Ee ea ee ee ee ee eS Ca ee bal Sao ian ) 3, Le Soleil de Vancouver, 21 aott 1970 CITROEN CANADA LTD. en De ree ee. ey etl part a nL, sth titel eine Le francais officiel en C.B.: POUR OW CONTRE ? LE SOLEIL OUVRE LE DOSSIER. DE LA PRISE DE POSITION. CE SERA LE DOSSIER DE LA PRISE DE CONSCIENCE, IL EST OUVERT A TOUS CEUX QUISONT POUR OU CONTRE, IL EXPOSERA LES DIFFERENTS POINTS DE VUE. CONC LUSIONS. ETES—VOUS POUR OU CONTRE? DE CETTE CONFRONTATION OBJECTIVE, NOUS TIRERONS DES ECRIVEZ—NOUS POURQUOI VOUS ETES POUR OU POURQUOI VOUS ETES CONTRE. POURQUOI VOULEZ—VOUS QUE CA CHANGE? Mr. H, B.C. North Vancouver Et moi, Sir, je vous dis que je ne veux meme pas en en— tendre parler, La Colombie est britannique comme sonnom ]*in— dique. Elle doit le rester. A quoi me servirait le francais? Je voyage peu et le monde ne m*intéresse guere. Parfois je fais un saut chez notre grand voisin du Sud. Si j’ai besoin de quelque chose je le trouve— rai toujours a Los Angeles ou a San Francisco. Le Canada? C’%est de l’autre cote des Rocheuses. Cela me cotte des impdts. . Ottawa, le Gouvernement Fédéral, leur po— litique? Dieu, que c’est loin tout ca. L’avenir, la nation? On est si bien ici, au soleil, au bord d‘un lac ou de 1’Océan. La jeunesse, ses besoins? Oui, j’ai été jeune aussi, il y a longtemps, je ne men rappelle plus. Les drogues, le capitalisme, le socialisme, le communisme? C*est pour les autres. Moi je lis ga dans les journaux. On est si bien ici comme ¢a. Pour— quoi youlez—vous que ga change? Les Canadiens Francais de _ |’Quest? ui_c’est, qu’est—ce qu*ils veulent? S ils veulent quel— que chose qu’ils le fassent pourvu que j’aie la paix, Le Québec? Maisc’estal’autre bout du monde, bourréde bombes, noyauté de séparatistes, On n’a pas besoin d’eux. On n’a besoin de personne, On est si bien ici, entre les Rocheuses et le Pacifique. Pourquoi, au nom du ciel, voulez—vous que ¢a chan— ge? Et pourquoi parler fran— cais? IL FAUT QUE CA SAUTE Mr. A. P. Port Coquitlam. Le francais? Oui, c%est une solution, Une deuxiéme langue, une deuxiéme culture, oui, moi je suis pour. Cela nous dif— ferencierait & la base des Amé— ricains. Ils ne pourraient plus nous digérer, Déja Shakespeare c*’est un gros morceau, alors pensez si l’on y rajoute Racine, Corneille, Moliére . . . Et puis, dans notre siecle, Si l’on ne: parle pas au moins deux lan— gues, on. est ignare.e Sans a— jouter que le frangais est la pre— mitre langue litteraire du monde, Oui, moi je suis pour. [1 faut que d’une cdte a l’autre, du Pa— cifique 4 1*Atlantique, on se trou— ve un dénominateur commun, une identité commune, L’avenir est & nous et notre pays, en se forgeant entre l*enclume de l’an— glais et le marteau du francais, | deviendra quelque chose & part, un tout uni, maitre de ses des— tinées et maitre de sesrichesses et de son avenir. Je le veux ainsi pour en faire don & mes enfants. raisons de vivre. Pourquoi du L.S*’D. quand il y a tout a faire au Canada? . Pourquoi dans un pays si vaste, se réfugier dans d’autres mondes? Oui, le francais je suis pour. Je suis pour l’avenir. Je suis pour que cela change, évolue, progresse. Pour que dans dix ans, vingt ans, nos successeurs ne puissent pas dire: Mais com— ment se fait—il qu’il n’aient rien prévyu dans leur temps? Pour qu’ils n’aient pas & payer de— main, nos fautes et notre man— que de prévoyance d’aujourd‘ hui, Pour leur donner des / CALME PLAT, LE BATEAU COULE, Mr. J.L.D. Richmond. Le francais en Colombie . .e Oui? Non? Je ne sais pas, je n’y ai jamais réfléchi, J’ai d’autres problémes. Le Canada, le Fédéral, la politique? Il ya des gens qui s’en chargent. Moi tout ce que je sais c’est qu’a la fin du mois je dois