Information mais ils jouent un réle essentiel dans leur développement. Cette semaine la Faculté St-Jean. ll y a longtemps que les francophones a l'extérieur du Québec peuvent compter sur des établissements universitaires. Certes, ils ne répondent pas 4 toutes les attentes des communautés francophones, Luniversité inachevée py) «Résolution pour 1992: parlez francais 4 la Faculté». C'est ce qu’on peut lire sur des affiches un peu partout dans les corridors de la Faculté Saint- Jean a Edmonton. L’ancien Collége Saint-Jean a été acheté par le gouvernement albertain en 1978 et fusionné a Il’Univer- sité de Alberta. Le but pre- mier de la nouvelle institution était de former des enseignants. On a ajouté depuis des program- mes du baccalauréat en arts, en sciences et en francais. «C’ est quand méme louable de la part du gouvernement de I’ Alber- ta, qui n’est pas toujours tres favorable a la cause des Franco- Albertains, d’ avoir créé une telle institution principalement au Ser- vice des francophones» a dit le doyen de la Faculté Saint-Jean, Jean-Antoine Bour. Plus de 530 étudiants fré- quentent la Faculté. Le frangais est la langue premiére de la moi- tié de ces étudiants. L’autre moi- tié est inscrite en immersion et pour la majorité de celle-ci, l’an- glais est la langue maternelle. «C’ est une situation particuliére admet le doyen, mais c’ est aussi le reflet de la réalité canadienne et albertaine» précise-t-il. L’anglais, langue des couloirs Cette «situation particu- ligre» engendre des problémes, dont celui de la langue d’usage a la Faculté. I n’est pas rare d’en- tendre des conversations en an- glais dans les couloirs et au cours des activités sociales. C’est parti- culigrement vrai 4 l’occasion des danses et des: bistros, et surtout des activités sportives. Si le fran- cais est la langue d’instruction, l’anglais est vite devenu la langue sociale. «A la courte paille», une étude effectué par la Fédération des jeunes Canadiens-frangais (FJCF) en 1990, souligne ce pro- bléme. Il suffit de se promener a la Faculté Saint-Jean pour cons- tater que l’anglais est une langue courante dans les corridors. Mais pour Gabrielle Le- page, une finissante du programme d’arts de la Faculté Saint-Jean, il n’y a pas de quoi en faire un plat. «Oui, l'anglais dans les corri- dors, ¢a existe, dit-elle, mais ce n’est pas aussi grave qu'on le croit et, contrairement a ce que dit le rapport de la FJCF, j ai rarement entendu de I’ anglais dans les salles de classe ou lors des La langue d'instruction n'est pas celle des corridors activités culturelles. Les activités culturelles regroupent surtout des Québécois et quelques Franco- Albertains, donc la langue d’ usage demeure le francais» précise Gabrielle Lepage. «La on les Anglais sont majoritaires (comme c’est le cas en Alberta), il est évident que I’ anglais sera parlé, ajoute-t-elle. Ce n’est pas une question a se fendre la téte.» En général, les étudiants francophones ne se plaignent pas outre mesure de la présence de leurs confréres anglophones 4 la Faculté, 4 condition que tout le monde fasse l’effort de parler francais. Ceci explique l’existence des affiches demandant a tous les étudiants de prendre la résolution de parler francais. C’est aussi le voeu de la direction, qui veut que la Faculté garde son caractére francophone. «La francisation de la Faculté est une question qui nous préoccupe beaucoup» soutient la vice- doyenne Claudette Tardif, respon- sable du programme d’éducation. L’étude «A la courte paille» a provoqué des remous 4 la Fa- culté Saint-Jean. «/1 y a des cho- ses qui sont carrément fausses dans ce rapport, dit le doyen Bour, mais je n’ai pas I intention de trainer tout cela sur la place publique. J’ ai fait mes commen- taires et mes critiques a qui de droit.» La réalité, c’ est qu’ une petite institution comme la Faculté Saint-Jean ne peut pas offrir la méme variété de cours et de professeurs que le deuxiéme plus grand campus universitaire au Canada, I’ Université de l'Alberta. Cela n’empéche pas Jean- Antoine Bour de reconnaitre que certaines des questions soulevées dans ce rapport sont valables. «// a quand méme un fond de vérité a tout cela.» «Ce rapport appuie les revendications des jeunes Cana- diens francais en matiére d’ édu- cation postsecondaire. Nous avons des besoins réels», dit Pierre Bourbeau, directeur général de Francophonie-Jeunesse de'l’ Al- berta. La disponibilité des servi- ces éducatifs postsecondaires en francais a l’extérieur du Québec et leur accessibilité demeurent des questions fondamentales. «Pour ce qui est de terminer ses études postsecondaires en francais en Alberta, les choix sont limités», déclare Gabrielle Lepage qui a fait une partie de ses études en sciences politiques 41’ Université Laval au Québec. Elle a aussi suivi quelques cours en anglais au campus principal de I’Univer- sité de l’Alberta.