10 Le Soleil de Colombie, Sa Orientation 80 Face a la décade des années 1980, la communauté franco- colombienne se doit de revoir son orientation et de préciser la direction vers laquelle elle veut aller . La décade des années 1970 fut consacrée a la réorganisation, a travers toute la Province, a la structuration et au regroupement. Un pas de géant a été accompli avec Vinstallation d'un réseau de radio et de télévision qui doit étre complété dans les deux ou trois prochaines années et surtout, dans le domaine de l'éducation, avec le Programme-cadre de frangais. Il convient donc de se demander présentement si notre communauté est préte a se lancer dans une nouvelle phase de développement et si elle veut adopter une attitude qui permettra de mieux travailler ensemble vers un méme but commun? . Ce ‘ : Education francaise i. Notre communauté vit, également, sa propre année , 3 historique, puisque finira, trés bientét, la premiére année d’enseignement en francais comme langue | maternelle. Pour la premiére fois, depuis 1881 ot la. premiére demande a été faite, des jeunes franco- colombiens ont pu étre enseignés dans leur langue maternelle au sein du systéme d’éducation publique. Le Programme-cadre de frangais a donc franchi la ¥ période la plus précaire de son existence et il I’a fait Hite avec un grand succés. Partout, ot le programme- cadre de francais a eu des classes, la satisfaction des parents et les encouragements des directeurs d’écoles sont les meilleurs garants de son développement futur. Doit-on s’arréter la et travailler uniquement 4 doubler le nombre des éléves dans le programme-cadre de: francais a |’élémentaire? Doit-on aller plus loin et travailler dés maintenant 4 un Programme-cadre complet au secondaire? ‘Et les Colléges et les Universités? La communauté veut-elle avoir accés a ces institutions ol ses jeunes adultes pourraient continuer leurs études pour prendre : dans le pays les places ot ils sont absolument A _ | nécessaires. So . Est-on décidé a prendre les moyens qui assureront ala } - communauté le contréle de l’enseignement en frangais . dans la province? Autant de questions et d’autres qui : j détermineront notre volonté d’aller plus loin, de vouloir plus pour nous, nos enfants et notre communauté. L’école et le foyer sont avant tout les endroits ot nous assurerons l'avenir de notre communauté. Si l’un et l'autre manquent a la mission de transmettre anos } ‘| enfants notre héritage linguistique et culturel, nous es n’avons plus d’avenir. Que chacun le comprenne cf clairement et en déduise lattitude commune qui s'impose a tous. Une culture franco-colombienne Nous avons dans notre province des centaines d’artistes, d’artisans, d’écri- vains, de compositeurs, de comédiens, etc.. Toutes ces personnes représentent un potentiel humain de talents que nous avons a peine exploité. La nouvelle décade devra donc nous voir regrouper ces personnes par discipline afin de les aider a produire et a créer une nouvelle culture. Une culture par la diversité d’origine de ceux qui la faconnent, aura une originali- té propre a notre province. Une culture que nous pour- rons appeler franco-colom- bienne parce qu’elle aura trouvé ses racines dans cette Province-méme. vendredi 9 mai 1986 Le 35éme Congrés Ce 35é Congrés est donc important. Les franco-colombiens qui voudront bien y assister devront définir cette orientation. Ils devront également décider del’attitude et des conduites & adopter au cours de ce Congrés et qui dicteront les choix des dix prochaines années. Le travail de réflexion que nous ferons ensemble au cours de ce Congrés, est donc important, important pour l’avenir de la communauté franco-colombienne 4 une époque historique pour le Canada frangais et notre pays en général. Dr. Charles Bouton Un développement communautaire Dans la nouvelle décade, nous aurons aussi a faire de considérables efforts dans beaucoup d’autres secteurs d’activités que nous avons souvent ignorés, mais qui sont indispensables au déve- loppement global de notre communauté. Nous devrons faire un ef- fort particulier en économie. Sans une solide base écono- mique, il sera’ toujours difficile 4 notre communauté d’avancer. Nous devrons donc nous aventurer dans ce. secteur trés rapidement et commencer par faire une recherche précise sur la situation économique des franco-colombiens afin de pouvoir développer de nou- velles politiques dans ce domaine. Nous savons d’ores et déja que le mouvement coopératif est indispensable pour assu- ter un regroupement effica- ce des franco-colombiens. II nous faudra donc mettre aussi dans ce secteur des priorités nouvelles. Enfin, le développement communautaire ne sera pas complet si nous n’essayons pas de garantir a notre communauté des services en francais dans les domaines de la vie sociale, de la santé et de loi, ete... Une famille franco-colombienne La communauté franco- colombienne se doit d’agir comme une grande famille si nous