ners Orchestre Symphonique de — Montréal a@ Vancouver Maestro globe-trotte Annie Granger Pour la premiére fois, Vancouver recoit, a 1’Or- phéum, l’Orchestre Symphonique' de Montréal, dirigé par Charles Dutoit. - Récemment, un critique du “Gramophone”, la bib- le des mélomanes, a quali- fié '0.S.M. de “Meilleur orchestre de la francopho- nie, n’en déplaise aux fins connaisseurs de Paris.” Charles Dutoit, direc- teur artistique et chef d'orchestre, né en Suisse, n’en est pas a ses premié- res armes, puisque déja a lage de treize ans, il joue du violon et qu’étu- diant il dirige un orchestre. Ensuite c’est linvitation de l’Orchestre Philarmonique de Berlin, de celui de Vienne, de - celui de New York, pour n’en citer que quelques- uns. Maestro _globe-trotter, Charles Dutoit dirige Y'0.S.M. et ses 104 musi- ciens depuis 1977, aprés avoir travaillé en Corée, en Afrique du Sud, etc.. Mais ce sera la premiere fois que ce maestro dirige- ra un orchestre de renom- mée mondiale aux Etats- Unis. J’ai appris mon métier en Europe, en Suisse tout d’abord, et aux Etats-Unis, il y a tant de formations médiocres, que je ne voulais pas y entrer par la petite porte, alors j'ai attendu d’y faire mon entrée avec l’0SM” m’a expliqué Charles Du- toit. : Le programme de la soirée a l’Orphéum de Vancouver se présente” ainsi: ouverture Carna- val de Dvorak, le concerto de violon de Beethoven, et le ballet complet Pétrouchka de Stravinski ee ee ee nS a dans sa version originale “que peut-€tre peu de personnes, 4 Vancouver, souscrire 4 une Charte qui- assujettit le droit a l’ensei- n’ont jamais écouté” souli- gne Charles Dutoit. Pé- troucka n’est que rare- ment exécuté dans son. intégralité, A cause de plusieurs passages diffici- les. Ida Haendel, mondia- lement connue, accompa- gnera au violon I’Orches- tre Symphonique de ‘Montréal. Ou se situe 1’'0.S.M. au gnement en langue francaise Canada? “L’0.S.M. est le No. 1 au Canada, on se bagarre avec Toronto pour avoir la suprématie et je vous assure qu'on I’a. Dans un pays, il n’y a qu’un numéro 1!”, conclut Charles Dutoit. Au théatre Orphéum, Mall Granville, mardi 10 novembre a 20h30. La France 4 Ottawa Nouvel ambassadeur L.D. Un nouvel ambassadeur assure la représentation de la France a Ottawa. Jean Béliard succéde a Pierre Maillard, récemment nommé en Chine populaire. Jean Béliard, homme d’étude et d’action, a consacré sa carrié- re a la diplomatie et a Vinformation. Né en 1919 4 Colmar, en France, Jean Béliard est titulaire d'un dipléme d’étu- des supérieures de droit et des hautes études adminis- tratives. Durant la deuxié- me guerre mondiale, en aoiit 1940, il adhére a la “France libre”, dans le service d’infor- mation. Fait prisonnier en novembre 1941, il est con- damné aux travaux foreés a vie. Ils’évade en février 1944 et réussit 4 passer en Espa- gne, puis en Algérie, ot il devient attaché au cabinet du général De Gaulle. Egale- ment sous-lieutenant des for- ces blindées, il débarque en France le 15 aofit 1944. Sa carriére diplomatique débute avec la libération: attaché a l’ambassade de France 4 Washington (1945); premier secrétaire 4 Londres (1949), affecté au cabinet du général Eisenhower (1951), consul général a Détroit (1953), 4 Chicago (1957), a New York (1968), et enfin ambassadeur de France au Mexique (1978), au Brésil (1977), avant de rejoin- dre le Canada. ; Entretemps, Jean Béliard met a profit sa connaissance de la presse acquise durant la résistance. II est successi- vement: directeur adjoint du service de presse de |’OTAN (1952), puis du Ministére des relations extérieures (1955), interpréte du général De Gaulle aux Etats-Unis (1962), directeur: général de radio- télévision Monte-Carlo (1963), directeur des services de presse pour les Etats-Unis et Amérique Latine (1966), - et enfin du Ministére des relations extérieures (1969). Jean Béliard est marié, pére de quatre enfants, et auteur de deux romans: “Vertige en eau profonde” (1964), et “Meutre a l’Alpe d’Huéz” (1967). Laurent Deboise L’amour de I’art est souvent le lot d’une solitu- de forcée. De mére canadienne an- glaise et de pére canadien francais, Jean-Francois 'Guilmot. passe sa prime enfance entre Ottawa, le Nord du Québec et le New Hampshire. Le chef de famille s’étant dévoué a Vindustrie du papier, rien ne prédispose le jeune garcon a l'avenir qu'il se découvrira. Les longs hivers en décideront au- trement. Sensible au froid, Jean- Frangois se retrouve par- fois cloué au lit des semai- nes entiéres. Pour peu- pler l’attente de la guéri- son, il dessine. Une autre malchance confirmera ce got précoce pour les “arts visuels”. Quand sa famille s'installe 4 Lon- dres en 1960, Jean-Fran- cgois a 10 ans et demi; Vannée scolaire a com- mencé sans lui. Les parents confient donc le jeune garcon a un précep- teur particulier. 