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‘24— —_ Le Soleil de Colombie, vendredi 22 juin 1984

Suite de la page 1

En effet, les expériences
menées par exemple 4
Frédérickton (Nouveau-

Brunswick) ont convaincu le
Secrétariat d’Etat que cette
double qualité est le meil-
leur moyen de freiner l’assi-
milation des jeunes franco-
phones. Les personnes inter-
rogées par Il’équipe de
Geneviéve Lemarchand ne
sont pas de cet avis. 59% sont
contre, car elles pensent que
«le centre et l’école se man-
geraient, ou qu'une école
dans le centre «porterait pré-
judice a celles qui existent
déja» (extrait). Par contre,
les 30% se déclarant en faveur
(11% ne se prononcent pas),
estiment qu’il est «<idéal de ne
pas séparer études et vie cul-
turelle». La conclusion de
Geneviéve Lemarchand : «Ill
sembierait toutefois que l'idée
d'un centre éducatif contigu
an: eptre communautaire, et
destiné a améliorer le francais:
pour enfants et adultes soit a
investiguer».

Entre douze et
quinze millions

Un Centre communautaire
cottera cher. Selon Geneviéve
Lemarchand, i! faudrait pré-
voir 11 523 00 $pour le seul
aspect comiunautaire,
13 863 000 si on y intégre une
école et 15 265000 si on
installe en plus quelques
magasins francophones com-
me c’est le cas pour le Centre
culturel chinois. Ces chiffres
ont été estimés en fonction des
coats immobiliers et de cons-
truction en  vigueur a
Vancouver. Ils sont aussi le
fruit de rencontres avec les
différentes associations de
Vancouver qui ont déterminé
leurs besoins en espace dans
un centre. En additionnantles
besoins de la Société histo-
rique, du Centre culturel
colombien ou de la Fédéra-
tion des Franco-colombiens,
aux espaces nécessaires pour
les différentes activités que les
115 personnes veulent trouver
dans ce cen: — (ateliers,
café ...), 0. chtie: dst 000
métres carrés (sans ecole ni
magasins) 4 9000 métres
carrés avec école et magasins.

L'étude était chargée de
localiser un endroit possible
pour le Centre. Elle en a
repéré plusieurs (sur sixiéme
et Cambie, au pied de la rue

Heather, sur Québec et False
Creek, dans le Parc Vanier a
c6té du Planetarium ...), en
fonction des besoins exprimés
par les 115 personnes selon
lesquelles le centre doit étre
central et accessible et en
tenant compte des disponi-
bilités dans les terrains muni-
cipaux et provinciaux.

En effet, la participation

financiére des autorités muni- —

cipale et provinciale est un
aspect crucial du centre com-
munautaire. La ville de
Vancouver ne donne _ pas
d’argent aux minorités, mais
elle pourrait éventuellement
consentir un tarif préféren-
tiel pour un terrain. Quant a
la province, sa contribution se
limiterait 4 un maximum de
400 00°$venant du fonds de
lotterie et a la prise en char-
ge de 50% des cotts d’une
forme de projet scolaire. L’es-
sentiel du Centre commu-
nautaire devait donc reposer
sur le Secrétariat d’Etat.

Le Centre
«idéal»

Que ce soit douze ou quinze
millions, c’est beaucoup trop
cher pour le  Secrétariat
d'Etat. Mais cela ne semble
pas beaucoup  inquiéter
Huguette Leclerc, agent prin-
cipal. de la promotion des
langues _ officielles pour
qui «ce rapport montre qu'il y
a un consensus pour un
Centre communautaire».
D'aprés Huguette Leclerc, les
coats identifiés sont les cots
d’un centre idéal».

‘Autrement dit, il va falloir
couper dans les dépenses. De
combien, nul ne le sait exac-
tement mais on peut sans
doute retenir comme référen-
ce le Centre communautaire
école de la Miramichi
(Nouveau- Brunswick) qui
coutera douze millions parta-
ges en ceux, entre. Je
Secrétariat d’Etat et la pro-
vince.

