9 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 24 mars 1995 Danielle Hébert se représente au Gala provincial de la chanson L’auteure-compositeure-interpréte Danielle Hébert, bien connue des Vancouvérois pour ses prestations dans les boites & musique de la ville, tentera encore sa chance cette année au quatriéme Gala provincial dela chanson, qui aura lieu le 5 mai prochain & Vancouver. Organisé par la Fédération des francophones dela Colombie-Britannique et Radio-Canada, le Gala a pour objectif de donner un coup de pouce & des artistes d’expression francaise dela province et du Yukon en leur permettant de faire leurs premiers pas sur une scéne professionnelle. A Papproche de ce rendez-vous, Danielle nous parle de son expérience, de ses attentes et de ses projets. Le Soleil: Qu’ est-ce quit’ as poussée at’ inscrire au Gala, lors de ta premiere participation en 1993? Danielle Hébert : Un de mes amis y avait participé et m’avait parlé de son expérience positive. J’avais déja des musiciens avec qui je jouais a l’époque. On a enregistré une cassette que j’ai envoyée et j’ai été sélectionnée. A quel age as-tu commencé a chanter et a t’intéresser a la musique? D. H. : Depuis que je suis toute petite. A treize ans, jal eu ma premiére guitare. A 17,j’ai composé mes premiers textes et peu de temps aprés, je me suis inscrite au Collége St-Laurent de Montréal pour y suivre des études musicales. Puis, j’ai tout laissé tomber. J’ ai repris quandjeme suis installée 4 Prince George. Je suis venue vivre a Vancouver en 1991, avec l’idée de poursuivre ma carriere. Tu as participé a la fois au Gala provincial et au Gala Interprovincial. Comment cela _ s’est-il passé? D.HL:J aiadorél’expérience. Pendant la semaine de préparation qui a précédé le Gala provincial, j’étais au paradis. Imagines, pendant toute une semaine, tu répétes avec des musiciens professionnels et un directeur musical. On te donne tous les moyens pour pratiquer dans les meilleures conditions possible. Iya ‘une émulation incroyable, et la qualité de ton travail s’améliore de jour en jour. Qu’est-ce que t’a apporté cette participation aux deux Galas? D. H. : Une expérience unique. le Gala, ¢aa vraiment été ma plus grosse expérience de scéne. Et puis, comme tous les candidats, J'ai regu une boursede 500 dollars. Ellem’a permis d’ aller en studio et de faire un démo. Puis, j’ ai enregistré un phonogramme a Radio-Canada qui a tourné sur le réseau francophone de la station. Je sais que celatourneencore. De temps en temps, j’ai des appels et je recois des chéques de droits d’auteur! Avec le Gala, les gens te prennent un peu plus au sérieux. As-tu fait des rencontres professionnelles grace au Gala? D. H. : Oui. Des musiciens du Gala ont travaillé avec moi plus tard sur l’enregistrement que j’ai fait. Comment organises-tu ta carriére aujourd’ hui? D. EL: Jecrois qu’il faut avoir unplan d’attaque. Le Gala faisait partie de mon plan d’attaque. Et puis, il faut rester lucide. C’est facile d’avoir la téte qui enfle quand on participe au Gala. Mais il ne faut pas oublier que dans ce métier -la, il y a S% de «glamour» pour 95% de travail acharné dans l’ombre. Le Gala, ga fait partie du 5% d’émotions fortes! Qu’est-ce que tu attends de tadeuxiéme participation? D. HL : Des conditions de travail archi-professionnelles et une vitrine pour me faire connaitre. Ca m’ incite aussi a écrire en frangais. Je veux retirer le maximum de cette participation et je veux aussi donner Photo: Pierre Longnus. Danielle Hébert : le maximum demoi-méme. La scéne, c’est un élément essentiel de ma carriére. Justement, ou en est ta carriére aujourd’ hui? D. HL. : J’essaie de jouer le plus | possible. Je travaille pas mal dans les cafés de Vancouver. Les lundis soirs, je suis au café du Vieux Montréal, tous les deux jeudis, au’ Kino, sur Cambie, et les mardis oules vendredis, je joue au café The End, dans le West End. Je prépare actuellement mon premier album. _ Quand va-t-il étreprét? D. H.: Jeveuxl’avoirenregistréd’ici «La scéne est un élément Gecentiel de ma carriére. » la fin du mois de juin et commencer denfairela promotion dés septembre. Ca vaétreun album trés blues et jazz, avec un style qui ressemblera vraiment a ce que je suis. J’écris et compose toutes les piéces. La plupart sont en anglais, mais ily aura aussi des compositions en francais. Jesuis Aunmomentdemacarriéreou je me sens en pleine possession de mes moyens. Je