Information communautés minoritaires intelligent il que l’enfant puisse disposer de contacts suffisants avec sa langue, en dehors du milieu familial: «Si l’ enfant ne croit pas aI utilité de sa langue, il ne la parlera pas» affirme un des témoins rencontré par Georges Payrastre. D’ot V’importance des institutions, comme 1’école, la commission scolaire. ‘ou-.Je_. centre communautaire dont la communauté doit se doter. «S’ il n’y a plus de communauté, il subsistera quelques bilingues pendant un temps et puis on disparait» explique Rodrigue Landry dans le film. L’exemple d’une petite Québécoise anglophone de St-Lambert placée en immersion frangaise démontre les bienfaits del’ apprentissage de la langue de la majorité et du maintien de la langue maternelle si la communauté est dotée d’institutions fortes. Et tel est le cas des anglophones du Québec. L’immersion inadaptée L’institution scolaire joue bien entendu un réle essentiel dans l’affirmation de la langue et de la culture d’un jeune francophone, et surtout comme instrument pour inculquer le sentiment capital qu’est la fierté de parler et de penser en frangais. Et Parlons franc insiste avec vigueur sur V’impérieusenécessité d’ une école francaise, gérée par les francophones et sur |’inadaptation des écoles d’immersion pour les éléves francophones. France Levasseur-Ouimet, parente d’éléve de Plamondon, en fournit un témoignage édifiant, avec l’exemple de son fils, placé dans ses premiéres années de scolarité en immersion, relégué au fond de laclasse et qui, al’4gede sept ans, ne savait toujours pas lire, parce que trop en avance en frangais par rapport a ses petits camarades anglophones. Sur la question de la gestion scolaire, Parlons franc apporte des témoignages simples, sincéres et toujours percutants. «On enseigne une langue vide de culture a nos enfants» soutient France Levasseur-Ouimet pour Jjustifier une gestion scolaire qui, seule, permettra aux francophones d’avoir leur mot a dire dans 1’élaboration des programmes scolaires. D’Alberta en Acadie, le constat est partout le méme: la nécessité de tracer des frontiéres précises entre francophones et anglophones «qui vivent dans le méme aquarium» pour reprendre une image utilisée par un parent d’éléve. Les parents de Mélanie et Conrad, de Moncton, affirment avoir «un univers a faire respecter» et l’ont bien fait comprendre aux camarades de classe de leurs enfants. Lorsqu’ils viennent jouer a la maison, le francais est la régle. Parlons franc a déja été présenté en projections spéciales dans plusieurs grandes villes du pays. Il devrait étre prochainement sous-titré en anglais, ala demande de 1’Association des parents francophones de la Colombie- Britannique (APFCB) quicompte Vutiliser pour ses sessions de travail et qui, surtout, souhaiterait la projection de Parlons franc dans les écoles secondaires. Renaud Harizer OFFRE D’EMPLO! fp Gouvernement du Québec Bureau d’Edmonton Rencontre avec le cinéaste Georges Payrastre "Il est possible de sortir gagnant" - Le Soleil de Colombie: Qu’avez-voulu démontrer avec Parlons franc? - Georges Payrastre: Essentiellement les facteurs qui permettent aux communautés de langues minoritaires de garder leur culture. Le défi, c’est de la garder et de la transmettre, avec la famille, L'équipe du tournage de Parlons Franc avec deux familles de Plamondon. Debout au centre, Georges Payrastre. l’école, la communauté, les institutions. L’intérét est d’avoir un maximum de contacts avec la langue maternelle pour renforcer l’identité. - La plupart de ces notions sont déja connues. Qu’est-ce que Parions franc apporte de nouveau? - Le film aide 4 comprendre tous les éléments dont ona besoin pour montrer qu’il est possible de garder sa langue et sa culture en milieu minoritaire, mais qu’il y a des conditions 4 respecter et qu’il est possible de sortir gagnant du bilinguisme. Car ce n’est pas un choix: les francophones en milieu minoritaire sont obligés d’étre bilingues. - Pourquoi avoir retenu les exemples de Plamondon, de Moncton et de St-Lambert? - Plamondon en Alberta était trés intéressant car il montre des gens quisontinstallés depuis uné centaine d’années, qui ont défriché ces terres et qui sont 1a- bas chez eux. Et c’est la réalité de nombreux francophones hors-Québec. Onne peut pas leur dire “Rentrez chez vous”. Ils ne sont pas 1a de passage. Moncton, ce n’est pas Il’Acadie que l’on connait. C’est une ville trés anglophone, entouré de villages pour la plupart