LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE VOL.15 No.35 VENDREDI 7 JANVIER 1983 2 COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 cents La FFC mécontenie... Radio-Canada : des services insuffisants La Fédération des Franco-Colombiens a présenté le 14, décembre dernier devant le CRTC un certain nombre d’observations et de recommandations concernant le réle et la présence de Radio-Canada en Colombie britannique. On trouvera ci-dessous d’importants extraits de cette commu- nication, incluant des témoignages de Victoria et de Vernon ainsi que celui de la Société Audio-Visuelle, qui sont Le 28 a Vancouver ‘“‘Brew’’ sera joué en francais... —Le portrait d’une francophone Germaine, une pionniére de Victoria “BROUE” la fameuse piéce a succés, vue par 400 000 Québécois, sera présentée dans sa version originale francaise 4 Vancouver. I n’y aura qu'une seule représen- tation, vendredi 28 janvier, 4 20 heures, au Vancouver East Cultural Centre. tacle a salle comble, tous les soirs. ches, convaincu qu’il serait possible de vendre l’idée aux comédiens... Ils se sont lais- sés tenter. “BROUE” en fran- cais a Vancouver. .. une seule Une nouvelle victime La France Aprés 20 jours d’interruption, “Le Soleil” se remet & la pour vous renseigner et aider suffit de l'appeler au rendant au domicile des ETmaniaque disposition de la franco-colombie, a Taube de 1983 qui se la francophonie, méme si c’est 385-8428. souffrants comme garde- - dessine pour certains bien sombre et pour d’autres avec — plutét le réle d'un centre-info, Germaine Bouchard en malades. En 1966, elle Par Marc Girot espoir. assuré auparavant par la Fé- a beaucoup @ raconter et retourne & Montréal avec Ca continue! Tombé de sa lointaine planéte, le petit _extra-terrestre laid et atten- drissant vient de débarquer en France. Précédée par une campa- gne de publicité impression- nante, l’arrivée de ce héros futuriste aux allures de Charlot a provoqué chez les Francais les mémes phénomé- nes de masse observés aupa- Tavant: queues immenses de- vant les cinémas et discus- sions a perte de vue, dans les bureaux comme dans les éco- les, sur ce petit homme venu d’ailleurs mais tellement pro- che de nous. E.T., encore une fois, a séduit. E.T. a ravi les larmes et les coeurs. Jai V'impression que les cri- tiques francais, et le public lui-méme, ont beaucoup moins fait d’E.T. un film pour enfants que les Canadiens par exemple. Les adultes ont été Suite page 14 participer a cette soirée spé- Suite page 12 unanimes pour dénoncer les carences de la société nationale. Alors que nous célébrons le 15i¢me anniversaire de la radio francaise de la Société Radio-Canada en Colombie britannique, la Fédération des Franco-Colombiens considére important de faire une mise a jour de la présence francaise de la radio-télédiffusion dans cette province. francophones mais il s’agit plutét d’exceptions. Pour ce qui est du contenu régional, la Société Radio-Canada offre 531% heures d’émissions radio- phoniques et 3 heures 4 minutes d’émissions télévisées. Quant a la présence de la Société Radio-Canada dans les régions nous avons invité Par Bernadette Granger Un moyen les régions de Victoria et de . Un avenir en francais a Victoria? On l’espére bien de culture P Astiges Rahat pg Se artes eax efforts de tous. Votre eee en fran- Pour les francophones de la sae a. dn ant dont un or est de lire l'avenir dans Colombie britannique, éloi- gnés et dispersés un peu partout en province, la radio- plus, deux émissions commu- Ex contre extra La popularité d’E.T. Ronald Reagan pour la nomination républicaine, Les voeux de la rédactrice Quinze ans cette Par Annie Granger Et comme d’habitude aux premiers rayons de cette nouvelle année, on peut se permettre quelques résolutions et quelques promesses. Le Sole:l de Colombie se promet encore et pour la quinziéme année — puisque cet hebdomadaire en francais de Colombie Britannique en- tre dans sa quinziéme année d’existence et de survie — de refléter et de servir — sans trop la décevoir — cette francophonie parfois bien in- saisissable et si étendue sur toute la province. Certains méprisent le Soleil, d'autres le surestiment. Car, a part ceux et celles qui nous ont rendu visite, peu connais- sent les conditions dans les- quelles nous travaillons. Non, nous n’avons pas de directeur de nouvelles, ni de salle de nouvelles, comme pourraient le penser de nombreux inter- locuteurs au téléphone. Nous sommes trois a rédiger, com- poser, monter et corriger chaque édition. C'est pour- quoi les nombreux collabora- teurs et collaboratrices béné- voles de toute la province ‘ mardi matin nous sont indispensables et d'une valeur inestimable. Malgré sa bonne volonté, le Soleil ne peut faire de mi- racles. Le mardi midi, la maquette part pour l'impri- merie d’ot 3 700 journaux sortiront le mercredi matin. Donc, toute information et toute nouvelle recues le mardi matinauront peu de chances d’étre imprimées. C'est pour- quoi nous avons institué une date limite pour toute dépé- che: le lundi matin. Ne vous demandez plus pourquoi les trois journalistes vous répon- dent avec mauvaise humeur le contre