f Juin 1968 L’APPEL page 11 CHRONIQUE SCIENTIFIQUE DE QUOI SE NOURRIR L’ESPRIT par Fernand BOUVIER Au cours de l’émission télévisée de la N.B. C., “Animal Secrets”, on démontrait, derniére- ment, comment les conditions du milieu, y compris l’alimentation, influaient sur 1’intelli- gence et sur la capacité d’apprendre des hu- mains et des animaux. Dans plusieurs parties du monde, des enfants crévent littéralement de faim ou souffrent d’une carence grave de. certains éléments né- cegsaires 4 la diéte quotidienne. L’on sait que les cellules, tissus et organes du corps humain sont surtout constitués de protéines dont les molécules doivent étre constamment rempla- céeg grace & une bonne alimentation. Cette ali- mentation consiste surtout en viandes ou pois- ‘sons, matiéres riches en protéines. Les molécules de protéine sont des synthéses de chaines moléculaires plus petites appelées acides aminés. Des centaines et des milliers de ces molécules d’acides aminés — il y en a une vingtaine de variétés — sont requises pour former une seule molécule de protéine. Le type de protéine produit dépend de la structure de la chaine moléculaire. Le processus de digestion réduit les acides aminés A leurs éléments individuels puis ils sont combinés selon les besoins des divers tis- sus. Le complément protéique doit suffir a remplacer les cellules qui se consument. Tl, est intéressant: de constater l’effet(, sur le cerveau, d’une insuffisance protéique. Chez le rat adulte, le cerveau n’est pas affecté. C’est- a-dire que comparativement 4 une diminution de poids de moitié pour le corps en général et pour la plupart des organes, le cerveau de- meure au méme poids. Cependant, chez les rats en croissance, la carence de protéine arréte le développement du cerveau. Cette constatation suggére deux questions importantes: 1—Le vo- lume du cerveau influe-t-il sur l’intelligence? 2Fst-ce que les humains réagissent de la méme facgon que les rats? Le Dr Mavis Stock, spécialiste en recherches médicales de Capetown, Afrique du Sud, a poursuivi, pendant 11 ans, une étude sur 40 enfants, venant tous du méme milieu, de méme race, dont la moitié, soit 20, avaient souffert de la famine durant leur premiére année. Les 20 autres, bien que du méme milieu, n’avaient pas souffert de sous-alimentation mais furent choisis afin d’établir un contréle comparatif de l’expérience. Entreposage de vos fourrures Vente — Réparation MIRONOFF FURS LTD. Tél.: 521-5333 702 Columbia New Westminster, B.C. Parmi les révélations de cette expérience, le Dr Stock constata une différence frappante entre les deux groupes. En moyenne, la cir- conférence de téte des sous-alimentés était in“érieure de 1 pouce en rapport avec celle des enfants suffisamment nourris. Conclusion nor- male: le cerveau était plus*petit chez les pre- miers que chez les derniers. Il s’agissait main- tenant de savoir si l’intelligence était affectée. Une série de tests rendit un verdict inquié- tant: soixante pour cent des enfants sous-nour- ris montrérent des résultats inférieurs 4 ceux du plus faible parmi les enfants nourris nor- malement. D’autres expériences révélérent de plus un manque sérieux de coordination parmi les enfants sous-nourris. Par la suite, avec Vaide du Dr Stock, 13 des enfants furent pla- cés dans des familles et soumis 4 une diéte nor- male. Malheureusement, il s’avéra que les dom- mages causés par la carence de protéines é- taient irréparables, L’expérience du Dr Stock devrait sirement jeter le cri d’alarme. Quand on se rappelle que 60 pour cent de la population mondiale d’en- fants d’age pré-scolaire — soit environ 300 millions — souffre présentement d’insuffisan- ce de protéines dans la diéte quotidienne, on peut se demander combien de ceux-ci et des autres qui les rejoignent tous les. jours ont déja perdu la faculté d’apprendre 4 se défen- dre par eux-mémes. LA CAISSE POPULAIRE DE MAILLARDVILLE PRENDRA UN ESSOR NOUVEAU Vous avez vu ce bel édifice en- cons- truction sur la rue Brunette, entre Nelson et Lebleu? Cet édifice, c’est votre édifice a vous, les sociétaires de la Caisse Popu- laire de Maillardville. Les années de pro- grés, grace 4 votre esprit d’épargne col- lective, vous a mis sur la voie du 2éme million d’actif. Les locaux modestes qui vous ont abrités et vous ont rendu de si grands services sont devenus désuets. LE PROGRES APPELLE LE PROGRES C’est un truisme. L’avenir est pro- metteur pour votre caisse populaire. De plus grands bureaux, un personnel plus complet, un outillage plus moderne, se- ront a l’avant-garde des seules valeurs qui comptent vraiment dans la société complexe d’aujourd’hui: les valeurs col- lectives. C’est la fonction des caisses populaires depuis plus d’un demi siécle. La vétre est entrée definitivement dans cette phalange. LA CAISSE POPULAIRE DE MAILLARDVILLE 1013 rue Brunette, Maillardville Tel.: LA 1-1358