Se le monde étudiant Les hommes préhistoriques M.C. Collins et C. Richardson [L‘Ecole Bilingue Vancouver | Dans un article précédent, nous avons vu que les archéo- logues et les anthropologues pouvaient nous apprendre comment vivait l’homme pré- historique grace aux artefacts qu’ils trouvent. 1) Mais ot et comment trouvent-ils ces artefacts? 2) Comment peuvent-ils les dater? 1) Les artefacts 1) Lorsque les hommes pré- historiques mouraient, leur squelette et leurs possessions — outils, armes, etc... — restaient sur le sol. Au cours des siécles, ces vestiges* ont été recouverts de sable et de terre, L’érosion, les tremble- ments de terre et les éruptions volcaniques y ont aidé. Les vestiges ont donc été ense- velis* petit a petit sous de nombreuses couches* de ter- rain, Parfois, ils ont été entrainés vers un autre site par la pluie, une riviére, une inondation ou un glissement On retrouve ces vestiges en creusant. Beaucoup diarte- facts ont été retrouvés par des cultivateurs qui labouraient* la terre. Une fouille Souvent des archéologues décident de creuser dans un endroit particulier parce qu’ils sont sirs d’y trouver un site historique. Comment le savent-ils? Peut-étre qu'une ancienne légende leur a donné des indices; ou bien ils ont observé un “tell”. C’est une de ces collines qui recouvrent des villages. Ces villages ont été construits’ les uns sur les autres; le premier village est enseveli; un autre est construit par dessus! Eventuel- lement, il ne reste plus qu’une colline! Quand une équipe d’ar- chéologues trouve un site, une “fouille” est commencée. Les archéologues creusent. Ils étu- dient le terrain, niveau par niveau. Ils font un plan détaillé du site pour montrer a quelle profondeur chaque ob- jet est trouvé. ‘ Des murs sont découverts Si des murs sont décou- verts, il faut les nettoyer, les dessiner, les photographier. Tous les objets trouvés a un méme niveau sont catalogués. Ensuite, il faut creuser da- vantage pour découvrir le niveau suivant. Si les maisons anciennes étaient construites en bois, les recherches sont plus difficiles car le bois se conserve mal. Les archéologues ont besoin d'outils lorsqu’ils travaillent dans une fouille. Ils ont besoin de pelles pour creuser, de truelles* pour nettoyer ou _ dégager des murs, de passoi- res pour trouver des objets plus petits, une brosse pour enlever le sable et la terre. Ils ont aussi besoin d'un meétre Vid aciaah Comment dater le passé? pour mesure, un appareil photo... En plus de tout ce matériel, une “fouille’ de- mande beaucoup de patience et de travail! 2) Comment dater ces découvertes Ce n’est pas suffisant de découvrir ces vestiges. Nous avons besoin de savoir 4 quelle époque ils remontent. Il y a plusieurs fagons de découvrir cela: — La profondeur a laquelle ces vestiges ont été décou- verts; nous savons’ que des couches de sable ont ense- veli les ossements, et les artefacts. Ceux qui sont trou- vés dans les couches les plus profondes: sont donc les plus anciens. — La composition des arte- facts. Christian Thomsen a découvert que les objets faits uniquement en pierre sem- blaient plus anciens que ceux faits de bronze; de méme, il a reconnu que les ojbets de bronze étaient plus vieux que ceux de fer, etc... Cette thé- orie a mené a l’appellation des différentes périodes: l’'age de pierre; l'Age de bronze, l’age_ de fer... Ces deux méthodes nous permettent d’établir une sé- quence pour ces découvertes; nous pouvons savoir qu'un squelette ou un outil est plus vieux qu'un autre; mais cela ne nous dit pas a quelle date remontent ces vestiges. Des savants ont mis au point* des méthodes plus pré- cises. La dendrochronologie — La dendrochronologie C'est une science qui per- met