a 8, Le Soleil de Colombie, vendredi 14 Octobre 1977 Le Festival des Cantons Le désormais célébre Festival des Cantons, devenu un événe- ment majeur au Québec et regroupant les diverses formes de l’expression traditionnelle et contemporaine typiquement québecoise, que l’on retrouve chaque année fin mai-début juin a Sherbrooke, présentait un spectacle folklorique unique sur la prestigieuse scéne de I’'Olym- pia de Paris le 20 juin dernier et y remportait un triomphe sans précédent. Ce gala folklorique unique fut enregistré par la télévision et les téléspectateurs _ francophones ont pu en voir un extrait important, dimanche dernier, a CBUFT, dans le cadre des - Beaux-Dimanches. M. Bruno Coquatrix, proprié- taire de cette scéne et impressa- tio chevronné, qui a présenté les artistes les plus célébres du monde du spectacle, résumait dans l’une de ses réflexions aprés le spectacle devant le succés remporté par la troupe du Festival des Cantons: “Cette soirée me rappelle les plus grands soirs de cette salle, en tetrouvant l’envoitement de Uassistance qu’ont su faire Edith Piaf et les autres grands noms qui suivirent.” Partout dans la salle, durant le spectacle ainsi qu’a la sortie, l’enthousiasme du public frangais se résumait ainsi: “Sympa! Super Sympa!”. Ce spectacle, regroupant quel- ques champions des cing (5) derniéres années de la Féte Populaire dans le cadre du Festival des Cantons, était ani- mé par Louis Bilodeau,, anima- teur de la Soirée Canadienne et le Grand Cantonnier du Festival des Cantons, la direction musi- ale était assurée par Ti-Blanc Richard et les participants ve- naient des quatre coins du Québec. Ona vu évoluer, dans la chanson, Claire Jolicoeur et So- lange Tessier de Sherbrooke ainsi que Manon Desrosiers de St-Gabriel de Brandon; a l’accor- déon, Marcel Lachance de Limoi- lou et, de Thetford-Mines, Char- les Landry au violon. Les fréres Daniel-et Mario Forcier de St-Francois du Lac, les trois soeurs Gélinas (Lyne, France et Héléne) de Ste-Clothilde d’Hor- ton, ont excellé dans la gigue. D’East, Lise Thivierge et de Chicoutimi, la troupe folklorique les Farandolles. Pour sa part, Jean Collard, directeur général du Festival des Cantons, jouait de la cuillére et faisait les frais du tapage de pieds; il agissait aussi en tant que responsable du groupe et de réalisateur en scéne de ce spectacle. Ce spectacle fut rendu possible grace 4 une subvention spéciale du Gouvernement du Québec, plus spécialement du Ministére des Affaires inter-gou- vernementales. : OK ALIIANCF FRANCAISE DF VANCOUVER Mercredi 26 Octobre a 21h00: NATHALIF. GRANGER avec Jeanne Moreau, Lucia Bose, Gérard Depardien. Mise en scé- ne de Marguerite Duras. 1974 - 90 min. Sous-titré, Noir et Blane. Face 4 deux comédiennes de. cet ordre, Gérard Depardieu prenait un risque considérable, le pari est gagné... 6161 rue Cambie Vancouver. Tél, 327-0201 Snag ee ena Rt TT etna Sit emt on ia re sec L’émission ee Rnsbres de Noél Ottawa — Le ministre des Postes, M. Jean-Jacques Blais, a annoncé aujourd’hui que les timbres de Noél de cette année représenteront l'histoire de la Nativité avec un cachet authen- | tiquement canadien. Trois nouveaux timbres de 10c., de 12c. et de 25c., qui doivent étre émis le 26 octobre, s'inspirent du premier cantique de Noél canadien, “Jesous Aha- tonhia’’. Bien que le cantique original ait été écrit en huron par le pere Jean de Brébeuf, ses versions frangaise et anglaise sont également bien connues. Les trois langues seront emplo- ‘yées sur les timbres, ce quien fera la premiére émission trilin- — gue des Postes canadiennes. Les illustrations sont de Ronald White, de Stroud (Onta- tio), et représentent des chas- seurs indigénes suivant |’Etoile, émerveillés par le choeur des anges et en adoration devant VEnfant. L’artiste marie les cou- leurs vives aux motifs amérin- -diens: traditionnels pour. créer des scénes féériques. Les timbres seront tirés a plus de 200 millions d’exemplaires et imprimés par la Canadian Bank Note Company d’Ottawa. “Noél est une f€éte religieuse, célébrée par tous; mais c’est surtout une période de réjouis- sance pour les enfants, et je crois que les illustrations qui figurent sur les timbres de cette année évoquent |’émerveillement — et Venthousiasme qui animent les bambins a cette époque de *V'année,” a déclaré M. Blais. Quelques-uns des survivants affamés de la nation huronne, décimée par la maladie et la guerre, gagnérent le Québec, en apportant avec eux les paroles du premier cantique de Noél canadien, composé vers 1641 par un missionnaire jésuite, le pére _ Jean de Brébeuf. Brébeuf arrive en Nouvelle- France en 1625, avec l’espoir de convertir les Indiens. Aprés cing mois de voyage en hiver avec les Montagnais, il part pour la région de la baie Georgienne et du lace Simcoe, patrie de la fédération huronne. Sa tache n’est pas facile. Les Hurons n’acceptent de l’amener avec eux en Huronie qu’aprés des négocia- tions politiques des plus comple- xes. Plus tard, lorsque des épidémies ravagent les Indiens, certains d’entre eux menacent de tuer le pére Brébeuf et ses collégues, les soupconnant d’avoir suscité ces fléaux par la sorcellerie. Les Iroquois, enne- mis héréditaires des Hurons, capturent et tuent Brébeuf en 1649. La nouvelle foi des convertis fut sans doute pour Brébeuf une source de consolation - dans Vépreuve. En 1642, c’est avec joie qu'il parle de “la dévotion .