Lett «La Mission», dans les Cineplex Mission ratée rts et spectacles Le Soleil de Colombie, vendredi 9 janvier 1987 - 5 WARNING: Occasionnelle nullité, dialogues de sourds. Film a déconseiller aux plus de 14 ans... Coup d'oeil Par Elise Fontenaille Les premiéres images sont superbes. Un homme en croix est emporté par les eaux toutes puissantes d’un fleuve immense dans la jungle amazonienne. Il disparait. dans des _ rapides vertigineux. Hélas, ce sont les images du générique. Lorsque le film lui-méme commence, c’est une catastrophe. C’est pourtant la palme d’or 1986. Comment le festival de Cannes a-t-il pu décerner sa plus haute distinction 4 un film aussi stupide? C’est un mystére. Les images sont certes trés belles, mais elles sont vides de tout sens. L’histoire est mal menée, le scénario est maladroit. En Amérique du Sud au XVII le siécle, un jésuite illuminé (Jeremy Irons, trés Saint-Fran- cois d’Assise) part évangéliser les Indiens Guarani, réputés hostiles a la religion des blancs. Il parvient a gagner la confiance de ces “bon sauvages”. Pourquoi pas? Il rencontre une ame idamné en la personne de Robert de Niro (Mendosa) : Cet homme a tous les vices: il vit du commerce des esclaves et, sous lemprise de la colére, tue son jeune frére qui l’adore pour une sombre histoire de femme. Le jésuite veut aider cet homme qui souffre. Il le convainc de partir aveclui _ porter la foi aux Indiens. Mendosa,. hanté par le remords (tout de méme) accomplit dans la jungle son chemin de croix. Il traine derriére lui un sac énorme (son armure). Et dans la jungle, croyez-moi, ce n’est pas facile de se promener en tirant cet attirail aussi encombrant qu’un caddie de supermarché. Lhistoire, aprés tout, aurait pu étre intéressante. Mais hélas, elle est traitée de facon stupide. Ily a un cliché par minute. Les Indiens sont de bons sauvages sans histoires et plutét débonnaires, ils chantent des cantiques dignes d'un choeur de _ garconnets d’école et: sont si mal doublés qu’on n’y croit pas une seconde. Le symbolisme qui jalonne ce film prétentieux est trés lourd. La scéne ov le petit Indien retrouve l’épée perdue de Mendosa est du plus haut comique. J’ai hélas bien peur que ce soit involontaire. Cest avec cette épée que Mendosa a tué son frére, c’est avec elle que, devenu jésuite, il défendra les gentils Indiens contre leurs méchants extermi- nateurs... Ce prodigieux acteur qu’est habituellement Robert de Niro a lair de s’ennuyer 4 mourir dans ce film. J'ai cru lire a plusieurs reprises dans son regard désem- paré: “Mazs qu’est-ce que je suis venu faire dans ce film?” Il en fait beaucoup trop. Mais qu’y pouvait-il, dans cette histoire ou tout sonne faux? Les nombreux petits enfants Guarani qui ont tourné dans la Mission ont du bien s’amuser et gagner un peu d'argent de poche, mais cela valait-il la peine de dépenser pour ¢a des millions de dollars? Fallait-il vraiment décer- ner la palme d’or a la Mission? Enfin, ce film est tellement stupide qu’on a_|'impression d’étre intelligent en le regardant. Ce sentiment vaut bien les 6$ d'une place de cinéma, aprés tout. Les Génies 87 Suite de la premiére page vie en question aprés la mort de son pére. Les journalistes n’ont pas le droit de parler des autres films, qui n’ont pas encore été diffusés a ' Voici la liste des 24 films en compétition. ¢Abducted, de Boon Colins °The Adventure of Faustus Bzdgood, de Michael Jones et Andy Jones ®Ann Trister, de Léa Pool ®Bach et botiine, d’André Mélancon °The Blue Man, de George Mihalka °Bullies, de Paul Lynch Claire... cette nutt et demain, de Nardo Castillo *Dancing In The Dark, de Leon Marr °Le déclin de _ lempire américain, de Denys Arcand ®Le dernier havre, de Denyse Benoit °Equinoxe, d’Arthur Lamo- the Vancouver. Mais laissez-moi seulement vous dire qu'il y en a d’excellents. Les fous de Bassan, d’Yves Simoneau, pour ne citer que celui-la... Attendons donc le 18 mars! 94 films en compétition ®Exit, de Robert Ménard eLes fous de Bassan, d’Yves Simoneau *La guépe, de Gilles Carle eJohn and The Méssus, de Gordon Pinsent °Keeping Track, de Robin Stry *Lost!, de Peter Rowe ®Loyalties, d’ Anne Wheeler °The Morning Man, de Danielle J. Suissa °The Pink Chiquitas, d’An- thony Currie © Pouvoir intime, d’Yves Simo- neau Recruit, de Rafal Zielinski Sitting in Limbo, de John N. Smith ®Toby McTeague, de Jean- Claude Lord «Rouge Baiser» au Varsity _ Frais et romantique Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils s'aiment. Mais c’est dans la trame, la toile de fond et pas dans histoire qu’il faut chercher le gout fruité de ce film de Vera Belmont. Nadia (Charlotte Valandrey) est fille d’un couple d'immigrés juifs polonais. Sa famille est communiste, son dieu a pour nom Josef (Staline). Stephane (Lambert Wilson) est reporter-photographe a Paris- Match. Son credo, l’amour, le jazz, l’action, est bien éloigné de celui de Nadia. Et pourtant... vous devinez la suite! Non, la véritable histoire, c’est celle de Paris, en 1953. L’atmosphére joyeuse des caves de Saint-Germain ou celle, violente, des manifestations anti-américaines. C’est l’aveugle- ment de ces _juifs-polonais- . communistes, quand l’un des leurs, déporté en Sibérie, rentre du “pays de l’ours blanc”. C’est frais, c’est romantique. Rouge Baiser est plein d’une nostalgie qui a la saveur des souvenirs d’enfance. C.