Le Salon du Livre: Un succés total ! (Suite de la p.1) La premiére victime... Edith Butler, ineffable Edith, “la” troubadour aca- dienne a la gamme infinie de talents: musicienne, chan- teuse, compositeur, conteu- se, tout et tout avec un égal bonheur. Cette jeune femme excep- tionnelle de Paquetville (Nouveau Brunswick), exha- le autour d’elle un rayonne- ment magique; elle galvani- se les foules. Son petit accent: acadien ajoute une touche de char- me. ; De ce troisiéme voyage a Vancouver, elle en tire un réel enthousiasme: les beau- tés de sa nature, luxurian- te, les prémices printanieé- res. — On pourrait craindre de la part d’Edith Butler, que son ascension possible au titre de “superstar” puisse alté- rer sa personnalité actuel- le, a linstar de nombreux bonzes sacrés du “show busi- ness’. Edith Butler aurait probablement rétorqué: Pas de danger... je suis trop atta- chée a mon Acadie natale, cette terre qui, au cours de sa longue histoiree, souvent tragique, a épongé des sueurs, des larmes et du sang des miens. Elle est Acadienne dans les plus profondes fibres de son étre. Aprés une bréve discus- sion de sémantique, Edith Butler nous a entretenu au sujet. de ses futurs engage- ments: Ottawa, Québec, Trois-Riviéres, le départe- ment frangais de St Pierre et Miquelon, puis un bond vers la Ville Lumiére pour des récitals dans des Centres Culturels. On ne se détache pas facilement de cette Acadien- ne pleine de vie et d’espoirs. -La rencontre avec Michel Tremblay a suivi. Inutile de le présenter, tant il est connu au Canada. Ses auto- graphes étaient donnés pres- que a un rythme industriel. Son oeuvre “La grosse femme d’a cété est enceinte” connait des ventes en spira- le (déja 40.000). Nous avons remarqué sur |’étalage: “Lieffet des rayons gamma sur les vieux garcons” — “Sainte Carmen de la main” — “Hosannah et la Duches- se de Langeais” — une adap- tation assez farfelue de Ly- sistrata, cette comédie sati- rique d’Aristophane, 400 ans avant J.-C. ot le théme-clé se cantonne 4a la Paix (P majuscule), utopie de notre temps. Tatant la langue de Shakespeare et la jumelant avec celle de Moliére, il nous a livré son “Stories for late drinkers”, probablement bachique. Le carrousel en marche, c’est le tour de Pierre Morency, dont les oeuvres principales sont ‘Marlot - dans les merveilles”, “Lieu de naissance”, “Cété Dames” -- “Les passeuses” - Un _ recueil de poémes “Trouvail- le”, ete. Suzanne Martel, transfu- ge de la T.V. Radio-Canada, célébre par ses téléromans, flirte avec la littérature en- tre des voyages,’ dont: celui en Inde, ot elle a été impressionnée par I|’état de Kérala, que M. J.-C. Arlui- son, rédacteur en chef du Soleil de Colombie, a mise en relief lors de sa conférence sur l’Inde, en avril 1978, a Alliance Frangaise. Passés a Marguerite Beaudry, qui, dans son ou- vrage “Tout un été, l’hiver”, décrit dramatiquement les affres de la mort lente de sa propre soeur, Georgette, at- teinte d’une maladie incura- ble. Elle fut profondément traumatisée par ce doulou- reux événement, a tel point que son psychisme a été affecté; les grandes douleurs engendrent des prises de conscience; philosopher, c’est apprendre a mourir disaient les Anciens Grecs. Parmi ses autres ouvraves “Debout dans le Soleil”. Enfin, la rencontre avec Raoul F. Holland, natif de Victoria (C.-B.) qui a-ac- quis, au cours d’un séjour de deux années au Japon, des connaissances en matiére d’écritures japonaises et chi- noises, en somme, les idéo- Un timbre consacré au pare national de Kluane sera émis le 27 avril. La peintu- grammes, ces signes qui expriment l’idée, et non les sons du mot représentant cette idée. Son oeuvre ‘“‘Le Dragon d’Eau” analyse cette forme d’écriture en 22 chapitres, richement illustrés par Francois Leung, un autre natif de Victoria (C.