payer la maison, la voiture, les meubles, le frigidaire et l’ecole des en— fants. Et puis il y a des gréves. Elles ne s’arrétent plus. Pour— quoi est—ce qu’on en est arri— ve 1a? Est—ce qu’on n’aurait pas pu prévoir, planifier, s’or— ganiser d‘avance pour éviter tout cela? Ma fille atnée a 15 ans. Elle donne dans les hippies. Je crois qutelle fume du pot. Je ne sais pas quoi faire, Peut—@tre au— rais—je dt m’en occuper plus, avant qu’il ne soit trop tard. Mais on était si bien comme ¢a. Pourquoi vouliez—vous que 1’on change? Aujourd’hui j’ai fim— pression que le bateau coule, Sans tempete, tout doucement. Que faire, mon Dieu, que faire? ~ e * AINSI PAR LENT LES COLOM— BIENS, ILS PEUVENT DIRE BIEN D*’AUTRES CHOSES EN— CORE QUE NOUS IMPRIME— RONS. LA PAROLE EST A VOUS, LECTEURS DU SOLEIL, ETES—VOUS POUR, ETES— VOUS CONTRE? ECRIVEZ— NOUS, Jean Brat. LA SEMAINE PROCHAINE: PENEMPLE DU MANITOBA Autour du Bill 113 UN DEBAT | POSITIF L?ADOPTION DU PROJET DE LOI 118 CONSTITUE UN EVENEMENT HISTORIQUE SANS PRECE— DENT DANS LES ANNALES DE LA VIE POLITIQUE MANITOBAINE, JAMAIS LOI SCOLAIRE N*A RALLIE AUTANT D?UNANIMITE ET N* A SUSCITE AUTANT D*ENTENTE ET D?OUVERTURE D'ES— PRIT ENTRE LES DIVERS PARTIS POLITIQUES, LE 26 JUIN 1970, LE “BILL 113% ETABLISSANT LE FRANCAIS ET L*ANGLAIS SUR UN PIED D*°EGALITE COMME LANGUES OFFICIELLES DYEN— SEIGNEMENT DANS LES ECOLES PUBLIQUES, ETAIT ADOPTE A L’UNANIMITE EN DEUXIEME LECTURE, APRES PRESQUE. PAS DE DISCUSSION, ON SENTAIT DE PART ET D‘AUTRE UN DESIR Citroén Canada a le plaisir d’annoncer la nomination de M,. NORBERT LECOURT en qualité de Gérant Régional pour 1’Quest du Canada et Gérant de la Suc— cursale de Vancouver de Citroen Canada Ltée et de M. ANDRE BIEDERMAN en qualité de Di— recteur Technique pour 1’OQuest du Canada, Citroén Canada Ltée marque ainsi , en nommant aux postes NORBERT LECOUR M, NORBERT LECOURT est né & Bruxelles en Belgique le 31 mai 1925, Il débute sa carriére dans l’au— tomobile en 1954, en qualité de vendeur, chez Clermont Motors de Montréal. De 1958 & 1962, il est tour & tour Gérant des Ventes 4 Auto France et Vice—Président 4 Au— to te Mans, concessionnaires Citroén et Panhard & Montréal pour devenir entre 1962 et 1964 Président de Distributeurs Pan— hard Ltée dans la méme ville, En 1965, il est nommé Gérant de la succursale de Québec de Citroén Canada Ltée et c’est en mai 1970 qu*il prend ses nou— velles fonctions en Colombie Britannique, de direction dans 1’Quest cana— dien deux de ses collaborateurs les plus éminents, sa ferme vo— lonté de développer dans les mois prochains un réseau structuré d’agences parfaitement bien équipées et formées, afin de pe— nétrer avec dynamisme dans le marché de l’Quest canadien; marché dont les caractéristiques devraient @tre particulitrement favorables aux productions de Citroén. A. BIEDERMANN M, ANDRE BIEDERMANN est né le 19 mai 1934 en Lorraine, France, Il entre aux Usines Citrvén de Paris en juillet 1959, Aprés avoir suivi la formation des A— gents Techniques, il forme & son tour des mécaniciens dans les succursales de France et de .]*Afrique francophone, En juillet 1962, il arrive @ Montréal et se consacre 4 la formation des concessionnaires du Québec, de l’Ontario et des Maritimes, Ensuite, en qualite d‘Inspecteur Technique itinerant il monte & Montréal l*école des mécaniciens Citrden du Canada. N.D.L.R. Les Grandes Industries we CITROEN ; UNE Nous profitons de la récente nommination de Messieurs N, Lecour en qualité de directeur régional et de M. A. Bieder— mann en qualité de directeur technique de Citroén en Colom— bie Britannique pour rappeller rapidement les étapes de la gran— de usine francaise, é@tapes qui ont