On peut aussi se demander
si le Secrétariat d’Etat accep-
terait de financer un Centre
communautaire sans école.
Selon Huguette Leclerc, le
concept de l’école alliée au
communautaire a fait la preu-
ve qu'il est le meilleur. «Mais,
ajoute-t-elle, si les francopho-
nes peuvent nous prouver le
contraire, s'ils peuvent
démontrer qu'un centre com-
munautaire sans école sera
plus efficace pour freiner I’as-
similation, le Secrétaire d’Etat

en tiendra probablement
compte».
«Ne pas la laisser
mourir»

Justement, avant de signer
un chéque en blanc, le secré-
tariat d’Etat n’attend que ¢a,
qu'on lui prouve quelque
chose. Le rapport de
Geneviéve Lemarchand est
une base de réflexion pour la
communauté francophone (et
pour les associations en par-
ticulier), qui doit mainte-
nant s’en servir, le critiquer, le
compléter et l’amender. «I] ne
faut pas laisser l'étude mou-

: Saeee eS EE

ul, a l’unanimité

rir, insiste André Gagnon,
porte-parole du comité con-
sultatif. qui a parrainé 1’étu-
de qui ajoute : «Il faut étre
agressif, soumettre des idées».

Comment? Toute la question
est 1a. Plusieurs possibilités
sont ouvertes. D’une part, les
associations et les particuliers
peuvent soumettre leurs refle-
xions directement au Secréta-
riat d’Etat. D’autre part, le
comité consultatif semble prét
a offrir ses services et a s’ouvrir
a de nouveaux membres pour

assurer le suivi de l'étude et -

recueillir des propositions
moins «idéales». Enfin, on
pourrait imaginer la consti-
tution de comités et d’assem-
blées, organisées dans le cadre
de la F.F.C.. ou non; Mais
dans l'immédiat, il reste un
écueil de taille 4 surmonter:
faute de moyens, le rapport
n'est pas public et seules quel-
ques copies sont disponibles
ici et la (a Ja FF:C.-par
exemple). Dans la mesure ou
Vesprit de cette étude était
d’apporter une base sur
laquelle la communauté pour-
rait ensuite discuter, sa publi-
cation par uncanalou un autre
est une condition sine qua non
a son utilité.

(1) La_ responsabilité de
Vétude de fatsabilité avait été
dans un premier temps con-
fiée @ M. Yves Bajard. Le
comité luz a ensutte retiré le
contrat parce qu'il n‘avait pas
respecté les délats, un argu-
ment que M. Yves Bajard a
toujours contesté.

Une mine de renseignements —

La population de langue
maternelle francaise s'est
accrue plus vite que la moyen-
ne provinciale de la popu-
lation entre 1976 et 1981,
mais elle est dans l'ensemble
plus 4gée que la moyenne des
habitants de Colombie
britannique. Le rapport de
Geneviéve Lemarchand sur la
laisabilité d’un centre com-
munautaire a Vancouver
apporte des informations pré-
cieuses sur le mode de vie des
francophones, sur la facon
dont ils conservent ou perdent
leur francais, etc. ...

Ainsi si les francophones
semblent avoir un mode de vie
au-dessus de la moyenne,
deux sur trois n’utilisent pas le

francais de fagon courante et
sont donc susceptibles d’étre
assimilés. 30% des person-
nes interrogées par l’€quipe de
Geneviéve Lemarchand ont
leurs enfants qui apprennent
le francais dans des écoles
anglaises. Ceux qui veulent
entretenir leur frangais le font
en priorité entre amis, avant
de lire ou de suivre la Radio-
télévision.

La proportion des fran-
cophones dans le Grand
Vancouver est plus élevée que
la moyenne provinciale, mais
les endroits ot on parle le plus
francais en proportion sont
Coquitlam (qui comprend
Maillardville) , New

Westminster, North
Vancouver et enfin
Vancouver.