-B.). Puisque nous mention- nons nos compatriotes fran- co-colombiens, ajoutons la poétesse Berthe de Trémau- dan-Gusbin, de Victoria. Femme éclectique, puis- qu’elle va des pensées, des mots aux vers avec un égal bonheur, dont son ouvrage “En vers et sur tout”, illus- tre ce penchant. Le Soleil de Colombie a, souvent, publié de larges extraits de ses poémes. Avant de clore cet article bifurquons vers le Théatre Métro, dont les spectacles successifs dans le cadre du Festival Métro-Salon du Li- vre ont obtenu un succés éclatant. Le comptoir de Ja Société Historique Franco-Colom- bienne était jumelé avec . Philatélie re, intitulée “Across the Tundra”, oeuvre de Alan C. Collier, a été choisie pour Deux nouveaux timbres de la série consacrée a la faune menacée d’extinction ont été émis le 10 avril. putés, Robert Bateman et Gary Low. Le timbre repré- sentant la tortue molle a épines, d’une valeur de 17c.. Les peintures représen- tant la baleine franche, qui vit actuellement dans les parties orientale et occiden- tale de l’Arctique, et la servira surtout a ]’affran- chissement du courrier de premiére classe. Le timbre représentant la baleine fran- che, d’une valeur de 35c., est tortue molle 4 épines, qui se retrouve dans les environs des lacs du centre-sud de l'Ontario, sont l’oeuvre de ‘deux’ artistes canadiens. ré- destiné a l'affranchissement des lettres expédiées a tous les pays a l'exception des Etats-Unis. ~ teary et celui du Soleil de Colombie; tous deux ont connu des succés au Salon du Livre, peut-étre a des titres diffé- rents, mais toujours sur la plate-forme de l'information. La premiére, par la diffu- sion, entre autres, de la brochure “Le Fait Francais en Colombie-Britannique” et laffichage sur un tableau de photos, de gravures d’une époque désormais révolue. Le deuxiéme, par l’impact de sa publication informati- ve au sein de notre commu- nauté d'ici et d’ailleurs, sa diffusion des exemplaires de notre premier journal fran- cais, dés 1858, le “Courrier de la Nouvelle-Calédonie”, le premier nom de baptéme de notre province, changé par la suite en British Columbia, sur la demande expresse de la France qui posséde, de- puis 1853, Vile du méme nom, découverte par le Capi- taine Cook, en 1774. Un souhait qui nous tient a coeur: avoir souvent des manifestations culturelles de l’ampleur de ce-Salon du Livre. , illustrer la grandeur sauva- ge de ce parc. Ce timbre sera imprimé en tirage continu par la Canadian Bank Note Compa- ny, d’Ottawa, grace aux procédés de lithographie en quatre couleurs et de gravu- _ re sur acier monochrome. HOUM in, 2 %, LIBRAIRIE- GALERIE: FRANGAISE Lrivoes Di sques "Magazines Cartes de voeux. Lundi au samedi: 10h00 a 18h00 Jeudi et vendredi: 21h00 Dimanche: 12h00 & 18h00 Le dimanche, venez déguster un bon café, une gracieuseté du Bouquineur! 1222 ROBSON STREET VANCOUVER, B.C. V6E 1C1 |. 