ek econ Le Soleil de Colombie vous présente cette semaine une nouvelle chronique hebdomadaire consacrée aux livres. Cette chronique est destinée a vous présenter les nouvelles livres pour enfants ou essais. suivantes: “Au coin du livre” a Victoria, 670, rue Hérald. Au “Croque-Bouquins”, 795, 16me avenue ouest & Vancouver. Au “Bouquineur”, 1222, rue Robson, & Vancouver et a “La 8 & Vancouver, tant romans, poésies que Mouette”, 3980 Moncton. : Et si votre libraire ne les a pas sur ses rayons, commandez-les. : Par Marc Girot Vous pourrez trouver ces ouvrages dans les librairies i rejeté.‘A cing_ans, il est exclu ralysie cérébrale — n'est pas accepté. Plus tard, au collége, ©: il mange seul, dans son coin, - Parce que ses mouvements. dbgodeent 99 - crit, fait une émission de - mal coordonnés dé camarades de réfectoire, esti- me la direction. Lorsque pat bonheur une adolescente s’in- téresse a lui, non par pitié ni par devoir, sa relation amou-. reuse avec elle est ‘.critiquée, les sarcasmes pleuvent, “non, cette fille n’est pas pour toi, elle finira bien par te laisser tomber...” Diailleurs, c'est peine perdue. “Savez-vous, nous demande Abel, que l’église catholique refuse enco- re aujourd’hui (en 1981) de marier la plupart des person- nes handicapées entre elles?” “Je veux le bonheur” Gaétan Poulin, lui-méme atteint de paralysie cérébrale, nous cheville dans l’ame, avee des mots. tout simples, la revendication d’Abel: “Com- me: vous tous, je respire, je réve, je pense, je désire, ‘Comme vous tous, je veux le bonheur”. Malheureusement, dans cette autobiographie qui “Abel” at hie: ‘de Gaétan Poulin -Dygon enfance, Abel a été rience vécue, bien peu ‘est d clu Jaissé a l'espoir. d'une école religieuse parce que son handicap — une pa-. _ Abel a pourtant essayé mille fois de franchir le mur qui le sépare, lui et ses “gemblables, de la société “‘nor- | “male”. Hl a étudié, tant dans ‘les institutions spécialisées que dans les écoles réguliéres; il a radio, monté un — comité -‘dhandicapés, s'est engagé politiquement. Mais pour trouver au bout de la route la ‘solitude qui lui colle a la peau comme une seconde mature. Sice livre est a lire par tous, parce que nous sommes tous concernés, la lucidité extréme dont il est pétri en fait néan- moins un livre dur, doulou- _reux. Il y a du malaise dans l'air parce qu'il y a du déses- poir dans cette vie qui nous est racontée. Aux éditions Léméac Collection voix les 107 pages - $7.95. o00 LE LIVRE QUEBECOIS EN FRANCE ; ‘Quarante librairies si- tuées dans vingt ville fran- gaises ont décidé d’ouvrir un secteur spécialement consa- “Brew”, la comédie qui a fait rire aux éclats de nom- breux Québécois, sera jouée le soir de la St Sylvestre et jusqu’au 29 janvier au Van- couver East Cultural Centre (en anglais) . Création collective de Mi- - chel Cété, Marcel Gauthier et Marc Messier, “Brew” a pour cadre une taverne québécoise ou de joyeux lurons bavar- dent, “placottent”, se “chica- nent”, L’avant-premieére est le 30 cree Ss ébé- a la force crue de l'expé- se i : wee “ : tent oc St ieee ee ee Théatre ; f : “Brew’’ décembre a 20h00 et la veille du jour de l’an verra la premiére de cette piéce qué- bécoise en anglais, suivie de “Ta féte de la veille du jour de l’an” avec tourtitre, champa- gne et tarte au sucre: le Québec en Colombie britan- nique. Le prix des billets pour l’avant-premiére: $7.50 et $6.50 pour l’age d’or. Le 31 décembre, l’entrée de la pie- ce: $9.00; et la féte $20.00, tél, 254-9578. Un pére dit a son gargon: _—C'est quand méme inoui que tu ne con- naisses pas les conju- _gaisons. Voyons un {aq hy Aare | Pour votre lecture I francaise ou anglaise: § Librairie LE SOLEIL bY ¢ romans policiers, espionnage ® oeuvres classiques © bandes dessinées Ouvert du lundi au vendredi de 9h 4 17h _ 3213, Cambie, Vancouver Tél: 879-6924 ou 879-6656 Nos prix dé} nt toute concurrence - Les profits de la librairie vont 4 la Fondation pour encourager l’étude du francais exemple: je me Jave, tu te laves, il se lave, nous nous lavons.... Qu'est-ce que c'est? —C'est dimanche, _ papa, répond le fils. ' finale, quand Tino “La duchesse et le roturier’”’ de Michel Tremblay - Jai été bouleversé par ia Jecture de ce livre. Par l'épais- seur des personnages, mala- des d’eux-mémes ou étince- lants de vie; par le talent de Michel Tremblay, ces longues phrases toutes simples, ourlées de la saveur québécoise, des “moé” et des “Vieux donc me dire ¢a icitte!”; par l'histoire, le Montréal des quartiers-est en 1947, plein de l’émerveil- lement populaire, des joies frustres et pleines avec le thé- Atre a 10 cennes, les comédies radiophoniques, le cinéma pour les jeunes, les garcons d’abord, puis les filles... “La duchesse et le roturier” est le troisiéme volet des chro-. niques du Plateau Mont-Ro- yal, la suite de “La femme d’a cété est enceinte” et