€\44 © Be Soleil de: Colembie; vendredi23.février 1979 ~~ Femme d’aujourd‘hui— Pour le plaisir d’un vaste public Le lundi 26 février 4 13 h 35, trois sujets seront au program- me de Femme d’aujourd’hui qui sera animée par Louise Arcand. Ayant pour titre /es Collection- neurs, la premiére chronique nous informera-de la fagon dont on peut faire la collection des oeuvres d'art. Aline Desjardins s'entretiendra avec deux jeunes collectionneurs qui nous diront s'il est nécessaire de posséder une vaste connaissance artisti- que ou une grosse fortune pour prendre ce genre diinitiative. Nous -entendrons également le point de vue d’un spécialiste, M. Jean Trudel, directeur du Musée des Beaux-Arts de Mont- réal. Recherche: Alma de Chan- tal. En deuxiéme lieu, nous ren- contrerons Louise Chevalier, u- ne Montréalaise agée de 26 ans, diplémée de l’école des Pilotes d’essai d’Edwards en Californie, qui est depuis un an rattachée a la base militaire de Cold Lake, dans le nord-est de |'Alberta. Avec René Poivre, qui a fait la recherche, elle nous patlera de ce métier qu'elle aime beau- coup. Réalisation a Edmonton: René Généreux.° Pour terminer |'émission, il sera question d'un nouveau jeu qui s'intitule: Auto-correct-art. S'adressant aux enfants aussi bien qu’aux adultes, ce mini-or- dinateur de base est un instru- ment pédagogique aux possibi- lités quasi infinies. Ce jeu qué- bécois est déja utilisé en Europe et dans plus de 500 écoles du Québec. Recherche: Denise Lord; réalisation: Georges Fran- con. Sur la route de la paix sera le Un regard sur nous-mémes A la prochaine édition de l’Observateur qui sera diffusée dans le cadre des Beaux Diman- ches du 25 février € 21 h 40, plusieurs sujets passionnants nous seront présentés. Un court film d’André Bras- sard nous proposera de voir comment des comédiens et des comédiennes se sentent face a leur métier et de quelle facon chacun d’entre eux le vit. Nous y verrons, entre autres, Michéle Rossignol, Marcel Sabourin, Fracine Ruel, Daniel Simard, Su- zanne Marrier et Yves Desga- gné. Les Insolences de Claude-Henri Grignon R Dans cette chronique, nous apprendrons quelles sont les po- litiques d'acquisition de la Bi- bliothéque nationale du Québec. Une visite chez Claude-Henri Grignon nous fera découvrir des notes qu'il a inscrites en mar- ge des livres qu'il a lus et quel- ques extraits de ses correspon- . dances. En fait, nous verrons comment les choses se passent lorsque les manuscrits, les let- tres et les livres d'un auteur de- viennent propriété publique et quelles sont les conditions re- quises. Recherche: Lise Richer- Lortie. L’'Homme québécois a travers le cinéma Plusieurs extraits de films qui remontent @ 1943 nous montre- ront comment les cinéastes ont percu |’'homme québécois de- puis trente-cinq ans et de quel- le fagon cette perception s'est modifiée au cours des années. Recherche: Jacques Lamoureux. Made ici Dans ce reportage, d’aucuns seront surpris de découvrir que plusieurs des objets qu’ils uti- Alain Pronovost HH Rennes L} . Ae titre du premier sujet que vous présentera Francoise Faucher le mardi 27. Son invité, Alain-Pro- novost, nous parlera de cette route de paix qui est celle des Indes ot il vécut durant trois ans. En relatant ses souvenirs, il appuiera sur le rédle de la femme indienne et sur les expé- riences qu'il a vécues au cours de ce voyage qui lui a permis de travailler avec différents groupes et de vivre avec plu- sieurs familles indiennes. II nous parlera aussi du choc qu'un jeune d’Amérique ressent de- vant l'immensité des besoins de ce pays qui font contraste avec le luxe dans lequel nous vivons. En deuxiéme partie, Ghislaine Paradis, comédienne et chan- teuse, dira a Aline Desjardins ce qu'elle. pense du tour du monde qu'elle fait présentement L’Observateur lisent pour leur utilité comme pour leur beauté ont été créés et fabriqués au pays. Pierre Oli- vier, l'animateur de |’émission, s'entretiendra avec Jean-Louis Robillard, architecte et desi- gner. Nous verrons a titre