anglophones. II y a 30% de francophones mais ils ne sont pas trés visible s. L’assimilation y est assez forte. On a ainsi deux situations un peu extrémes de francophones: d’un cété Plamondon, une communauté en train de renaitre avec l’ouverture d’une école francaise et de l’autre Moncton, avec une structure d’éducation séparée depuis longtemps. - Les. problémes rencontrés par ces deux communautés sont-ils pour autant trés différents? - Chaque communauté, partout au Canada, regarde son sort toute seule alors que les buts sont les mémes. Il faudrait que les gens réalisent qu’ ils sont tous dans la méme dynamique, quel’esprit, l’idée est la méme. - Pour quelle raison avoir présenté exemple de Pimmersion francaise au Québec? - St-Lambert, c’est l’exemple d’un bilinguisme additif, ot coexistent tous les éléments de préservation de la langue et de la culture pour les anglophones. Il ont a leur disposition toute la culture du Québec pour la comprendre et toutes les infrastructures anglophones. - Le film insiste beaucoup sur l’importance de l’école francaise et sur les effets pervers de Pimmersion... ~Avec le phénoméne d’explosion autour de l’immersion, la différence avec I’école francaise est encore trés peu Claire pour beaucoup de gens. Il existe une énorme pression sociale pour que les parents fassent apprendre 1’ anglais a leurs enfants et c’est pourquoi Il était intéressant de rappeler l’adage “Le francaiss’apprend, l’anglaiss’attrape”. _ - Pourquoine pas avoir abordé un des problémes capitaux, celui posé par les couples mixtes? - Avec un film de moins d’une heure, il fallait suivre une certaine progression, et la question des couples mixtes aurait entrainé une trop grande déviation dans le récit. Le sujet pourrait étre un film a lui tout seul, et j'ai d’ailleurs proposé un projet a l’Office national du film... Propos recueillis par Renaud Hartzer ATTACHE(E) COMMERCIAL(E) Le gouvernement du Québec recherche un(e) attaché(e) commercial(e) pour son bureau d'Edmonton. ATTRIBUTIONS L‘attaché(e) est responsable de la promotion des produits et services québécois, des ententes industrielles, de la prospection des investissements dans |'Ouest canadien, a l'exclusion de a Colombie-Britannique. CONDITIONS D'ADMISSION Le candidat posséde un dipléme universitaire en administration, ou l’équivalent, ainsi qu'une expérience pertinente d’au moins trois ans dans le développement commercial. La personne aura 0 travailler avec des clientéles de langue francaise et de langue anglaise. REMUNERATION ET AVANTAGES Traitement pouvant aller de 29 170 $ 4 55 298 S selon I’expérience (en voie de révision); avantages et congés sociaux selon la Directive surle régime d'emploi des personnes recrutées pour exercer des fonctions au sein d'une représentation du Gouvernement du Québec. MODALITES Faire parvenir votre curriculum vitee et une lettre de présentation au Bureau du Québec d Edmonton, Highfield Place Building, 10010, 106*Rue, 10°étage, Edmonton (Alberta), 151318, télécopieur : (403) 424-9495. DATE LIMITE D'INSCRIPTION : LE 19 JUIN 1992 a Québec Reo oe ae ee Le Soleil de Colombie CK 7 & Canada Décision 92-340. Cooper Island Broadcasting Ltd., Revelstoke (C.-B.). APPROUVE - Déplacement de l'émetteur de CKCR Revelstoke, d'environ 4 kilométres au nord-ouest du site actuel. Décision 92-341. Westcom TV Group Ltd., Sooke (C.-B.). APPROUVE - Augmentation de la puissance d'émission de CHEK-TV-1 Sooke, de5 watts 4 10 watts et déplacement de l'€metteur d'environ 7 kilométres au sud/sud-ouest du site actuel gyr le Mont Quimper, au site de la SRC sur le Mont McGuire. Décision 92-342. Société Radio-Canada, Sparwood (antérieurement Natal) (C.-B.). AP- PROUVE - Diminution de la puissance apparente rayonnée de CBUT Vancouver, de son émetteur CBUBT-10 Sparwood de 103 watts & 99,4 watts et déplacement de l'émetteur d'environ 2 kilométres au sud du site actuel. "Vous pouvez consulter les documents du CRTC dans la "Gazette du Canada", Partie I; aux bureaux du CRTC; dans les bibliothéques de référence; et aux bureaux-de la titulaire pendant les heures normales d'affaires. Pour obtenir copie de documents publics du CRTC, priére de communiquer avec le CRTC aux endroits ci-aprés: Ottawa-Hull, (819) 997-2429; Halifax, (902) 426-7997; Montréal, (514) 283-6607; Winnipeg, (204) 983-6306; Vancouver, (604) 666-2111." ivi Décision Conseil de la radiodiffusion et des © Canadian Radio-television and telécommunications canadiennes: Telecommunications Commission