«Ca m’ a permis de varier mon choix des profs aussi.» La réalité, c’est qu’une petite institution comme la Facul- té Saint-Jean ne peut pas offrir la méme variété de cours et de pro- fesseurs que le deuxiéme plus grand campus universitaire au Canada, |’ Université de 1’ Alber- ta. La dure réalité économique Ily aaussila réalité écono- mique qui touche tous les établis- sements postsecondaires au pays etplus particuligrement|’ Univer- sité de l’ Alberta. Les subventions et les transferts de fonds des gouvernements n’ont pas augmen- té au rythme des dépenses des universités. L’ Université de]’ Al- berta est d’ailleurs l’une des plus mal en point au pays, avec une dette de prés de 10 millions. La haute direction de l’université doit jongler avec cette réalité, ce quia aussi des conséquences sur la Faculté Saint-Jean. «Nous vivons dans laméme réalité économique que tout le monde» explique le doyen Bour. «Contrairement a la per- ception (...), 10us offrons tout de méme une gamme de cours qui touchent d’ autres domaines que la formation des enseignants. Des programmes qui permetient de poursuivre ses études a d’ autres niveaux», précise Hubert Lafrance, vice-doyen responsable des pro- grammes d’arts et de science. Le Soleil de Colombie Plus de 530 étudiants fréquentent la Faculté Saint-Jean. Ilest possible en effet pour un étudiant d’y entreprendre un programme d’études qui n’est pas offert 4 la Faculté. Par exemple, un étudiant peut entreprendre des études en droit commun 4 la Fa- culté Saint-Jeanm et terminer le programme en francais a l’Uni- versité de Moncton ou a l’univer- sité d’Ottawa. Il est trés difficile de justi- fier la création de nouveaux pro- grammes d’études @ la Faculté dans la situation économique ac- tuelle, surtout si les Franco-Al- bertains-ne fréquentent pas plus la Faculté. C’est la seule critique que le doyen Bour fait 4 1’endroit des Franco-Albertains. «// fau- drait que les Franco-Albertains et les francophones de I’ Quest fréquentent la Faculté. On a be- soin d’ eux. Sans eux, nous n’ exis- terons plus, du moins plus de la méme facon.» FONCTIONS: QUALIFICATIONS: domaine des communications. RENUMERATION: 45,135$ - 51,685$ Cet appel a al solidarité a une contrepartie: il demande aux étudiants de faire un sacrifice. «Parfois, entreprendre un pro- gramme d’ études ala Faculté (un programme que l'on doit termi- ner ailleurs) peut vouloir dire une ou deux années d’ études de plus que sion était allé ailleurs» expli- _ que-t-il. «Ce n’est pas une perte de temps, ni d’ argent, mais un gain.» «Apres tout, étudier une ou deux années de plus, c'est toujours utile, c’ est un enrichis- sement et surtout, il faut étre re- connaissant envers la société qui vous subventionne pour étudier. Qu’ est-ce-que ¢a représente deux ans dans la vie d’ une personne!» Le doyen Bour est fier de sa Faculté Saint-Jean. Il ne géne pas pour en faire l’éloge et pour vanter les succés de ses étudiants. «Nous avons des taux de réussite équivalents et parfois supérieurs alamoyenne. La qualité del édu- cation, ici, jen suis convaincu, est comparable a ce qui se donne ailleurs. Les résultats de nos étu- diants sont la pour le trouver.» «J’ ajouterais, poursuit Hubert Lafrance, gue la qualité est peut-étre meilleure ici parce que dans les plus petites institu- tions, les professeurs ont moins d’ étudiants, donc ils ont plus de temps 4 leur consacrer. Les étu- diants apprennent mieux.» Denis Martin Chabot (Journaliste pour Radio-Cana- da 4 Edmonton) rT] CHEF REGIONAL DES COMMUNICATIONS POUR LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Chargé(e) d'organiser, de diriger et de coordonner les activités propres aux communications d'une station de la Radiotélévision régionale francaise. ll (ou elle) élabore, de concert avec les cadres supérieurs locaux et les gestionnaires de la programmation, des statégies et des campagnes destinées a promouvoir, dans sa région, les émissiams de télévision et de radio mono et stéréo de Radio- Canada. Chargé(e) de fournir des conseils professionnels aux cadres supérieurs locaux au sujet des communications générales de la Société. Dipléme universitaire de premier cycle ou I'6quivalent, de préférence dans le Deux (2) a cing (5) années d'expérience dans le domaine des communications. Maitrise des deux langues officielles. Faire parvenir votre curriculum vitae avant le 28 février 1992 a I'attention de Monsieur Bill Murray, a l'adresse suivante: SOCIETE RADIO-CANADA Bureau d'emploi P.O. Box 4600 Vancouver, C.-B. V6B 4A2 cso aie Sa Vendredi 14 février 1992