saciid pinaniti Ba x. cin yaa sihinseninpccthich ian satiate Dee ee ee || ll HE TP L’Arctique... larves d’insectes, de vers de terre et de petites araignées est plus ¢levé dans les sols tourbeux. La difference d’ac- tivité biologique entre ces deux sols, a quelques centaines de pieds seulement l'un de l’autre, est plus marquée qu’en- tre les sols des Prairies et les sols alpins qui, pourtant, sont trés éloigneés les uns des autres et ont des altitudes et des climats trés différents. Un fait intéressant de cette écologie arctique réside dans la corrélation étroite entre la hauteur du soleil, le sommet de la courbe des températures et l’activité biologique. C'est au mo- ment de l’équinoxe, c’est-a-dire le 21 juin, que les plantes poussent le plus, fleurissent et que les oiseaux font leurs nids. On enregistre les températures les plus élevées durant les deux semaines suivant l’équinoxe. Dans le sud du Canada on atteint les températures maximales 4 la fin de juillet et au début d’aoit alors que lactivité biologique débute en avril ou mai et atteint sou- vent son maximum en juin et juillet. Dans l’Arctique, cette activité est con- centrée sur une ou deux semaines. Le Dr Bliss nous a dit: “Nous con- naissons peu l’activité biologique hiver- uN p RET nale des animaux sous ces latitudes. C’est di au fait que Ie froid et Pab- sence de lumiére nuisent aux obser- vations et aux mesures. Nous voulons résoudre cette difficulté en laissant des chercheurs 4 l’ile Devon toute l'année; ils étudieront la vie des lemmings sous la neige, Vactivité des belettes, du re- nard, du liévre de l’Arctique ct du beeuf musqué. On connait mal les habitudes alimentaires, les deéplacements et le mode de vie des beeufs musqués durant Vhiver. C’est seulement en étudiant la relation entre les activités de ces ani- maux et les conditions climatiques, l’étendue des régions enncigées et les autres animaux que nous compren- drons leurs mécanismes fonctionnels.” Pour faire ces recherches on a da résoudre beaucoup de problémes logis- tiques. Le personnel, les matériaux. ct les provisions sont transportés par avion d’Edmonton a la baie de Reso- lute sur Vile de Cornwallis. Le trans- port est assuré par les compagnies Elf Oil and Exploration et King Resources. De la baie de Resolute, des avions nolisés pour le Programme d’étude du plateau continental polaire et par Atlas Aviation transportent le matériel et les Le Dr Gérard Courtin, du Département de biologie a l'Université Laurentienne, a Sud- bury, dans l'Ontario, examine des instru- La station de I'Ile Devon. La station météorologique de I'lle Devon. ments de la tour de mesures. hommes jusqu’au camp dans les basses terres, 200 miles plus loin. Jusqu’a la fonte des neiges, les avions atterrissent sur un lac recouvert d’une couche de glace de 7 pieds d’épaisseur. Durant “Lété”, la piste se trouve sur un pla- teau. Afin de réduire les frais de trans- port de la nourriture et du combus- tible, dans le budget 1971-1972, on a envoyé de Montréal, par brise-glace, trente-cing tonnes de combustible et sept tonnes de nourriture. La coordi- nation de ces envois a cté assurée par l'Institut nord-américain de l’Arctique. Le Dr Bliss a conclu en disant: “Cette étude sur le Grand Nord a un double objectif: découvrir le fonction- nement d'un syst¢me écologique donné cest-a-dire le milicu, la végétation et les animaux et ensuite déterminer les perturbations que Je systéme peut sup- porter tout en gardant un équilibre biologique sain. Cette étude n’aurait pas pu étre menée a bien sans Ie con- cours des organismes fédéraux, des compagnics pétroli¢res ct des cher- cheurs des universités. Nous espérons que le tels travaux se généraliscront.” ete i) Lemming blotti dans un creux de rocher de l’Arctique canadien. LE SOLEIL, 10 MARS 1972, XV