suis contente d’étre la, d’étre en vie et de chanter! C’est une belle période, etj’ aimerais quele Gala s’inscrive dans la méme veine! Propos recueillis par Héléne Peronny George, les copains et le Big Band — George Pallos-Haden, clarinettiste de jazz, ses copains delasextette etun Big Band inconnu, voila ce quia fait vibrer un Orpheum archi-combk, au rythme authentiquement Dixieland, samedi soir passé. =: PAR NIGEL BARBOUR Figurez-vous a V’Orpheum... un Big ye Band wn peu surprenant et six messieurs en tenue de soirée qui montent sur la scéne, prennent des instruments et se mettent a faire du jazz. Du vrai, du chaud, de l’authentique, rythmé, brillant, clair. Voila la merveilleuse, 1’excellente surprise qui attendait 2796 amateurs — de jazz, samedi dernier. Et cacontinuait! C’est que le groupe canadien «New Orleans Jazz . Connection» y croit, au jazz. Ces messieurs, blagueurs, au charme fou, avec le son pur et chaud de leur instrument, prennent leur musique trés au sérieux. George Pallos- Haden : «Nous voulons élever cette musique merveilleuse, brillante, de la taverne a la salle de concert, la ou elle devrait se trouver.» Question de son aussi. Les créateurs de Dixieland jouaient, il est vrai, dans des boites ou a l’air, et nous nous trouvions dans une salle de concert a ]’acoustique chaude. Mais on ne peut se tromper sur cette brillance, cet éclat, cette joie qui fuse des membres de la Connection. Ils adorent la musique. L’auditoire, conquis d’avance, les adorait. Honnétement, a l’exception de Pallos-Haden lui-méme, clarinettiste jazz hors pair, les musiciens font mieux en groupe qu’en solo. J’aimerais bien poser une question aux amis du VSO qui — m’aiment bien, mais qui ont mille facteurs a peser dans le choix des séries. Pourquoi ne ferait-on pas une série jazz? C’est que le Big Band en question, suave, rythmé, lyrique, réveur et éclatant tour a tour, cela s’appelle Le Vancouver Symphony Orchestra. M. Gerbrecht, chef du pupitre cuivres, lui-méme excellent jazzman, a dit en blaguant que «/e VSO est le plus grand «band» de jazz clandestin du pays». Les percussionnistes, et j’ai nommé Tony Philipps au xylophone, sont des musiciens de jazz des plus chauds. Hélas, des conditions hors de mon contréle m’ont arraché au rythme, a la joie, aux blues réveurs de cette excellente soirée. Je quittais la salle, chauffée au maximum, ov des étrangers se souriaient, se trémoussaient sur leurs siéges, The New Orleans Connection of Canada aprés un numéro du Big Band que dirigeait amoureusement Tommy Banks: «Westem Trail». «Basin Street Blues», la vraie rue Granville. | l’école sous la tutelle de l’auteur '| vancouvérois John Lazarus. The Erotic Art Show de Kathryn Allison, au Firehall Arts Centre jusqu’au 8 avril. C’est une discussion entre femmes sur les hommes, les relations amou-reuses et amicales, leur carriére, etc. Roy Surette fait la mise en scéne. Renseignements et billets: 689- 0926. Dry Lips Ought a Move to Kapuskasing de Tomson Highway, jusqu’au 15 avril au Arts Club Theatre. On présente la vie de sept hommes amérindiens. Ils n’arriyent pas a croire que des femmes de la réserve ont créé leur équipe de hockey. Parmi les acteurs, on retrouve Sam Bob, qui a déja gagné un prix Jessie ainsi que Evan Adams et Marie Hunter Clement. Renseignements et billets :687-1644. Si vous aimez voir a l’oeuvre des étudiants en thédtre, allez au Studio 58 pour le spectacle Fourplay at 58. Quatre piéces en un acte sont créées par les jeunes acteurs de Bibi & Spid raconte l’escapade d’un enfant de cing ans a la recherche de _ son frére. L’innocence de |’enfance est ici confrontée a la violence de l’adolescence. InaLandCalledI Don’tRemember est une piéce troublante et pleine de passion. Elle raconte |”histoire d’une jeune Canadienne d’origine chilienne qui retourne au pays de ses ancétres. They Have Mayonnaise in Montreal observe la -vie quotidienne d’une famille de Montréal. Une comédie satirique ow les drames humains tournent au ridicule. Nuthin Bout Survival parle des jeunes gens qui désirent écrire le chef-d’oeuvre de leur vie jusqu’é ce que des amis viennent les déranger. A voir jusqu’au 2 avril. Rensei-gnements et billets : 323- §227. : ‘Il reste encore des billets pour le concert de Ray Charles, le 24 avril 4 20h. Téléphonez au 876- 3434 ou au 280-3311 TM. ead ee Ne a ae ne ame a ae ae Tn RE ON Ne OOO a cae EO eae Se _—— we salt on oeeieeaans pe Po hh ty Nn YN