est désormais mis sur la des- truction de la structure politi- co-militaire de PIRA. . Cette nouvelte direction dans laquelle se sont enga- -| gées les forces de l’ordre fait suite 4 l’échec de la tactique de quadrillage pratiquée par Varmée. Depuis son arrivée en force en Irlande du nord en septembre 1969, - l’armée britannique a eu d’abord pour ftache de séparer les communautés catholique et protestanie pour mettre fin aux affrontements sang’ants entre les extrémistes des deux bords. Risques 3 idApollo XV HOUSTON Les risques que vont encourir du 26 -juillet au 7 aoit les trois astronautes d'Apollo 15 sont a la fois semblables et différents de céux des missions lunai- res américaines précédentes. Pour les hommes qui par- tent dans l’espace, qu’ils se dirigent vers la lune ou vers une station orbitale, les dan- ers sont en effet nombreux. es téléspectateurs qui assis- teront aux vols spatiaux depuis _la terre ne sen doutent gue- re. Tout semble se passer si bien dans l’espace: les astro- nautes mangent, boivent, se ra- sent sans aucun probleme dans lapesanteur. Ils y effectuent meme des expérinces scien- tifiques souvent compliquées, sans difficultés apparentes. Et pourtant, il y a eu les trois morts de Soyouz. Ce fut, dans le monde, la stupéfaction. Cha- cun avait, en effet, oublie la mort de quatre astronautes et cosmonautes, Vladimir Koharov Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee. Le succes éclatant d'Apol- lo 11, celui d’Apollo 12, -déja terni par le caractere routi- nier de la mission ne laissait pas présager non plus le dra- me ‘qui faillit marquer Apollo 13. Apollo 14 s'est déroulé presque sans anicroche. Mais Soyouz 10 a eu plus que des difficultés a s'arri- mer avec la station Saliout. La perfection, la valeur des expé . riences scientifiques effectuees par l’équipage de Soyouz 11, dans la premiere station orbita- le avait effacé les échecs de la mission précédente et fait oublier les dangers existants. La mort soudaine de Gueorgui Dorbrovolsky, Vladislav Vol- kov et Viktor Patsaeiv est venue les rappelers aux terriens. Les risques pris par les astronautes sont légion. Ils commencent des la mise a feu des moteurs des fusées porteuses sur le pas de tir ou une eto est toujours possible. Ils existent dans les minutes qui suivent, tant que le vehicule spatial n'est pas sur sa trajectoire vers la lune. Un étage de fusée peut toujours ne pas fonctionner et c'est alors la retombée inattendue vers la terre mais ces risques ont été peu a peu réduits, gra- ce a la technologie, et l'on peut dire que désormais, ils sont a peu pres équivalents 4 ceux d'un dérapage non contrdlé sur une autoroute humide. Mais les ordinateurs, les piles a combustibles, les réser- voirs d’oxygene, chaque piece du -vaisseau. spatial peut “lacher", malgré les contro- les sans cesse répétés avant le lancement. C'est alors le Suspense angoissant que le one a vécu lors d’Apollo En matiere dé dangers, la grande inconnue, lors d’Apol- lo 15 est en fait constituee par les quatre promenades lunai- res de David Scott et James Irwin, Elles dépendront en grande partie du bon fonction- nement de leur jeep iunaire électrique. Dotée de sangles de sécurité, elle a été concue pour ne pas se renverser et ses aban moteurs indépendants evraient toujours permettre de ramener les deux hommes au module lunaire. Si elle s‘en- lisait quelque part pres. du canyon ‘Hadley’ ou si elle tombait en panne, les systemes de survie des scaphandres lu- naires des deux hommes leur donneraient assez d'oxygene pour rentrera pied. ‘Tsolés sur la ‘lune. hors ‘de vue du module. a pied ou en jeep, les astronautes le re- trouveront grace a un systeme de navigation compliqué qui -Jeur indiquera toujours la rou- te a suivre. XVI, LE SOLEIL, 30 JUILLET 1971