10 ans au service du développement des peuples ke? tages. Seer ete TOSS S TERE Jacques Champagne Directeur général.- Créé dans le sillage de Vatican II, Développement et Paix, de- vait, dés sa naissance, profiter du vent de renouveau qui souf- flait sur l’Eglise depuis le Concile. Plus ouverts sur le monde, a l'écoute des “signes des temps” et voulant faire place a tout le peuple de Dien. les évéques réunis A Rome étaient également confrontés a Ja dure réalité du sous-développement de plus des deux tiers de l’humanité. Les évéques d’Asie. d'Afrique et d’Amérique latine devaient par- ticuligrement marquer l’orienta- tion du Concile. C’est dans ce contexte qu’en 1966 les évéques canadiens for- mulérent le projet de doter l'Eglise canadienne d’un orga- nisme d’aide au Tiers-Monde. Ce dernier verra le jour officielle- ment le 20 octobre 1967 sous le nom de “Organisation. catholique canadienne. pour le- Développe- ‘ment et Ja Paix”. ; Deux caractéristiques Les évéques canadiens donneé- rent a |’'Organisme deux caracté- ristiques particuliéres qui seront déterminantes dans son évolu- tion. ; D’abord, il s'agira d’une action de toute l’Fglise. ot les laics, travaillant en collaboration avec les évéques et les nrétres, seront appelés a jouer un réle privilé- gié. Comme on avait dit au concile: ‘... les laics doivent assumer comme leur tache pro- pre le renouvellement de l’ordre temporel.” De plus, l’effort. organisé de la communauté chrétienne devait dépasser l'aide proprement dite pour en arriver a une action d'information, d’animation et de mobilisation” de l’oninion publi- que. Les évéques reprirent cette idée dans leur lettrre pastorale, intitulée “Le plus grand défi de Phistoire”, qu’ils publiérent a Yoceasion du Jancement de la premiére campagne de Dévelop- pement et Paix en mars 1968. “\. Il ne suffit pas, en l’occu- rence d’inviter les Canadiens a la générosité et a Ja bonne volon- té...Nous aimerions faire com- prendre aux Canadiens que les - obstacles au développement se trouvent dans nos propres struc- tures mentales, sociales, écono- miques, industrielles et politi- ques et qu'il faut d’abord accep- ter de les transformer.” Une source d'inspiration, Popu- lorum Progressio Le 26 mars 1967. le Pape Paul VI publiait son encvclique sur le développement des veuples. Non ~ seulement cet urgent appel a laction inspira-t-il le nom de notre Organisme en affirmant que le développement était le nouveau nom de la paix mais encore en éclaira-t-il constam- ment les orientations durant les années écoulées. Dans son encyclique, le pape déclare “le probléme le: plus important du’ monde moderne, celui qui représente la plus grande menace pour la paix, est la bréche croissante qui existe entre les nations riches, particu- liérement celles qui sont concen- trées dans la région de |’Atlanti- que Nord, et Jes nations en voie de développement économique situées en Asie, en Afrique et en Amérique latine”. Il souligne ensuite que “... le point central du développement, c'est l’homme. En tant que chrétiens, nous croyons que chaque personne est une expres- sion du Verhe de Dieu, et en tant que fils et filles de Dieu, notre “ ‘ dignité nous confére des droits et des devoirs inaliénables”. “Le premier de ces droits est le droit a la vie et a tout ce qui la rend possible: Ja nourriture, lhabillement, le logement, l’ins- truction et la possibilité de participer aux décisions qui nous affectent directement. En méme temps, groupes et. nations possé- dent des droits d’auto-détermi- nation semblables. Chaque socié- té doit pouvoir développer les structures culturelles, économi- ques, politiques et sociales a méme de promouvoir l’avance- ment et l’essor de ses membres.” Un appel a lintelligence De tels discours. revris dans la- pratique de Développement et Paix, ne devraient pas manquer de faire de ]’Organisme un lieu privilégié d’expérimentation de l'Eglise post-conciliaire, ouverte sur le monde. Fn s’attaquant a la tache prioritaire qu’est l’éduca- tion de opinion nublique cana- dienne, Développement et Paix relevait un défi considérable. n effet, toute une littérature, mue par de honnes intentions, avait depuis longtemps répandu dans les esprits l'image d’un Tiers-Monde fait de pauvres, d’indolents, de paresseux, de rachitiques que J’on pouvait sau- ver malgré lui en Jui refilant nos techniques et notre société de consommation. ' L’Expo 67, les échanges inter- nationaux plus nombreux, I’es- sor du tourisme et. une meilleure information internationale avaient certes contribué a briser des préjugés. Cependant, il res- tait beaucoup A faire pour que les Canadiens acquiérent une intelligence plus informée de ce qui se passe dans le monde, et pour qu'ils en arrivent a com- prendre aue |’aide des pays riches est incapable de changer la situation, 4 moins que paralleé- lement l’on ne s’attaque aux racines profondes du sous-déve- loppement. Il fallait aussi. en solidarité avec les efforts des peuples du . Tiers-Monde en vue de leur propre développement, que les populations des pays riches ac- ceptent de