“PY SR 20— Le Soleil de Colombie, vendredi 6 avril 1984. Radio-Canada 4 Port- Alberni Suite de la page 1 deux ans, 14 l’an dernier et seulement 11 cette année. Pour Amin Saad, l’unique professeur, «la radio est une occasion unique pour les en- fants de voir qu’on ne parle pas francais que chez eux, mais elle aurait du venir a Port-Alberni cing ans plus tét, quand le programme- cadre a ouvert ses portes». Elle aurait di y étre. Le programme accéléré CBC- Radio Canada de 1974 prévo- yait d’installer en cing ans plus de 600 postes destinés aux communautés de langue offi- cielle minoritaire de plus de 500 habitants. En queue de peloton dés le départ, Port Alberni a payé un peu plus ue les autres les pots cassés de retard accumulé et de des l'augmentation couts d'installation. En effet, installer un émet- teur en francais ne se résume pas a planter une simple antenne sur une montagne. II faut d’abord franchir 1l’écueil’ technique et par exemple trouver une bonne place sur la bande M.F. (Victoria n’a tou- jours pas trouvé et doit se contenter du cable). Il faut ensuite dépasser l’obstacle financier en s’arrangeant pour que CBC-Radio. et Télévi- sion _installe un nouvel émetteur au méme endroit et. en méme temps, histoire de partager les coits (A Port- Alberni, les 200 000. dollars de frais d’installation ont été divisés en trois). Il faut enfin faire preuve de beaucoup de. diplomatie pour imposer une radio francaise dans des régions pas toujours bien des- servies en anglais. Tous ces éléments, ajoutés aux contraintes budgétaires que touchent Radio-Canada au méme titre que tout le monde, expliquent le retard du plan accéléré: Dans le cas dela Colombie britannique, une querelle entre le C.R.T.C. (Conseil de Radio- © télédiffusion) vient mettre un frein supplémentaire au déve- loppement des radios locales. En gros, le C.R.T.C. vou- drait imposer a _ Radio- - Canada de créer ses nouvelles stations sur les ondes moyen- nes (moins fréquentées) et Radio-Canada ne veut pas en entendre parler pour des rai- sons techniques. «Aprés le coucher du soleil, les ondes moyennes sont brouillées par toutes les radios d’Amérique du Nord, explique Jean- Louis Tanguay , chargé de limplantation des nouveaux émetteurs, qui cite l’exemple de Moncton ou «CBAF Moncton n’est pas audible la Nuit au Nouveau-Brunswick alors qu’on l’entend trés dis- tinctement en Norvége». Les radios locales dont le lancement est prévu pour les années a venir, Powel River, Campbell River, Vernon et Quesnel ne seront pas instal- lées tant que le contentieux avec le C.R.T.C. ne sera par résolu. Autrement dit, de nouveaux retards sont peut- étre a prévoir. Mais pour Amin Saad, le professeur du programme-cadre, comme peur tous les francophones de Port-Alberni, «mieux vaut tard que jamais». Ce quela F.F.C. dépense Suite de la page 1 rendre compte de ses dépen- ses. On sait ainsi qu'elle a dépensé cette année 211 322.$ en coordination et direction générale (assemblées, comités 101 310.$ pour les salaires de Fernand Gilbert, Lise Ménard et Claude Roberge), 180 640.$ en administration (19 670.$ de loyer, 21 490.$ de téléphone et 88 385.$ pour les salaires du comptable et! des deux secrétaires) et enfin 216 114.$ en _ intervention diverses (projets d’éducation, culture, développement communautaire et 141'198.