TN TT et tt te et ttl Tt eA ee AN ne te ce ee Serpentine nna PA A NA ON FR oN PAREN IO AN gett Ne at ee 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 22 décembre 1989 - INFORMATION COURRIER .Monsieur le. rédacteur,. J’ai lu avec beaucoup d’intérét lalettre de M. Raymond Brulot, de Kamloops, lettre qui a été publiée dans le courrier des lecteurs de l’édition du vendredi 8 décembre 1989. M. Brulot commence par dire qu’il a «subi sans protester le «professeuse» [ou quelque chose d’approchant] que vous nous asseniez dans une de vos récentes parutions: |'erreur est humaine...» Je vais me faire un plaisir d’éclairer la lanterne de votre lecteur de Kamloops. Si Le Soleil a utilisé le terme «la professeuse», c’est une erreur, le féminin de «professeur étant «professeure». M. Brulot poursuit: «Mais je m‘éléve aujourd‘hui avec véhé- mence contre «/écrivaine» [en gros titre!] qui défigure la page 16 de votre numéro du 17 novembre; vous persistez dia- boliquement. Qui vous autorise a saboter ainsi la langue francaise?» Votre lecteur n’a, semble-t-il, pas bien lu le numéro du 17 novembre. Le titre en question était «Léola Louvain, éloge d’une écrivaine» et la premiére partie de l’article figurait a la une du journal, sous le méme titre, qui donc, défigurait également la premiére page, pour reprendre |’expression de votre lecteur. Le premier paragraphe de article informait les lecteurs que le «Théatre La Seiziéme Vincent Pigeon B.A.,L1.B. Hean, Wylie, &iCie | Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway, Burnaby, C.B. — V5H 4H9 . Télécopieur: (604) 434-7707: Téléphone: (604) 434-5784, présente a partir du 29 novembre [...] «Léola Louvain, écrivaine» [...] oeuvre d’André Ducharme». Par conséquent, si M. Brulot n’aime pas le terme «écrivaine», ce n’est pas au rédacteur en chef du Soleil de Colombie qu'il doit s’en prendre, mais a M. André Ducharme. «Si l'on prend le parti de féminiser a tort et a travers des mots dont le genre n’a jamais varié au fil des siécles, pourquoi ne pas masculiniser, al inverse, les expressions — féminines quand le contexte le permet?» de souligner M. Brulot. ll est évident que votre lecteur n’est pas au courant du travail qui a été effectué au Canada, au cours des derniéres années, en matiére de féminisation des termes. C’est le gouvernement du Québec qui a été le chef de file, en particulier le ministére de l’Education du Québec et |'Office de la langue frangaise; les services linguistiques du gouvernement fédéral, les servi- ces de traduction et de rédaction du gouvernement du Nouveau-Brunswick (la seule province officiellement bilingue du Canada), les _ services linguistiques de la Société Radio-Canada et les universités francophones du Canada ont suivi l’exemple donné par le Québec. Contrairement a ce que pense votre lecteur, il ne s’agissait pas de «féminiser a tort et a travers» n'importe quel terme, mais de trouver des formes féminines pour des titres et des fonctions. Le gouvernement du Québec a publié un petit ouvrage intitulé «Pour un genre a part entiére» avec comme sous-titre «Guide pour la rédaction de textes non sexistes». Les lecteurs intéres- sés pourront se procurer l’ouvrage en écrivant a |’adresse suivante: Les Publications du Québec, 1279 boul. Charest Ouest, Québec (Québec) GIN. 4K7. L’ouvrage cotte ‘environ 10$ (si ma mémoire est bonne); il comprend deux parties principales: 1. Régles ide rédaction pour des textes non sexistes; 2. Féminisation \des titres et des fonctions. A la ‘fin, figure une liste de noms féminisés. Si M._ Brulot veut bien commander un exemplaire de l’ouvrage «Pour un genre a part entiére», il s’apercevra qui’il avait tort de dire que la féminisation des termes se faisait «a tort et a travers»; des régles claires et précises sont suivies. «L’écrivaine» figure a la page 21, et «laprofesseure», ala page 22. La liste comprend: une auteure, une bicheronne, une députée, une ingénieure, une médecin, une ministre, une _plombiére, une policiére, une pompiére, une rectrice, une réviseure, une sculpteure, une superviseure, une tailleuse. Notons que le mot tailleuse figure dans le dictionnaire. Le Petit Robert le présente ainsi: «nom féminin [1731; féminin de tailleur|». Votre lecteur qualifie la féminisation des termes de «charabia» et ajoute: «cette évolution [...] me semble déplorable». Il est certain. que bien des gens seront d’accord avec M. Brulot et quiils insisteront sur le fait que les formes féminines en question ne figurent pas dans le dictionnaire et que, par consé- quent, elles