Le rapport de Geneviéve
Lemarchand  souligne le
succés de l'immersion et pro-
jette les chiffres actuels de
10 000 en 1990 et obtient un
chiffre de 30 000 (6% de la
population scolaire). Quand
au programme cadre, le rap-
port indique qu'il y a eu 1084
inscriptions en 1982-83 contre
1078 en 1983-84.

Des données qui, si elles
étaient dans l'ensemble déja
connues, ont au moins le
mérite d’étre regroupées dans
le méme rapport. Qui fait
tout de méme 88 pages ...

Suite de la page 1
elles ont depuis soit dis-
paru, soit été remplacées
par des maisons de loca-
tion . Je me souviens trés
bien, nous péchions le
saumon derriére la mai-
son. Tl y avait des
cours d’eau ca et 1a. Ils
ont été recouverts, ou assé-
chés par la _ pollution».
Maillardville dans ce
temps-la était un gros villa-
ge ow tout le monde se
connaissait, se fréquentait.
Lorsqu’il y avait des noces,
toute la communauté était
invitée. «On ne restaitpas
dans les maisons, on fai-
sait des pique-nique, il y
avait une fanfare, un cer-
cle de théatre. Nous étions
une grande famille.» Zélire
ne prononcera aucun mot
d’anglais avant l’age de
onze ans. «C’est quand j'ai
été a l’école anglaise que
jai commencé a apprendre
la langue. Mais a l’exté-
rieur de l’école je parlais le
francais, a la maison,
dehors. Tout était en fran-
cais, l’église, les voisins et
voisines, méme le magasin
général avait des commis
qui parlaient francais, ou
bien on commandait par ~
catalogue. C’est bien plus
tard avec ma génération
que nos parents ont été
obligés d’apprendre 1l’an-
glais pour comprendre les
gendres et les brus. Ce sont
les mariages mixtes qui ont
fait disparaitre peu a peu
la langue frangaise. De nos
jours il est trés rare de voir
petits-enfants et arriére
petits-enfants de ces pion-
niers parler francais.»
Zélire n’a pas eu ce pro-
bléme de langue puisque
son €poux, qu'elle a ren-
contré a  Maillardville,
était belge flamand et par-
lait francais. «Il s'est trés
vite intégré dans notre
communauté francopho-
ne. Son premier contact
fut un de nos prétres de
l’époque, le pére DeLestré
qui était belge flamand.
«C’est grace a la musique
et au théatre que nous
nous sommes rencontrés. A
Maillardville, nous avions:
tous des talents et les exer-
cions, il n’y avait pas la télé
nide département de
récréation. Comment les
enfants s’amusaient? Oh!

La premiére mariée
de Maillardville

trés simplement. La scie-
rie avait du bois de rejet,
des morceaux de _ bois
quelle donnait en bois de
chauffage a ses employés.
Les enfants attendaient
avec impatience ces livrai-
sons, ils pouvaient ainsi
s'en servir pour construire
qui des petites maisons, qui
des chateaux, qui des
wagons ...», raconte en
souriant Zelire.

«Je me rappelle quand
léglise Notre-Dame de
Lourdes a briilé vers Noél
et quelle fut rasée, il
restait la plaque des fonda-
tions. Les jeunes avaient
versé de l'eau sur cette
surface lisse, elle avait
gelé, et voila on avait une
patinoire. Tout le monde
sen donnait a coeur
joie».

