Le Trait dunion CULTUREL ALA UNE Une grande premiére en Colombie-Britannique Les francophones de la Colombie-Britannique sont la premiére communauté du Canada francais a se doter d’une politique de développement culturel. Les présidents et présidentes des associations membres de la Fédération des Franco- Colombiens, réunis 4 Powell River les 6, 7 et 8 mars derniers, ont, en effet, adopté quelques 25 recommandations ainsi que la structure qui permettra de mettre en oeuvre cette politique. Il s’agit de l’aboutissement de prés de deux ans de travail. Le tout avait commencé en avril 1990 lors d’une table de concer- tation qui avait proposé que 1’on forme une association culturelle et artistique de la Colombie-Britannique. Le comité culturel provisoire, mandaté pour accomplir ce travail, s’est vite rendu compte qu’ il était difficile de créer une association sans en connaitre sa raison d’étre. Il fallait donc clarifier le réle que jouerait la future association. La Fédération des Franco-Colombiens fit donc appel a un consultant afin d’aider le comité 4 remplir son mandat. C’est alors que l’on décida de faire une vaste consultation auprés de la communauté et des artistes afin d’évaluer la situation, les besoins et les aspirations de chacun. Ce travail résulta en un document qui s’intitula «Proposition pour une politique de développement culturel pour les francophones de la Colombie-Britannique». Ce document fut ensuite soumis a la communauté qui l’étudia et fit part de ses suggestions et de ses commentaires au comité culturel provisoire. Ce dernier rédigea la version finale de la proposition qui fut adoptée au début mars 1992. C’est avec beaucoup de satisfaction que le consultant au dossier, Réjean Poirier, a accueilli l’adoption de la Politique au moment oi I’on célébrait le 25° anniversaire du Club Bon Accueil. «C’est & Powell River, déclare-t-il, que j’avais rédigé la proposition d’une politique de développement cul- turel etc’est au méme endroit que 1’on en fit l’adoption. Pour moi la boucle est compléte.» M. Poirier travaillera mainte- nant a la mise en place de la structure qui devra donner suite aux recommandations. «On a voulu innover en proposant une structure différente, d’ajouter M. Poirier, et j’ai bien hate .. d’expérimenter son fonctionnement.» La structure se compose de trois éléments: le Conseil-culturel et artistique, le comité de la programmation et le regroupe- ment des artistes. Le Conseil culturel et artistique comprendra des représen- tants du milieu culturel communautaire, du milieu artistique, de la jeunesse et de l’éducation. Il s’agira principalement d’un comité des «sages» qui aura pour tache d’établir les politiques culturelles en fonction de la situation actuelle et de l’évolution du développement culturel de la communauté francophone. II sera le principal porte-parole de la commu- nauté sur les questions culturelles. Le comité de la programmation sera formé des représentants et représentantes des comités culturels des associations communautaires. Il aura pour tache de mettre en action les politiques culturelles. Les comités culturels seront le lien direct avec la communauté. En plus d’adhérer a la program- mation provinciale, ils ont le loisir d’organiser, dans leur communauté, toutes autres activités qu’ils jugeront utiles. Leregroupement des artistes permettra une meilleure concer- tation du milieu et agira comme porte-parole des artistes francophones de la Colombie-Britannique. II pourra se don- ner les moyens pour faire la promotion du travail de ses membres et élaborer des projets de développement. Iin’y apas de rapport hiérarchique entre les trois €léments de la structure mais ils sont étroitement interdépendants. Ceci est une condition pour réaliser les objectifs de la politique de développement culturel. Finalement, au centre de l’action, nous trouverons le Bureau des Affaires culturelles dont le réle est d’étre l’agent de liaison entre les trois groupes, de coordonner leur travail et de gérer les programmes au niveau provincial. Les principales recommandations adoptées touchent les loisirs culturels, la création communautaire, le milieu artistique et les médias. «L’ objectif premier de la politique de développe- ment culturel est de créer une fierté et un sentiment d’appar- tenance 4 un espace francophone» selon la présidente de la Fédération des Franco-Colombiens, madame Marie Bour- geois. Elle favorisera également le lien entre la communauté et la création artistique. La Fédération des Franco-Colombiens 1575, 7 Avenue Ouest, Vancouver (C.-B.) V6 154 Tél: (604) 732-1420 Télécopieur: (604) 732-3236