de “Thérése et Pierrette a l’école des Saints-Anges”. “Les membres de cette famille emberlificotée pour qui la chicane sinon franchement le drame était au menu quoti- _ dien” (dixit. l’auteur) sont toujours la, mais de moins en , moins saisissables. La famille se divise, éclate. Louches et colorés | La grand-mére Victoria = meurt dés les premiéres pages du livre. Thérése, que Tado- “lescence étouffe autant que ‘T'univers étroit’ de sa mére Albertine, décide d'abandon- ner l’école. Marcel, son frére, vit de plus en plus dans un monde fantasmagorique, dans le réve, ce réve qui ennoblit jusqu’a les grandir, ou érode jusqu’a les détruire les membres de la famille qu'il touche. Edouard, l’oncle, as- sume de mieux en mieux son anti-conformisme et son homosexualité, frayant dans les milieux artistiques du thé- atre et du music-hall, en com- pagnie de personnages lou- ches et colorés. Toute une vie de lumieére, de grosses farces, de projec- teurs branlants, de fauteuils usés, de spectateurs bruyants et enthousiastes rejaillit sou- dain. Puis l’auteur revient a un héros de l'histoire et avec des descriptions méticuleuses et précises, nous attache a lui, faisant partager la tendresse ‘ €émue qu'il a pour ses person- nages. Le peuple trime Qu’ils sont confus ces per- sonnages, contradictoires, in- décis, au point de créer le malaise. Le merveilleux natt de leurs livres 4 bon marché et des comédies larmoyantes en- tendues a la ra routine, la réalité crue, est 1a qui guette. Il ne faut pas réver quand on est pauvre; le peuple trime et ne joue pas. Voila la ligne de brisure au sein de la famille. Certains acceptent avec fatalité, com- me ils acceptent la “supério- rité du bon frangais” sur leur accent, d'autres veulent “dé- fier le monde, c’est tout c’qui nous reste pour qu’y nous endurentl” Provoquer, crier. Comme au moment de l’apothéose Rossi chante au Plateau, dans un Montréal enseveli sous la nei- Oo mais la. débarque au milieu-de la © ‘Se. a des snobs des beaux quartiers, déguisé en duchesse excentrique, pour s'inviter en- suite au Ritz... 0 Sadiquement, a la fin du livre, Michel Tremblay laisse Edouard embarquer a bord d'un transatlantique, ~ sans plus de détails. La promesse “d'un prochain volume (“Des nouvelles d’Edouard”) efface @ peine le dépit qu'on a a refermer ces chroniques. Pour passer le temps, je les lirai a l'envers. . Aux éditions Leméac Collection Roman québécois 390 pages, $14.95. Le Soleil de Colombie, vendredi 12 novembre 1982 as $5 | : | | Lettres, arts et spectacles Du nouveau sur les rayons Livres pour enfants Les trois livres présentés ci-dessous ne sont pas exactement des nouveautés, mais il n'est pas trop tard pour insister sur leur valeur et leur intérét. “Une histoire de puces”’ Ce livre trés dréle raconte “Dans quelque temps, nos enfants pourront courir par centaine sur tout le de notre chien!”. Les héros du livre, plutét: insolites, sont charmants et fort sympathi- ques. Les illustrations sont irrésistibles. A apprécier par- ticuligrement: les dents et les coiffures des-puces. Le voca- bulaire employé est déja éla- boré.- L'intérét de histoire, de toute facon, force la pages, adaptation Paris 1980, -$11,15. ’ “L'tle au. Splahoum”’ Des souris, lasses d’étre attaquées, prennent la mer pour s'établir sur une terre qui sera. le royaume ow elles pourront vivre en paix. Le voyage est long et difficile mais enfin, un jour, elles dé- barquent. Seulement, il y a déja un habitant sur I'tle: le Splahoum. Aprés de nom- breuses_péripéties, des com-. bats méme, les: souris.se lient - d’amitié avec lui. Les person- Nages sont trés. vivants, no- tamment Alexandre, le chef Vhistoire: des souris, un faux brave. Les illustrations sont superbes. Vocabulaire précis. Par Steven Kellogg, aux éditions “Lotus”, 30 pages, adaptation belge Anvers 1978 _ $12,25. “La promenade Un petit livre cartonné pour les tout petits. Ce titre fait partie d'une collection desti- née a introduire le vocabulai- re de base. Une phrase par page. Les illustrations, trés colorées, soulignent le mot nouveau, qui ressort en gras. L’histoire, trés simple, se suit avec facilité. Par Wells, aux éditions “L’Ecole des Loisirs”, peakee “ ion fr; Les gens de négocé l'appellent probité et les gens de métier santé, Les filles y pensent une fois par | mois, aux alentours de la méme date. Société gan Radio- “SY?” Canada 15éme anniversaire de CBUF-FM -. Radio-Canada présente - - Jean-Pierre SIGS WH) CNOA Gy guess ives Ferlan a l‘ORPHEUM de Vancouver - Mardi 7 décembre 1982 4 20h00 Distribution de billets gratuits 4 partir du 15 novembre -@ Radio-Canada 700, rue Hamilton Les groupes de plus de 10 personnes peuvent réserver en bloc en fournissant une liste de noms des personnes intéressées. shish esi .sogsiiry 5 S94Siliv KUBIG Bag e5i J Toutes les places sont numérotées. Jacques Dyssord.