de dater un arbre en ob- servant les cercles inscrits dans son tronc. Chaque année, le tronc épaissit. Une couche plus épaisse indique une an- née plus humide. Si on com- pare plusieurs arbres trouvés. dans une méme région, on doit trouver des ressemblan- ces qui nous permettent d’ap- prendre s'ils ont poussé vers la méme époque. L’observation des cercles révéle aussi les changements dans le climat. Douglas a fait des études de poutres* qu'il a recherchées dans des maisons; il a observé les “‘cercles” dans le bois de ces poutres pour dater les mai- sons, Le carbone radio-actif — Le carbone radto-actif [C 14]. W. Wiby a mis cette méthode au point. Un étre vivant absorbe de _ petites quantités de carbone pendant son existence. Un animal ou une plante perd ce carbone petit a petit aprés sa mort. Aprés 5730 ans, la quantité de carbone a diminué de moitié. ' Les archéologues extraient ce carbone (C 14) des sque- lettes ou des morceaux de charbon de bois qu’ils trou- vent, Les résultats leur indi- quent. l'Age des ossements ou du feu. Vocabulaire des vestiges: restes du passé. enseveli: enterré une couche: disposition du terrain par “étage”. labourer: travailler la terre. une truelle: outil de macon pour étaler le mortier. une passoire: ustensile percé de petits trous pour “‘filtrer’”’. mettre au point: amener au degré le plus favorable pour obtenir les résultats que l’on cherche. extratre: retirer une substan- ce du corps dont elle fait partie. une poutre: morceau de bois utilisé pour construire la char- pente d’une maison. des ossements: os décharnés et desséchés. La dendrochronologie . aeons O- ee \ feo E40 Arbre=> > récent * Tn nec TIVE ay { ¢ - ¢ f @ bee - ————— “ L250, a Ce dessin montre comment les “cercles” d’un arbre peuvent s aux cercles d'un arbre plus ancien. Cela étre comparé permet de “dater” des poutres avec précision. Enrichissons notre vocabulaire Synonymes Synonyme: mot qui a la méme signification qu’un autre mot. Banissement, n.m. — Interdiction faite 4 quelqu’un de séjourner dans son pays. — Déportation, exil, expul- sion, ostracisme, proscription, relégation. Boucher, verb; a.t. — Fermer une ouverture, un passage, une issue, etc. — Aveugler, barrer, barricader, cal- fater, calfeutrer, combler, condamner, engorger, inter- cepter, murer, obstruer, obturer. — Cadeau, n.m. — Objet ou argent que l'on offre a certaines occasions. — Don, donation, étrenne, généro- sités, largesses, libéralités, présent, souvenir. Calomnier, verb. a.t. — Porter atteinte a la consi- dération, a honneur de quelqu’un. — Attaquer, com- promettre, déblatérer, déchirer, décrier, dénigrer, déshonorer, détracter, diffamer, entacher;°:- flétrir, . médire, noircir, perdre, salir (aus. fig.), souiller, tacher, ternir, tratner dans la boue, vilipender. Le Soleil de Colombie, vendredi ler avril 1983 — 5 Appel aux enseignants A partir de cette semaine, cette page est éditée par un groupe de professeurs bénévoles des commis- sions scolaires de la région de Vancouver dans le but de faciliter l’enseignement des matiéres scolaires en francais. Nous espérons que vous et vos éléves y trouverez des articles a leur niveau de compréhension. Nous vous invitons a nous soumettre bénévo- lement des copies de textes que vous avez rédigés comme source d'information pour vos éléves (en sciences, sciences humaines, etc. . .). Adressez — au plus tét! — vos textes au Comité A-s Gaby Lile L’Ecole 1166 W. 14th Avenue Vancouver, B.C. V6H 1P6 [tél. 738-3191] Tout texte publié portera les coordonnées de l'auteur. Pour plus d'information, contactez nous a |’Ecole Bilingue. Connaissons notre pays ~ Nos parcs et lieux historiques Afin de préserver le passé du Canada, la Direction des parcs et