PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 Mes ‘a LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise-en-page: Richard Lussier Secrétaire: Lyne Paradis | LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxieme classe | sous le numéro d’enregistrement 0046 ° Association de Ia Presse francophone Hors-Québec . iF Pensez aux petits Votre pensée peut tout Il y a des gens — naifs et mal informés, comme nous le verrons plus loin— qui croient que les politiques fédérales dépendent du Premier Minis- tre. D’autres — tout aussi naifs — pensent que les par- tis de l’opposition peuvent influencer l’administration des affaires de la nation. Et enfin, il y en a qui s’imagi- . nent que ce sont les fonction- naires qui controlent notre ~~" En fait, on commence 4 peine a connaitre la vérité sur l’exercice du pouvoir a Ottawa. A l’analyse, il appa- rait que le véritable chef du gouvernement fédéral est Norman Vincent Peale. D’in- nombrables politiciens et bu- reaucrates prennent désor- mais toutes leurs décisions en s’inspirant de sa doctrine (“Votre pensée peut tout”’). Nous avons déja vu les ef- fets de cette méthode sur le programme anti-inflation. Et on n’a pas manqué d’idées positives (a défaut d’autre chose) lors de la campagne pour unité. Il n’est donc pas surprenant que Jack Horner, Ministre de |’Industrie et du Commerce, s’en soit inspiré pour pondre un nouveau slo- gan exaltant: “Magasinons a la canadienne.” Ce n’est d’ailleurs pas un concept entiérement nou- veau. Voila des années que le gouvernement nous adjure “d’acheter canadien”’, ce qui est essentiellement la méme chose, si ce n’est qu’Ottawa recommande maintenant de comparer soigneusement le prix et la qualité des produits canadiens 4 acheter, les au- tres facteurs restant inchan- gés. En d’autres termes, “Ma- gasinons 4 la canadienne” n’est qu’une version frelatée d’un théme bien connu. En fait, vous n’auriez ja- mais pensé qu’il s’agit la d’un programme “réchauffé” si vous aviez assisté a la confé- rence de presse organisée par Horner. Comme il I’a dit, “achat de marchandises de fabrication canadienne a des prix concurrentiels stimulera V’emploi, contribuera a !’édi- fication d’un Canada plus _ fort offrant un niveau de vie plus élevé a tous, et aidera a renforcer l’industrie dans toutes nos régions.” Il a évidemment raison — si les Canadiens achetaient des marchandises locales et si nos fabricants réussissaient 4 soutenir la concurrence ét- rangére au niveau des prix. Malheureusement, rien dans son programme ne saurait nous rapprocher de cette si- tuation idyllique. Une fois passé le stade de la pensée positive, “Magasinons a la canadienne’ est un program- me voué a I’échec. Ill ne fait qu’ajouter $1,715,000 par an aux dépenses de publicité d'un gouvernement désireux daffirmer son soutien aux _industries canadiennes. Malgré les déclarations ronflantes, le message n’a pas été compris 4 Ottawa. Loto Canada a commandé récem- ment du matériel informati- que valant plusieurs millions de dollars aux Etats-Unis. On n’a méme pas demandé aux firmes canadiennes de pré- senter des soumissions. Ce n’est la qu’un exemple parmi - beaucoup d’autres. Et méme le Conseil pour l’unité cana- dienne, organisme privé sub- ventionné par le fédéral, a distribué des foulards de fa- brication japonaise dans le cadre d’un programme sur Punité, parce qu'il n’y avait pas de produits canadiens comparables. La publicité peut étre utile si on l’emploie 4 bon escient. Mais ce qui est dé- plorable avec “Magasinons a la canadienne’, c’est que les penseurs du ministére ont perdu leur temps a travestir la réalité au lieu d’aborder les problémes fondamentaux de l’industrie canadienne. “Pensez aux petits’ est un message adressé sous forme d'éditorial parla Fédération canadienne de lentreprise indépendante : | Malgré toutes les embaches, nous avions réussi a relever le défi M. Hubert Gauthier fut, pendant deux ans, directeur général de la Fédération des Francophones Hors Québec. | Voici le rapport final qu’il présenta a l’assemblée an- nuelle de la F.F.H.Q., a Ottawa, les 3 et 4 juin 1978. Présentation A la fin d’un mandat de deux ans 4 la F.F.H.Q,, il