$ de salaire pour les six agents de développement) . Ik y a trois semaines, Vassemblée des Présidents a demandé que le budget soit plus clair et mette plus. en valeur les dépenses dans le domaine de la culture, de l'éducation etc. ... En fait, selon Fernand Gilbert, direc- teur général de la F.F.C., il s'agit surtout de savoir com- bien gagne chacun des _per- manents. «If le sauront donc», dit-il avec un certain agacement dans la voix. En 1983-1984, selon nos calculs, 49.45% de l’argent de la F.F.C. a servi a payer les employés permanents (chiffre tenant compte des cotisations sociales) . En se référant au document que nous publions ci-contre (lire encadré «Combien ils ont recuy, on s’apercoit d’autre part que la F.F.C. a recu cette année 48,43% du total des subventions accordées par le Secrétariat d’Etat a l'ensemble des organismes francophones de la province. Le _ justi- fie-t-elle? C’est une question que le fameux groupe de réflexion de Vancouver pose depuis des semaines, et a laquelle la prochaine assem- blée générale de mai pro- chain devra répondre. JF Fournel Combien ils ont Voici le montant des subventions que le Secrétariat d’Etat a distribuées aux associations francophones de C.B. pour la periods du ler avril 1983 au ler janvier 1984. Ces chiffres sunt cumulés, c’est-a-dire qu’ils rendent compte des subventions exceptionnelles accordées Se un projet précis et ._pas forcément renouvelable. Centre culturel colombien 145,970$ Fédération des Franco-Colombiens 550,523$ Fédération jeunesse colombienne 29,815$ La Société francophone de Victoria 49,350$: La Troupe de la Seiziéme 48,000$ Association sampngue de Campbell River 15,095$ L’Association des francophones de Nanaimo = 59,315$ L’Association des Franco-Yukonnais 12,557$ Association gens du pays — Comox 11,332$ Association des parents du programme- : cadre de francais 35,000$ Centre culture] francais de l’(Okanagan 36,490$ LeCercle des Canadiens-francais — ; Prince George - ~20,359$°] Club bon accueil — Powell River 25,000$ Les Danseurs du Pacifique 5,515$ Les Echos du Pacifique 2.530$ Les Guides catholiques du Canada 11,000$ La Maison d’accueil — : Société francophone Rive-nord 7,000$ Le Monde enchanté 1,500$ Le Réveil francophone de Kamloops 20,330$ Société audio-visuelle 11,156$ Société historique franco-colombienne 33,000$ Société Maillardville-Uni : 9,000$ - Le Théatre a semer 5,150$ Suite de la page 1 donne la fabrication 4 des manifacturiers, tous au Québec et en Ontario. «J'ai dix-huit licences : prét a porter, fourrures, parfum, maillots de bain, bas, fou- lards, cuir et daim ...» explique Michel Robichaud. «Ces, diffé- rents fabricants ont leur propre réseau de dis- tribution; qui ont leur points de vente», ajoute- tal =. Le milieu de la mode et de ses produits dérivés, c’est-a-dire du manteau au parfum en passant par les sacs et les bijoux brassent des milliards de dollars. «Rien qu’au Canada, plus de seize milliards de dol- lars ont été dépensés en 1981. ‘ Rien d’étonnant 4 ce que des magnats de |’in- dustrie attirent dans leurs tentacules des noms illus- tres les parfums Dior appartiennent au groupe Moet et Hennessey (cham- fums Saint-Laurent font partie du groupe améri- cain Charles of the Ritz et . ceux de Pierre Cardin au groupe Cyanamid; les pro- duits Guy Laroche ont été achetés par la compagnie Bic (les stylos a bille) ; Loréal est propriétaire de la moitié des actions d’André Courréges ... A cété de ces grands noms, celui de Michel Robichaud est bien minus- cule. Mais, petit a petit, pendant vingt ans, ce cou- turier canadien a fait sa réputation sur le sol nord- américain. Cela n’a pas toujours été facile. Mais la chance a peut-étre pris le visage d’Elisabeth Taylor. Aprés avoir’ fait ses armes chez Nina Ricci et Guy Laroche a Paris,‘ et avoir ouvert sa maison 4 Montréal, Michel Robichaud habille _les Serge Joyal Suite de la page 1 ponsabilité devant le parle- ment.» Tl fallait s'y attendre, Vincent Pigeon, le président du Centre culturel a télépho- né pour affirmer son mécon- tentement vis-a-vis du non renouvellement de la sub- vention du programme Kaléi- doscope et vis-a-vis du main- tien €P poste de Huguette Leclerc au Secrétariat d’Etat régional. Trés habilement, Serge Joyal a désamorcé la polémique en proposant une rencontre avec Vincent Pigeon dans la