Mallardville a _ bien
changé. Devenue une ban-
lieue de Vancouver, elle a
vu ses enfants canadiens-
francais se disperser, mais
aussi disparaitre. «En vieil-
lissant, on devient plus
philosophe, on apprend a
accepter la mort, on
apprend aussi 4 laisser sa
place aux jeunes.» Mais
Zélire, 471 ans, ne se laisse
pas dépasser par les
années, ni par la solitu-
de de son veuvage. Elle
joue au golf, fait du yoga,
apprend lespagnol et
l’écriture Braille. Elle suit
des cours de psychologie,
fait partie des Dames auxi-
liaires de la paroisse, a
rejoint la Croix Rouge, fait
du bénévolat dans un cen-
tre pour soins intensifs, et a
sa propriété a entretenir.
Zélire Van Nerum ne
s’ennuie pas, comme elle
ne s'est jamais ennuyée
pendant ces vingt ans ou
elle a travaillé comme ~
interpréte de francais dans
les services municipaux de
Maillardville. a

«Vous savez a cette épo-
que-la nous n’avions pas
Taide du gouvernement
pour faire vivre notre fran-
Gais, et notre langue a
survécu. Si vous remarquez
de nos jours il y a plus
d’argent et il y a moins de
monde qui parle francais.
C’est comme dans toute
chose, lorsque l’on fait des
sacrifices, on y est plus
attaché.»

Pas trés clair

Suite de la page 1
prononce publiquement pour
la Loi 101, qui fait du fran-
ais unique langue de travail
au Québec. Débordé. une fois
encore, par les réactions hos-
tiles, il publie un rectificatif
indiquant que ses propos ont
été «mal interprétés». Cette
fois John Turner a compris, il
évitera le sujet a l'avenir,
comme diailleurs la plupart
de ses concurrents 4 la cheffe-
rie du parti, Jean Chrétien mis
a part.

Outre le fait que son cheval
de campagne principal était
l'économie et non l’acauis

libéral du bilinguisme, John
Turner parlera trés peu de ce
théme jusqu’a son discours de
samedi dernier, aprés son
élection. Dans cette allocu-
tion, il a trés nettement
indiqué qu'il considérait le
bilinguisme au Canada com-
me un acquis sur lequel il
n’entendait pas revenir. Reste
a savoir ce que cela signifie
dans la pratique, d’autant
plus que les spécialistes attri-
buent entre autres sa vic-
toire a l’alternance franco-
phone-anglophone pour le
Premier ministre.

JF Fournel

Un nouveau commissaire

Suite de la page 1
1961 a 1964.

M. Fortier a servi en Indo-
chine de 1956 4 1959 auprés
de la Commission internatio-
nale de surveillance et de
contréle et au Cambodge de
1959 a 1961 A titre de
commissaire 4 la CISC. Entré
au ministére des Affaires exté-
rieures en 1952, il a été en
ee é Washington de 1953 a

956.

M. Fortier est

Montréal en

NE a

TORO rT est

titulaire d’un doctorat en
économie de l'Université de
Paris (1952), d’un dipléme en
droit et en science politi-
que de _ l'Université de
Montréal et d’un baccalauréat
des colléges' Bréboeuf et
Stanislas (1945). Membre du
Barreau du Québec depuis
1948, il a en outre étudié a la
London School of Economics
et enseigné les communica-
tions sociales a l'Université
d@Ottawa. Il a oe
publié plusieurs articles.

Ae SNe DO AS eae ATTEN CATT

C’est toujours non

Suite de la page 1

canadien».
Bill Davis ne s’est pas laissé
impressionner. Tenu de

répondre a cause de la publi-
cité faite autour de cette
lettre, il a écrit le 12 juin a
Pierre Trudeau qu'il n’envi-
sageait pas d’introduire les
droits des Franco-Ontariens
dans la constitution car «une
action précipitée» (sic) de la
province pourrait créer selon
lui un climat de peur et de
suspicion (Sous-entendu com-
me au Manitoba).

Depuis plusieurs années,
l'Ontario poursuit une poli-
tique de développement
mesuré des services provin-
ciaux en frangais.

Mais cette politique des
petits pas, si elle ne con-
vient 4 Pierre Trudeau, ne
peut convenir non plus 4
l’Association canadienne
francaise de l'Ontario, dont
Fernand Gilbert est le nou-
veau directeur général. Par
principe évidemment, mais
aussi parce que cette maniére
de faire suppose un lobbying
constant. que l’ACFO_ n'est
plus actuellement plus en
mesure de mener a bien.

