SPECIAL GESTION SCOLAIRE JUIN 1993 QUESTIONS : COMBIEN D’ELEVES FREQUENTERONT LES ECOLES DE LA COM- MISSION SCOLAIRE FRANCOPHONE? Présentement, le Programme cadre de francais regroupe 2 317 éléves a travers la province. Selon les données du rapport du comité spécial, il y aurait prés de 19 000 enfants ayant droit a 1’enseignementen francais langue premiére en Colombie-Britannique. Toujours selon ce rapport, le nombre potentiel d’éléves aprés quelques années de fonctionnement pourrait atteindre 6 000. QUEL SERALE COUTDE MISE EN OEUVRE DE CESYSTEMESCOLAIRE? Le cofit pour une période de six ans est évalué a 35 millions de dollars environ. Le financement sera partagé entre les gouvernements fédéral et provincial par le biais d’une entente. Une fois la commission scolaire francophone en place, le financement des cofits d’opération annuels proviendra du ministére de 1’Education, comme c’est le cas pour les commissions scolaires anglophones. En 1991, le comité spécial a estimé les cofits d’opération de la commission scolaire francophone 4 approximativement 8 214$ par éléve. Les formules d’allocation de fonds du ministére tiennent compte de plusieurs éléments dont le facteur d’éloignement, le nombre et la dispersion des éléves sur le territoire. Selon ces facteurs, le montant par éléve peut varier considérablement d’un district scolaire a l’autre. Par exemple le district de Golden (grand territoire, moins de 1 500 éléves), recevait au moment de la rédaction du rapport du comité spécial approximativement 6 000$ par éléve; celui de Stikine (grand territoire éloigné avec moins de 1 500 éléves), recevait approximativement 12 000$ par éléve. QUELLE SERA LA SITUATION DE NOS ENSEIGNANTS? Comme toute commission scolaire, celle des francophones valorisera les enseignants qui ont contribué 4 maintenir la qualité de l’éducation au Programme cadre de francais et elle s’assurera d’une transition juste et équitable. Le nouvel employeur, la commission scolaire francophone ne peut obliger les enseignants 4 devenir ses employés, mais elle va certainement tout faire pour les inciter 4 demeurer avec le Programme cadre. La commission scolaire francophone devra leur proposer une protection comparable 4 celle qu’ils ont présentement, tenir compte de leur ancienneté et leur offrir des conditions qui protégeront leurs acquis. Le prét de services est une option qui favoriserait le maintien d’une stabilité au sein du personnel enseignant. Cette option permettrait également une transition harmonieuse. COMMENT FAIRE POUR REMEDIER AU DECROCHAGE SCOLAIRE CHEZ LES ELEVES DU SECONDAIRE? Etant donné que des lacunes existent au niveau des programmes d'études au secondaire, le ministre de 1’Education travaille activement pour améliorer la situation. En collaboration avec une équipe d’enseignants du Programme cadre de francais, il développe présentement tous les programmes d’études du niveau secondaire: mathématiques, sciences humaines, chimie, physique, etc... Si on tient compte du nombre d’éléves ainsi que de leur dispersion sur le territoire, il faut envisager des solutions originales qui répondent aux besoins spécifiques de ceux-ci. Le télé-enseignement, od un enseignant interagit avec des éléves par le biais d’un réseau de communication audio-visuel, offre une solution attirante. Egalement pour favoriser l’interaction sociale, la création d’écoles secondaires régionales s’avére une option intéressante. D’autres questions se poseront au cours du processus de mise en oeuvre de la commission scolaire francophone. La commission scolaire par intérim aura donc 4 réviser ses plans tout comme un architecte. Celui-ci doit tenir compte de facteurs qui viennent s’ajouter au cours de la construction. Par exemple, 1’architecte avait prévu deux chambres 4 coucher dans la maison, mais a la demande du client dont 1’épouse est enceinte il doit en ajouter une troisiéme. SEPTEMBRE 1995 Les ouvriers ont planté le dernier clou. Les efforts de la commission scolaire par intérim et du conseil consultatif de la gestion scolaire francophone sont couronnés de succés. C’est le moment de remettre les clés 4 la premiére commission scolaire francophone. Clés en main, le moment est venu pour celle-ci de prendre |’entiére responsabilité de la gestion de 1’éducation en francais langue premiére. Le temps est venu d’ouvrir les portes pour que le réve devienne réalité : ETRE MAITRE DE NOS ECOLES EN COLOMBIE-BRITANNIQUE 2 5 ot a Ce numéro 'spécial est publié grace au support financier du ministére de Education et ministére responsable pour le multiculturalisme etles droits de la personne de la Colombie-Britannique et du Secrétariat d'Etat du Canada. , Un merci spécial a Patrick Fillion pour les illustrations.