d’ex- emples des voiliers, des modu- les de bureaux, des cendriers et méme un train, tous concus et fabriqués ici. Il sera ensuite question de la restauration des oeuvres d'art. Monsieur Ashton, conservateur du Musée des Beaux-Arts de Montréal, et Monsieur Guindon, directeur du patrimoine au mi- nistére des Affaires culturelles, nous diront si notre patrimoine est vraiment @ |’abri de la dété- rioration et si on fait tout pour les protéger. Recherche: Lise Richer-Lortie. Cafés a jouer Il semble que les boites a chansons hier trés populaires cédent depuis peu la place aux cafés-théatre que l'on retrouve dans les principaux centres qué- avec le cinéaste Daniel Berto- lino. Ce dernier l'a choisie pour 6tre la vedette de ses films. Et pour Ghislaine, il s‘agit d’une occasion extraordinaire. C'est lors d'un récent passage a Mont- réal que Femme d’aujourd’hui a pu la rencontrer. Recherche: Solange Guilbert; réalisation: Lucille Paradis. Hommage 4 Gaston Miron C'est avec Lise Gauvin que Gaston Miron s’entretiendra au cours de |’émission du mercre- di 28 qui lui est consacrée. Bien “ connu.- comme poéte‘ici et a l'étranger, Gaston Miron a joué un réle de premiére importance en tant qu’éditeur de poésie québécoise. A l'occasion du 25e anniversaire dé la maison d’édi- tion /'Hexagone, Femme d’au- jourd’hui a voulu. rendre hom- mage & la fois au poéte, a |’a- nimateur et a |’éditeur. Parler de Gaston Miron, c’est | parler de tout cela car on ne saurait détacher son action so- ciale de sa poésie ou de son travail d’éditeur. Cet homme dont les activités furent et sont multiples, qui n’a jamais craint d’aller jusqu’au bout de ses con- victions, présente tant de fa- cettes qu'il serait injuste de ne s'attarder qu’a l'une d’elles. Ce- pendant, on ne saurait ignorer le réle important qu'il a joué en tant qu’éditeur. Bien qu'il ait publié luirméme @ diverses re- prises dans des journaux et des revues, ce n'est qu’en 1970 que le public peut lire une partie de oeuvre du poéte rassemblée en un volume intitulé //Homme rapaillé et publié par la revue Etudes francaises. Et cette an- née, la revue Liberté consacre son dernier numéro a /'Hexa- & ‘ se : bécois. Pour savoir pourquoi ce changement s'est produit, a quel besoin il répond et qui fréquen- te ces nouveaux lieux de créa- tion, l'Observateur a posé la question Aa Jean Barbeau et Francois Beaulieu, auteurs dra- matiques; Mathieu Gaumont, metteur en scéne; Marie-Héléne Gagnon, comédienne; Henri Bar- ras, du Café de la Place, et Sté- phane Leclerc-Marois, du café- théatre le Pont tournant. Re- cherche: Colette Beauchamp. ~ * Animateur: Pierre Olivier. Ré- dacteur en chef: René Homier- Roy. Réalisation: Jean Bisson- nette et Royal Marcoux. Ghislaine Paradis gone. La Bibliotheque nationale souligne également le 25e an- niversaire de /’Hexagone en of- frant au grand public une expo- sition et plusieurs événements exceptionnels. A cette émission, nous découvrirons sans doute le poéte mais aussi |’éditeur et l'homme qu’est Gaston Miron. Recherche: Lise Gauvin; réali- sation: Yvette Pard. La littérature et les enfants _ Au cours de l'émission du jeudi ter mars, Pauline Langlais rencontrera Michelle Provost, spécialiste en littérature enfan- tine pour le ministére de l|’Edu- cation. Elles discuteront plus particuligrement de la collec- tion «Raconte-moi mes droits», qui est publiée- par la maison d'édition belge Dupuis. Chacun des dix albums qui composent cette collection illustre un des droits de |’enfant selon la Char- te des droits de l'enfant. II sera également question des diffé- rents types de littérature qui sont offertes aux enfants et de la polémique qui existe a |’heu- re actuelle entre ceux qui croient que l’on doit éliminer les contes de fées au _ profit d’ouvrages dont le but est avant tout d’informer. Dans cette dis- cussion, on parlera aussi du réle des parents qui devrait étre plus actif. Recherche: Pau- line Langlais. Nous assisterons ensuite a un eéntretien entre Jacqueline Lemay et le cinéaste