marqué Vhistoize de 1’auto— mobile, \André Citroén, juif polonais d'origine, découvre en Pologne - et fait breveter en France l’en— grenage en chevron, dont lesym— bole, le double chevron devait devenir célébre en tant que mar— que de fabrique de l*’usine. Pen— dant la premiére grande guerre mondiale, les usines naissantes d’André Citroén travaillent pour le Ministére de la Guerre et fabriquent des obus pendant que son célébre concurrent Louis Renault lance les premiers chars d’assault, Des la fin de la guerre André Citroén, d’aprés un plan mtrement concu & l’a— vance, transforme ses usines et sort en grande série, 10, 000 exemplaires par an , la torpédo type A. Elle est suivie de la B2 en 1921 et de la célébre 5 ,CeVe, deux places, jaune citron, en 1922, & une cadence de 250 voitures par jour, La folle épopée du petit juif polonais commence, André Ci— troén loue la tour Eiffel eti l"illumine du haut en bas 4 son nom, Il inaugure en quelques années des usines en Grande Bretagne, Belgique, Italie et Allemagne, En 1927 les usines Citroth emploient 31, 000 ou— yvriers et en 1929 la production annuelle dépasse 100, 000 ve— hicules,. e Le **Tout Paris’? tremble en 1932 lorsqu‘il vit parattre a dé— jeuner, en téte 4 téte, chez Ma— xim’s, André Citroén et son con— ‘current Louis Renault. Entre temps, dans un secret GRANDE AVENTURE AUTOMOBILE le monde de l’automobile par l’audace deses conceptions, entre autres : carosserie monocoque autoportante, suspension & barres de torsion, roues avant indépen— dantes, moteur, de 7 puis de 11 CV achemises decylindres amo— vibles et bientdt a crémailltre, La **Traction Avant*’ est aussi le chant ducygne d’André Citroén, La mise au point a couté des fortunes, La fameuse‘*Croisit— re noire’: premiére liaison transcontinentale africaine en 1924 et la *Croisitre jaune’’ premitre liaison automobile trans—asiatique en 1930 ont elles aussi lourdement greffé le bud— get. Le passif s*’augmente de quel— ques bancos retentissants joués et perdus & Deauville. André Citroén est obligé de ‘passer la main’? & ses principaux four— nisseurs ; les célébres fréres Michelin, Il ne survit guére & sa chtte et meurt solitaire peu de temps aprés. Son oeuvre lui survit. Sous la férule des Michelin, le bilan des usines Citroén s*équilibre, aidé par 1*6— norme succés de la **Traction— Avant**, Le fameux ‘esprit Ci— troén®” reste et nous lui devons, tour a tour, l’apparition en 1948, de la premiére 2 CV, concue des 1936 et en 1955 de la DS. 19, Son lancement est lui aussi un événement mondial grace & son extraordinaire suspension hy— dro—pneumatique & correcteur automatique de hauteur, Louis Renault ne survivra que de quelques années & son ennemi No 1. et sa fin n*’en est pas moins tragique, Resté a la tete de ses usines pendant la deu— xi@me grande guerre mondiale dans l’unique btt de défendre ses ouvriers face & l’occupant, il est inculpé a tort de colla— boration avec l%ennemi en 1944 et meurt en prison avant que la vérité n’éclate; mais leur | { oeuvre reste & la gloire de l’in— dustrie automobile francaise. | Nous reviendrons tres orochai— nement sur ce sujet. ” Jean Brat, absolu ‘¢]*quipe Citroen” met— tait au point la‘*Traction—Avant” qui devait sortir le 3 mars 1934 et @tre construite pendant plus 23 ans. Elle révolutionne SINCERE D'ETRE POSITIF ET D*°OUBLIER, UNE FOIS POUR TOUTES, LES RANCOEURS HERI— TEES DU PASSE. NOUS PUBLIONS AUJOURD‘HUI DE'LARGES EXTRAITS DES DISCOURS LES PLUS IMPORTANTS PRONONCES A CETTE OCCASION, A L*EXCEPTION DE M, LAURENT DESJAR— DINS, LES AUTRES PORTE—PAROLE ONT PARLE EXCLUSIVEMENT EN ANGLAIS, LA TRADUC— TION DE LEURS TEXTES EST DE LA LIBERTE ET LE PATRIOTE, de ras ae | a |