-|. COMMENTAIRES.. public. Société Radio- Canada Vos commentaires —_: sont les bienvenus! Toujours soucieux de mieux servir ses auditeurs, I’émission Croque Matin offre du temps d’antenne aux francophones de la Colombie Britannique dans ade cadre de sa nouvelle Arba Aussi vous étes invités a participer a cette s chronlque en nous donnant votre propre commentaire sur un sujet d’intérét Si vous étes intéressés a utiliser les ondes de CBUF-FM, veuillez communiquer avec Pierre Tougas, Réalisateur, 700 Hamilton, Vancouver, C.B. Tél. 665-8069 jusqu’a 13h00. Un choix national SECTION 6 (Suite du Chapitre 2) dération plus prospére et en rehausseront l’éclat. Voici quelle est ma conception touchant la présence de diverses races en Amérique du Nord britannique: nous ‘sommes de races difffentes, non pas pour nous faire la guerre, mais pour rivaliser d’excellence dans |‘intérét général. Nous ne pouvons pas éliminer la distinction des races. Nous ne pouvons _ pas légiférer pour éliminer les Canadiens de_ langue francaise du sol américain. Les Anglais et les Frangais doivent donc trouver un modus vivendi. La multipli-_ cité des races offre des avan- ; tages indéniabies. Plus prés de nous, cette ; méme idée a été reprise ' par le cardinal Paul-Emile Léger, a la collation des grades de 1967 de I’Uni- versité de !’Alberta. La diversité qui régne au Canada a forcé les Cana- diens a sions et [’histoire les a for- cés a accepter des points de vue différents du leur. C’est une lecon que beau- coup d’entre nous ont par- fois refusé de reconnaltre Mais la majorité en a saisi ‘importance parce que nous continuons a progresser, et le seul fait d’exister prouve que nous avons pratiqué cette vertu de tolérance plus .’ souvent que nous croyons. Envisageons l'avenir avec ~ confiance et dynamisme, et non pas avec apathie et ran- coeur. Plat 4 Dieu que tous, et particuliérement les jeu- - nes, nous ayons le courage et la sagesse de faire du Ca- nada un pays d’ou la pau- vreté, les injustices socia- les et les différends d’or- dre racial soient éliminés et ot! les hommes de tou- tes les races soient fréres. De nombreux Canadiens de tout le pays. tiennent Pour une richesse la présen- | _ce de deux groupes linguis- faire des conces- tiques aux différences mul- _tiples; ils sont animés du méme esprit que nos devan- © ciers des deux langues qui ont créé nos institutions. Ils ont peine a croire qu'une. expérience aussi exaltante et originale de vie commune Puisse tourner court. Mais ils savent également que I‘histoire du Canada n’offre ‘aucune garantie contre |‘é- ventualité d'une division. L’existence du Canada tient a la tolérance, a la compré- hension mutuelle et la jus- tice. Tout comme la liberté, ces qualités sont a cultiver quotidiennement. La prochaine parution: ““LA LANGUE ET L'UNITE CANADIENNE” ainsi que “LES PRINCIPES DE LA POLITIQUE DES LANGUES OFFICIELLES DU CANADA” * spéciale avec laquelle les Indiens célébrent la naissance du Fils de Dieu... Certains voyageaient pendant plus de deux jours pour ~ se rencontrer 4 un endroit donné afin de chanter des cantiques en Vhonneur de |’Enfant nouveau- né.” Un de ces chants était le Jesous Ahatonhia, que Brébeuf avait luirméme composé. Le voici, traduit par Paul Picard, un chef huron: “Hommes, prenez courage, Jésus est né Maintenant que le régne du diable est détruit N’écoutez plus ce qu'il dit A vos esprits, Jésus est né. Ecoutez les anges du ciel. Ne rejetez pas maintenant ce qu’ils vous ont dit, Marie a enfanté le Grand Esprit, comme ils vous ont dit. Jésus est né, Trois chefs se donnérent parole _ A En voyant I’étoil Et ils rvinrent de suivre l'étoile, Jésus est né. Alors Jésus leur suggéra Vidée - Lf de venir Le voir Et la pensée que |’étoile les’ conduirait vers Lui, Et ils se dirent done qu'ilsiraient — vers létoile Jésus est né. Ces Chefs firent des offrandes; en voyant Jésus Ils furent heureux, et Lui racon- térent de grandes choses, Ils Le saluérent et Lui parlérent sincérement. Jésus est né. A présent venez tous Le prier Adorez-Le. [l a exaucé nos voeux. Ecoutez-Le. Il veut que vous soyez saints. — Jésus est né. L’artiste et illustrateur de livres d’enfants Ronald G. White s'est inspiré de motifs amérin- diens pour préter a l’hisoitre de _ la Nativité un cadre qui, tout en étant fantaisiste, demeure em- preint de révérence. Sur le timbre de 10c., les trois chas- seurs suivent l’étoile pour se rendre a Ja hutte ot repose Enfant. Le timbre de 12c. nous — montre le choeur angélique bai- gnant dans la lueur subtile et rayonnante d’une aurore boréale se détachant sur le noir du ‘ciel. Le timbre de 25c. montre 1’En- fant-Dieu auréolé bénissant les “chefs venus de loin” et leurs” présents. peints a la gouache par M. White et la typographie a été réalisée par Yon van Berkom. Ces dessins ont été -