16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 10 mars 1989 INFORMATION OTTAWA (APF): Une soixan- taine d'intervenants se penche- ront sur impact de -la contestation judiciaire sur le développement des droits lin- guistiques, lors d’une conféren- ce nationale sur les droits linguistiques qui aura lieu du 10 au 12 mars a Moncton, au Nouveau-Brunswick. Organisé par le Conseil canadien de développement social, cette conférence per- mettra de faire le bilan du Programme de_ contestation judiciaire mis sur pied par le gouvernement fédéral, et qui prend fin en mars 1990. Le Programme de_ contestation judiciaire existe depuis mainte- Programme de contestation judiciaire L’avenir en question nant 11 ans. Son objectif est de permettre aux minorités de défendre leurs droits linguisti- ques partout au pays, en financgant des causes-types qui sont susceptibles de clarifier les droits linguistiques recon- — nus dans la Constitution. La contestation peut aussi bien viser une législation provincia- le, que fédérale. Elargi en 1985 pour y inclure des causes sur le droit a |’égalité, le programme est administré depuis par le Conseil.canadien de développe- ment social. Un montant total de 3,187,426 millions a été approuvé entre 1985 et 1988 pour faire fonctionner le Programme de contestation judiciaire. Durant cette période, 1,200,000 million ont été déboursés pour financer 115 causes portant sur les droits al’égalité, et 43 causes sur les droits linguistiques. Le nouveau secrétaire d’Etat aux minorités, Gerry Weiner, sera le conférencier invité lors du banquet. Son discours portera sur la nouvelle Loi sur les langues officielles et son impact sur les droits linguisti- ques en général, et la contestation judiciaire en parti- culier. Qui sait, le» ministre profitera peut-étre de cette occasion pour dévoiler les intentions du gouvernement quant a l'avenir de _ ce programme. La ministre responsable des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick, Aldéa Landry, donnera aussi une conférence sur l’application de la Loi sur les langues officielles au Nouveau-Brunswick, et son impact sur la société néo- brunswickoise. Elle expliquera comment le Nouveau-Bruns- wick s’acquitte de ses obliga- tions constitutionnelles par rapport ala Charte des droits et libertés. Les participants a _ cette conférence pourront aussi entendre les témoignages de groupes de |’Alberta, de la Saskatchewan et de |’lle-du- moins qu’auparavant. sécurité nécessaire. C’est vrai. Chaque année, il ya des pécheurs qui le paient de leur vie. Mais beaucoup ~ Cette année, prenez les moyens de revenir a bon port. Prévoyez une place a bord pour la sécurité. Pourquoi? Lan dernier, plus de pécheurs ont ’ observé les régles élémentaires de la navigation. lls ont tenu compte des prévisions du temps, évité de sortir par mauvais temps et nont pas surcharge leur bateau. Ils ont de plus équipé du matériel de Canada Il y en a qui paieraient cherement les oeufs de hareng de Colombie-Britannique. bad | _ Arrangez-vous pour bien revenir. Canadian Coast Guard Garde cétiére canadienne Prince-Edouard qui ont vécu la contestation judiciaire. Une tribune réunira des représen- tants de la Fédération nationale des comités de parents, du Commissariat aux langues officielles, dela Fédération des francophones hors Québec et d’Alliance Québec. Le constitu- tionnaliste Me. Michel Bastara- che entretiendra |’auditoire sur impact de la _ contestation judiciaire dans le développe- ment des droits des minorités de langue officielle. Un francophone hors-Québec sur deux... Suite de la premiére page potentielle va dans les écoles homogénes frangaises. La population de jeunes de 6 a 17 ans de langue maternelle francaise représente 31 pour 100 delaclientéle potentielle totale. A Terre-Neuve, 4.7 pour 100 de la clientéle potentielle se retrouve dans les écoles homogénes. Ce pourcentage passe a 6.6 lorsqu’on ajoute les éléves: qui fréquentent les autres types d’écoles qui dispensent l’instruction a la minorité. Prés du quart, 24 pour 100, de la clientéle potentielle est de langue maternelle francaise. Enfin dans les Territoires et au Yukon, il n’y a aucune école homogéne. A peine 5.3 pour 100 de la clientéle potentielle va dans les autres types d’écoles qui dispensent I’instruction a la minorité. Pourtant, 25 pour 100 de laclientéle potentielle de 6 a 17 ans est de langue maternelle francaise. La situation est radicalement . différente chez les Anglo- Québécois. En effet, 81.6 pour 100 de la clientéle potentielle fréquente des écoles homogé- nes anglaises. Selon |’étude, tous les anglophones québé- cois, 100pour 100 dela clientéle potentielle, vont dans des écoles qui dispensent |’instruc- tion ala minorité. Dans quelques mois, le Commissariat aux langues officielles rendra public d’au- tres statistiques, cette fois pour l'année 1989. Cette étude, la premiére du genre, a été commandée par le Commissa- riat pour faire le point sur la situation scolaire et la mise en oeuvre de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, portant sur les droits a \'instruction dans lalangue dela minorité.