journée. Cette rencontre a bien eu lieu, en présence d’Huguette Leclerc et d’Yves Bajard, porte parole du groupe de réflexion de’ Vancouver, et Serge Joyal a -maintenu les tion qu'il décrivait dans la lettre que nous avons publiée la semaine: derniére («Serge Joyal répond a Vincent Pigeon»). Enfin si Serge Joyal a réaffirmé la réle de la Fédé- ration des Franco-colombiens de représcittant des associa- tions,il a insistésur le fait que la F.F.C. . ‘n'est par l’'unique interlocuteur du Secrétariat d@Etat en Colombie britannique. Cette mise au point fait donc taire la polé- mique selon laquelle, il aurait puis n’aurait pas, déclaré un jour le contraire. IF Fournel “enchainée aux Un ministre et un nouvel annuaire pour la Chambre de commerce Pour son diner mensuel la Chambre de commerce franco-colombienne a invité le 29 mars James Chabot, minis- tre des services gouvernemen- taux et chargé de la mise en application de la politique de réduction des services publics. Au cours de son premier discours en francais depuis vingt-cing ans, J. Chabot a confirmé la position du gou- vernement Bennett et insisté sur les coupures budgétaires. Plus que le discours (Bill Bennett a fait une allocu- tion télévisée le soir-méme), c'est le symbole qui compte. «La Chambre de commerce a connu une de ses’ plus belles soirées depuis la création grace a James Chabot, dit André Gagnon, vice-président de la chante Monsieur Chabot a fait la preuve que les gens d’affaires, et par rico- chet toute la communauté francophone, ont. désormais une oreille attentive au gou- vernement provincial». En invité d’honneur bien élevé, James Chabot n’est pas arrivé les mains vides au diner. Il a apporté un chéque de cing mille dollars cons- ‘tituant la contribution pro- . vinciale au projet de la Cham- _bre de commerce d’envoyer cing étudiants francophones représenter la Colombie britannique au Québec pour larrivée des grands voiliers. Ces étudiants devraient rester environ deux mois au Québec; leur départ dépend encore d'une subvention de 13 000 dollars demandée au gouvernement fédéral et qui ' d/affaires. n’a pas encore été confir- mée. Mais selon Pierre Lapointe, le président de la chambre, cela ne devrait pas poser de probléme et il ne restera alors que 2 000 dollars a trouver. De son coté, la Chambre de commerce a offert a James Chabot le premier exemplaire du nouvel annuaire des gens Plus fourni (64 pages au lieu de 56 I’an dernier), organisé différem- ment (répartition des annon- ceurs par zones géographi- ques) et tiré 4 15 000 exem- plaires (contre 10000 I’an dernier), le nouvel annuaire est disponible dans les bureaux des associations fran- cophones et dans certains bureaux de poste. Michel Robichaud sort sa griffe “beauté portent le nom d’un ‘qui se respecte, pagne et cognac), les par- — comédiennesd’unepiéce de théatre, signe les premiers uniformes deshotessesd’ Air Canada. Elisabeth Taylor arrive 4 Montréal pour son mariage avec Richard Burton; la star achéte chez Michel Robichaud de nombreux modéles de haute couture. On est en 1964. Tout se déroule ensuite assez vite pré- sentation de la premiére collection de prét 4 porter pour femmes, en 1966, tournée dans les capitales d'Europe, en 1971 premié- re collection de prét a porter pour hommes, en 1973, pour la premiére fois un parfum et produits de couturier canadien ... en 1980 les montres Robichaud. se portent au poignet. Comme tout couturier Michel ‘Robichaud traverse régu- liérément P Atlantique pour voir ce qui se fait de lautre cété. Mais il ne veut . en aucune sorte étre influencé par les autres maisons de Paris ou de Milan. «Je suis certaine- ment ]’un des seuls cou- turiers a s’asseoir dans les centres commerciaux et a regarder ce que passants et passantes portent. On est en Amérique du nord, le climat, et la menta- lité