m’est apparu important de partager avec vous certaines préoccupations qui se si- tuent au niveau de mes convictions personnelles fa- ce A notre communauté et de son développement, du tra- vail précis de directeur gé- néral de la F.F.H.Q. et enfin de mes craintes et de mes espoirs. Ces commentaires, je les fais parce que je suis et serai toujours solidaire d’un mou- vement extrémement éner- gique qui doit faire mentir tout ceux qui veulent notre déchéance. J’ose aussi vous soumettre quelques sugges- tions qui, je l’espére, seront ‘utiles. Le “phénoméne” de la F.F.H.Q. , - Dans une courte période de deux ans, la F.F.H.Q., un nouvel organisme, prend une place d’importance dans un débat qui ne fait que débuter. Cette explosion de la francophonie hors Québec véhiculée par son nouveau porte-parole officiel est attri- buable 4 certains facteurs qui doivent étre soulignés. 1. La nouveauté du mou- vement: il s’agissait, en ef- fet, du premier regroupe- ment national des commu- nautés francophones hors Québec, et qui par surcroit, surgissait d’une volonté ex- primée par les représen- tants des associations pro- vinciales. Malgré toutes les embfiches, nous avions réus- si a relever le défi. 2. Le contexte: contraire- ment A ce qu’ont voulu lais- ser croire certaines autori- tés du Secrétariat d’Etat, la création de la F.F.H.Q. était le résultat d’une accumula- tion de frustrations (5 ans) vis-a-vis les autorités gou- vernementales. Les premié- res actions de la F.F.H.Q. ont dfi se situer a ce niveau. Il est important, justement, de se rappeler que la F.F.H.Q. et les associations provinciales, avaient tenté a peu prés tout pour faire comprendre leurs réalités au gouvernement fédéral. Les résultats étaient nuls. Deuxiéme événement: le 15 novembre 1976, qui n’est pas 4 sous-estimer. Nous avions le choix de tout laisser passer ou de “nous insé- rer” dans le débat. Nous avons choisi de nous insérer dans le débat. Notre © décision nous a bien servis. Globalement, le “15 novem- bre 1976” nous aservi de porte-voix dans nos actions. 3. L’articulation différente, un langage ferme et décidé: non seulement avions-nous décidé d’étre plus exigeants mais notre langage, proba- - blement pour la premiére fois, reflétait réellement nos prises de position. Il s’agis- sait de ne plus enrober notre réalité pour qu’elle soit mé- connaissable ou qu'elle tente de sauver la chévre et le chou. Pour une fois, sur le plan national, nous savions claire- ment ce que les francopho- nes hors Québec voulaient et nous |’exprimions ainsi. C’est une précision impor- tante que nous devons rete- nir, car c’est souvent la clarté qui définit le mieux les situations et qui oblige l’op- position 4 se brancher. 4. L’énergie, la volonté et engagement: nous étions déterminés de faire marcher notre nouveau mécanisme. Nous y avons mis toute notre énergie, nous avons joué dur parfois, mais grace 4 nos convictions profondes, nous étions presqu’assurés au départ de réussir. 4 Ce qu'il était important d’ac- complir dés le départ. A partir d'une probléma- tique fort simple, c’est-a-dire que les francophones hors Québec étaient une entité négligeable sur 1|’échiquier, nous nous devions de passer a laction. Cette action devait tou- cher autant nos communau- tés que les autorités gouver- nementales. Diailleurs, les francophones hors Québec ne croyaient pas véritable- ment a la possibilité de chan- gement et les gouverne- ments agissaient en consé- quence. 1.. Un nouveau courant idéo- logique a di tre créé pour imposer le respect. Un cou- rant qui se devait d’étre bati en fonction de nos propres besoins et non plus en fonc- tion de ce qu’on “croyait”’ pouvoir obtenir. Nous avons eréé un courant, une mode, ou les francophones hors Québec doivent s’affirmer pour exiger des droits fonda- mentaux plutét que de “sou- haiter des améliorations”’. Il nous a fallu fournir un effort fantastique pour arti- -culer cette nouvelle affirma- tion. Cette affirmation par exemple s’est traduite dans le respect que nous avons obtenu avec la publication de “Les Héritiers de Lord Dur- ” ham”. 