lieux historiques de Parcs Canada perpétue le souvenir de personnes, événements et lieux histori- ques qui ont joué un réle im t dans l’évolu- tion du pays. Depuis 1917, date a laquelle Fort Anne, en Nouvelle-Ecosse, est devenu le premier parc historique "national, 50 parcs et lieux importants et plus de 700 plaques et monuments sont venus marquer un moment @histoire. Environ 30 nouveaux lieux sont en voie d’aménagement. : Les lieux sont choisis pour leur importance cultu- relle, sociale, politique, économique, militaire ou archi- tecturale et englobent les grandes découvertes archéo- logiques, dont le cimetiére indien de Port-aux-Choix et la colonie scandinave de ]'Anse-aux-Meadows, établie vers Van 1000, a Terre-Neuve. Bon nombre de lieux et parcs historiques rap- pellent les débuts de l’exploration du Canada et les combats pour sa possession. Le Cartier-Bré- beuf a Québec marque l’endroit ot Jacques Cartier passa son premier hiver dans le Nouveau Monde, ainsi que l'emplacement de la premiére résidence des Jésuites au. Canada. La recherche de fourrures a conduit 4 une explo- ration poussée du Canada et a la construction de nombreux postes et forts en vue d’étendre et de protéger la traite des pelleteries. Ces postes comprennent Port-Royal, la plus ancienne colonie francaise au nord de la Floride; le fort Témiscamingue, poste de traite stratégique dans la partie supérieure de la vallée de l’Outaouais; et le fort Prince-de-Galles, le fort de pierre le plus septentrional en Amérique du Nord. Lower Fort Garry, prés de Winnipeg, a été restauré pour recréer un poste du XIXe siécle de la Compagnie de la Baie dHudson; on peut y voir des femmes qui cuisent le pain et qui tissent dans la «grande maison», un forgeron a l’oeuvre dans son atelier, et des fourrures, autrefois le pilier de l'économie canadienne, qui pendent dans le grenier d’un magasin général bien garni, centre d’activité du fort. Les fortifications militaires protégées a titre de lieux historiques nationaux comprennent d’abord la solide forteresse de Louisbourg dans I’Ile du Cap-Breton, construite par les Francais au XVII le siécle pour protéger leurs possessions coloniales en danger, puis une série de postes francais et anglais le long du Richelieu et du Saint-Laurent, pour se terminer par le fort Rodd Hill dans I'Ile Vancouver, emplacement de trois postes de défense cétitre britanniques de la fin du XIXe siécle. Les postes de traite de fourrures de Rocky Mountain House en Alberta, le fort St. James dans le nord de la Colombie britannique et le fort Langley (C.B.), ot a commencé l'industrie d’exportation du saumon de la province, rappellent l’expansion du commerce et la colonisation de l'Ouest. Cette derniére s'est effectuée pacifiquement grace entre autres a la Police montée du Nord-Ouest, qui est commémorée a Fort Walsh (Sask.), premier quartier général de ce corps. La principale voie qui conduisit a la ruée vers l’or du Klondike est marquée et protégée par le parc his- torique international du méme nom. A Dawson City, ville qui a connu un essor extraordinaire en 1898, le Palace Grand Theatre, la hutte du poéte Robert Service et le ' bateau a roue a aubes S.S. Keno ont été restaurés, et — d'autres batiments sont en voie de l’étre. Province House, lieu historique national situé a Charlottetown (1,P.-E.), continue d’abriter les = blées législatives de la province. Les maisons d’en- fance de deux premiers ministres canadiens, Sir Wilfrid Laurier et William Lyon Mackenzie King, sont également des lieux protégés. Le parc historique national de la villa Bellevue.a Kingston, superbe exemple du style architectural toscan, fut autrefois occupé par Sir John A. Macdonald. . eae ee cll eC eee eee