INFORMATIONS Le régime actuel trahit la PARIS : Le malaise politique en France déboucherait sur la perspecti- ve d’un reclassement politique de la majorité présidentielle ee assuré |’élection de M. eorges Pompidou et dé la majorité parlementaire qui soutient l’action de son gou- vernement. Ceci est d’autant plus sensi- ble avec la prise de position de M. Edgar président du conseil tre de l'éducation du g de G : Faure clarations secrétaire génér; Union des démocrates pour la Répu- blique (UDR) qui critiquaient Vaction du premier ministre libéralisant l’information 4 la télévision et accusaient de “Jacheté”’ les magistrats fran- Cais, a considéré que |’ouver- ture politique, telle qu’elle est pratiquée par les dirigeants ullistes, est une trahison de pensée du général de Gaulle. Elle ne s’exerce en effet selon lui, qu’en direction des forces réactionnaires et accentue ain- si la pesanteur conservatrice du mouvement gaulliste. Pour la premiére fois en fait, mé- me s’il procéde surtout par al- lusion, Pancien chef du gouver- nement se pose, au sein du mouvement gaulliste, comme le vrai continuateur de la pen- sée du général de Gaulle. Hi ne peut qu’y avoir été encouragé par les déclarations faites il y a quarante-huit heures par Jacques-Philippe Vendroux, ne- veu de l’ancien p Bey Vendroux, au lender je la démission de son pere du groupe gaulliste, a en effet précisé apres un entretien avec M. Edgar Faure: “‘je conside- re- le président Edgar Faure comme l’un des hommes poli- tiques dont la pensée est la plus proche de celle du général de Gaulle. Le général de Gaul- le, d’ailleurs, le considérait ainsi’. M. Edgar Faure a pris ]’ini- tiative de créer-au sein de la INTERNATIONALES majorité un comité d’études pour un “contrat social nou- . veau” qui réunit actuellement une soixantaine de députés de _ la majorité. C’est devant ses amis politiques réunis en ses- sion d’étude que M. Faure s’est ainsi mis au premier plan de l’actualité politique. Quant au corps de la magis- trature accusé de ‘‘lachete’’, il a manifesté son. indignation par un deéfilé silencieux dans front universitaire, enfi snement marquant de la journée a été la réunion — autorisée — a la Bourse du travail, qui s’est déroulée pa- cifiquement avec la participa- tion de pres de 12,000 person- nes. Les orateurs, notamment M. Daniel Mayer, président de la Ligue des droits de !’hom- me, ont demandé la libération de Gilles Guiot et ont unanime- ment dénoncé ‘“‘l’arbitraire de la mesure qui frappe le’ jeune lycéen”’. Les organisateurs ont donné l’ordre de dispersion vers 19 heures et la plupart des participants ont quitté le quartier de la Bourse du tra- vail en chantant “‘’Internatio- nale’’. Des heurts se sont pro- duits dans la soirée entre les policiers et quelque 200 jeunes gens qui tentaient d’élever des barricades dans les rues pro- ches de la Bourse du travail. Cependant, vers 21 heures, on pouvait estimer que le calme était enu. i GILLEs GUIOT. BONN ; L’attitude du comité pour les Etats-Unis d'Europe envers une Europe élargie visant a s’organiser politiquement avec délégation de pouvoirs nationaux, a été définie dans six résolutions adoptées a l’issue de longues délibérations tenues 4 Bonn sous la direction de M. Jean Monnet (France), président du comité, et avec participa- tion d’une quarantaine de per- sonnalités politiques des ‘‘six’’ comme de |’ Angleterre. Ces résolutions, qui ont été publiées hier. matin, met- tent d’abord l’accent sur l’en- trée de la Grande-Bretagne dans la CEE, comme sur l’or- ganisation politique de la com- munauté, “ensemble dynami- que de 250 millions d’habi- tants, parlant d’une seule voix et pouvant.exercer une influ- ence pacifique dans les affai-. - - Sur le premier » le co- mité juge que les progres accomplis dans les négocia- tions entre les Six et |’An- gletterre permettent de ré- fer les “questions _essen- lelles avant 1’été’. Sur le second, les participants ont décidé de former une com- mission ad hoc chargée d’é4 laborer, dans un délai d’un an, un rapport sur la forme pou- vant étre prise par l’organi- sation politique de la commu- nauté. Selon le comité, les pays ‘membres devront,. pour solution de problemes com- muns, déléguer aux institu- tions de la communauté des pouvoirs jusqu’alors nationaux. Les quatre autres résolu- tions portent sur l'union éco-' nomique et monétaire, sur les relations de la communauté avec les Etats-Unis comme avec l'Europe de |’Est, ainsi que sur l’action sociale. ‘ En ce qui concerne l’union économique et monétaire, le comité estime que cette évolu- tion vers une vaste entité euro- péenne des* “mesures _ concrétes « be , i. ven fe semaines”. M. Pierre Wer- — ner, président du consei] lu- xembourgeois, a accepté de rédiger dans les six mois un. rapport sur le demarrage qui aura ete entrepris. Pour ce aut est des rapports de la CEE avec les Etats- Unis ainsi qu’avec les pays de TEst, les participants sont d’avis que dans un cas comme dans l'autre, il convient de re- chercher des consultations ré- guliéres sur les questions d’in- térét commun. D’une part, ils ont préconisé la création d’un organisme permanent ou se- raient représentés les Etats- Unis et la CEE. D’autre part, ils ont jugé que les consul- tations avec les pays de |’Est n’ayant pas encore reconnu la CEE auraient pour objet lélargissement des courants commerciaux, l’harmonisation des politiques de crédit et l’in- tensification des échanges technologiques, dans le ca- dre de “consortiums européens de grande envergure’’. Ils ont également mentionné qu’en Home a tion du traité de Rome _ ie Geeta te aie sae CEE devraient remplacer les arrangements bilatéraux pas- _ sés jusqu’ici individuellement par ses membres avec les _ Risque calculé? Les USA déciden t de s‘engager davantage - - Sigs ie SP cc lm pays de I’ list. nfin, dans le domaine de Yaction sociale, le ‘comité a souligne que le plein emploi est primordial pour une veéri- table politique sociale com- munautaire. Il s’est prononcé pour la création d’un comité ermanent de l'emploi, pour la mise en place rapide du “fond social rénové’’, ainsi que pour une association a la réalisation progressive de Punion économique et moné- taire des partenaires sociaux qui, a son sens, devraient étre consultés par la commission de Bruxelles avant l’adoption des grandes orientations éco- nomiques. dans la bataille du Laos WASHINGTON Le Penta- gone a ouvert la porte a une nouvelle escalade de la guerre en Indochine en annongant hier que “toutes les forces nécessaires” seraient utilisées pour récupérer les pilotes américains abat- tus au Laos. Le porte-parole du département de la Défense, M. Jerry Friedheim, a dé- claré que lorsqu’un pilote américain était abattu, une équipe de recherche et de récupération était envoyée a son secours. Au Pentagone et ala Maison Blanche, on insiste sur le fait que c'est une politique qui a toujours été suivie au Vietnam et au Cambodge et que son extension au Laos ne consti- tue pas une violation de !’interdiction légale de l’envoi de troupes américai- nes de combat au Cambodge et au Laos. . Toutefois, en raison du grand nom- bre d’hélicoptéres américains engagés dans lopération “Lam Son 719’ et des pertes importantes qu’ils subis-: sent, les adversaires de la politique indochinoise du président Nixon crai- gnent que la recrudescence des opéra- tions de sauvetage n’ouvre !a porte a des incursions de plus en plus fré- quentes de troupes de combat améri- caines au Laos., M. Friedheim n’a di’ailleurs pas exclu.que des troupes de combat puis- sent faire partie des équipes de sau- vetage. “Les équipes comprennent toutes les forces et tous les moyens qui sont né- cessaires a J’accomplissement de la mission’’, a-t-il dit: Les précisions données par le Penta- gone sur les opérations de sauvetage de pilotes abattus au Laos surviennent au moment ol '‘l’aggravation des com- bats dans ce pays et les rumeurs per- sistantes sur la possibilité d’incursions sud-vietnamiennes au Nord-Vietnam augmentent les divergences entre le gouvernement Nixon et l’opposition démocrate sur l’engagement améri- cain en Indochine. Nixon est conscient Dans l’entourage du président, on assure qu’il s’agit la d’une simple pé- ripétie, qu’il est normal que les Amé- ricains portent secours a leurs compa- © triotes ot qu’ils soient et l’on ajoute gue le président a, mieux que quicon- que, conscience de |’enjeu de la situa- tion et des dangers qu'elle pourrait présenter. Croyez-vous, dit-on en_ substance, que M. Nixon, qui va se représenter anx élections en novembre 1972, qui devra donc commencer a faire cam- pagne dans relativement peu de temps, va risquef sa carriére politi- que ef son prestige, surtout aprés Vexpérience de son précédesseur, en reprenant les bombardements au Nord-Vietnam ou en aidant les Sud- Vietnamiens a y porter le conflit? Ce serait pour lui un suicide, ajou- tent ses amis politiques qui: estiment que la voie suivie par le président est 1a seule susceptible d’amender Hanoi a accepter de discuter a Paris dans la, mesure ol ses troupes risquent de s’essouffler complétemcnt. : _ On reconnait, dans ces mémes mi- lieux, qu’il est malaisé de rendre trés populaire la doctrine vietnamienne du président Nixon d’autant plus que, pour des raisons tant politiques que militaires, elle doit nécessairement S’assortir d’une certaine dose d’ambiguité, : Kn. ce qui concerne les relations franco-israéliennes, M. Peres a estimé que les récentes décisions du gouver- nement algérien ‘“‘ouvriront les yeux des Francais sur la politique arabe” et il a exprimé l’espoir qu’ainsi, la politique frangaise au Proche-Orient deviendra plus équilibrée”’. . De son cété, M. Abdallah Salah, mi- nistre jordanien des Affaires étrangeé- res, a estimé hier, que les déclara- lions du président. Richard Nixon sur le Proche-Orient, jeudi, ne compor- taient ‘“‘aucun changement dans l’ap-’ pui des Etats-Unis a Israél’’, méme si elles reflétaient une ‘“‘certaine compré- hension des problémes de cette région et la recherche d’une solution’’. “Les Etats-Unis, a- déclaré Je minis- tre, soutiennent toujours la. tentative d’Israél de dénaturer le sens de la ré- solution du Conseil de sécurité du 22 novembre 1967 de telle sorte que des “négociations puissent avoir lieu entre les deux parties belligérantes tout en perpétuant V’occupation par Israél de territoires appartenant a trois Etats arabes. Les Etats-Unis ont la possibi- lité et la responsabilité, en. tant que grande puissance, de faire pression - sur Israél pour exécuter cette réso’u- tion”, a souligné M.-Salah. : Le chef de la diplomatie jorda- nienne. a, d’autre part relevé !e cété “positif’ du discours du_ président Nixon. ‘‘Aucun réglement en effet, a- t-il déclaré, ne peut étre durable s’il ne prévoit le retour aux Arabes des territoires perdus pendant la guerre’. XVI, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 5 MARS 1971. ‘ses origines, et possédait Fernandel, de son vrainom Fernand Contandin, est mort 4 l’age de soixante-sept ans, | emporté par un cancer. Célébre pour son accent | marseillais et pour son **sourire chevalin’’, il avait joué dans plus de’ cent-qua- rante films. — Fernand Contandin épousa Henriette Manse en 1926 et ils eurent deux filles et un fils, Frank, quise lanca dans la chanson. Vedette mondialement con- nue et estimée, Fernandel — mena une existence simple et heureuse, refusant toute intrusion de la publicité dans sa vie privée. -Tl resta toujours fidéle a | une villa 4 Carry-le-Rouet, . ~— tout prés de Marseille : il — s’y reposait, loin de la vie trépidante du spectacle.