2 - Le Soven, vENDRED! 20 mal 1994 Le Billet Controle Les congrés de partis politiques ont I’habitude de se suivre et de se ressembler. Militantsetofficiels se gargarisent de leurs actions passées, présentes ou futures. Malgré tout, la différence s’est faite, dimanche dernier, au Congrés fédéral du parti libéral. Eneffet, le premier ministre, Jean Chrétien, a annoncé que son parti avait intention de prendre des mesures trés sévéres a l’encontre de la possession des armes a feu, et que, dés l’automne, un projet de loi serait présenté au parlement. Il est évident que les réformistes ont réagi avec énergie 4 ces déclarations, eux qui ont la “joie” de posséder, en leur fief, le si¢ge canadien de la puissante National Firearms Association (NRA). La NRA a dailleurs convié tous ses membres a joindre le Réform party. Les réformistes peuven déja se rassurer. Ce projet de loi n’est pas censé nuire a leur image de Cow-Boys de l’ouest dont la carabine se trouve dans la lunette arriére du pick up. Une loi est nécessaire pour endiguer la dissémination des armes de poing a travers le pays et, ainsi, éviter que les jeunes n’adoptent le P-38 en méme temps que les crayons et les cahiers. Le Canada ne doit pas ressembler 4 son voisin du Sud. Aux Etats-Unis. lenombre de violents commis par armes de poing, c’est-a-dire des armes dissimulables comme des revolvers ou des pistolets et non des carabines ou des fusils, se chiffrait, en 1992, 4 917 500. Au }Canada, nous avons encore premiére loi sur le contréle des armes a feu de 1979. Malgré tout, des crimes sont produits chaque jour, sans doute a cause de la perméabilité de nos frontiéres ou de la facilité 4 se procurer une arme, soit, simplement, dans le commerce, soit au marché noir. L’idéal serait, comme dans pratiquement tous les pays européens, l’interdiction pure et de faire enregistrer leur “joujou”, l’interdiction de vente de munitions aux jeunes de moins de dix-huit ans, ou encore un cours obligatoire de douze heures et une attente d’au moins trente jours d’une arme de poing, le temps, pour la police, de fouiller le passé du nouvau propriétaire et de Denregistrer. Cette belle initiative de doute, une insurrection dans les bancs de l’ opposition réformiste, mais qu’importe, le jeu en vaut véritablement la chandelle. A NformatTion Bilinguisme officiel chez les fonctionnaires La fin des primes Les nouveaux fonctionnatres ne devralent pas avoir drolt a Ja prime au bilingulsme. Mals par soucl d’équité ceux qui Ja touchent déja devralent la garder. Ottawa. Les nouveaux em- ployés fédéraux ne devraient plus avoir droit 4 la prime au bilinguis- me. Toutefois, par souci de justice, - tous les fonctionnaires quitouchent actuellement la prime de 800$ ne devraient pas se la faire retirer. Le Commissaire aux lan- gues officielles, qui a 4 nouveau proposé l’abolition des primes au bilinguisme dans son dernier rap- port annuel, a précisé sa pensée sur cette question lors de sa deuxiéme comparution devant le Comité mixte permanent des langues officielles. Victor Goldbloom croit que les raisons qui ont incité le gouver- nement fédéral a offrir au début des années 1970 des primes aux em- ployés bilingues ne tiennent plus aujourd’hui, alors que la popula- tion bilingue au Canada est passée de 2,8 millions de personnes en 19714 4,4 millions en 1991. Selon le Commissaire, 62 pour cent des fonctionnaires francophones tou- chent une prime au bilinguisme comparativement 4 34 pour cent chez les anglophones. M. Goldbloom propose ce- pendant d’y aller en douceur. «I n’est pas juste et convenable de reprendre le montant accordé aux fonctionnaires» selon le Commis- saire. Il propose donc une élimina- tion graduelle de cette prime, qui coiite environ 50 millions de dol- lars par année au gouvernement. Mais il ne fut pas seulement question dela prime aubilinguisme. Les libéraux, en particulier, s’en sont pris 4 plusieurs reprises aux réformistes. Certains proposetcom- OPINION ON LISAIT DANS LA PRESSE... 