687-5936 =—— Alapolice... Lisez les écrivains francophones Louis Guilloux Curieuse constatation: trois écrivains francais de la méme époque et dont le nom commence par un G sont fils de cordonniers: Giono, Gué- henno et Guilloux, ces deux derniers bretons et élevés dans ]’atmosphére des luttes ouvriéres. Louis Guilloux, né a St. Brieuc en 1899, eut une enfance pauvre mais put faire de bonnes études grace a des bourses. Aprés avoir exercé divers métiers, il fut journaliste, traducteur d’an- lais et enfin se révéla un grand romancier populiste luttant généreusement pour la défense des petites gens, épris de solidarité, hostile au fascisme. EDITEURS: Gallimard, Li- vre de Poche. PARMI SES MEILLEU- RES OEUVRES: La Maison -Qui est ce M. Gripure? demanda le Capitaine. -C’est un surnom, appliqué a un personnage qui voudrait se donner de l’importance, un collégue, un soi-disant philosophe, au fond, un raté. Ce surnom vient de ce quill parle beaucoup de la Critique de la Raison pure, dont les éléves ont fait la Cripure de la Raison tique, d’ou: Cripure. Personnellement, je n’ai rien contre lui, le pauvre homme! Mais Pluton ne peut pas le sentir, a cause, je pense, d'une éternelle peau de bique qu'il porte et qui lui donne l’air d’un grand singe. Pluton: immense chien policier, l’air pas commode. du Peuple, souvenirs d’en- fance. Le Jeu de Patience, Prix Renaudot. Une ville province en 1943 avec de. nombreuses évocations des tragédies précédentes: |’au- ; tre guerre”, la guerre civi- le espagnole. La détresse des hommes, d’fge en ge. Une vaste étude de moeurs aux nombreux personnages, livre. énorme 4a lire par petites doses. LISEZ POUR COMMEN- CER: Le Sang Noir: en 1917, au pire moment de la guerre, une journée de folie et de désespoir dans une ville de province, la méme que dans Le Jeu de Patience: St. Brieuc. Le personnage de Cripure, pitoyable prof. de philo, homme usé, désempa- ré, est une puissante créa- tion du roman frangais, au méme titre que Grandet ou le Pére Goriot. (Le Sang noir). | Triste réalité d’un bilinguisme boiteux J’ai devant les yeux un imprimé qui était joint, a titre de mode d’emploi, 4 un petit instrument servant a hacher les fruits et les légu- mes. On parle des instruc- tions et des usages alors que mode d’ emploi aurait suffi. Le mot diagramme est écrit avec un seul m. Une re- marque pour le moins sybil- - line: “Les usages des lames sont indiqués en page”. Cela se termine ainsi. On veut dire sans doute que les diverses facons d’utiliser les lames sont données plus loin. Comme qu'il n’y a qu'une page en francais, c’est sans doute que la traduction de Yanglais a été faite aveuglé- ment; il devait y avoir plus d’une page en anglais. Le tout continue ainsi en mau- vais francais. On écrit céleri avec un “e” final, on décla- re que “ce couteau (?) est concu pour faire des pommes de terre et que c’est égale- ment excellent pour les oeufs tranchés”. Miracle de la science, sans doute. Mais la phrase “marrante” entre toutes, la voici: “Il vous faudra des heures et non des jours pour la préparation bon marché de fruits et de légumes tout frais de la ferme pour votre mise en conserve saisonniére”. Oh, qu’en termes galants ces choses-la sont dites! En bon francais, nous dirions sim< plement: “Grace 4 cet appa- reil, la mise en conserve de fruits et légumes frais ne demande que quelques heu- res”. Triste réalité d’un bi- linguisme boiteux. [Le Mot du Jour par Louis- Paul Béguin.] Surlascénée — internationale MICHIGAN. Gerald Senske, qui faisait du 160 km a Vheure sur la 41, a échappé a la police en fuyant a pied dans un bois. Mais il a trouvé dans ce bois pire encore que la police: il a trouvé des ma- ringouins ultra - voraces. Comme, entre deux maux, il faut choisir le moindre, Senske a choisi de se rendre : LA J3avuk SAN FRANCISCO. Tom Horsley et Alyn Chasselet avaient convenu d’aller au théatre ensemble un soir. Mais Alyn n’était pas au rendez-vous. Tom lui a done intenté une poursuite en dommages de $38, soit le prix de l’essence inutilement pour se rendre chez elle et deux heures de temps perdu...» 5; eg Lb STS