sont différents de ceux de l'Europe, alors lorsque je reviens du vieux con- tinent, je fais en sorte de tout. oublier ce que jai vu», explique Michel. Mais les couleurs des ~ tableaux et des paysages Vinfluencent beaucoup — plus. Quelle sera la mode Vhiver prochain? «Je regarde ce qui a marché, __| ce qui plait et ce.quise vend le mieux et je ne m’en éloigne pas trop.» La mode est en fait un éternel recommencement. Combat des chefs Convention libérale a Vancouver - Le Parti libéral de Colombie britannique a tenu sa convention en fin de semai- } ne derniére pour élire M. Art Lee a la téte du parti pro- vincial en remplacement de M. Frank Lew. Les libéraux n'ont obtenu que 3% des voix. aux derniéres élections, mais les six candidats a la chefferie du parti ont néanmoins jugé utile de faire le déplacement. Jean Chrétien, ministre de l’Energie a tiré la meilleure épingle du:jeu, ce qui confir- me la popularité dont il a semblé jouir ces derniers mois -dans les rangs libéraux de Colombie britannique. Quant a John Turner, il a essuyé une attaque violente de la part du président de la Fédération des francophones lors Québec (F.F.H.Q.), Léo Letourneau, qui a dit lui préférer les cing autres candi- dats et méme se sentir plus proche de la position du chef conservateur Brian Malroney sur la question francophone. Bian Mulroney était d’ail- leurs. jeudi 29 mars au Manitoba ot il a tenté d’expli- — quer sa prises de positions en faveur de Jintégration du francais dans la constitution manitobaine aux conserva- teurs locaux qui sont dans’ l’ensemble farouchement con- tre. Il n’a pas modifié son attitude d’un pouce et a tout de méme réussi le tour de force de recueillir. | des applaudissements a la fin de son discours. Cependant, la situation est ee bloquée sur le plan politique et ne semble pas pour|’instant pou- voir déboucher autrement qu’a la Cour supréme du Canada, saisie de l’affaire par Vavocat Bilodeau (qui avait refusé de payer une contra- vention parce qu'elle était rédigée seulement en anglais) __ eb: -par, le fédéral. gouvernement JF fournel LiF Albert- Le portier de l’école mater- nelle de Highwood (Alberta) a dui étre un peu désorien- té par le nouveau cadenas qu'il a découvert a l’entrée de lécole mercredi matin 28 mars. Jackie Cutting s’était S'assurer que sa fille de qua- tre ans soit une des six enfants admis l’an prochain au pro- gramme bilingue du fardin ortes pour - denfants. Aprés une nuit de ~ veille, passée avec des vic- tuailles, des toilettes portables et en compagnie de d’autres parents, elle a déclaré : «Je ne pense pas que je puisse faire un plus beau cadeau a ma Les commissions scolaires. publiques d’Alberta annon- cent pour la rentrée prochai- ne l’ouverture de 370 places (programme bilingue__ et immersion) pour les jardins. denfants et la création des 445 places pour la premiére année. Mais ces chiffres ne semblent pas rassurer Jackie. Cutting. L’an dernier 133 enfants relevant du jardin d’enfants ou de la premiére année avaient été inscrits sur les listes d’attente du pro-- gramme bilingue; ils avaient attendu toute l'année. L’école bilingue enchainée Le ler mars plusieurs dizai- nes de parents avaient fait la queue toute la nuit devant les bureaux de la commission sco- laire de Richmond pour ins- crire leurs enfants au plus vite au programme d’immersion. Ouverts 4 8h30, les. bureaux avaient fermé leurs portes a 16h00 aprés avoir délivré 164 . dossiers d’inscription, sur 168 places disponibles. Le casque | D’aprés une étude Iowa, un motocycliste risque: avec plus de véhicule 4 moteur d’étre tué ou blessé dans un accident. Le Ministére trouva que seule- — ment sept pour cent des moto- — indemnes — cyclistes — sortent d'une collision. \ du Ministére des transports de _ probabilité qu’aucun autre conducteur de. — % vis sia