4 mettre en contradiction le député du Reform Party, Bob Ringma, qui siége sur ce comité et qui est trés préoccupé par les coiits reliés au bilinguisme. Le sénateur Jean-Claude - Rivestn’apus’empécher de faire la legon au député réformiste, en ce quia trait aux droits scolaires et aux services sociaux accordés a la mi- norité. Il a proposéau Commissaire aux langues officielles, «de signa- ler aux gouvernements des autres provinces qu’il y a dans les lois québécoises des aspects et des ini- tiatives qui pourraient servir de modéles a 1’ensemble de la diaspora canadienne». La bloquiste Suzanne Tremblay a pris la défense des fran- cophones dela Colombie-Britanni- que. Elle s’est moquée des juges de cette province qui suivent des cours de francais «au Chateau Frontenac» 4 Québec. «Deux heures de cours pour 24 heures de party! Et aprés ¢a, on n’est pas capable de trouver desjuges en Colombie-Britannique qui parlent le francais», s’est-elle offusquée. M. Goldbloomareconnu que, sauf au Nouveau-Brunswick. en Ontario et au Manitoba, les fran- cophones de !’extérieur du Québec avaient encore de la difficulté a obtenir justice en frangais. Sursa lancée, elle abrassé le Commissaire aux langues officiel- les et lui a demandé de «sortir des sentiers battus» et de produire un rapport annuel, qui ne se contente pas de recycler de vieilles statisti- ques. Elle souhaite que le prochain rapport donne «un portrait juste» de la situation des francophones hors Québec en matiére d’ensei- gnement. A la fin de la comparution du Commissaire, les députés ont débattu d’une motion du réformiste Bob Ringma, qui voulait que le Comité des langues officielles fasse enquéte sur les coits réels du bilinguisme, «dans 1l’intérét de Vunité nationale». Les esprits se sont alors échauffés. Le député libé- Clin d'oeil ral Dan McTeague, a affirmé quela demande du Reform Party, loin de favoriser l’unité nationale, était au contraire une source de division du pays. «Je suis insulté. Je suis tout aussi Canadien que vous!» a répli- qué le député réformiste, dans une tirade qui ne laissait aucun doute sur sa frustration. Tous les mem- bres du comité, sauf le principal intéressé, ont voté contre la motion. Le olvil 59% des Francais estiment qu'une disparition de l'Union euro- péenne serait «grave» ou «trés grave» pour la France, contre 33% qui pensent que cela ne serait «pas trés grave», ou «pas grave du tout, selon un sondage Sofres réalisé pour un groupe de journaux régionaux. 53% des personnes interrogées pensent que l'identité et les valeurs francgaises ne sont pas menacées par la construction de l'Europe, alors que 40% pensent l'inverse. (Le Point, 23 avril 94) Jean Chrétien provoquera, sans | Pierre Longnus. de Colombie-Britannique Le seul journal en frangais 4 l'ouest des Rocheuses "SANS PEUR NI FAVEUR" Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Pierre Longnus Journaliste-coopérante : Genevieve Gouin Administration et gestion : Noélle Mathis Infographisme : Suzanne Bélanger Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy, Stéphane Maher. Collaborateurs Arts et spectacles : Sara Léa, Nigel Barbour, Marie Michaud, LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour aprés jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TV5, c'est le tour du monde en francais. Une vision internationale et vigilante de l'information. Une préserice internationale dans le monde des arts, des lettres et des sciences. Un calibre international dans l'univers des tés, des téléfilms et du théatre. Tout un programme a TV5, cable 15*. LA TELEVISION Peut varier. Consultez votre cablodistributeur. INTERNATIONALE TOUT UN PROGRAMME! Marc Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil Conselller en publicité : Alain Barillaud Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Seme avenue Quest, Vancouver, C.-B., V6j INS. Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. L'abonnement annuel cotite 25$ au Canada, 55$ a I'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications OPSCTSM Membre de l'‘Association —_ ADE: de la presse francophone re Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat Tél. : (613) 234-6735 Téléc. : (613) 234-6313