remettre en cause les structures de leur vropre société de consommation fondées sur Yexploitation du travail et des ressources des peunles des pays pauvres. “ Une action a Jong terme Avec 1977, Développement et Paix entreprend sa dixiéme an- née d’activités et Populorum Progressio aura dix ans le 26 mars prochain. Qu’en est-il au- jourd’hui du défi proposé par Populorum Progressio et du programme ambitieux que s’était tracé ]’organisme en vue de le relever? Gertes, l’on neut estimer au premier coup d’oeil que beau- coup a été accompli. Des milliers de volontaires ont été mobilisés chaque année par l’Organisme autour de la cause du Tiers-Mon- de, a différents niveaux et pour des périodes plus ou moins longues. Que ce soit durant la campagne “Caréme de partage” qui se tient chaque année dans les 5,000 paroisses du pays ou pour l’organisation d’activités comme les marches Rallye Tiers- Monde chez les jeunes, la somme des efforts mohilisés est aujourd’ hui immense. Il en a été de méme de la -générosité du public. Cette réponse de la commu- nauté chrétienne du pays s'est bien sOr traduite dans un succés financier exceptionnel. Ainsi, avec l'apport des fonds gouver- nementaux, plus de $36 millions ont pu étre canalisés en aide vers les pays du Tiers-Monde durant les neuf premiéres an- nées d’existence de Développe- ment et Paix. E Tout cela est trés positif, comme l’ont aussi été les efforts de l’Organisme par la mise sur pied du Fonds Asie pour le développement humain. Cette initiative vise a changer la relation paternaliste tradition- nelle, ‘“donateur-bénéficiaire”, en une relation fraternelle, de partenaires engagés ensemble, en co-responsahilité, dans la lutte pour le développement. Pourtant, le Tiers-Monde exis- te toujours, Non seulement il existe toujours. mais l’on pour- - rait dire du’il existe de plus en plus. Les derniéres évaluations de la situation mondiale nous démontrent que. malgré toute l'aide apportée. I’écart continue sans cesse de grandir entre pauvres et riches. Une prise de conscience doulou- reuse. Cette situation ne vient que confirmer ce qu’avait déja pres- senti Populorum Progressio et les initiateurs de Développe- ment et Paix: ]’on ne donne souvent d’une main que pour reprendre des deux a travers les structures de I’économie et du commerce international. Seules, des transformations en profondeur: de ces stuctures, pourront permettre un partage équitable des ressources de la planéte. De tels changements ne pourront étre que l'aboutisse- ment d’une prise de conscience douloureuse mais nécessaire de la part de la population canadien- ne et d’une mobilisation politi- que sans précédent. Dés lors, si Yon examine |’action passée de Développement et Paix a la lumiéré de ces exigences, mieux percgues aujourd’hui. on se rend compte que le suecés atteint est bien mitigé. Bien sfr, un effort d’éduca- tion, d’animation et d’informa- tion du public a été amorcé a travers différents programmes \ et diverses initiatives. Un conte- nu éducatif a été donné a chaque campagne annuelle et des pro- grammes d’édueation et d’infor- mation ont été mis en"place. Beaucoup de dossiers de publi- cations et divers instruments pédagogiaues ont. été publiés et diffusés. A travers le pays. de nom- breuses initiatives de groupes divers ont été supnortées finan- ciérement par ]’organisme. A d’autres moments, des si- tuations particuliérement crian- tes.d’injustice ont été dénoncées et des appels a Ja solidarité ont été lancés. Mais force nous est de consta- ter que c’est bien peu devant l'immensité de la tfiche 4 accom- plir. L’expérience acquise nous aura a peine permis de repérer le tracé de la route 4 suivre. Elle sera longue et ardue. il ne faut pas se faire d’illusions. En ce sens. la prochaine décennie de Développement et paix devrait @étre. en toute premiére priorité. consaerée a batir le plus concrétement possi- ble cette si nécessaire solidarité des hommes et des peuples dans la lutte pour une juste réparti- tion des ressources de la terre. Alors sevlement. celle-ci pour- rait vraiment @étre a tout l'monde. orthographe. — Bonne dactylo - dynamisme — Bonne présentation — Etre stable - SALAIRF: $6.00 de lVheure. PERIODE D'ESSAI: 3 mois Victoria, C.R. Offre d’emploi *| Le Club Canadien-Francais est a la recherche d’une (un): SECRETAIRE-RECEPTIONNISTE-COORDDONNATRICE pour son bureau du centre ville. QUALIFICATIONS REQUISES: — Etre francophone. bilingue, et maitriser parfaitement. son — Etre consciencieuse (eux) et pleine (ein) d'initiative et de — Facilité de communication avec le public — Etre impliqué dans la francophonie — S’engager a devenir membre du Club Canadien-Frangais. HEURES DE TRAVAIL: 4 a 6 heures par jour ENTREE EN FONCTION: courant avril Les personnes intéressées doivent envoyer leur “Curriculum vitae” avant le ler avril 77, date limite, a: Mireille Larminay, Secrétaire, Club Canadien-Frangais, 274 Regina Avenue, Savez-vous que... Il vous suffit de téléphoner au Centre a 874-9105 ou rendez-vous au: Centre Culturel Colombien 795 Ouest 16 éme Avenue Vancouver, C.-B.