voulons dépasser notre actuelle situation.. Nous subissons ensemble les dangers de |’assimilation. Nous devons faire face aux conséquences prévisibles de celle-ci et ensemble essayer d’exister et de lutter. C’est le sentiment d’appar- tenance 4 une communauté originale qui devra donc guider nos pas, nous empé- cher de nous diviser et: nous garder ensemble. C’est une vérité- |malheureusement trop souvent oubliée qu'il faut rappeler dans sa banali- té: c’est l’union qui fait la force! Nous nous devons aussi d’ouvrir nos structures largement a tous les franco- colombiens. Il est important. que tous les francophones de la Colombie britannique soient rejoints d’une facon ou d’une autre pour leur donner le choix de participer ou non au développement de notre communauté. Il faudra donc accueillir des nouveaux membres et aérer nos organismes pour que le sang nouveau nous permet- t e de progresser. Nous devrons accepter les idées nouvelles et ne pas avoir peur d'innover et de changer » nos facons de voir et d’agir. a ane ae pean eee neces, i - Discours du Président de la Fédération des Franco-Colombiens au 35éeme Congres Une époque historique La situation politique que nous vivons actuellement démontre combien il est important pour nos organismes d’étre dynamiques et actifs si l’on ne veut pas étre ignorés et oubliés et méme méprisés dans un systéme politique qui ne nous accorde aucune place ou presque. La F.F.C. a pris position face au référendum, une position que nous n’avons pas adoptée facilement, puisqu’elle est le produit d’une situation ov les francophones hors Québec ont bts oubliés. Néanmoins, aussi bien au niveau de la F.F.C. que de la’ Fédération des francophones hors Québec, nous avons été trés actifs dans le débat qui se déroule présentement malgré le grand désir de nos gouvernements de nous voir garder le silence et rester soumis a pionlarahie fatalité de l'assimila- tion. Conclusion Comme vous le voyez, nous avons un travail énorme a accomplir ces dix prochaines années et ce 35e Congrés _ nous permettra d’ébaucher les grandes lignes de la direction que nous prendrons. — La Fédération des Franco-Colombiens est ouverte a tous ceux et a toutes celles, qui voudront bien s’engager avec elle. La F.F.C. appartient a tous les franco- colombiens conscients de leur situation et de leurs droits et qui montrent courage et détermination pour assurer & la communauté son épanouissement. En terminant, je voudrais remercier tous les bénévoles qui ont aidé, de prés ou de loin, la F.F.C. et ses programmes. Un grand merci aux membres du Conseil général et au Comité exécutif qui se sont inlassablement devoues pour assurer la direction de la Fédération. Tous nos remerciements aussi 4 tous les membres du personnel de la F.F.C. et au Directeur général. Trés souvent les uns et les autres ont consacré de nombreux soirs et de nombreuses fin de semaine pour permettre la réalisation des programmes de la F.F.C. Merci au Secrétariat d’Etat qui, de par son appui, nous encourage & poursuivre notre mission. Merci a la Fédération Jeunesse Colombienne qui travaille énor- mément a nous donner une reléve. Merci a Radio-Canada, CBUFT et CBUF-FM pour leurs services. Merci a notre journal Le Soleil et a son personnel pour leur dévouement ainsi qu’a l’équipe dynamique de la Francophonie and You et a son réalisateur. Enfin, merci au Coordonnateur du Congrés, Monsieur Raymond Ascencio, et aussi 4 tous les délégués du 35e Congrés. Sans votre présence et votre participation, la F.F.C. ne pourrait exister. Au cours de ce Congrés, des décisions trés importantes pour notre avenir seront prises. Nous aurons aussi des élections pour quatre Conseillers généraux. Je vous souhaite un excellent Congrés et un bon travail. Dr. Charles BOUTON La Fédération des France-celembiens Assemblée Générale 1980 @rdre du; jour de la F.F.C. ainsi que par le Directeur général de la F.F.C. . Nomination du comptable-vérificateur - Formation des comités de l'Assemblée générale Adoption des propositions du Conseil général Dimanche, le 18 mai 1980 — Ateliers Samedi, le 17 mai 1980 - Assemblée pléniére Ouverture de I’'Assemblée par le Président de la F.F.C. Appel des membres [délégués] ¢ Adoption de lordre du jour . Adoption du procés-verbal de l'Assemblée générale 1979 Discours du Président, comprenant: i.. le rapport moral de son mandat ’ ii.. le rapport du Comité exécutif iii. le rapport du Conseil général = iv. un résumé des activités de la Fédération v. un apergu des orientations soumises par le Conseil général Rapport des comités de la Fédération et de certains organismes-membres Adoption du rapport financier signé par le comptable-vérificateur et par le Président ’ tundi, le 19 mai 1980 - Pléniére - Elections Rapport des comités de l' Assemblée générale Etude des propositions et leur adoption, 5 s'il y a lieu Adoption du budget Tenue des élections Divers Levée de l’Assemblée générale 1980 en Sn Se i SR ea a - «