-H. B. La girafe [était] ambleuse est une émission de .musique en francais animée par Jean Doré et diffusée sur l'antenne de Co-op Radio (102.7 FM) en alternance avec _'Apéro, animé par Francois Savard. Les mercredis a 16h30. : histoire du Titanic racontée en Betty Blue [37.2 le matin], superbe film du réalisateur francais Jean- Jacques Beineix, passe au Park (Cambie et 18éme, 876-2747) tous les jours a 19h15 et 21h30. En francais, sous-titres anglais. francais et en is (avec une maquette de 18 pieds) au Musée maritime de Vancouver. Egalement au méme musée, visites guidées en anglais et en francais du navire St-Roch, qui a sillonné pendant de nombreuses années Se la Gendarmerie Royale mne. § Round Midnight, un film en anglais de Ouvert tous les jours de 10h00417h00. Bertrand Tavernier, met en scéne une Tél. 666-3201. vedette du jazz américain... et surtout le Paris des années 50. Pour ceux = é aiment Paris et le bon jazz. Tous les L’exposition des oeuvres po jours au Royal Centre (1055 W. teur québécois Edmond nee 669-9791) A 14h00, 16h20, (1886-1970) regroupe 42 bateaux 19h05 et 21h25. En anglais. miniatures sculptés dans de l'ivoire de morse et. de narval. Elle retrace Vhistoire de la marine dans le monde. Jusqu’en janvier 1987 au Musée maritime de Vancouver, 1905 Ave. Ogden (7364431). Ouvert tous les jours de 10h00 a 17h00. Red Kiss [Rouge baiser], un film de Vera Belmont, met en scéne une jeune militante communiste (Charlotte Va- laudrey) et un jeune (un peu moins) photographe de Paris-Match, dans le Paris de la fin des années 40. Tous les ; jours au Varsity (4375 W. 10éme Ave., 224-3730) a 19h30 et 21h30. En Paralléle, |'émission francophone du _ francais, sous-titres anglais. c&ble 4 est diffusée sur Vancouver, “ 7 Burnaby et Richmond a partir du 38me Le Déclin de l'empire américain, film mercredi du mois. Le mercredi & du réalisateur québécois Denys 19h00, le jeudi A 10h00, le vendredi 4 Arcand, passe au Royal Centre (1055 12h00 et le dimanche a 13h00. W. Georgia, 689-1711) a 21h40. _ Contracting Ltd. et Lynn Mulhall a Daryl L. Smith et Pellatt & Canadian Transport | Commission canadienne Commission des transports A TITRE DE RENSEIGNEMENT Dossier no: 2-P320-1A(140-86) Réle no: 8977 DATE: Le 7 janvier 1987 ‘ Avis public modifié POWELL AIR LTD. CHANGEMENT DE CONTROLE DE DARYL L. SMITH, NORTH COAST CONTRACTING LTD. ET LYNN MULHALL A DARYLL. SMITH ET PELLATT & ASSOCIATES LTD. Par ordre du Comité des transports aériens, avis est par la présente donné conformément aux dispositions de l'article 22 du Réglement sur les transporteurs aériens, du changement de contréle de Powell Air Ltd. de Daryl L. Smith, North Coast - Associates Ltd. Le permis no A.T.C. 3239-81(C) autorise la titulaire 4 exploiter un service aérien commercial d’affrétement (classe 4) au moyen d’aéronefs a voilure fixe des groupes B et C a partir d'une base située 4 Vancouver (Colombie-Britannique); le permis no A.T.C. 988-59(C) autorise la titulaire 4 exploiter un service aérien commercial d’affrétement (classe 4) et sous le couvert du permis no A.T.C. 592-77(CF), un service aérien commercial international d'affrétement (classe 9-4) au moyen d’aéronefs a voilure fixe des groupes A, B, Cet E (limitée aux aéronefs dotés d’hélices dans le groupe E) a partir d’une base située a Powell River (Colombie-Britannique); le permis no A.T.C. 2401-75(NS) autorise la titulaire-4 exploiter un service aérien commercial entre points déterminés, au moyen d’aéronefs a voilure fixe, afin de desservir les points Powell River et Campbell River (Colombie-Britanni- que); le permis no A.T.C. 4228-86(NS) autorise la titulaire a exploiter un service aérien commercial entre points déterminés (classe 3) afin de desservir les points Vancouver et Victoria (Colombie-Britannique) au moyen d’aéronefs a voilure fixe des groupes A et B. Toute personne visée par le projet de transaction ou toute association ou autre organisme représentant des entreprises de transport visée par cette transaction peut s’opposer a la transaction en invoquant le motif qu'elle restreindra indQment la concurrence ou nuira autrement a l'intérét public. Toute intervention contraire a l’agrément du transfert précité doit étre envoyée au Secrétaire du Comité des transports aériens, Ottawa (Ontario), K1A ON9, et des copies doivent étre envoyées aux parties visées par la transaction ou a leurs représentants au plus tard le 9 février 1987, avec une preuve de leur signification a la partie requérante. Le Comité fera parvenir, sur demande, des renseignements additionnels sur les dépéts d’une intervention contraire a l'agrément d'une transaction. Si de plus amples renseignements sont requis, vous pouvez Some auer avec le soussigné ou A. Desrochers au numéro (819) -1792. G. N. Rodgers pour le directeur suppléant Direction de l’Analyse et des Permis Comité des transports aériens Canada