3 Mais un _ précepteur n'est pas une école: pas de trajets en bus, pas de petits camarades, pas d’aprés-midi dans _ les parcs, “bref, pas de voisi- nage”, dirait Jean-Fran- gois. “Ou plutét si, un voisinage, mais celui des musées, des galeries et Jean-Francois et +6 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE : : COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 25 CENTS VOL. 14 No 22 VENDREDI 6 NOVEMBRE 1981 SECOND CLASS MAIL francophones a recevoir I’en- Francophones hors Québec te i oe st cg 5 caise et a consentir aux Ultime appel tims fas nde ppe ; les moyens d’assurer leur d développement linguistique, La présidente de la Fédé- des considérations de nom- CUlturel, social, politique et ration des francophones hors _ bre suffisant, qui ne garantit ¢Conomique”. Québec, te Jeannine a aux francophones hors Séguin, a exhorté le Premier uébec l’accés a des classes ministre du Canada et les et a des écoles homogénes de Nous Qyens premiers ministres provin- méme que le droit A la désormais deu < ciaux a reconnaitre, dans la__ gestion de leurs institutions { iqne nouvelle Constitution cana- scolaires. - 3 > dienne, les droits linguisti- téléphoniques | ques, individuels et collec- Mlle Séguin invite les pre- - i tifs, des ihe occa! fran- miers ministres “A respecter 879 692 4 : cophones hors Québec. les engagements quiils ont Dans uubictins adressée,le pris, notamment a Montréal et 879 6656 28 octobre, aux co-prési- en 1978, en ce qui touche la e Soleil de Colombie . dents de = Conférence cons- reconnaissance du droit des a titutionnelle qui s'est tenue a : : “ au début du mois de novem- Les métiers des francophones ——— - . bre, Mlle Séguin a tenu a | , eae . rappeler eon ae : EE. ont n rable Pierre Elliot Trudeau = Le club francais de U.B.C. ca Thonorabie. Willer : : Bennet certains éléments Méme dans les plus pures_ anglophones, échappe a la extérieur de l‘université, le fondamentaux. 3 organisations franco-colom- régle. Ses membres ne font Club organise des activités Mlle Séguin insiste dans sa biennes, l'usage du francais jamais mentir le slogan.: “Ici sportives, des randonnées, lettre sur le fait que, dans sa comme moyen de communi- on parle frangais.” des soirées. Si vous étes version’actuelle, le projet de cation n’est pas policé. Les étudiants et désirez prati- Charte des droits linguisti- “Hi” et les “Yes” répondent © Depuis de nombreuses an- quer sérieusement votre ques est beaucoup trop limi- parfois aux “Bonjour” et “Ca nées déja, les étudiants de francais dans une ambiance tatif pour qu'il serve a va” ; Tuniversité passionnés de décontractée, rendez-vous améliorer de fagon tangible Paradoxalement, — le francais se réunissent tous- donc au Club le vendredi 4 _lasituation des francophones _ Club Francais de UBC, qui les vendredis a 12h30 a 12h30. La présidente s’ap- hors Québec, en particulier- ~ s‘adresse en majorité a des IInternational House”. A pelle Jacie. dans le domaine de !’éduca- vee l‘art des salles de vente aux enchéres de Londres”. C'est le second déclic. Déclic suivi d’un choc: quand, aprés un passage de trois ans au Pays de Galles, Jean-Francois re- vient au Canada, il est pris d'un soudain vertige “Comparé a l'Europe, le Canada était alors un immense désert culturel, avec seule oasis Montréal”. Toronto n’est pas épargnée...et c'est précisément a I’Universi- té de Toronto que Jean-. Francois s’inscrit, pour y étudier l'économie. Mais il fréquente surtout des amis aspirants comé- diens et a un niveau modeste, contribue donc a conférer a la ville des affaires le cachet artisti- que quelle connait aujourd hui. suite page 16 but - IS arr