2. Imposer le respect n’a pas été facile car nous avons tout a coup décidé d’agir autre- ment que par le passé. Bien sfir, nous avons causé des surprises, nous en avons déconcerté plusieurs; cer- tains nous ont méme trou- vés “agressifs”. Aujourd’hui, il faut bien se rendre compte que la plupart de ceux qui nous connaissent, savent a quoi s’en tenir et ont tendan- ce 4 nous prendre au sérieux plus rapidement. 3. Nous avons di adhérer a certains principes de base qui nous ont bien servi. a) l'unité dans nos rangs. b) l’'alarme de I’assimilation devait étre sonnée. c) il fallait risquer le tout pour le tout. d) il fallait parler avec hon- néteté et lucidité de notre situation. e) il fallait ne plus ac- cepter les théories qui veu- lent que plusieurs miettes finissent par faire un pain. f) nous nous considérons im- portants dans un débat ot. nous devons participer, cofi- te que cofite. En somme, il a fallu nous débarrasser de certains de nos complexes et créer de toutes piéces une nouvelle mentalité, une nouvelle as- - surance, une visibilité. Nos moyens Vivant dans un contexte oll nous sommes numérique- ment minoritaires, il y a certains faits que nous ne pouvons pas ignorer. En prenant conscience de ces données, nous sommes alors en mesure de mieux déterminer les moyens que nous devons utiliser. [ A SUIVRE ] Le monde du travail (Suite de la p.1) des griefs non moins _prati- ques, rappelons que les em- ployés des principales bras- series de la Province sont toujours en gréve ou en lock-out; néanmoins,les nom- breux fervents de la blonde liqueur semblent prendre leur mal en patience, en sirotant, les lévres serrées, ce mélange d’eau et de biére qui nous vient de nos voisins du sud. Les principaux hétels, est- il besoin de le mentionner, s'arrachent a coups de porte- feuilles les quelques ton- neaux de biére en fit pro- duits 4 Prince George, et selon notre correspondant installé dans ses quartiers du centre-ville, le service dans certains hétels prend toutes les allures d’une dis- tribution de prix a des enfants sages et patients. Ailleurs, le conflit 4 Cana- da Packers, a Swift et chez leurs principaux concurrents Tragédie Réalisant que les freins ne répondaient plus, le conduc- teur de l’autobus prit la déci- sion qu’il croyait la meil- leure en dirigeant le véhi- cule dans les eaux du lac d’Argent, a proximité de la ville miniére d’Asbestos. Avec 47 personnes a son bord, l’autobus de marque G.M. fut toutefois propulsé loin de la plage aux abords de laquelle le conducteur avait espéré “atterrir”. Sept personnes s’en sont tirées indemnes, dont le conducteur et six bénévoles. Les quarante autres malheu- reux passagers, tous mem- bres de la “Fraternité des malades et handicapés de la région d’Asbestos” étaient” agés de 14 4 86 ans. du secteur de la viande, semble presque réglé. Les détails du nouveau contrat de travail n’ont pas encore été dévoilés. Plus loin de nous, n’est-il pas intéressant d’observer le _ jeu des enchéres eenacereemamee par l’annonce de la compa- gnie Ford d’implanter une nouvelle usine “quelque part” en Amérique du Nord? ' Selon toute évidence, c'est la province de l'Ontario qui semble avoir présenté les offres les plus “alléchantes”. Le fait que la compagnie américaine préfére une ville canadienne a toute autre dans son propre pays (Ohio) indique bien l’ampleur des efforts déployés par quel-, ques hauts-fonctionnaires et hommes d'affaires ontariens, La compagnie attendra maintenant que se manifes- tent les offres au niveau municipal avant de fixer son choix de facgon définitive. - Décidément, ce monsieur Ford,il sait comment se faire des amis en peu de temps ! routiére Leurs corps ont été plus tard réunis dans l’aréna | local ot les cérémonies reli- gieuses ont eu lieu en pré- sence des familles et amis des victimes. Selon des témoignages rapportés par des journa- . listes locaux et plusieurs personnes, dont quelques comédiens qui avaient plus tot présenté leur piéce de- vant le groupe d’Asbestos, il régnait dans la salle, ce soir-la, une atmosphére étrangement tendue! Selon les survivants, tout le monde semblait heureux et enchanté a la sortie du Théatre de la Marjolaine a Eastman. | : i pe VC eee pee ga on fa, tee Bing BHT AS, Ci Ge ii MR RIE AS