C’est du moins la conclu-
sion du rapport d’une étude
menée récemment par une
commission interne dite com-

mission Lecuyer-Heroux.
Selon ce rapport, l’ACFO
aurait perdu contact avec les
francophones de la_provin-

ce et manquerait donc d’ar-.

guments pour faire pression
sur les gouvernements locaux
et provinciaux. Plus de 200
délégués de l’‘ACFO se sont
réunis les 9 et 10 juin pour
étudier les conclusions de la
commission Lecuyer-Heroux,
et les solutions qu'elle pro-
pose modification de la
_constitution pour donner plus
de poids aux associations loca-
les, établissement de comités
permanents dans l'éducation,
la culture ....

Les délégués ont refusé tou-
tes ces propositions, au nom
du principe selon  lequel
PACFO ««n’est pas un mou-
vement populaire, mais un
mouvement politique»
(André Cloutier, président).
dent. Une déclaration qui fait
dire «<L’ACFO est malade» a
André Lécuyer, président de
la commission d’étude et
qui. fait=* en tout < cas
Vaffaire du Premier ministre
Bill Davis, méme si une des
rares propositions du congres
a été le déménagement
d’Ottawa a Toronto. Dans le
but de rapprocher l’ACFO du
pouvoir provincial et de faci-
liter le Lobbying ...

Rappel

La Cour supréme

et le cas manitobain

Les lundi et mardi 11 et 12
juin, les sept juges de la Cour
suprémeont entendu toutes les
parties sur une des causes qui
risque de faire date dans

Vhistoire du Canada : la
validité ou l'invalidité de
plus de 4 500 lois
provinciales __passées au
Manitoba depuis 1890

Les juges ont dans un pre-
mier temps entendu l’appel
du gouvernement fédéral qui
estime que les juges devraient
accorder un délai de deux ans
au gouvernement manitobain
pour traduire ces lois. Cette
analyse n’est pas partagée par
la Société franco-manitobaine
qui, bien quintervenant aux
cétés du gouvernement fédé-
ral, voudrait que la cour
déclare toutes les lois mani-
tobaines invalides et inopé-
rantes immédiatement pour
obliger la législature manito-
baine a adopter un amende-
ment constitutionnel prévo-
yant la traduction des lois
dans un délai fixe. Selon la
Société franco-manitobaine,si
elles étaient simplement obli-
gées par les juges a traduir les
lois en deux ans, les autorités
manitobaines pourraient sim-
plement se présenter deux ans
plus tard devant la cour en
affirmant : nous avons essayé
sans y parvenir.

Les juges ont entendu d’au-
tre part le cas Bilodeau qui
défend la méme cause, mais

dans un appel séparé. Mon- ©

sieur Bilodeau avait refusé de
payer une contravention par-
ce qu'elle n’était rédigée qu’en
anglais.

Le gouvernement manito-
bain était représenté par un
avocat qui a plaidé la diffi-
culté et le coat trés élevé de

traduire toutes ces lois d’un |

coup. Dans un jugement pré-
cédent, en 1979, la cour
supréme avait déja «ecom-
mandé» au Manitoba de tra-
duire ces lois en francais. Les
autorités provinciales_n’ont

pas, selon la Société franco- _
manitobaine et le gouverne-

ment provincial, honoré ce
jugement. :

Au cours des deux journées
d’audiences, les juges ont
selon les observateurs paru
préoccupés par la possiblilité
d'un chaos juridique au
Manitoba si jamais ils ordon-
nent |'invalidité
des lois manitobaines. Leur
décision est attendue a l’au-
tomne et il est probable que,

cette fois ils ne se contente-—

ront pas de recommanda-
tions. Dans un sens ou dans un

autre. =
_JF Fournel

immédiate .

ai