Vancouver, le 23 septembre 1992 - La F.F.C.B. appuie l'entente de Carlottetown parce qu'elle représente une base raisonnable qui permettra de créer un climat dans lequel les Canadiens, les Canadienmnes et leurs gouvernements pourront continuer a& travailler ensemble pour’ améliorer l'avenir du pays. Je considére que l'entente est bonne pour le Canada, a déclaré madame Bourgeois présidente de la F.F.C.B., lors d'une conférence de presse tenue ce matin a l'école Anne Hébert. C'est un compromis acceptable entre des intéréts divergeants, gui représente en plus un progres considérable en ce qui concerne le droit des autochtones a l'autonomie gouvernementale, la société distincte du Québec et la réforme du Sénat. Selon madame _ Bourgeois, rejeter cette entente représente des risques inutiles. I1 faut profiter du momentum que nous avons créé pour enfin répondre aux nombreuses attentes du peuple canadien. Dire non nous précipiterait vers une vole sans issue remplie d'incertitudes, lance la présidente de la Fédération. ; Par ailleurs, la F.F.C.B. estime que l'entente de Charlottetown répond aux principales revendications des francophones de la Colombie-Britanique puisqu'on retrouve dans la clause Canada, comme l'une des caractéristigues fondamentales du pays, l'engagement des gouvernements 4 assurer le développement et 1 épanouissement des communautés minoritaires de langue officielle. La présidente de la Fédération se réJjJoult du fait qu'on retrouve dans l'entente le principe de la double majorité au Sénat, et qu'il soit convenu que les sénateurs et sénatrices francophones’ ne proviendront pas uniquement du Québec. Madame Bourgeois retient, que l'entente de Charlottetown ait prévu des accords politiques qui considéreront la question du maintien des services publics dans les deux langues officielles, lors des transferts de pouvoirs du fédéral vers les provinces. Toutefois, madame Bourgeois se dit contrariée par la traduction qui a été faite du texte de la clause anglais de la clause Canada alors que “Commitment” est devenu "attachement", un terme trop faible pour désigner la responsabilité des gouvernements face a leur communauté minoritaire de la langue officielle. Nous avons déja fait les démarches nécessaires pour que “commitment” soit traduit par Il'engagement des gouvernements, a-t-elle poursuivi. Aprés avoir recu de ses membres le mandat de faire campagne en faveur du OUI, la F.F.C.B. participera de facon active 4 la campagne référendaire. Nous utiliserons tous les outils de communication Aa notre disposition pour convaincre les francophones de la provincede dire OUI, a indiqué madame Bourgeois. La F.F.C.B. entend s'inscrire auprés d'Elections Canada_ pour étre reconnue comme comité référendaire. En plus, la F.F.C.B. travaillera a développer le message francophone au sein de la campagne menée par les’ Amis du Canada , un organisme parapluie regroupant les tenants du OUI en Colombie-Britannique. . Il ne faut pas arréter le progrés parce qu il ne va pas assez vite, répond madame Bourgeois a ceux qui critiquent l'accord. Elle conclut en invitant les francophones 4 se rendre aux urnes le 26 octobre, en aJjoutant: Moi, jJ'iral voter, et ce ne sera pas de reculons, ou en me bouchant le nez! - 39 —-