n’ont encore aucun Statut officiel. La France est trés réticente sur le sujet et n’a pas encore accepté les termes «la ministre» et «la députée», qui sont depuis longtemps utilisés au Canada, au gouver- nement fédéral, au gouverne- ment du Québec, a celui du Nouveau-Brunswick ainsi que dans les média de langue frangaise. La féminisation des titres et des fonctions que votre lecteur qualifie de «charabia» et de «déplorable» est aussi normale que logique. La société a beaucoup évolué depuis un siécle et surtout depuis quarante ans; des professions et des métiers qui étaient jadis exercés exclusivement par des hommes sont aujourd’hui exer- cés également par des femmes. Lalangue francaise, contraire- ment a ce que semblent penser certains membres de |’Acadé- mie frangaise, est une langue vivante, et une langue vivante doit évoluer afin de continuer a correspondre a la réalité et afin de répondre aux besoins de Session Photo a votre Domicile aussi Reproduction de Photos Anciennes Michel Gascon 685-1185 ios Ottawa veut restreindre ses dépenses de 1,4 Milliard OTTAWA (APF): Le gouverne- ment fédéral a annoncé une série de mesures qui lui permettra d’économiser 1.4 milliard au cours des trois prochaines années. Aucune de ces coupures ne touchent les nombreux programmes d’aide aux communautés de langue officielle. Pour une fois, Ottawa ne s'attaque pas au portefeuille des Canadiens moyens, et ce sont les gestionnaires de la fonction publique fédérale, de méme que les élus qui écopent. ll faudra faire plus avec moins, a décrété le gouvernement. «Nous savons que les Cana- diens ont eu de /a difficulté a accepter bon nombre des mesures d’austérité que nous avons dd prendre, a expliqué le Président du Conseil du Trésor, Robert de Cotret, ajoutant que le gouvernement n'a pas fini pour sa part de se serrer la ceinture». D’abord les députés. Ils auront moins de privileges que par le passé. Il y aura moins d’argent pour les voyages et les visites a l’6tranger. On parle ici d'une réduction de 20 pour 100, soit 500,000$. On fermera deux cafétérias, de méme que lé salon et lasalle 4 manger privés des députés. On augmenterales prix des services de traiteur et des repas dans lasalle 4 manger parlementaire. Le service de radiodiffusion des députés sera supprimé. On réduirade 20 pour 100 le coat des bulletins que les députés envoient a _ leurs Glecteurs. Il s’agit d'une ceux et de celles qui la parlent. M. Brulot termine sa lettre par des sarcasmes dont la petite équipe sympathique et coura- geuse du Soleil de Colombie se serait, jen suis sir, fort bien passé. Jean-Claude Arluison Vancouver économie de plus de 1 million. On appliquera un moratoire de deux ans sur les budgets non salariaux alloués aux députés. Les fonctionnaires fédéraux voyageront moins souvent. On parle d’une réduction de 20 pour 100 des voyages a |’étranger. Deux des huit avions Challenger utilisés par les ministres dans leurs déplacements — seront vendus. De toute facon, explique le gouvernement, les ministres voyagent moins de- puis 1983-84. Les projets de construction d'une valeur de 460 millions prévus dans la Capitale nationa- le sont gelés pour les deux prochaines années. Cela va des statues des ex-premiers minis- tres, aux réparations au canal Rideau. Les projets de réinstal- lation ou d’agrandissement de musées dans la _ Capitale fédérale sont aussi sur la glace. On dépensera moins sur l’entretien des résidences offi- cielles comme celle du gouver- -neur-général a Rideau Hall, la résidence du premier ministre au 24 Sussex, et sa résidence d’été au lac Harrington. Le gouvernement économise- ra 6 millions en vendant une partie de ses terrains inutilisés, et 3millions par années pour les trois prochaines années. On peut s’attendre a ce que le gouvernement brandisse ces mesures d’austérité, lorsque viendra le temps de convaincre les Canadiens d’accepter la nouvelle taxe sur les produits et services. AVEC DELA SOM 8 SOLgI Le seul journal en fraiicais Président-Directeur: Jacques Baillaut __Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de |'APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejoumnet ___Photocomposition: Suzanne Bélanger } ‘ 2oordonnateur administratif: Jacques Tang Publié par be Soleil de Colombe Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3_ ‘Les tettres adressées au Soleil de Colombie par $08 lecteurs doivent tre Hsibloment _Ssignées par lout{e) fe correspendants. Toutaipis, Ala demande, les adrosees of _-baverpnt nd pag ttre publiés. porereernrneeer mene