la montre. Jusqu’a présent nous’ avons toujours réussi, parfois avec difficulté, particuligrement lorsque ce matin-la, la poste nous arrive avec une derniére information ou derniére publicité a faire paraitre. La page est défaite et refaite complétement. Mais nous serons toujours 1a : nous luttons’ année dération des Franco-Colom- biens. Nous n’avons tenu au- cune trace, aucunes statisti- ques des questions posées par téléphone, mais pour vous donner quelques exemples, en 1982, on nous a souvent demandé les adresses des or- ganismes francophones, ma- gasins en francais, od l'on peut danser en francais, a quel endroit peut-on se procu- . rer des affiches du Concorde, les noms des journaux d’U- nion Soviétique (?), quel était le nombre des participants aux différentes marches en faveur de l'’avortement en France, le nom des ministres francais, celui de leurs homo- logues québécois, l’age de Francois Mitterrand, com- ment se traduit “to tear off”, quelle est la différence entre “le journal de Colombie Bri- tannique” et “journal de la Colombie Britannique”, etc.. et jen passe.. — Le Soles! de Colombte est le premier des hebdomadaires francophones a avoir ouvert Suite page 14 trés malade et elle a pu arriver & temps.” Mme chard, aujourd’hui a la retraite a une autre occu- pation, le crochet, et mal- gré son arthrite, elle réalise de magnifiques vestes et chales de soirée, deux par semaine confie-t-elle. Elle vos commandes, il elle le raconte avec dou- ceur, gentillesse et hu- chewan, seconde d'une fa- mille de 11 enfants. Elle est arrivée en Colombie bri- tannique en 1942 oi ses parents, M. et Mme Joseph Tremblay, s’étaient déja installés en 1984. Deux noms bien connus de la francophonie de Victoria puisque Joseph Tremblay a été l'un des fondateurs du club canadien - francais (c'est lui qui aprés de maints efforts a réussi 4 ob- tenir la charte du club canadien-francais de la Colombie britannique) et Mme Tremblay, l'une des fondatrices de la paroisse St Jean-Baptiste. Son frére Rosaire a été président du club canadien-francais a Nanaimo. Elle obtient son bacca- lauréat en éducation en 1940 a l’université de Montréal et enseigne deux collége, lors d'une féte, a l’age de 14 ans, pour s'‘amuser ; Scones véhicule c s'accroft sans cesse, a en et amuser les autres. ee ane. » us important pour assurer le | juger par cet auto-collant . s dans Un échange vif de la pice rayonnement de la langue et pour pare-chocs vu sur une 2 Sacre seni reiete af Initialement, la piéce représentation... pourquoi 4¢ la culture francaise. voiture immatriculée aux q Bian) ."BROUE” devait étre présen-.. pas! Ce sera une soirée exclu- : oe Etats-Unis: “E.T. for Pre- pendant tout le mois de Partageant l’enthousiasme francophone de la Colombie | fn gupposant donc janvier. Les critiques de la des comédiens, ce méme grou- See oH qu’E.T. emporte la nomi- piéce étant trés favorables, les pe de gens a réservé les 360 poste de radio sur bande nation du parti démocrate ie scat de adie, fl ken. Yambec ® dee romoteurs n’hésitaient pas a siéges du théatre et s'est mis a ¢t d'un poste de télévision de eg P she Pp rie les francophones a la Société Radio-Canada, De et que John Glenn batte avéré que son mari était gens illustres. En effet, ce Mais, pour une foule de ciale. Elle n’aurait pu se nautaires sont produites soit course a la Beshard ts Parmi Shelley francophones, une question réaliser sans l’appui Paae l'Apéro (émission de radio) et | Maison Blanche opposerait plu pages Saisie Fabrés nidce re fameuse persistait: “Pourquoi n'y au- foule de gens. la Francophonie & You (émis- | un extra-terrestre & un Seder tons. dae eis Bi None Betas Meta rait-il pas une représentation Vendredi 28, une soirée sion télévisée) au Cable 10 de | ancien cosmonaute. Les = I'age d'or dont Wayne, fille de John en francais?” Un groupe de unique en perspective od fran- _ Vancouver. Quelques stations | bureaux de vote seront-ils tty partie Wane: francophones, créé spontané- cophoneset francophiles assis- tadiophoniques FM_ privées placés sur orbite? ~~ -. Mais. ceci- n' : Elle restera trois ans au ‘ment, a entrepris des démar- _ teront a quelques scénes de la accordent un certain temps Oncle Archibald i agg og j filles a d’antenne aux associations introduction. Mme Bou- collége de jeunes- mort, elle revient en Co- lombie britannique et don- ne des cours de conversa- tion en francais tout en se M. Bouchard qu'elle a épousé. Malheureusement ils n'y restent qu'un an aujourd’hui, veuve et re- traitée ne peut rester inac- tive. Elle continue son service de garde-malades et travaille bénévolement pour le centre de l’Age d’Or de James Bay. Malgré ses problémes de santé, elle est radieuse, pleine d’opti- misme et toujours préte a rendre service. Au mois de septembre, elle avait écrit un article dans le Times-Colonist sur Putilité d’étre bilingue. Cet article lui valut un coup de téléphone du bureau de limmigration quelque temps plus tard, et une preuve que ses dires étaient bien fondés et n’étaient pas passé inapercus. Personne 4 l’immigration ne parlait francais lors de l'arrivée d'une dame de Nice (de Suite page 14