Jean-Clau- de Roboly. Ce globe-trotter d’o- rigine francaise qui vient de s'installer au Québec, a déja fait un film sur les guérisseurs des Philippines dont nous ver- rons un extrait. I] nous parlera de sa conception des _ percep- tions extra-sensorielles et de l'expérience qu’il.a lui-méme vé- _cue, une expérience de ressour- cement personnel grace a |’é- nergie puisée a |'intérieur des Pyramides. Recherche: Jacque- line Lemay; animation: Francoi- se Faucher; réalisation: Robert Séguin. Rachel Verdon recevra, le vendredi 2 mars, des spécialis- tes qui nous expliqueront un systéme d’assurance-vie qui per- mettrait une amélioration bud- gétaire. Invités: Pauline Jinche- reau, superviseur du Service de formation d’agents d'assurance; Philippe Decelles, assureur, et Guy Charron, membre de I|’Asso- ciation des assureurs-vie du Québec et du Canada. Recher- che et interviews: Rachel Ver- don; réalisation: José Forest, de CBOFT-Ottawa. Rencontres Les chrétiens et - le marxisme Lors de la derniére d'une série de deux émissions consa- crées a Jacques Ellul, celui-ci nous parlera des rapports entre certains chrétiens et le marxis- me. Présentée dans le cadre de Rencontres, le mardi 27 février a 23 h 20, cette interview ne manquera pas de_ passionner tous les téléspectateurs de quelque croyance ou de quelque camp qu’ils soient. Historien, exégéte, théologien et professeur d'histoire sociale a l'Institut d'études politiques de Bordeaux, Jacques Ellul ap- partient au Conseil national de l'Eglise réformée de France. On lui doit des essais comme Sans feu ni lieux, l'Espérance oubliée, la Trahison- de Il'Occident qui l’ont rendu célébre dans le mon- de entier. * On se souviendra que, dans la premiére émission, il nous avait parlé des rapports entre les hommes et la société techni- cienne d’aujourd’hui, laquelle a remplacé les valeurs spirituelles par la recherche du confort et de |'efficacité. Cstte fois, il explique & Mar- cel Brisebois comment il se fait que des chrétiéns puissent se dire marxistes. Beaucoup de croyants, selon la formule de Péguy, se considérent comme «des chrétiens sans mains». Ils acceptent mal de n'avoir aucune prise sur la réalité politico- sociale malgré leur bonne vo- lonté de chrétiens. Plusieurs, d'avoir lutté céte a céte avec les communistes, pendant - la Résistance, ont pu _ constater -combien la praxis marxiste était un instrument extraordinaire. D'ailleurs, l’esprit méme du christianisme commande une société juste qui doit s'inscrire dans |'évolution des hommes... chrétiens, Les_intellectuels qui ont toujours cherché a s’a- dapter a la philosophie dominan- te (Platon, Aristote), n'ont pu manquer d’étre fascinés par la philosophie la plus efficace d'aujourd'hui: celle de Marx. II y a la, selon Jacques Ellul, un phénoméne d’adaptation. Lui qui connait bien le marxisme pour l'avoir vécu en profondeur avant de se convertir au christianis- me, estime qu'il y a la la meil- leure explication de la société vivante. Mais il reconnait que cette philosophie n’explique pas tout, ne répond pas a tout. Et son matérialisme tout comme son anti-théisme ne sont pas des contingences, mais bien des absolus de la doctrine. - Par ailleurs, Jacques Ellul ne partage pas cette croyance des “marxistes selon laquelle il n'y a pas d’autre issue possible vers une société plus évoluée qu’a travers la lutte des classes. Quoi qu'il en soit, Jacques Ellul ne voit pas les chrétiens s‘organiser en parti politique. ‘Ils doivent plutét étre le sel qui — se méle a tout pour en changer la saveur. «lls seront a la fois dans le monde et pas dans le monde». Ils devront jouer. un réle qui leur est particulier, se souvenant que le Christ a dit: «Vous serez toujours le petit troupeau disséminé», Et dans ce monde ou tout est violence, le seul acte véritablement révolu- -tionnaire que les chrétiens de- vront poser est celui de fa non- violence. Le chrétien se doit de faire preuve d'imagination créa- trice comme le lui demande Dieu qui crée sans cesse du nouveau.